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EAN : 9782234090613
300 pages
Stock (16/02/2022)
4.07/5   58 notes
Résumé :
Les Grecs et les Romains ont-ils inventé le féminisme ?
Si les sociétés antiques peuvent être qualifiées de machistes, leur mythologie nous montre tout le contraire. Elle nous montre de savantes magiciennes, comme Médée ou Circé, de sages gouvernantes, comme Pénélope, d’irréductibles guerrières comme les Amazones et des déesses, tant de déesses, les Parques, les Muses, Aphrodite, Athéna, toutes porteuses de civilisation et de création. Non seulement la mythol... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
La mythologie gréco-romaine qui imprègne notre culture nous est tellement familière que nous n'en apprécions plus toujours toute la richesse. Heureusement que de temps à autre, quelques spécialistes du monde antique viennent nous rappeler fort à propos qu'elle ne se réduit pas au récit des exploits d'Ulysse, de Héraklès, de Persée et de tant d'autres. Tel est le cas de Laure de Chantal qui dans son dernier livre, Libre comme une déesse grecque, met en évidence le caractère résolument « féministe » de certains de ces récits. D'Athéna à Hélène en passant par Antigone, Calypso et même la terrible Médée, l'auteure nous livre une galerie de très beaux portraits de déesses ou héroïnes qui affirment fièrement leur liberté dans un monde où - autre surprise - les hommes ne cherchent pas tellement à la leur refuser. Bref, un livre original et interpellant, écrit avec humour et tendresse, dont je recommande vivement la lecture.
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Étant une grande passionnée de mythologie gréco-romaine depuis petite et j'en fais maintenant mes études, j'étais obligée de lire ce bijou. J'ai vu que les avis étaient mitigés alors je voulais avoir le mien afin de voir ce que Laure de Chantal nous proposait. J'ai pas été déçue ! J'ai complètement adorée ma lecture !

Pour moi tout est là ! Les femmes, les explications des mythes, la pensée de l'autrice, les références littéraires et cinématographiques et des détails sur la langue grecque… Étant en spécialité LLCA Grec ancien, c'est un livre extraordinaire.

Ce livre est fait si vous en avez marre de voir que des mythes avec que des hommes, que vous voulez voir les femmes au premier rang. Il est fait également pour des personnes qui débute car tout est expliqué dans les pages qui font honneur à chaque protagonistes féminins.

De plus, la plume de l'autrice n'est pas compliquée de compréhension, ce qui a fait que j'ai rapidement lu les pages. Je suis heureuse de voir un livre parlant des femmes de l'antiquité sans les dénigrer, sans les mettre tout derrière et pousser les lecteurs à les connaître et à les comprendre.

Pour une helléniste comme moi, je pense que cet ouvrage va pouvoir me servir lors de mes écrits, de mes oraux ou pour appuyer mes propos. Je recommande pour les personnes qui font latin/grec, ceux/celles qui veulent en apprendre plus ou qui veulent redécouvrir le monde de la mythologie.
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rafraichissant retour à la source des textes et de la langue grecque (et latine) qui éclaire et met en valeur la puissance, la force et la liberté des personnages féminins mythiques de l'Antiquité. Aphrodite et Hélène ne sont pas que des bombasses un peu cruches; les Amazones n'ont pas le sein coupé, Médée n'est pas que psychopathe, circé transforme les hommes en cochons (elle a ses raisons) mais les rend meilleurs à la fin, Athéna et Artémis ne sont pas de prudes vierges effarouchées mais surtout des jeunes femmes libres et indépendantes...
Habile déconstruction de la vision ( un poil misogyne) de toutes ces grandes figures, héritée des traducteurs des siècles passés.
C'est joyeux et léger (comme le pied de Pallas Athénée), agréable à lire et plutôt drôle.
Les ados devraient aimer: pas besoin de ""modernisation" à la Rick Riordan dans Percy Jackson , il suffit de retourner au texte original avec Laure de Chantal qui raconte formidablement bien, à l'écrit comme à l'oral (découverte dans une trop courte interview des Matins de France Culture la semaine dernière).
A rapprocher des non moins formidables revisites des figures de circé ainsi que d'Achille et Patrocle par Madeline Miller.
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Quel délice que la lecture de cet ouvrage! Une mine d'informations (on ne connaît jamais assez bien nos mythologies) et un regard parfois bien nouveau - et nécessaire! - sur ces figures féminines que nous avons côtoyées des années pendant nos études.

