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3,64

sur 268 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cléopâtre et Marc Antoine. Leur goût du faste et des festivités, leur splendeur et leur souverain mépris des convenances. Leur rêve fou d'un Empire réunissant l'Orient et l'Occident. Leurs victoires triomphales dans la poussière du désert et leurs défaites retentissantes au soleil couchant. Leur solitude abyssale quand le monde entier vient à les trahir.
Cléopâtre et Marc Antoine : deux monstres sacrés, deux perdants magnifiques.
Quant à leur amour, il est plus fort que tout, il est plus fort que la mort. Leur façon de rejoindre l'autre monde est digne des plus grandes tragédies.
Cléopâtre et Marc Antoine sont entrés de plein pied dans la légende des siècles, et demeurent à jamais ancrés dans la mémoire des Hommes.
Françoise Chandernagor raconte leur histoire à travers le regard innocent et naïf de Séléné, leur fille cadette, âgée de dix ans lors de la prise d'Alexandrie par les troupes d'Auguste. Une petite princesse engloutie sous l'ombre géante de ses parents qui sera l'unique rescapée de son illustre famille.
Singulier récit, mi-fresque romanesque, mi-biographie. Françoise Chandernagor s'arrête parfois, interdite, le temps de s'interroger sur les silences béants de l'Histoire. Elle tente de les combler en supputant, en hésitant, faisant la part entre le mythe et la réalité, nous prenant toujours à témoin.
Elle le fait avec beaucoup de modestie et de brio. C'est passionnant, instructif et tellement vivant.
Elle essaie, toujours en tâtonnant, essayant d'enjamber deux mille ans d'histoire, d'entrer dans l'intimité de ces deux grands fauves. Marc Antoine, superbe et généreux, toujours dans l'action et dans l'instinct. Aussi brillant stratège et meneur d'hommes que piètre politicien. Cléopâtre, rusée et manipulatrice, prête à se sacrifier pour protéger la longue et fragile dynastie des Ptolémée.
Une formidable épopée où j'ai côtoyé deux fabuleux personnages avec leurs moments de flamboyance et de doute, avec leur passion amoureuse sans cesse renouvelée, et leurs errements qui les mèneront droit au désastre.
La légende va se poursuivre dans le deuxième tome avec la petite Séléné, notre Reine déchue, emmenée prisonnière à Rome.
Récit grandiose et prodigieux. À lire de toute urgence.






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Françoise Chandernagor, dont j'adore les livres, a toujours l'art de la formule qui frappe, de l'image qui transperce et la manière de savoir en dire beaucoup en peu de mots, quel que soit le sujet qu'elle aborde. Ce livre sur la fille méconnue de Cléopâtre en est un nouvel exemple : bien documenté, beau, profond dans son humanité rendue, il nous décrit l'échec et la déchéance d'un Marc-Antoine généreux et sensible face à un Octave dominateur et impitoyable ainsi que ses relations avec Clopâtre dans leurs derniers instants. Pouvoir, intérêts, sentiments, forces et faiblesses, Chandernagor mêle tout cela en un roman d'où ressort la personnalité d'une petite fille au destin à la fois tragique et oublié, comme l'est bien souvent celui des vaincus. On voit d'ailleurs peu à peu se cumuler les circonstances qui feront d'Antoine un perdant, à la manière de ces héros victimes à la fois de la fatalité et d'eux-mêmes. Face à la loi du plus fort, que peuvent un couple et ses enfants ? Périr ou disparaître. Françoise Chandernagor excelle a lier les causes humaines aux circonstances historiques ; le résultat en est un récit vivant, concret, qui est à la fois une prise de recul par rapport aux événements et une manière de les vivre comme si nous y étions. J'ai hâte de lire la suite de cette histoire sombre mais passionante qui nous fait mieux connaître l'histoire de l'Egypte à travers sa civilisation, sa famille royale et ses rapports avec une Rome "mondialisatrice" avant l'heure....
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Une lecture riche en émotions. Françoise Chandernagor met son talent à profit et comble les trous de l'histoire. Dans la fin de la République romaine, au moment où Marc-Antoine et Cléopâtre sont sur le déclin face à Octave, l'auteure nous conte les derniers événements par le biais du regard d'une reine oubliée, la fille du couple mythique, Cléopâtre-Séléné, princesse de 10 ans qui assiste à la fin de ses parents, au massacre de ses frères et à la fin de sa vie égyptienne.
Petite princesse qui n'apparaît que peu dans l'histoire, l'auteure choisit d'en faire un véritable témoin. Témoin de la vie à Alexandrie, ville que j'aurai voulu découvrir. Témoin de la grande Cléopâtre et du fougueux Antoine ( qui m'apparaît clairement plus sympathique qu'Octave). Témoin de la débâcle militaire de l'Imperator d'Orient, de sa chute, de sa mort. On dit que l'histoire est écrite par les victorieux. Françoise Chandernagor prend le contrepied de cette assertion en faisant de Séléné son héroïne.

