Louis Garrel est toujours où on ne l'attend pas ! Avec La croisade qui, avant sa sortie en salles le 22 décembre, fait partie de la section éphémère "Le cinéma pour le climat" du Festival de Cannes, il s'aventure, avec bonheur, dans le conte écologique, insolent et juvénile.
Abel (Garrel lui-même) et Marianne (Laetitia Casta) découvrent que leur fils Joseph (Joseph Engel, déjà à l'affiche de L'homme fidèle) a vendu en douce leurs objets les plus précieux. Comme d'autres enfants à travers le monde qui se sont donnés pour mission de sauver la planète. ils sont des parents modernes, compréhensifs, qui veulent bien faire le tri entre poubelle bleu et verte, certes, mais tout de même : « Quoi ??? Tu as vendu toutes mes montres de collection ! » hurle papa. « Tu n'as tout de même pas vendu ma petite robe Dior ??? » se désespère maman…
Dernier scénario du grand Jean-Claude Carrière (déjà à l'oeuvre sur L'homme fidèle), cette Croisade débute en chronique anticonsumériste hilarante et riche en autodérision pour fuguer vers une vraie carte ( verte) du tendre où une foi, certes candide, mais vitale, dans l'engagement écologique mènera un groupe d'enfants et Laetitia Casta (décidément magnifique quand elle est filmée et joue au naturel, 100% bio) en plein désert … Une petite bouffée d'oxygène avec de vrais particules de cinéma.
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Jean-Claude Carrière/5
5 notes
Résumé :
45 ans de vagabondage pour nous aider à découvrir sous le masque du pittoresque la réalité complexe du Mexique.
Certains pays se sont trouvés. D'autres se cherchent encore. C'est le cas, semble-t-il, du Mexique.
Car il y a trois Mexique. Celui d'avant la conquête, magnifique et violent, qui a pour image une chimère, Quetzacoatl, le serpent à plumes. Il est le grand civilisateur, mais de ses dents tombent des gouttes de sang.
Il ... >Voir plus
Certains pays se sont trouvés. D'autres se cherchent encore. C'est le cas, semble-t-il, du Mexique.
Car il y a trois Mexique. Celui d'avant la conquête, magnifique et violent, qui a pour image une chimère, Quetzacoatl, le serpent à plumes. Il est le grand civilisateur, mais de ses dents tombent des gouttes de sang.
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Critiques, Analyses et Avis (2)
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A la lecture, il m'a semblé qu'il n'y avait pas beaucoup de magie dans ce qui peut se comparer à une sorte de mémento historico-géographique à tendance guide de voyage. Sur le même thème, je préfère pour ma part "Poussières mexicaines" de Pino Cacucci qui sort souvent des entiers battus et surtout "Le serpent à plumes" de D.H. Lawrence.
Ces dictionnaires amoureux (j'en ai quelques-uns dans la collection dont la plupart m'ont été offerts) présentent la double caractéristique d'être jouissifs (chic: un dico tout entier centré sur un thème que j'adore !) et frustrants. En effet ces "dictionnaires" valent tant par leur thème que par la personnalité de l'auteur. En réalité il ne s'agit pas de dictionnaires au sens classique du terme (présentation systématique et tendant vers la neutralité ou l'objectivité) mais bien de dictionnaires "amoureux", exposant donc ce que la subjectivité de l'auteur retient du thème. Pour apprécier ces dicos d'un genre particulier il faut donc à la fois aimer le thème et l'auteur et renoncer à toute idée de complétude (et on ne rêve même pas d'exhaustivité) dans le traitement du sujet. J'aime bien celui-ci car j'aime bien Jean-Claude Carrière, son parcours et sa curiosité. La narration de sa visite à Oaxaca, une ville avec laquelle j'ai des attaches sentimentales, m'a ramenée à mes premières impressions de cette ville. En fait cet ouvrage m'a fait penser aux récits de voyages que sortaient régulèrement des personnalités à l'époque romantique. Ceci dit ne vous procurez pas ce dictionnaire si vous n'êtes jamais allés au Mexique...
Citations et extraits (2)
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C'est dans le Nord du pays, d'abord, que cet appel est entendu, en particulier par Francisco "Pancho" Villa, un ancien bandit, génie de la guérilla, qui sera le combattant nordiste le plus célèbre.
p.391
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Le tourisme, si nous le pratiquons en allant vers les hommes aussi bien que vers les choses, en apprenant quelques mots de la langue que nous allons entendre, en éveillant notre curiosité pour une autre manière de vivre, peut nous aider à nous sentir semblables à ceux qui nous paraissent différents, proches de nos lointains, riches de tant de regards pauvres.
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