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EAN : 9782752912374
320 pages
Phébus (19/08/2021)
3.37/5   225 notes
Résumé :
Février 2013 : Bélhazar, un jeune homme sans histoire, décède lors d'un contrôle de police. Accident? Bavure ? Suicide, comme l'avance le rapport officiel ? L'affaire en reste là. Passée sous silence, elle tombe dans l'oubli. Jusqu'à ce que Jérôme Chantreau décide de mener l'enquête. Professeur de français et de latin, il avait eu pour élève le jeune Bélhazar. L'auteur se plonge dans le passé, interroge les souvenirs. Mais se heurte à la malédiction qui semble entou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (73) Voir plus Ajouter une critique
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sur 225 notes
Comment passer du cauchemar au rêve ?

Comment une enquête sur les circonstances troubles du décès d'Antoine Jaouen, tué lors d'un contrôle de gendarmerie par le revolver qu'il n'avait pas l'autorisation de posséder, évolue-t-elle pour bâtir un musée onirique consacré aux oeuvres de Bélhazar, lycéen breton âgé de 18 ans ?

Jérôme Chantreau est requis par la mère du lycéen pour reprendre une enquête endeuillée par le suicide de Maitre Olivier Metzner, la pendaison de l'un des trois gendarmes et l'assassinat dans l'attentat du Bataclan de l'avocat Valentin Ribet qui a repris le dossier. le romancier consacre plusieurs années à ce puzzle insoluble qui le brouille avec son épouse et son éditeur …

Le père du lycéen révèle progressivement à l'écrivain la saga de la famille Jaouen au long du XX siècle et dévoile les créations et les collections d'un adolescent fasciné par la Grande Guerre, les taxis de la Marne, les armes à feu, et parallèlement « regardeur de soleils » obsédé par l'univers d'Alice au Pays des Merveilles, protecteur des lapins blancs.

Ce relais entre la mère, révoltée, refusant d'admettre la mort brutale de son fils, et le père, plus serein, admirant l'oeuvre de son garçon fait basculer la narration.

Le roman noir, le suicide et la mort, laissent place à un hommage et bâtissent lentement, mais surement, le musée imaginé par Bélhazar, qui avait catalogué tous ses biens et rédigé son testament. La seconde partie du roman abandonne le réel et rejoint le Grand Meaulnes en menant le lecteur dans un paradis imaginaire rêvé, et partiellement dessiné, par Bélhazar.

Conclusion éblouissante qui s'achève entre un port breton et le mont Golgotha, et démontre qu'aucune tombe n'enfermera jamais Antoine Jaouen car Bélhazar est immortel.

Un roman magnifique, une rêverie fabuleuse, qui incite à lire les autres écrits de Jérôme Chantreau.

PS : ma relecture du Grand Meaulnes
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Bélhazar était un personnage hors du commun, passager d'un monde parallèle, tentant sans prosélytisme d'insuffler la poésie qui l'habitait à tous ceux qui ont eu la chance de le côtoyer. Jusqu'à cette nuit funeste où il a quitté brutalement ce monde, tué d'une balle dans la tête, tirée d'une arme qui lui appartenait.

Mais au delà du déni, les circonstances ne sont pas claires pour ses parents et particulièrement sa mère, qui lutte contre l'anéantissement en demandant une enquête plus précise autour de ce qui s'est passé cette nuit-là. Car son fils n'était pas suicidaire, il avait des projets, il aimait la vie.
Impasse à nouveau : les différents protagonistes qui auraient pu éclaircir cette affaire disparaissent les uns après les autres : suicides, internement…Le champ des possibles se réduit.

C'est alors le narrateur, l'auteur, ami de la famille, écrivain et ancien professeur de Bélhazar qui reprend le flambeau, par amitié et par fascination pour ce jeune homme flamboyant, traversé par des élans aussi poétiques que passionnés, obsédé par la guerre, les énigmes, et les lapins blancs…



Plus qu'une enquête, c'est une immersion au coeur de ce que l'enfant puis le jeune adulte a laissé d'indices pour se faire comprendre. Eloigner le spectre de la malédiction « ce miroir que l'on trouve quand on cherche qui n'existe pas. Il renvoie une image déformée de la peur ».

