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EAN : 9782203009424
102 pages
KSTR-Casterman (10/02/2010)
3.94/5   16 notes
Résumé :
1941. L’armée allemande lance l’Opération Nordlicht (« Aurore Boréale ») : la prise par les nazis de la ville de Leningrad (aujourd’hui Saint Pétersbourg). L’entreprise s’avérant vite impossible, l’attaque se transforme en siège, le plus long sans doute de toute l’Histoire : du 8 septembre 1941 au 18 janvier 1944, soit 900 jours ! Il fera 1 800 000 morts – mais jamais la ville ne tombera…

C’est une partie de l’histoire de ce siège – et surtout de la r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
La bataille de Léningrad a été occulté par celle de Stalingrad qui a marqué le tournant majeur de la Seconde Guerre Mondiale avec la victoire des soviétiques. Aussi, cette oeuvre voulait mettre l'accent sur le siège terrible de cette ville qui a fait près de 1800000 victimes aussi bien chez les civils que chez les militaires. Cette seule bataille qui a duré près de 900 jours a été plus meurtrier pour l'Union soviétique que toute la Seconde Guerre Mondiale pour les Etats-Unis, l'Angleterre et la France réunis !

Il est vrai que l'accent sera mise sur un fait civil qui aura plus de poids que l'aspect purement militaire. Il s'agissait ni plus ni moins que d'un concert philharmonique de la 7ème symphonie de Dimitri Chostakovitch à la date même qu'Hitler avait choisi pour envahir totalement la cité de Léningrad c'est à dire le 9 Août 1942. Bref, il s'agissait de donner un message d'espoir au monde entier au milieu de tant de morts, tant d'atrocité et tant de souffrances. C'est également un message de fierté pour dire que Léningrad tenait bon face à l'horreur et la barbarie. Bref, ce n'était pas si absurde que cela ! Il y a des symboles qui sont plus puissants que les armes.

J'ai été profondément touché par le sort de ses habitants qui mourraient de faim au point d'être obligé de manger leur animaux domestiques et même des rats. Je crois qu'il faut s'interresser à ce genre de chose pour apprécier la vie de nos jours.

Le dessin au pinceau et à l'encre de Chine apporte une dimension tout aussi majeure que la partition. La musique adoucit les moeurs. Cela sera d'autant vrai en abordant cette oeuvre abordée sous la forme d'une fiction animalière sans doute pour amoindrir la triste réalité de l'époque meurtrière. Au final, une très belle symphonie !

J'ai eu la bonne surprise en cette fin d'année 2010 de découvrir que ce titre est en compétition officielle à l'occasion du prochain festival d'Angoulême. Je ne m'étais pas trompé sur ce coup de coeur. Ce n'est pas une production commerciale, c'est une oeuvre de qualité !
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Synopsis éditeur : « 1941. L'armée allemande lance l'Opération Nordlicht (« Aurore Boréale ») : la prise par les nazis de la ville de Leningrad (aujourd'hui Saint-Pétersbourg). L'entreprise s'avérant vite impossible, l'attaque se transforme en siège, le plus long sans doute de toute l'Histoire : du 8 septembre 1941 au 18 janvier 1944, soit 900 jours ! Il fera 1 800 000 morts – mais jamais la ville ne tombera…

C'est une partie de l'histoire de ce siège – et surtout de la résistance héroïque qu'opposèrent les Russes à leurs envahisseurs – que raconte Lutte Majeure, à travers un épisode presque dérisoire mais néanmoins hautement symbolique survenu en 1942 : l'ordre formel donné par Staline de reformer l'orchestre symphonique de la ville et de lui faire interpréter publiquement la 7e symphonie de Chostakovitch dans la ville assiégée, afin de galvaniser le patriotisme de la population. On savourera le titre choisi pour l'album par Céka et Boris Joly à la lumière du titre complet de cette oeuvre musicale : 7e symphonie « en ut majeur »…

L'entreprise, à la limite de l'absurde, atteindra néanmoins ses objectifs : créer un petit moment d'éternité qui réussit, le temps de quelques mesures, à faire oublier toutes les privations aux assiégés. Et proclamer à la face du monde d'alors que l'URSS ne baisserait jamais les bras face à l'agression nazie ».

