Pour mieux saisir l'ambiance de cette ville étonnante, attachante et dantesque et, accessoirement, faire le tour du Mexique avec un auteur/voyageur, ce petit livre est, à mes yeux, l'un des plus intéressants.
C'est une chronique que je n'ai pas développée… Erreur,, excellent bouquin…
http://www.urbanbike.com/index.php/site/mexico-vu-des-airs/
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Les Toltèques s'unirent aux Mayas, en les convertissant toutefois au culte de Quetzalcóatl, qui demandait notamment à ses fidèles de fréquents sacrifices humains. Il semble également qu'ils prenaient très au sérieux le jeu, si du moins l'on se fie au bas-relief sculpté sur le mur qui délimite le terrain de pelote: le capitaine de l'équipe perdante a la tête tranchée, et cette tête est cérémonieusement tenue par un joueur de l'équipe adverse.
Yucatan dérive du mot maya ciu-than, qui signifie: "Nous, on ne vous comprend pas." C'était la phrase que les Espagnols avaient le plus entendue, des Espagnols qui étaient venus ici aussi à la recherche de l'or, sans en trouver une once. Et devant leur réaction violente, les Indiens n'avaient eu que le temps de dire: "Nous n'arrivons pas à vous comprendre..."
Sa longue tradition d'accueil des vaincus dépend certainement d'une histoire où les vrais héros, les figures mythiques, sont toujours des vaincus. de Moctezuma à Cuauhtémoc, à Villa et Zapata, les chilangos ont toujours montré un grand respect pour "la noblesse des vaincus", et un mépris viscéral pour l'arrogance des vainqueurs.
(L'auteur parle de la ville de Mexico, les "chilangos" en sont les habitants)
"Dans ce pays, le respect n'est pas une chose qu'on offre. On doit le conquérir à chaque instant, à chaque coin de rue comme à chaque table où l'on boit. Et si l'on croit que nous ne sommes qu'un tas de fous querelleurs...ce n'est pas plus mal. De toute façon, les étrangers ne pourront jamais comprendre vraiment le Mexique."
En quittant la vallée d'Ajusco, el valle de los gallos, je pense à ce passage d'un roman de Carlos Fuentes où un personnage dit : "On ne peut pas raconter le Mexique. On doit croire au Mexique. Avec passion, avec rage, avec un abandon total..."
Pino Cacucci :
Demasiado corazonAu Mexique, depuis Celestun dans le Yucatan,
Olivier BARROT présente le livre de
Pino CACUCCI "
Demasiado corazon", édité par Christian Bourgois. Un
roman noir traduit de l'
italien par
Benito MERLINO.
Images d'une ville
mexicaine.