Au risque de se perdre :
« La littérature nous prend les trésors dont nous n'avions pas besoin : l'ego, le couple , la maison. Et nous laisse, auteur et personnages, ivres et nus à la fin du livre. »

Hommage émouvant et ensorcelant à un être fascinant, et magie d'une écriture qui livre aussi beaucoup d'une intimité et de l'emprise que peut représenter le fait d'écrire.

Merci à Netgalley et aux éditions Phebus.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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En 2013, Antoine-Bélhazar Jaouen meurt à dix-huit ans lors d'une interpellation judiciaire. Passée sous silence, l'affaire tombe dans l'oubli jusqu'à ce que Jérôme Chantreau, l'un de ses anciens professeurs, décide de mener l'enquête.

Enquête ? Conte ? Réalité ? Invention ?
Je ne cherche pas. J'accepte. Mais mon acceptation ne sera pleine et entière qu'en toute fin de roman, quand le conte l'emportera sur la réalité. Quand enfin se dévoilera la vie rêvée des anges.
Des anges ? Oui, Bélhazar en est un. D'abord parce qu'il est mort jeune, à dix-huit ans, d'une mort violente et soudaine. Ensuite, parce qu'il est un inventeur de mondes magiques, un créateur d'ambiances extraordinaires, un trouveur d'objets hétéroclites. Enfin parce que sa singulière personnalité, le personnage qu'il a créé et endossé le font entrer d'office dans le cercle des poètes disparus.

Bélhazar est un enfant hors du commun. Et tous ceux qui l'ont côtoyé diront la même chose. Déjà le fait de se faire nommer ainsi est hors du commun, comme l'est sa naissance. C'est un enfant riche. Riche d'imagination, de sens du détail, d'invention et d'inventivité. C'est un artiste, un créateur. le digne compagnon d'Alice au pays des merveilles.
Ah, se perdre dans son monde enchanté et enchanteur ! Découvrir sa prose et ses dessins. Être abasourdi devant ses trouvailles et inventions. Quelle passion, ou plutôt quelles passions l'animaient ! Une curiosité insatiable !

« Un adolescent qui, à dix-huit ans a trouvé le temps de devenir peintre, de vendre des toiles représentant des paysages non répertoriés dans le monde réel, qui a tant collectionné d'objets sur la Grande Guerre qu'il voulait créer un musée, un enfant qui retapait un taxi de la Marne au fer à souder, se passionnait pour les armes d'époque et vivait selon un code d'honneur chevaleresque, un gosse qui envoyait des lettres sans timbres et parcourait l'Europe en faisant griller de la joue de porc sur le bord de la route. Un gamin qui n'a jamais mis un tee-shirt, vivait au bord de la mer sans jamais y tremper le bout d'un pied, mangeait des fleurs et donnait à ses amis la force d'être eux-mêmes. Un môme que ses amis appelaient Regardeur de soleils, et que pas une personne sur cette terre n'a compris. Un adolescent qui n'a pas connu l'amour, mais en donnait à tout le monde. Un enfant dont la tombe ne porte pas le nom et qui est né d'un miracle. »

J'ai adoré le regard du père devant cet enfant unique. J'ai adoré leur complicité : compagnons de vie, compagnons de jeux. Deux pions sur un échiquier géant comme l'est le monde qu'ils ont exploré à leur façon, au volant de leur mercedes-tapis volant, à la recherche d'un nouveau graal.
Je ne sais ce qui appartient à la réalité ou à la légende. Je m'en moque. Mais je peux affirmer ici que Bélhazar a eu une vie pleine et entière. Oui entière, même si cela peut paraître paradoxal vu son âge.

