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Le thème de Robinson Crusoé revu par Patrick Chamoiseau est assez original, car on voit tout le cheminement intellectuel de l'homme qui se retrouve isolé pendant plusieurs années sur une île déserte. Cet homme est amnésique ; il ne sait donc pas pourquoi , ni comment il est arrivé sur cette l'île. Il ne sait pas non plus qui il est.
En partant de là Patrick Chamoiseau a fait évolué son Robinson. D'abord c'est un être agressif qui ne pense qu'à sa survie. Sa peur est omniprésente. Puis il glisse vers différentes étapes. Il idolâtrera, il aimera, il voudra être aimé, il deviendra observateur...
Bref, je ne peux pas tout dire, à moins de raconter tout le livre. Et surtout, la chute est inattendue.
J'ai bien aimé ce livre, mais j'ai trouvé certains passages un peu trop long. le style est agréable. J'ai beaucoup aimé les mots inventés par Robinson, et également l'usage qu'il fait des outils et objets qui sont à sa portée. Et pour ceux qui aiment les réflexions métaphysiques ou philosophique, vous aimerez sûrement.
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Après Defoe et Tournier, Chamoiseau nous donne à lire son Robinson. Foisonnement d'images derrière les mots, dans un récit qui refuse d'en être un. J'ai parfois peiné dans ce foisonnement "grouillant" de mots jusqu'au vertige. J'ai particulièrement aimé le passage qui va de la recherche de la survie à la recherche de l'Autre. La chute m'a prise de court... Une lecture que je qualifierai de "pas facile".
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230 pages et des notes d'atelier pour réécrire Robinson : un pari pleinement réussi, d'une stupéfiante beauté.

Publiée en 2012, cette "Empreinte à Crusoé" représentait tout de même une singulière gageure, même pour un "marqueur de paroles" de la stature gigantesque de Patrick Chamoiseau. Comme il le dit dans les précieuses 20 pages finales de "chutes et notes" (intitulées simplement "L'atelier de l'empreinte") : "Aller entre Defoe et Tournier, entre deux masses de lumière. Trouver l'interstice." Monstrueux défi qui l'est encore davantage si on ajoute dans la balance, pour faire bon poids, James Fenimore Cooper, Jules Verne, Jean Giraudoux, William Golding, Robert Merle et Saint-John Perse... !

Réécrire en 2012 le mythe Robinson Crusoé, en étant tout à la fois fidèle à ses principes d'origine, en savourant les modulations à effectuer sur les variations propres, déjà si riches, qu'y introduisit Michel Tournier (à trois reprises !), c'est donc ce qu'a pleinement réussi Patrick Chamoiseau au long de ces 230 pages.

Passant par plusieurs "âges" distincts, en vingt ans de séjour condensé, le naufragé interroge sur le fond, bien entendu, la notion d'individu, comme celle d'autre et d'autrui - en résonance avec les interrogations et les affirmations que porte le concept de créolité défendu avec tant de talent par Chamoiseau et par Glissant -, réévalue plusieurs fois les modalités de son rapport à la nature, avec pour tout viatique non la fameuse "Bible", symbole de l'île déserte, mais d'infiniment plus précieux, ici, fragments de Parménide et d'Héraclite, avant qu'un final tout à coup beaucoup plus calme ne nous livre presque simultanément une dernière énigme, sauvage, et sa clé.

Toujours étincelant, Patrick Chamoiseau nous a donc bien donné un nouveau chef d'oeuvre...
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Un homme, Robinson Crusoé, vit sur une île déserte depuis 20 ans, île qu'il a façonné, adopté, soumise a de nombreuses transformations. Crusoé tient son identité d'une inscription sur un baudrier. Qui est-il ? surement l'unique rescapé de l'épave dans laquelle il récupère de nombreux objets.

Un jour il découvre sur la plage une empreinte. L'empreinte d'un pied humain qui va vers la forêt. Ennemi, intrus, visiteur, mirage ? L'auteur nous décrit ici la renaissance d'un homme. L'homme passe par une phase de peur, il se terre. Il a ensuite une réaction très offensive, « l'autre » devient sa proie, puis il se met à le considérer comme un égal et envisage même une relation humaine. Comme si un signe de vie après tant d'année l'avait fait régresser avant de renaitre.

L'auteur écrit les passages où Crusoé s'exprime d'un style très particulier : aucun point, aucune majuscule, seulement des point-virgule et des sauts de ligne par moment. Cela est assez déroutant. Ce style illustre parfaitement la solitude de Crusoé comme si étant seul il pouvait laisser s'exprimer ses idées sans contrôler le débit et la forme. le vocabulaire est soutenu, les métaphores jolies et souvent poétiques ce qui m'a parfois paru contradictoire. Comment cet homme qui semble amnésique, sans culture ni échange depuis 20 ans peut-il s'exprimer de la sorte ? Malgré la qualité du texte je n'ai pas réussi à me passionner pour cet ouvrage et la “renaissance” de cet homme. le texte m'a paru très long, bavard.
Lien : http://mespetitesidees.wordp..
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