Le roman est magnifique. La narration est lyrique. La chute d'Antoine et la mort du couple m'ont ému. J'aime beaucoup les échanges avec Marc-Antoine, plus Grec que Romain. J'aime la manière dont l'auteure comble les trous. Après tout, si L Histoire est incomplète, où est le tort?
En revanche, ce qui me décourage est cette frustration de non-fin. le tome 1 et le tome 2 de la trilogie sont tous les deux très bien écrits. Et pourtant, depuis une dizaine d'années, on attend ce tome 3... A ne pas commencer si vous gérer mal la frustration!

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Un sujet inédit
Si l'on connaît "bien" Cléopâtre – du moins à travers ce qu'ont bien voulu nous en transmettre ses contemporains et, plus tard les historiens, peintres, écrivains, etc. – il n'en va pas de même de sa descendance. Saviez-vous que Cléopâtre, reine d'Égypte au Ier siècle avant Jésus-Christ, avait eu quatre enfants ? Césarion, dont le père était César, les jumeaux Cléopâtre-Séléné et Alexandre-Hélios, et Ptolémée Philadelphe, ces trois enfants ayant eu pour père Marc Antoine. Quatre enfants aux destins tragiques, tombés dans les oubliettes de l'Histoire. Peu ou pas de documentation : il en fallait du cran pour relever le défi de faire revivre sous sa plume ces personnages, et ce sur trois tomes en plus ! Si Françoise Chandernagor embrasse tout à la fois ces personnages et cette époque très riche et très mouvementée, il n'en demeure pas moins que son sujet est avant tout et surtout Séléné, seule rescapée du "nettoyage" ordonné par Octave (futur Auguste) après la mort de Marc Antoine et de Cléopâtre.


Une fresque grandiose
Le décor : imaginez... Alexandrie au Ier siècle avant Jésus-Christ, la ville la plus vaste et la plus peuplée du monde connu d'alors. Une ville moderne située entre la mer et le désert, bâtie en damier. « Au ras des flots, la « Très-Brillante », comme l'appelaient les voyageurs, éblouissait par sa blancheur : blanches, les maisons basses, leurs terrasses de pierre tendre, les colonnes d'albâtre, les avenues pavées de marbre, et blanc, le grand Phare, « la plus haute tour du monde », dressé comme un aviron géant, comme une gouverne, au milieu des vagues. » À cela, ajoutez le cap Lokhias avec ses multiples palais, ses tombeaux, sa Bibliothèque, son jardin botanique, son observatoire…
C'est dans ce lieu extraordinaire que grandissent les enfants sous l'oeil bienveillant de Cléopâtre et de Marc Antoine. Si le roman débute dans la douceur et la félicité, il se teinte progressivement de tristesse et d'inquiétude à mesure que le conflit entre Marc Antoine et Octave prend de l'ampleur, s'achevant sur la défaite de Marc Antoine et sa mort. Mélangeant habilement la petite histoire et la grande histoire, Françoise Chandernagor n'est pas là pour nous donner un cours d'histoire, préférant nous décrire de manière très réaliste et vivante la vie quotidienne de cette famille royale, les caractères de chacun : Césarion, enfant sérieux et conscient de son futur rôle, Ptolémée Philadelphe souffreteux… le portrait que brosse Françoise Chandernagor de Marc Antoine est particulièrement touchant : amoureux, bon père, beau, intelligent, honnête, généreux, sensible, il a eu le tort d'être trop naïf et indulgent vis-à-vis d'Octave qui l'a trahi sans aucun scrupule. Loin de ressasser les clichés habituels qui collent à ce couple souvent décrit comme sulfureux, Françoise Chandernagor nous le présente avec beaucoup d'humanité et de tendresse. C'est étonnant, inhabituel ! On prend alors vraiment conscience de la force de la propagande d'Octave, puisque celle-ci a traversé les siècles…


