Tout d'abord , qu'il me soit permis d'adresser un grand merci aux éditions belges " Traverse " , à l'auteur
Lorenzo Cecchi et à l'équipe de Babelio qui m'ont adressé ce très beau livre dans le cadre de la dernière masse critique.
Si je vous dis que je suis arrivé à une heure assez tardive sur cette masse critique , et qu'il restait bien entendu moins de choix qu'à l'ouverture des opérations, vous allez bien me faire remarquer ironiquement que j'ai été attiré par sa très belle couverture . Et bien non ...enfin pas que ...mais je vous avoue qu'à défaut d'être " alléché " j'e n'en ai pas moins été intrigué. Alors , je renseigne tout le monde , il s'agit d'un tableau intitulé " Sophia " et dont on relate " l'histoire pas banale " dans un des chapitres de l'ouvrage . Je n'en dirai pas plus , si ce n'est que , contrairement à ce que laisserait supposer la couverture , il n'y a vraiment rien de choquant dans les pages que j'ai lues , que dis-je , dévorées goulûment sans m'arrêter. ( Si , si ...)
Ce livre n'est pas vraiment un roman , pas vraiment un documentaire , non , c'est l'histoire de parcelles marquantes d'une vie , celle de Vincent , une vie qui puise ses racines sur la terre italienne et se développe en territoire belge .
Sous nos yeux , ce sont des anecdotes , des péripéties, des moments drôles ou tristes , gais ou émouvants dans lesquels évolue une foule de personnages attachants ou horripilants mais jamais " neutres " . On passe du rire aux larmes avec eux , avec le temps qui passe , on partage les joies , les drames , bref , on se trouve vite " embarqué " , on devient un membre à part entière de la smala , on " tue le cochon " , on devient paysan , puis barman ou autre au gré des fortunes ou infortunes .
J'ai adoré ces quelques heures passées avec Osvaldo, Mirella , Vincent et bien d'autres . Cela faisait bien longtemps que je cherchais un livre susceptible de m'emmener dans " un ailleurs " plus léger que celui qui règne dans les romans noirs , les thrillers , les tragédies que j'aime habituellement .Une bien belle découverte pour moi , une belle " poche de respiration " sans connotation puisque le " pauvre " Osvaldo est voué à mourir victime de la silicose .
Enfin , autre source de plaisir , l'organisation du récit . Des chapitres plus au moins longs , agencés en fonction la chronologie , d'un thème, d'anecdotes , des chapitres où, subitement un personnage prend la parole et ou même l'auteur se permet d'intervenir brièvement ( vers la fin notamment ) comme si nous étions devenus membres de cette " sacrée famille " et que les événements racontés nous concernaient directement .Et puis , pour moi , une écriture au diapason .Belle et riche d'un " joli vocabulaire " , bien maîtrisé. Je dirais , " une écriture " suffisamment fine et châtiée , jamais vulgaire ni pesante, encore moins pédante , non , bien " soignée " et ça, j'aime.
Voilà MON avis , voilà MON plaisir .Je ne sais pas si ce livre plaira à tous mais , pour ma part il m'a ravi .Comme quoi , pour les masses critiques , il n'est pas forcément obligatoire de se lever à 7 heures ce qui , entre nous , m'arrange bien . Même à 10 heures , " bonne , très bonne pioche " Encore merci , , monsieur Cecchi . .....A bientôt . Pour les étoiles, 5 pour ma part , pour tout ce plaisir procuré.