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EAN : 9782930783390
2855 pages
Traverse (30/11/2021)
3.7/5   5 notes
Résumé :
À quatre temps, comme les saisons, les âges de la vie, comme un tango... Osvaldo, lui, n'en vivra que deux; le Cazier et la silicose auront raison de lui alors qu'il venait de fêter ses quarante-huit ans.

Vincent va rendre hommage à son père et écrire. Ce qu'il fut, d'où il venait, et jusqu'à sa descendance aujourd'hui. Autour d'Osvaldo et Mirella, son épouse, des personnages viennent et vont ; des gens humbles, les acteurs de l'aventure extraordinair... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Tout d'abord , qu'il me soit permis d'adresser un grand merci aux éditions belges " Traverse " , à l'auteur Lorenzo Cecchi et à l'équipe de Babelio qui m'ont adressé ce très beau livre dans le cadre de la dernière masse critique.
Si je vous dis que je suis arrivé à une heure assez tardive sur cette masse critique , et qu'il restait bien entendu moins de choix qu'à l'ouverture des opérations, vous allez bien me faire remarquer ironiquement que j'ai été attiré par sa très belle couverture . Et bien non ...enfin pas que ...mais je vous avoue qu'à défaut d'être " alléché " j'e n'en ai pas moins été intrigué. Alors , je renseigne tout le monde , il s'agit d'un tableau intitulé " Sophia " et dont on relate " l'histoire pas banale " dans un des chapitres de l'ouvrage . Je n'en dirai pas plus , si ce n'est que , contrairement à ce que laisserait supposer la couverture , il n'y a vraiment rien de choquant dans les pages que j'ai lues , que dis-je , dévorées goulûment sans m'arrêter. ( Si , si ...)
Ce livre n'est pas vraiment un roman , pas vraiment un documentaire , non , c'est l'histoire de parcelles marquantes d'une vie , celle de Vincent , une vie qui puise ses racines sur la terre italienne et se développe en territoire belge .
Sous nos yeux , ce sont des anecdotes , des péripéties, des moments drôles ou tristes , gais ou émouvants dans lesquels évolue une foule de personnages attachants ou horripilants mais jamais " neutres " . On passe du rire aux larmes avec eux , avec le temps qui passe , on partage les joies , les drames , bref , on se trouve vite " embarqué " , on devient un membre à part entière de la smala , on " tue le cochon " , on devient paysan , puis barman ou autre au gré des fortunes ou infortunes .
J'ai adoré ces quelques heures passées avec Osvaldo, Mirella , Vincent et bien d'autres . Cela faisait bien longtemps que je cherchais un livre susceptible de m'emmener dans " un ailleurs " plus léger que celui qui règne dans les romans noirs , les thrillers , les tragédies que j'aime habituellement .Une bien belle découverte pour moi , une belle " poche de respiration " sans connotation puisque le " pauvre " Osvaldo est voué à mourir victime de la silicose .
Enfin , autre source de plaisir , l'organisation du récit . Des chapitres plus au moins longs , agencés en fonction la chronologie , d'un thème, d'anecdotes , des chapitres où, subitement un personnage prend la parole et ou même l'auteur se permet d'intervenir brièvement ( vers la fin notamment ) comme si nous étions devenus membres de cette " sacrée famille " et que les événements racontés nous concernaient directement .Et puis , pour moi , une écriture au diapason .Belle et riche d'un " joli vocabulaire " , bien maîtrisé. Je dirais , " une écriture " suffisamment fine et châtiée , jamais vulgaire ni pesante, encore moins pédante , non , bien " soignée " et ça, j'aime.
Voilà MON avis , voilà MON plaisir .Je ne sais pas si ce livre plaira à tous mais , pour ma part il m'a ravi .Comme quoi , pour les masses critiques , il n'est pas forcément obligatoire de se lever à 7 heures ce qui , entre nous , m'arrange bien . Même à 10 heures , " bonne , très bonne pioche " Encore merci , , monsieur Cecchi . .....A bientôt . Pour les étoiles, 5 pour ma part , pour tout ce plaisir procuré.
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Merci aux Éditions Traverse et à l'opération Masse critique pour l'envoi de ce livre, précédé d'une préface enthousiaste de Patrick Delperdange.

Lorenzo Cecchi nous livre dans la première partie de son roman, au travers de son protagoniste, Vincenzo, ses souvenirs sur sa famille, et plus particulièrement sur son père Osvaldo, un regard tendre et tout en pudeur sur l'immigration italienne en Belgique.
le portrait d'Osvaldo est savoureux, homme de caractère, il quitte Morrovalle, son village italien pour travailler comme mineur à Charleroi.
J'ai apprécié son courage et son profond désir d'assurer un avenir à ses proches. Quels que soient les coups du sort, que les situations soient graves ou drôles, sa réaction a entraîné mon adhésion.
Il a connu en effet des épisodes douloureux : viré de son travail, et quelques jours après la tragédie de Marcinelle.
Par petites touches, l'auteur nous fait comprendre la richesse de ce noyau familial et social où l'on se soucie des autres.

