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EAN : 9782913955837
373 pages
Editions Transboréal (21/05/2009)
4.2/5   5 notes
Résumé :
Jeunes mariés, Amandine et Éric Chapuis décident de partir pour un voyage de noces d’un an afin de vivre pleinement leur engagement.
Ils rêvent de l’Inde, qu’ils vont traverser pas à pas, tels des pèlerins, du sud au nord, trouvant le sens de leur marche dans les rencontres au fil du chemin.
De simples sourires en confidences échangées le temps d’un thé, d’un repas ou d’une nuit, ils pénètrent au cœur de ce pays aux mille facettes.
Leur route... >Voir plus
Que lire après Au coeur de l'Inde. 4 400 kilomètres à pied du Kerala à l'HimalayaVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Amandine et Éric,

Grâce à un groupe sur Facebook, Livres et films sur l'Inde, j'achète d'occasion un livre, le vôtre. Jamais entendu parler, mais c'est vrai qu'à part La Tresse et La Tatoueuse de Jaipur, peu de livres sont présentés plusieurs fois.

Votre long récit parsemé de photos raconte votre incroyable voyage de noces : 4400 kilomètres à pied du Kerala à l'Himalaya, en 2005/2006.


Votre histoire de plus de 300 pages m'a accompagné pendant mes déjeuners au restaurant pendant plusieurs semaines. Je lisais un chapitre ou deux, ils sont courts et se lisent aisément.

Vous ne me connaissez pas, mais j'ai écrit aussi un livre autobiographique sur mon expérience indienne, celle d'un homme en pleine rupture enseignant dans un collège huppé. Vous êtes allés en Inde par amour pour ce pays et pour sceller votre union, j'y suis allé pour fuir la mienne.

Je crois que vous avez écrit ce livre pour vous, pour vous souvenir de ces milliers d'instants, magiques ou pénibles. J'ai écrit de la même manière, pour enlever de nombreuses pages ensuite. Je pense que vous avez coupé des passages aussi, surtout à la fin, au rythme plus rapide qu'au début. Bon, on le saura que vous avez été invités par un Indien à prendre un thé. Vous ne vouliez pas oublier ceux qui vous ont aidés. En 9 mois de marche, le risque est réel.

Contrairement à mon livre, même si vous avez pris des notes, le vôtre n'est pas écrit à chaud, ce qui présente l'avantage ou l'inconvénient de lisser le récit.

L'autre différence notable est votre grande pudeur. Vous ne vous exposez pas, ne râlez pas, ne vous délivrez pas, ne vous plaignez pas. Ceci présente l'avantage de se concentrer sur l'Inde et les Indiens. Vous vous êtes très bien documentés. En revanche, « choisir, c'est renoncer » et vous avez renoncé à nous embarquer avec vous. Je suis un marcheur (1500 kilomètres entre le Puy-en-Velay et Saint-Jacques) et je n'étais pas parmi vous. Je me suis senti comme un marcheur à trente mètres derrière. Par exemple, vous retrouvez le frère d'Amandine à Mumbai et votre famille plus tard. C'est juste mentionné, rien n'est dit. J'imagine pourtant l'émotion d'une telle scène. J'aurais aimé en savoir plus sur vous, vos joies, vos colères, vos projets… Votre livre est pudique, sur les Indiens, c'est très bien aussi. Toutefois, votre récit intéressera moins les personnes non amoureuses de l'Inde.

Comme le mien, votre livre se termine par la fin du voyage. Je me suis senti orphelin alors je vous ai retrouvé, vous Éric, sur LinkedIn. Vous êtes devenu agent immobilier. Sur le site de l'éditeur, on apprend que vous avez deux enfants, mais que vous vous êtes séparés. Comment se remet-on d'un tel voyage ? Je crains que vous ne vous en soyez jamais remis, car vous avez bien connu l'Inde, au coeur en effet, dans des conditions souvent difficiles (pluie, route, dormir à même le sol, blessures, infections, puces, tendinites, parasites…).

Bien sûr, comme tout livre sur l'Inde, Au coeur de l'Inde présente quelques maladresses, notamment la photographie d'une petite fille en train de faire ses besoins. Je doute que vous aimiez une telle photo sur vos enfants. Mais c'était 2005, on était moins conscients de ces problématiques. Mon livre présente lui aussi quelques maladresses, mais ceux qui critiquent en ont-ils écrit un ?