« J'ai toujours eu l'impression qu'il ne m'appartenait pas, qu'il était là pour quelque chose qui nous dépassait, que la seule chose que j'avais à faire avec lui, la plus urgente, c'était de profiter de la chance que j'avais de vivre à ses côtés. Un bonhomme comme lui, c'est pas tous les jours qu'on en rencontre. Les gens s'ennuient souvent quand ils passent du temps avec leurs enfants. Moi, j'étais fasciné. Et j'en ai profité, crois-moi. C'est pourquoi je peux dire qu'aujourd'hui, je n'ai aucun regret. »

Cependant, j'ai bien failli arrêter la lecture de ce livre. Plus d'une fois. Bélhazar est mort. le responsable ? Ce n'est pas ce qui m'intéresse, alors toute la partie (longue) sur cette recherche de responsabilité m'a irritée. Autant que les atermoiements de l'auteur quant à sa prise de conscience face à la mort de son ancien élève. Il s'est trompé, il n'a pas vu le potentiel de Bélhazar et l'a classé d'office parmi les échecs scolaires. C'est seulement à sa mort que son regard a changé. Alors cette quête initiale est-elle pour se dédouaner ? C'est vrai que cette enquête l'a beaucoup aidé dans son introspection. Une catharsis en somme. Mais là aussi ce n'est pas ce qui m'a attirée.

Ce n'est pas comment il est mort qui définit cet étrange enfant, mais comment il vit. Il vivait. Et plus on pénètre l'univers de ce « regardeur de soleils », plus on est troublé par sa force et son abandon. Un rêveur à la recherche d'une planète idéale, un mélange d'Albator et d'Alice. Et c'est là que réside toute la saveur de ce roman, dans ce labyrinthe végétal épineux parsemé de lapins blancs, de peluches, d'armes et d'objets datant de la Première Guerre mondiale, de petits papiers ou de petites pancartes semés comme des petits cailloux... On se perd, on s'approche, on devine, on s'émeut devant tant de poésie.

Bélhazar. Une belle rencontre.

Merci à Babelio et aux éditions Phébus pour cette plongée, non pas au coeur des ténèbres comme pourrait le suggérer la quatrième de couverture, mais au coeur même de la vie.
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Vers minuit en bas de son immeuble, un banal contrôle de police, il se prend une balle dans la tête, Bélhazar, 18 ans, est mort ! Il avait l'allure d'un poète maudit, d'un pirate ou d'un contrebandier. Il avait de mauvaises notes, il faisait rire ses camarades, surprenait par ses connaissances. Il voulait faire entrer l'imaginaire d'un enfant dans les critères de l'Éducation nationale. L'école était trop petite pour lui, il était ce qu'on appelait à l'époque, un surdoué.

Jérôme Chantreau enquête sur la mort, dans des circonstances obscures, d'un adolescent hors norme qu'il a eu comme élève. Il va donc se rapprocher des parents de Bélhazar et de tous ceux qui l'ont connu. La première partie consacrée à l'enquête de Jérôme pour trouver la vérité et combattre la thèse officielle du suicide sur ce fait divers, est très intéressante elle nous permet de faire connaissance avec ce jeune homme érudit qui se passionnait pour les armes, pour l'Histoire en général et particulièrement par la Première Guerre mondiale, l'écriture est agréable souvent poétique. La seconde partie m'a paru bien ennuyeuse. En effet l'auteur s'évertue à entrer dans le monde imaginaire de Bélhazar et je me suis complètement égaré dans les méandres de cette poursuite d'un lapin blanc, comme dans Alice au pays des merveilles, afin de trouver les clefs pour entrer dans cet univers.
Malheureusement, je n'ai pas réussi à basculer dans cet autre monde.
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Reçu dans le cadre d'une Masse Critique Privilégiée, je tiens à remercier Babelio et les éditions Phébus pour la lecture du nouveau roman de Jérôme Chantreau » Bélhazar « paru le 19 août dernier, après » Les enfants de ma mère « publié en 2018. L'auteur est également professeur de français et vit au Pays Basque.