Laure de Chantal est de ces spécialistes qui apportent leur éclairage avec humour, simplicité, et même une certaine tendresse sur les sujets qu'ils abordent. On apprend, on (re)découvre les places et rôles (puissants) de chacune, et on se rend compte souvent de l'actualité criante de certains mythes ou de la façon dont les héroïnes agissent.
Leur liberté déconcerte aussi... et on observe que nous n'en sommes pas/plus là aujourd'hui sur certains aspects. On y puise pas mal d'inspiration!

Le livre est découpé en catégories, et j'ai retrouvé avec plaisir par exemple les Amazones dans la partie intitulée "les guerrières", ou encore Daphné dans "celles qui disent non". Oui, bien-sûr, on parle aussi d'Antigone dans cette partie-là 😁

Une excellente lecture où l'intelligence et l'indépendance des divinités et héroïnes de l'Antiquité sont à l'honneur! On aime!

          《La phrase à retenir》
"Par ce don, Pandore a la liberté de choisir ce qu'elle montre d'elle, à qui et en quelles circonstances".
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Si les sociétés antiques peuvent être qualifiées de machistes, leur mythologie nous montre tout le contraire. Elle nous montre de savantes magiciennes comme Médée et circé, d'irréductibles guerrières comme les Amazones, et tant de déesses, les Parques, les Muses, Aphrodite, Athéna, toutes porteuses de civilisation et de création. Non seulement la mythologie gréco-romaine nous offre des figures de femmes profondément puissantes, mais elle a donné des traits féminins aux plus belles forces de la civilisation.