Dans la seconde partie, l'accent est braqué sur Vincenzo, son métier, ses rencontres avec des artistes, ses relations féminines, son départ de Charleroi pour le Brabant Wallon.
La place de la ville de Charleroi est importante, on sent l'affection que lui porte l'auteur.


J'ai aimé lire ce livre, il est bien écrit, il est arrivé à captiver mon attention alors qu'il pourrait être perçu comme un relevé d'anecdotes sortant peu, sauf exceptions, de l'ordinaire.

Je l'ai aimé également car il a fait ressurgir en moi de nombreux souvenirs : au sortir de l'université, j'ai trouvé un emploi à Charleroi, et assez vite, j'ai été instamment prié de déménager de Bruxelles vers Charleroi, où j'ai eu l'occasion de rencontrer et d'apprécier le courage et l'entraide de nombreuses familles italiennes, et également de rencontrer un des artistes cité dans le roman.
J'avoue toutefois ne pas avoir partagé l'attachement de Lorenzo Cecchi pour Charleroi, je comprends l'avis de sa compagne « D'après Brigitte, il fallait y être né - comme votre serviteur - pour trouver quelque charme à Charleroi, ville morne et grisâtre… »

Un très bon moment de lecture en résumé, mais je me demande ce qu'il en restera dans quelques années, on retient plus aisément des faits plus marquants.
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Osvaldo est un mineur italien (de Morovalle dans la région des Marches). Emigré en Belgique, il travaillait dans la mine du Cazier au moment de l'accident qui a eu lieu dans celle-ci. Mais après y avoir survécu, il meurt de la silicose à 48 ans.

Pour lui rendre hommage, son fils Vincent écrit sa vie ainsi que celle de sa mère Mirella avec qui Osvaldo était marié. Il s'agit d'une vie de jeune homme adulte difficile. En effet, Gédéon, père d'Osvaldo et grand-père du narrateur tyrannise la maison. Après une dispute durant laquelle il a levé la main sur son père, Osvaldo décide de partir en Belgique pour travailler comme mineur.

Nous suivrons ainsi les différents événements qui jalonnent la vie d'Osvaldo et de sa nouvelle famille en Belgique.

Cette histoire est une fiction mais elle traite d'une histoire cependant bien réelle : l'immigration italienne en Belgique, les mines où travaillaient-comme en France- nos voisins transalpins.

Cela a été une lecture plutôt agréable, intéressante d'un point de vue documentaire. Cela m'a aussi permis de changer un peu de mon genre de prédilection (la littérature noire, thrillers et polars), de sortir de ma zone de confort pour lire autre chose.
On retrouve dans ce roman de nombreuses références artistiques et musicales.
Lien : http://amandinelegge.e-monsi..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il glissa qu’il avait divorcé de sa première femme. Une certaine amertume teintait ses propos ; il s’était exprimé avec trop de légèreté pour que la chose ne l’ait pas touché profondément. Beaucoup feignent la tiédeur sur des événements importants de leur existence, les font passer pour anecdotiques, mais c’est précisément ce détachement suspect qui révèle qu’ils ont vécu des moments pénibles que, par pudeur, ils travestissent. Pour partager ce moment plus intime, confidence pour confidence, je lui fis part que je m’étais moi aussi marié deux fois.
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Une blague circulait dans les années soixante. Elle racontait le retour précipité, dans ses pénates d’origine, d’un immigré italien qui, débarquant à la gare de Charleroi, vit sur l’autre rive de la Sambre une boutique a l’enseigne : « Chemiserie ». Ce qui se lit en italien : « Che miserie ! », « Quelles misères ! ».
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- Ne pleure pas Vincenzo, console-toi mon garçon, là où il est ton papa ne souffre plus. Tu sais, les choses sont comme ça, comme les saisons, comme les âges de l’existence, comme le tango : quatre temps. À la fin de la musique, tu as fait ton devoir, ce pourquoi tu es venu au monde, après tu quittes la piste, tu t’en vas.
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Cette fille dans la pénombre apparaissait belle au-delà des mots. Une beauté pareille c’est dangereux pensai-je. Sûr, ça peut tuer. L’Histoire regorge de récits relatant le sort tragique d’imprudents tourneboulés par la beauté. Le chant des sirènes, Cléopâtre, Messaline, Mata-Hari, etc. Personne ne sait vraiment ce qu’est la beauté, de quoi elle est faite. Platon lui-même a échoué à en saisir l’essence. Pourtant quand elle pointe son nez, on la reconnaît de suite. Tu ne sais rien d’elle, mais tu la sens présente. Elle s’accroche , la beauté, elle te subjugue. Tiens-toi à distance ou tu risques l’envoûtement, de mourir foudroyé même. Oui, la beauté est dangereuse, vraiment. Incorrigible, je m’entendis pourtant murmurer :
- Tu bois quelque chose ?
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Videos de Lorenzo Cecchi (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lorenzo Cecchi
Centre culturel du Brabant Wallon
Intervieweur : François Coune (Livraison de Mots) Entretien réalisé en 2019 dans le cadre du salon des auteurs "Le Livre tout proche"
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