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EAN : 9782221220757
312 pages
Robert Laffont (19/09/2019)
4.6/5   5 notes
Résumé :
Non, l'histoire de France n'est pas un crime contre l'humanité !
Des statues qu'on veut déboulonner, des noms de rues et d'écoles qu'on veut changer, des manuels scolaires dont on édulcore le propos, des pièces qu'on veut faire interdire... Gare ! Le politiquement correct est de retour.
C'est l'histoire de France qui est attaquée. Et dont on fait le procès.
De Clovis à Mitterrand, la représentation de nos grands personnages historiques est instr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Une très bonne lecture et pour le coup assez étonnante et hautement instructive.

Tout d'abord, ce livre écrit par Dimitri Casali, historien, ancien professeur, est accessible à tous les curieux et le style est agréable. Beaucoup de références, de citations et références, sujet oblige !

L'auteur revient sur les sujets polémiques autour de l'Histoire de France. Les reproches faits par divers groupes et leurs leaders sont généralement anachroniques et surtout pas objectifs pour ne pas dire faux quelques fois. Ils demandent d'enlever certaines statues (sujet actuel !), de retirer des hommes historiques des livres, de ne retenir que les fautes de certains des grands personnages, ..
Leur but est essentiellement d'effacer des aspects de l'Histoire, et notamment d'effacer le nom de certains hommes à cause de certaines de leurs actions, de certaines de leurs pensées, prises de position ou encore de certains de leurs écrits. Conclusion, nos plus grands personnages sont remis en cause quitte à ne garder d'eux que leur côté obscur et s'en servir comme outil pour mettre le chaos et servir une certaine haine de l'autre aujourd'hui.

Les manuels scolaires ont eux déjà été modifiés dans ce sens : vocabulaire changé, personnages absents ou relégués à la fin des programmes - donc jamais étudiés , ...

Ce que l'auteur défend est qu'on ne corrige pas l'histoire, d'abord on la connait, ensuite on l'étudie et on essaye de remettre dans son contexte les événements, puis on assume, les bons côtés comme les plus mauvais. Bref, on apprend. Notre histoire , c'est nous !

Je n'ai pas ressenti ces changements de manière aussi forte et ce livre me permet de me poser certaines questions. Il n'est pas une fin en soi, mais m'amène à avoir certaines réflexions sur le sujet et à analyser ce qui se passe pour décoder les messages.

Je conseille !
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Voici un livre qui réhabilite des acteurs de la grande histoire de France de Clovis à Mitterrand en passant par Charlemagne, Jeanne d'Arc, Naopléon...Ces grands personnages dont on analyse à travers les moeurs et lois actuelles les actions du passé. L'auteur, apporte un éclairage factuel, référencé. Même s'il prend ouvertement position contre les mouvements revendicatifs et identitaires qui contribuent à faire tomber ces pans de l'histoire dans l'oubli, jamais il ne devient subjectif. Ce livre facile à lire, a retenu mon intérêt pour cela, et aussi pour la promesse tenue qui est de sortir plus instruit des périodes controversées que furent la traite humaine, la colonisation. Cela ne fera certainement pas plaisir à tout le monde de le lire, mais au moins cet exercice réussie par D. Casali de nous réapprendre ce que nous avons oublié est réussi.
A savoir qu'en plus des faits historiques, des faits contemporains nous apprennent le but poursuivi par ces mouvements, avec la connivence de nos gouvernements actuel et passés.
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Dimitri CASALI est professeur d'histoire en ZEP. Il est donc au première loge pour voir ces procès que l'on fait à l'histoire de France et qui visent l'identité culturelle de la France, avec pour conséquence la haine qu'elle engendre sur la société française.