J'ai adoré redécouvrir ces mythes où les femmes sont les principales actrices de leurs histoires. Et oui Médée n'est pas q'une terrible psychopathe, et la reine d'Ithaque, Pénélope, qu'une bobonne idéale. Enfin un récit où les Amazones sont comparées à Furiosa de Mad max fury road et non à cette figure féminine souvent séduisante, hypersexualisée.
Le livre est découpé en parties avec des thèmes bien définis comme: « Les battantes », « Celles qui disent non » et d'autres. C'est un récit humoristique, fluide et léger, avec pas mal de références actuelles. Si vous avez aimé la revisite de circé de Madeline Miller, je vous le conseille sans faute !
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critiques presse (1)
Liberation
14 septembre 2022
Avec sa couverture pop et son style décontracté, Libre comme une déesse grecque s’inscrit, forme et fond, dans une dynamique de vulgarisation à usage pratique : une leçon de «liberté» dispensée par les Anciens, liberté qui reste «pour nous toujours à conquérir».
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
La déesse de l'amour est formelle: pour ne pas souffrir de l'amour, il faut conserver la liberté, la sienne et celle de l'autre. A défaut, la sentence est la prison, à commencer par la prison des fantasmes, nommés «Simulacres » par Lucrèce, lorsque nous enfermons l'autre dans nos propres désirs, quitte a le déposséder de son identité et à lui faire craindre de ne pas être aimé pour ce qu'il est vraiment.
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Les femmes portent encore plus qu'une charge mentale. Personne ne pense à additionner tous les sacs de courses, les bébés et porte-bébés, tous les impedimenta qui ne lui sont pas destinés en propre pour évaluer la force physique moyenne, en revanche toujours revient le test du pot de confiture. Non seulement c'est aberrant mais si, par l'improbable, elle arrive à ouvrir les pots de confiture qu'elle aura elle-même confectionnés, elle sera « une femme à poigne», c'est-à-dire à poils, au menton ou sur les bras, car une femme forte se doit d'être virile, puisqu'elle est forte. Il y a de quoi être étonné - avec tous les degrés de l'étonnement, du sourire à la pitié en passant par la révolte - devant tant de bêtise, un tel préjugé niant à la fois l'incroyable performance du corps féminin doté d'une énergie et d'une vigueur époustouflantes, et la beauté du corps masculin. Soyons fortes et forts, laissons le préjugé dans l'armoire, à côté du pot de confiture.
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Entre les bras de Circé il n'est jamais question d'amour, mais de sensualité et de complicité: «Faisons l'amour pour nous fier l'un à l'autre », dit-elle à Ulysse. Le terme employé en grec, philotès, renvoie davantage à l'affection, voire à l'amitié spontanée et joyeuse, qu'à la passion dévorante. En tout cas, il indique une relation saine, libre et sans conditions ou liens. En terme plus crus, ce que Circé propose, c' est: «Faisons l'amour et restons bons amis.»
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La légende, rapportée au Ier siècle av. J.-C. par un auteur latin, Varron, relate que le roi d'Athènes Cécrops, ne sachant qui sélectionner entre le dieu et la déesse, demanda aux habitants de voter, femmes incluses. Celles-ci firent pencher la balance en faveur d'Athéna, non par une mythique solidarité féminine, mais parce que la déesse avait fait don à la cité de l'olivier, quand Poséidon n'avait offert qu'un cheval.
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La manière dont nous avons reçu et transmis la mythologie en est malheureusement encore empreinte. Il y est question de femmes martyres, malheureuses, souffrantes ou à l'inverse de femmes fatales, dangereuses dont il faut se tenir loin si on est un garçon ou ne surtout pas imiter lorsqu'on est une fille. Aujourd'hui encore, de manière plus ou moins subtile, ces clichés sont malheureusement ancrés en nos mémoires. Il s'en est ajouté un nouveau, inquiétant et déresponsabi-lisant: dénoncer des dieux violeurs, ce qui, en nivelant par le bas, rehausse les hommes d'aujourd'hui qui se conduiraient en moyenne mieux que les dieux d'hier. Le crime serait vieux comme le monde, iné-luctable, et cela suffirait à en excuser la gravité.
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Videos de Laure de Chantal (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laure de Chantal
Zeus, Athéna, Aphrodite… Nous croyons tout savoir des dieux grecs, et pourtant ils ont encore bien des secrets à nous dévoiler. Nous les réduisons à quelques clichés éculés, et pourtant ils sont bien plus riches et complexes. Quelle est leur véritable existence ? À quoi ressemblent-ils vraiment ? Sont-ils des êtres parfaits et sans défaut, ou bien menteurs, amoureux et querelleurs, comme nous ? Ils s'aiment, se déchirent, se trompent, se combattent. Mais il serait excessif de voir dans la vie des dieux et déesses de l'Olympe une simple suite de tragédies sanguinaires. Car leur existence se dessine dans des récits en clair-obscur et aux mille variations. Dans un panorama plein de sève et d'humour, Romain Brethes entend redonner toute leur profondeur à ces figures tour à tour lointaines et familières, bienveillantes et terrifiantes, grandioses et burlesques. Il offre ainsi des éclairages inattendus sur des mythes dont la vitalité témoigne du rapport singulier qui nous unit à eux par-delà les siècles. Redécouvrez les Olympiens comme vous ne les avez jamais vus. Préface de GIULIA SISSA Professeur de langues et cultures de l'Antiquité en CPGE (lycée Janson de Sailly) et à Sciences Po, membre de l'équipe AnHiMa, Romain Brethes est notamment l'auteur de Romans grecs et latins et de Celebriti (avec Laure de Chantal) aux Belles Lettres.
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