13 février 2013 à Dinan. Antoine-Bélhazar Jaouen, âgé de dix-huit ans, meurt lors d'une interpellation. Suicide pour les enquêteurs, bavure pour ses proches, les indices contredisent ces deux thèses. Alors que s'est-il passé cette nuit-là ?

p. 39 : » J'avais un élève qui portait le nom étrange de Bélhazar. Un soir, il rentre chez lui, à Dinan, en Bretagne. Nous sommes le 13 février 2013. Il vient d'échapper, avec deux de ses copains, à une bagarre contre une bande de jeunes types bourrés. Vers minuit, en bas de son immeuble, ils sont contrôlés par trois gendarmes. Dix minutes plus tard, Bélhazar se prend une balle dans la tête. Elle provient de sa propre arme. C'est lui qui a tiré. Mais ce n'est pas un suicide. «

L'affaire piétine, les témoins clés disparaissent, laissant les parents du jeune homme sans réponse. Ancien professeur de Bélhazar et ami de la famille, Jérôme Chantreau va reprendre l'enquête et écrire l'histoire de ce jeune homme singulier et mystérieux.

p. 91 : » Ce que je cherche, c'est le carrousel d'images qui tournait dans la tête de Bélhazar. «

Jérôme promet alors un livre pour rendre hommage à Belhazar et pour aider ses parents à faire leur deuil. Tant de questions restent en suspens que la tâche s'avère bien chimérique au fur et à mesure de l'avancée de l'enquête.

p. 67 : » Tu dois écrire ce livre pour les empêcher de le salir. «

Inspiré de faits réels, Jérôme Chantreau va se plonger et s'imprégner dans la vie de Bélhazar malgré l'odeur sulfureuse de la malédiction qui tourne autour de lui. Il va devoir relever les indices que Bélhazar a semé tout au long de sa courte vie. Ce curieux voyage vers le passé et l'au-delà va plonger le narrateur entre imaginaire et réalité et s'interroger sur sa propre relation à la mort.

p. 107 : » Recueillir la parole de tes parents. Lui donner l'importance d'un texte sacré, ce qu'elle est. Et finalement te laisser vivre en moi. «

L'empreinte de Bélhazar raisonnera pour longtemps encore dans les esprits.

p. 262 : » Si je dois définir ce que c'est que le passage de Bélhazar dans une vie, alors je dirais ça :
Accepter de perdre.
Chérir sa peur.
Lever la tête.
Regarder les soleils. «

J'aime les romans qui s'inspirent de faits réels et dès les premières pages je sens que je rentre dans l'histoire. En revanche je suis complètement passée à côté de la seconde partie et de la fin. Trop » Alice au pays des merveilles « … mais je n'en dirai pas plus ! Je tiens cependant à souligner la qualité d'écriture de l'auteur. Comme dans son précédent roman, je retrouve sa plume, son style, délicat et poétique.
Lien : https://missbook85.wordpress..
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critiques presse (4)
Culturebox
09 janvier 2022
Un ouvrage qui vous emportera dans un labyrinthe d’indices et d’émotions. Une claque...
Lire la critique sur le site : Culturebox
Elle
07 octobre 2021
Enquête sur la mort mystérieuse d'un garçon hors norme, « Bélhazar » est une magnifique exhortation à être soi-même.
Lire la critique sur le site : Elle
Lexpress
08 septembre 2021
Bélhazar, ou une plongée dans l'univers fascinant d'un gamin qui eut "le courage d'être soi". Une véritable leçon de vie.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Bibliobs
24 août 2021
« Bélhazar » est le récit, tragique et vertigineux, de cette traque obsessionnelle de la vérité (qui vaudra à Chantreau d’y sacrifier son couple, sa maison et son premier éditeur). C’est surtout le portrait d’un adolescent hors norme, érudit et sauvage, enfantin et archaïque, ténébreux et joyeux, un « regardeur de soleils ».
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (99) Voir plus Ajouter une citation
Yann fait une nouvelle pause pour laisser retomber les souvenirs comme la poussière d'un plumeau. Le silence ici ne gêne personne. Je le vois sourire en regardant son verre. À quoi pense-t-il ? Cherche-t-il à retrouver le fil de son histoire ou bien est-il en train d'en inventer un nouveau chapitre ? Qu'importe. Qu'est-ce que c'est que cette chose-là, la vérité, s'agissant de nos vies ?