Cherchant à rétablir un peu de connaissance et de bon sens, dans l'hystérie qu'engendre la pensée raciste-déconstructiviste venant des progressistes ou des intégristes, Dimitri Casali est cette bouffée d'oxygène et d'honnêteté qui manque cruellement aujourd'hui à la pensée historique et à l'éducation. Profitant de ce livre pour SUITE BLOG
Lien : http://encreenpapier.canalbl..
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Après 1968, la gauche renonce à certaines de ses valeurs fondatrices et tout ce qui peut être de près ou de loin avoir affaire avec la nation, les frontières, l’intégration, à une culture nationale commune, par l'école notamment, ou la fierté d'être français, devient des valeurs de droite, voire d'extrême droite à rejeter absolument. Durant les années 2000, sous la pression de cette gauche, les programmes scolaires effacent les dernières grandes figures chrétiennes qui avait survécu à la laïcisation de l’État depuis 1905. Jeanne d'Arc en est l'exemple éloquent, tout particulièrement durant le quinquennat Hollande. Le parti socialiste rejette particulièrement tout ce qui peut rappeler l'héritage chrétien de la France. Au ministère de l’Éducation, les technocrates de la rue de Grenelle affichent ouvertement leur volonté d'effacer les racines chrétiennes de notre pays. Dans ses ouvrages, Vincent Peillon, qui allait devenir ministre de l'éducation de 2012 à 2014, faisait commencer l'histoire de France uniquement à partir de la Révolution française de 1789 (La Révolution française n'est pas terminée). On retrouve également ce courant de pensée au sein même du Conseil d’État , avec des membres comme Thierry Tuot (La Grande Nation : pour une société inclusive, rapport Tuot de 2013), et enfin parmi le proche entourage du président Hollande. La volonté de ne pas braquer les nouveaux arrivants ni les enfants immigrés de la troisième génération est clairement avouée. Pourtant, dès 2004, le rapport Obin alertait sur les dangers de cette politique laxiste en pointant déjà de graves problèmes religieux dans les écoles de la République. Lors des visites de cathédrales proposées aux classes de cinquième, les refus des élèves musulmans se faisaient de plus en plus nombreux. On constatait déjà une volonté communautaire de refuser l’héritage chrétien et de rejoindre la communauté nationale en épousant sa culture.

pp. 90-91
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Pire encore, l'argument des croisades est avancé par des chefs d'Etat occidentaux pour relativiser les crimes djihadistes actuels. Ceux-ci estiment que la civilisation européenne est coupable de tous les maux et devrait reconnaître des "fautes" passées et les "réparer", sans prescription, en cédant aux exigences des islamistes. Comme le président Barak Obama qui, lors d'un discours le 5 février 2015, compare la violence djihadiste aux croisades. Évoquant les violences et les actes "barbares" des djihadistes de Daech, Obama avait invité les chrétiens à ne pas jeter la première pierre. [...]
Les mots présidentiels étaient particulièrement inappropriés alors que les chrétiens d'Orient sont décapités et persécutés au Moyen-Orient. En huit ans, leur nombre est passé de 20 millions en 2010 à moins de 9 millions.
[...]
José Luis Zapatero, premier ministre espagnol socialiste de 2004 à 2011, a développé lui aussi plusieurs fois l'idée que l'Espagne devrait demander unilatéralement "pardon" à l'islam pour ses "croisades islamophobes" sur une terre anciennement musulmane qu'il présente de façon anachronique comme "multiculturelle".
Il a simplement oublié de rappeler que l'Espagne fut envahie au VIIIeme siècle, et que les Sarrasins eurent lieu dans la foulée dans le sud de la France. Tout cela se passait trois siècles avant la première croisade. Il faut enfin rappeler que les invasions arabo-musulmanes furent prolongées par un envahisseur très agressif : l'Empire ottoman.

pp.77-78
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La question de l'esclavage est à replacer dans un problème plus vaste : cette incapacité permanente de nos sociétés à remettre les évènements dans le contexte historique de l’époque et surtout cette faculté à plaquer nos représentations mentales actuelles sur celles de la période évoquée.
Concernant le rétablissement de l'esclavage en 1802, il est bon de savoir que napoléon ne céda que contraint et forcé face aux arguments économiques du très puissants lobby colonial des armateurs nantais et bordelais et de son proche entourage (Joséphine). Nous possédons d'ailleurs les minutes du Conseil d’État qui montrent que le seul qui n’était pas convaincu par cette mesure était... Napoléon lui-même.

p0 167
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La crise de l’intégration ne concerne pas seulement les personnes venues d’ailleurs, elle frappe tous les jeunes Français à qui on ne transmet pas le témoin de la civilisation française, langue et culture.Dans la France où tout a été déconstruit, sali, piétiné depuis 30 ans, il ne reste plus rien, ni la culture et les arts... [...]
Renier toute spécificité de la France, c'est se soumettre à la domination anglo-saxonne de la mondialisation et au multiculturalisme. A la place, avec la désintégration de l'histoire nationale comme principe d'identification, on laisse le champ libre à l'affirmation identitaire, aux revendications de chacune des communautés et à l'émiettement du corps national.