Un début de roman déroutant et une narration à double niveau
Ne sachant pas de prime abord qui était le narrateur, j'ai été décontenancée par l'épisode du cauchemar, qui est, en réalité celui fait par Françoise Chandernagor elle-même. Cauchemar au cours duquel elle voit une jeune fille enchaînée déambuler dans les rues de Rome. Elle finit par découvrir qu'il s'agit de Séléné, qui, à 10 ans, a dû quitter Alexandrie, prisonnière d'Octave, et participer enchaînée à son triomphe à Rome. Qui était-elle ? Que s'était-il passé ? Qu'est-elle devenue ? Au terme de son enquête, Françoise Chandernagor a décidé de rendre justice à tous ces personnages oubliés de l'Histoire (citons aussi Antyllus, fils de Marc Antoine et d'une de ses précédentes épouses, et Iotapa, petite fiancée mède d'Hélios) ou dont l'image a été manipulée à travers cette trilogie.
Mené par un narrateur omniscient, Françoise Chandernagor en l'occurrence, le récit s'organise autour du personnage de Séléné, que nous suivons comme si nous étions à ses côtés. C'est là l'avantage de ce mode de narration : on a connaissance de tous les détails de l'histoire, des événements, des pensées et sentiments des personnages…
Très inhabituel, l'intervention récurrente de Françoise Chandernagor tout au long du récit. C'est à double tranchant : si cela peut dérouter le lecteur, le déconcentrer, le "faire sortir" du roman et, au final, le décourager de poursuivre sa lecture, cela peut aussi lui apporter un deuxième niveau de lecture et je dois dire que vu la qualité des interventions de Françoise Chandernagor, je me suis retrouvée immédiatement dans le second cas : c'est passionnant, novateur, frais, parfois drôle ! Une note de l'auteur en fin d'ouvrage, là encore de haute volée, lui permet d'exposer les difficultés auxquelles elle a été confrontée et les choix d'écriture qu'elle a faits : vocabulaire et syntaxe, noms des villes, des royaumes, pays, des peuples, des personnages…


Le parti pris du parler vrai
C'est justement dans cette note en fin d'ouvrage qu'elle justifie son choix et cela a été pour moi une révélation : nos ancêtres lointains étaient des hommes comme les autres et n'utilisaient pas la langue grandiloquente et maniérée que les tragédies de Corneille ou de Racine et les manuels scolaires nous ont fait croire ! Leur niveau de langue était le même que le nôtre, teinté de familiarité. D'ailleurs, grâce à Françoise Chandernagor, j'ai découvert que, depuis quelques années, de nouvelles traductions, respectant davantage la réalité du langage d'alors, avaient été publiées. Citons par exemple les "Épigrammes" de Martial (Dominique Noguez, éditions Arléa) et "Tristes Pontiques" d'Ovide (Marie Darrieussecq, P.O.L.). S'inscrivant dans ce courant novateur, Françoise Chandernagor fait parler ses personnages comme des humains, parfois crûment, parfois familièrement. Cela en déroutera peut-être certains ; pour ma part j'ai apprécié ce dépoussiérage, ce vent de fraîcheur, qui contribue à rendre le récit très proche de nous.
"[…] dans ce livre, Antoine, Cléopâtre, Auguste ou Tibère, faute de pouvoir discourir en latin ou en grec, ne parleront pas non plus en « Corneille aplati » ni en « basic Racine ». Ils parleront en « chair humaine », chair impure, remuante, malodorante, certes, mais jeune, éternellement. Sans sacrifier aux modes langagières du moment, j'ai souhaité que les enfants s'expriment ici comme des enfants (ou comme nous pensons, aujourd'hui, que peuvent s'exprimer des enfants), les politiques comme des politiques, et les soldats comme des soldats.
J'ai même parfois restitué à la langue une crudité qui était de mise en ce temps-là, mais que nos maîtres ont pudiquement dissimulée à leurs élèves."