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Céka et Borris ont fait le choix d'une fiction animalière pour nous faire revivre cet événement historique. Une parenthèse musicale qui semble assez dérisoire compte-tenu du contexte global.

En ouvrant l'album, un léger mouvement de recul. L'ambiance graphique est sombre et j'ai eu du mal à accepter ces personnages anthropomorphes aux faciès de cochons. Depuis, j'ai appris que Borris avait pris l'habitude depuis longtemps de dessiner ses personnages ainsi. Il n'y a donc pas, dans cet album, de symboliques particulières comme c'était le cas dans Maus d'Art Spiegelman (les Juifs en souris, les Allemands en chat, etc). Rapidement, j'ai apprécié ces personnages expressifs et certains dessins aériens où l'on voit les personnages transcandés par la musique. A travers ses choix graphiques, Borris nous fait ressentir également tout le poids du quotidien d'une guerre côté civil, tout le poids de leurs souffrances et de la mort omniprésente. Durant les nombreux passages muets, j'ai ressenti leur abattement à vivre cette tragédie.

Le scénario de Céka oeuvre en sourdine et, de manière imperceptible. Il monte en intensité et se révèle dans les dernières pages de l'album. L'intrigue est préservée et mise en valeur pour que la Petite Histoire dépasse bientôt la Grande. Les personnages gagnent en présence durant la lecture, leur fragilité nous touche. Ils sont humains, la musique les aide à survivre dans cette vie où cannibalisme, recherches de rations alimentaires, vols et délation rythment leur vie.

Cet album m'a fait penser au film Les virtuoses (autre contexte social, même émotion).

Un album étonnant que j'ai trouvé assez terne pendant une bonne partie de la lecture. Son dénouement met en lumière tout ce qu'on percevait jusque-là et donne une portée incroyable à ce récit.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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« Lutte Majeure » revient sur une page historique du long siège qu'a subi Leningrad durant la deuxième guerre mondiale. C'est dans cette ville assiégée par les troupes de la Wehrmacht que Staline, à des fins propagandistes, décide de faire jouer la septième symphonie, la dernière création de Chostakovitch.

Céka (« Billy Wild ») se concentre donc sur l'organisation de ce concert historique, joué ce fameux soir du 9 août 1942. Délaissant les affrontements entre nazis et soviétiques, il se concentre sur des assiégés qui, malgré la misère et la faim, vont tout faire pour que l'événement aie lieu et ainsi montrer un bel exemple de résistance. Les conditions de vie difficiles des habitants sont particulièrement bien rendues et ces quelques notes de musiques qui s'élèvent au milieu de la désolation et du chaos allient surréalisme et beauté.

À l'instar de « Maus: Un survivant raconte », Borris a opté pour des personnages zoomorphes, donnant ainsi vie à des cochons humanoïdes au fil des pages. Ce choix n'est pas particulièrement dérangeant et la colorisation de Brice Follet contribue à plonger le récit dans une ambiance étouffante et oppressante.

Un très bon one-shot !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Un ouvrage sur un thème un peu surprenant, le siège de Leningrad. L'aventure se déroule en 1942, l'auteur a choisi de représenter les personnages avec des têtes de vache et de raconter un épisode important de la bataille de Leningrad, coté "musiciens".
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Chaque réveil était une nouvelle épreuve. Et un étonnement d’être encore en vie. En vie ou en survie dans la peau d’un mort-vivant
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L’histoire n’est pas dans les mots, elle est dans la lutte.
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L'acte le plus héroïque de la journée était le premier... se lever.
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Qu’est-ce que c’est que cette guerre où les morts n’ont même pas le droit au souvenir ?
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Dans la nuit du 16 mars 1942 aux abords de Leningrad, assiégé depuis plusieurs mois déjà par le "cercle d'acier" allemand...
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Rosa Bonheur, peintre et amie des animaux
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