La vérité d'un enfant, c'est une création, celle d'un couple, le résultat d'une négociation, celle d'un vieillard, un peu d'écume au bord de la mémoire. Je ne vais pas faire une enquête pour savoir si le vieux Jaouen a piloté une Bugatti ou posé son biplan sur Chausey. Je l'al dit, je suis un piètre detective. Ce qui m'intéresse, et je le comprends en me resservant moi-même un verre de Rlcqlès, c'est leur folklore. Invention ou vérité, cela n'a aucune importance. Ce qui compte c'est la façon dont on se raconte. Ce que je cherche, c'est le carrousel d'images qui tournait dans la tête de Bélhazar.
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— Oui, j'ai vécu auprès de lui comme aux côtés d'un personnage, je ne peux pas dire mieux, unique. Tous les parents disent cela. Mais Bélhazar était unique d'une autre façon. Presque étranger. D'ailleurs, je ne l'ai jamais appelé «Mon fils », parce que je déteste cette façon de s'approprier quelqu'un. Je suis bien son père, hein ! Il n’y a aucun doute là-dessus, et j'en tire une immense fîerté. Mais j'ai toujours eu l'impression qu'il ne m'appartenait pas, qu'il était là pour quelque chose qui nous dépassait, que la seule chose que j'avais à faire, avec lui, la plus urgente, c'était de profiter de la chance que j'avais de vivre à ses côtés. Un bonhomme comme lui, c'est pas tous les jours qu'on en rencontre. Les gens s'ennuient souvent quand ils passent du temps avec leurs enfants. Moi, j'étais fasciné. Et f en ai profité, crois-moi. C'est pourquoi je peux dire qu'aujourd'hui, je n'ai aucun regret.
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Après leur départ, nous évoquons ce couple qui n’en est plus un, mais qui voyage ensemble. Ce sont des choses qui nous interpellent parce que cela ne va pas très fort de notre côté. Que laisse-t-on sur la table au moment de partir ? Comment la vie continue-t-elle, après la séparation ? Yann me dira cent fois que leur union a volé en éclats le jour où la maison de famille a été vendue. Je veux bien le croire. On sous-estime le poids des choses matérielles. On pense pouvoir changer d'habitatlon comme de chaussettes, mais nous sommes des lieux, bien plus que des instants. Ce qui reste d'un couple, c'est la maison de vacances avec la treille et le tilleul, c'est le vieux lit qui grince à l'étage et la chambre en toile de Jouy, dont on fermait les fenêtres pour se retrouver. Le vrai divorce, c'est avec les objets.
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Le coma a duré cinq jours. Les médecins lui donnaient cinq pour cent de chances de se réveiller sans séquelles. Quand il rouvre les yeux, il demande à voir sa petite amie. On ne sait pas comment la joindre, il donne son numéro, dont il se souvient. L’infirmière sourit.
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Tu es le Regardeur de soleils, celui qui boit la lumière sans se brûler les yeux, le Petit Diderot, encyclopédiste de douze ans, sachant tout et ne répondant rien, tu es l’Arpenteur, qui trace en marchant la carte d’un monde invisible, le garçon aux cheveux de jais qui donne à ses amis le courage d’être eux-mêmes. Tu es l’adolescent qui ne dit pas bonjour, mais offre des fleurs, les mange et recrache par le pinceau des terres inconnues, le gamin à l’intérieur duquel survit l’âme d’un Poilu de 1914. Tu es le maître du lapin blanc, devant qui les mensonges s’effondrent. Tu es Bélhazar, qui ne tient pas dans les mains de la vie
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