Un travail de fourmi
Comment écrire un roman historique tout en sachant que, comme l'auteur le rappelle dans sa note, « le roman historique le mieux documenté hurle le faux dès que les personnages ouvrent la bouche » (Paul Veyne, Comment on écrit l'histoire) ? Pour éviter de donner à son roman un côté artificiel, Françoise Chandernagor s'est fixé quelques règles concernant notamment l'écriture des lieux, la description des personnages et, comme nous venons de le voir, le niveau de langue utilisé. Dans sa passionnante note, elle explique aussi les limites de l'Histoire et de la fiction : quand la documentation s'est révélée inexistante, elle s'est autorisée à faire appel, mais de manière pondérée et raisonnée, à son imagination. Mais lorsque la documentation est là, l'auteur ne néglige aucun détail, par exemple concernant les cultes et fêtes religieuses, la sexualité, les différentes formes de suicide (égorgement, décapitation, empoisonnement…), la momification, les repas (nourriture, vins…), les vêtements, les batailles…
Car, comme elle le rappelle très bien, lorsqu'on écrit un roman se déroulant à une époque très reculée, la principale difficulté ne réside pas tant dans l'établissement des faits que dans la restitution des gestes ordinaires de la vie. En tout cas, ce mélange subtil entre réalité historique et fiction donne un roman très convaincant, riche, passionnant ! J'ai hâte de découvrir l'ensemble de sa bibliographie qui figurera à la fin du troisième volume.
Lien : http://romans-historiques.bl..
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A nouveau, j'ai passé un excellent moment avec ce roman érudit et fourmillant de détails historiques, qui reste très agréable et facile à lire. La plume de Françoise Chandernagor et le langage très moderne, parfois familier, pour lequel elle a opté rendent le récit plus actuel et plus vivant, tout comme les interventions de la narratrice pour expliquer ses choix.

Françoise Chandernagor rend ses personnages très humains (même le couple mythique que forment Cléopâtre et Marc Antoine) et elle parvient à recréer une atmosphère trouble entre quotidien fastueux et suspicion généralisée.

L'héroïne, une enfant qui a dix ans quand s‘achève le roman, est une spectatrice passive de l'Histoire en marche qui bouscule sa vie ; et comme elle, on assiste à la chute inexorable de Marc Antoine et Cléopâtre qui semblaient pourtant promis à une autre destinée.

J'ai donc beaucoup aimé Les Enfants d'Alexandrie, mais je sors de cette relecture un peu moins enthousiaste que la première fois, sans doute parce qu'il n'y a plus le plaisir de la découverte...
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"Les enfants D'Alexandrie" est un roman historique. Françoise Chandernagor nous a révélé dans sa postface qu'elle a cherché à nous exposer la fin de règne de deux personnages illustres, couple célèbre de l'antiquité, la Reine Cléopâptre et l'Empereur Marc Antoine, à travers les yeux de leur fille Cléopâptre Séléné. Ce roman mieux qu'un bon film et il y en a, mieux qu'un livre d'histoire également, nous permet de comprendre tout à la fois l'immense puissance en terme de pouvoir à régner sur des peuples et son contraire la fragilité de ces êtres. Il restitue aussi la culture de cet empereur, général d'armées qui parlait au moins trois langues: le latin, le grecque, l'égyptien et qui pouvait utiliser dans ses discours des métaphores issues des divinités de chacune de ces civilisations. J'ai aussi réalisé un paradoxe, l'étendue de cette culture associée à un langage assez rustre voire vulgaire pour notre époque, pour qualifier des situations du quotidien et surtout les ennemis. L'auteur nous révèle que ce n'est pas un effet de style: j'ai même parfois restitué à la langue sa crudité qui était de mise en ces temps-là, mais que nos maîtres ont pudiquement dissimulés à leurs élèves. Passe encore s'il ne s'agissait que d'épargner les élèves, mais on prend les lecteurs adultes pour des imbéciles... Les ennemis étaient d'ailleurs partout, depuis les frères et soeurs, les épouses, les amis qui souvent deviennent des assassins... J'aurais aimé en savoir plus sur le sort des enfants rescapés du massacre pour une utilisation ultérieure. Nous savons que seule Séléné en a réchappé, alors pourquoi ce vide, cette fin inachevée ? Cependant encore une fois, mieux qu'un bon film, ce roman, grâce à notre imaginaire, nous restitue cette fin de règne, l'échec d'un monde multicuturel harmonieux, comme l'aurait aimé l'Impérator Marc Antoine. Je terminerai cette critique par une citation qui s'applique précisément à Séléné: Les calamités sont des opportunités. Pour les survivants s'entend. Humainement, cet enfant va s'enrichir dans les épreuves, connaître la peur et la haine,apprendre la méfiance, le mensonge et la duplicité, faire l'expérience du danger et celle de la vengeance, découvrir l'imprévu, l'inconnu et même, quand elle ne l'attendra plus et parce qu'elle ne l'attend plus, le plaisir. Bref, se conformer, se déformer, se tordre et se redresser: s'adapter à tout et à tous...
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Dans ce roman, on suit Cléopâtre et Marc-Antoine, avec leurs enfants, dans l'antiquité égyptienne du 1er siècle avant Jésus-Christ. Une lecture passionnante et enrichissante sur leurs moeurs, leurs passions, leurs destins tragiques.
Un très beau roman historique, le premier tome d'une trilogie. Une lecture très riche en émotions.