p.134
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En 732 l'attaque d'Abd el-Rahman, émir d'Al-Andalous (l'Espagne musulmane), permet à Charles d'acquérir une autre dimension. depuis 711, les musulmans ont envahi l'Espagne wisigothique, et en ont conquis la plus grande partie, lançant même des attaques jusqu'à Sens ! Le duc Eudes d'Aquitaine doit appeler Charles à son secours face à une menace d'envergure. Raid de pillage ou incursion profonde, le débat n'est pas tranché, mais le danger est alors perçu comme réel.
[...]
La mobilité de la cavalerie musulmane aurait aussi affectée par le poids de leurs butins tirés des pillages.
[...]
le moment décisif est incontestablement la mort de l'émir, survenue au cours de la bataille. Privés de leur chef, les musulmans se retirent pendant la nuit. Au matin, les Francs étonnées s'emparent de leur camp déserté par ses occupants.
[...]
L'affrontement décisif a donc eu lieu que deux jours, ce qui démontre l'importance de la bataille qui n'est pas une simple escarmouche ou razzia comme l'affirmeront certains historiens... L'historienne Carpentier nuance l’argument de ceux-ci : "Les razzias représentent aussi un moyen de connaître le terrain, et plusieurs années de razzias réussies aboutissaient après quelques temps à une conquête définitive".

pp. 58-59
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Videos de Dimitri Casali (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Dimitri Casali
Retrouvez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/dimitri-casali-napoleon-dans-l-intimite-d-un-regne-52664.html
L'Histoire, Dimitri Casali est tombé dedans quand il était petit. Né à Constantine en Algérie, le jeune Dimitri sait ce que cela représente de vivre au coeur même de la grande Histoire quand elle vient bousculer les destins individuels. De son enfance et de son adolescence à Toulouse, Dimitri Casali garde le goût de l'Histoire mais aussi de la musique. Si ses études le mènent naturellement vers l'Histoire, sa passion du rock le rattrape et il intègre un groupe, « Apple Pie », qui obtient un joli succès pendant quelques temps en Allemagne et en Suisse. Quand le groupe se sépare, Dimitri Casali reprend ses études et obtient en 1992 une maîtrise d'Histoire sous la direction de Jean Tulard, référent incontestable de Napoléon Ier. Convaincu que l'Histoire est un vecteur d'intégration, pendant plusieurs années, c'est dans les zones d'enseignement prioritaire qu'il va faire partager sa passion de l'Histoire. Parallèlement, il choisit aussi la voie de l'écriture et publie plusieurs ouvrages. On le connait aussi bien pour ses livres de vulgarisation, pour sa collaboration aux manuels scolaires mais aussi pour des essais dans lesquels il fustige l'enseignement actuel de l'Histoire et prône un retour à une Histoire plus traditionnelle, mettant en valeur les grandes personnalités et les dates clés. Cette vision de l'Histoire crée parfois la polémique. On se souvient notamment de son livre « L'Histoire de France interdite. Pourquoi ne sommes-nous plus fiers de notre histoire », paru en 2012 ou encore « le grand procès de l'Histoire de France » en 2018. Et par son érudition, Dimitri Casali est régulièrement sollicité en radio et en télévision. Comme nombre de ses confrères, il reste fasciné par le personnage de Napoléon, dont 2021 marque le bicentenaire de la mort. Il a déjà publié plusieurs ouvrages sur le petit Corse devenu empereur comme par exemple « Napoléon sur le divan » ou encore « Qui a gagné Waterloo ? », tous deux chez Flammarion, pour n'en citer que quelques-uns. Lui-même amateur de ces beaux livres qui ont une place de choix dans les bibliothèques, il sort à l'occasion de cet anniversaire un nouvel ouvrage chez Larousse, sobrement intitulé « Napoléon » où le texte et l'iconographie se répondent avec plus de trois cents illustrations, agrémentés de fac-similés de documents d'époque. Voilà le livre indispensable pour tous ceux qui veulent revivre la grande épopée napoléonienne. Pour évoquer Napoléon, entre ombre et lumière, nous accueillons Dimitri Casali.
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