Deuxième tome de la série de bande dessinée Vasco, le prisonnier de Satan est la continuation du précédent. Cola di Rienzo, tribun et libérateur de la ville de Rome, souhaite redonner à sa capitale sa gloire d'antan. Pour y parvenir, il souhaite que le pape revienne s'y installer. Il envoie donc son ami Vasco Baglioni en mission diplomatique à Avignon, où se siègent les papes depuis plusieurs décennies. Il en revient avec l'évêque Formose, chargé de préparer le terrain à la venue éventuelle de Clément VI. Toutefois, rien ne semble aller comme il devrait et les intrigues se multiplient.
Vasco Baglioni survit à plusieurs tentatives de meurtres. Un peu trop à mon avis, ça porte un léger coup à la crédibilité (les héros invincibles, je ne suis pas trop fan) mais bon, on accepte les conventions du genre. Ceci dit, le reste de l'ouvrage est réaliste et l'auteur et illustrateur
Gilles Chaillet a porté un soin particulier pour que sa série semble la plus authentique possible. Et c'est réussi. Les dessins sont excellents, quoique j'ai hâte de voir une Italie un peu plus verte… Ce que j'ai apprécié par-dessus tout, c'est que Vasco ne réussisse qu'à moitié sa mission. Les histoires où les ‘'bons'' l'emportent toujours envers et contre tout, j'en ai lues assez…
Pour le reste, le lecteur a droit à plein d'aventures spectaculaires : un naufrage en pleine mer, à des intrigues de palais, à un accident de chasse lorsqu'un sanglier fonce sur di Rienzo désarçonné, à des foules en colère (voire manipulées), même à un bref affrontement entre des armées ennemies sous les murs de Rome. L'aspect gothique de la bande dessinée est amené par une sorcière qui vend ses potions et par une brève visite des catacombes.