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Françoise Chandernagor nous fait découvrir une héroïne touchante et méconnue. Que de tristesse semble envelopper cette enfant dès son plus jeune âge, contrairement à son jumeau si solaire, son physique est lui-même bien ingrat. Il semble qu'elle aimerait être plus "aimable" : le sort s'acharne à toujours reculer le jour où elle pourra se laisser aller à l'insouciance, en général, commune à beaucoup de jeunes enfants. Seul l'amour pour son petit frère la rattache à la vie, puis petit à petit s'éveille en elle un désir de vengeance qui lui redonne un élan vital.
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Il est indéniable que la voix de Valérie Lemaître m'a permis de donner une étoile de plus ; elle donne au récit une dimension plus douce et pathétique, ce qui n'enlève rien à la beauté de la plume de Françoise Chandernagor.

L'histoire tourne censément autour de Séléné, l'unique survivante des enfants de Cléopâtre mais l'autrice en fait surtout, dans ce tome, une raison plutôt qu'une fin en soi. Incroyablement travaillé et recherché, cet opus est l'un des meilleurs livres sur l'histoire de l'antiquité qui m'ait été donné de lire. Les quelques libertés que se sont données l'autrice sont expliquées et ne gênent aucunement la lecture, quant aux explications elles ne brisent jamais la continuité du récit.

C'est une période dure, avec des personnages hauts en couleurs qui prennent vie, bourrés de défauts qui sont également leurs qualités ; la stupidité, la peur, la mesquinerie, la violence, la rage, la jalousie, l'égoïsme n'en rendent les personnages que plus délicieux. Quant à la plume, elle est légère et belle.

Cependant, le pathos est parfois trop accentué, certains personnages semblent manichéen, la plume parfois lourde dans ces envolées lyriques mais on retombe toujours sur nos pattes. Il s'agit des souvenirs d'enfance et des reconstitutions malhabiles d'une romancière qui s'assume et cherche à combler les vides entre les documents historiques retrouvés.
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Un roman historique terriblement bien écrit.
C'est la première fois que je lis Françoise Chandernagor...et pas la dernière !
J'ai adoré cette plongée dans l'Égypte Antique, rencontrer Cleopatre, Marc Antoine et leurs enfants. Ce roman finement documenté m'aura permis de remettre en contexte des connaissances sur l'époque, acquises de manière un peu éparpillée lors de cours de latin (qui commencent à dater un peu).
Le point de vue de l'enfant est intéressant, on "voit" certains événements sans forcément comprendre leur portée. On entend parler de batailles, sans les vivre de l'intérieur.
Le destin de ces enfants oubliés devient passionnant au fil des pages. Je veux en savoir plus, vite, il faut que je lise le tome 2!
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