Personne ne peut dire que vous ne connaissez pas ce pays, en l'ayant traversé à pied. Vos phrases sonnent juste :

« Car n'est-ce pas ainsi que l'Inde se révèle généreuse et horripilante, solidaire et individualiste, oppressante et rassurante, pleine de contradictions et pourtant si cohérente ? Vision chamarrée d'un peuple tout en subtilité qui rend ce pays si attirant. »

J'ai passé un bon moment avec vous. Je vous admire et je vous remercie pour ce partage.
Lien : https://benjaminaudoye.com/2..
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http://www.transboreal.fr/librairie.php?code=TRACOIN1&page=revue
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
« Pourquoi donc aller en Inde ? Que savons-nous vraiment de ce pays ? Un peu naïvement sans doute, nous associons indissolublement l’Inde à la figure emblématique de Gandhi. Pour ma part, je le redécouvre à l’occasion d’un voyage en Afrique du Sud, où il débuta sa carrière d’avocat et fit l’apprentissage de l’engagement politique. Les convictions de cet homme, sa force de persuasion non-violente, l’application quotidienne de ses idéaux, ou encore son dévouement au service des causes nationales ne nous laissent pas indifférents et nous ouvrent les portes de l’histoire indienne. Et de ses légendes. Le mécanisme est enclenché…
Avant notre départ, nous avons peu de temps pour nous adonner à la lecture, même si cela nous semble essentiel pour ne pas partir trop démunis, d’autant qu’aux mythes s’ajoute l’attrait mystique. Cet aspect de l’Inde, popularisé par les hippies et par les artistes – tels les Beatles – a fasciné les écrivains – notamment Henri Michaux, Pierre Loti et André Malraux – bien avant eux. Ces auteurs se sont aussi fait l’écho de la misère présente en Inde, largement décrite depuis par les observateurs contemporains, à commencer par les touristes occidentaux – qui n’en ont bien souvent qu’une vision urbaine. Restent les images des médias, tout en contrastes, ne cessant d’opposer la réussite des uns et l’analphabétisme des autres. Sans parler des rares “Bollywood” qui nous parviennent, aussi divertissants que déconnectés de la réalité (hormis en ce qui concerne le mariage).
Il me revient enfin à l’esprit cette phrase énigmatique prononcée par un photographe professionnel rencontré à Katmandou : “À travers le monde, je n’ai rien trouvé de comparable à l’Inde. C’est un pays indéfinissable, insaisissable.” Alors à quoi bon essayer ?
Parce que derrière cette image mystérieuse ou miséreuse se cache un sixième de l’humanité. Parce que la population des campagnes est encore plus méconnue. Et parce qu’il s’agit de la plus grande démocratie du monde, réunissant une diversité culturelle équivalant à celle de l’Europe entière. »
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Le 2 juin 2004, après plusieurs semaines d’un voyage en solitaire dans la vallée himalayenne du Khumbu, au Népal, je rentre à Paris avec un petit baluchon. Il contient un cahier annoté d’observations et d’interviews, des feuilles volantes couvertes de cartes mentales réalisées par des écoliers, un appareil et des pellicules photo, quelques livres et une carte : le fruit d’une recherche de terrain dans le cadre de mes études de géographie. Ce n’est pas mon premier voyage d’étude mais, pour la première fois, j’y ai associé la marche, ou plutôt le trekking – dont j’ai étudié l’impact sur le pays Sherpa –, d’abord par obligation, puisque toute cette région n’est pas accessible autrement, mais aussi pour me laisser pénétrer par la nature grandiose de cette vallée au pied de l’Everest. Sur des sentiers à plus de 3 000 mètres d’altitude, entre Lukla et Gokyo, j’ai découvert aussi à quel point le fait de marcher peut être fraternel, surprenant et stimulant. J’ai acquis la certitude que la marche est porteuse de plus de joie que de souffrance.
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Ce couple nous a, en effet, livré son regard sur nous : caricatural, certes, mais pas plus que le nôtre, qui en a été choqué. N'est-ce pas également un cliché d'imaginer une Inde spirituelle, intrinsèquement non-matérialiste? Ou encore de réduire l'Inde à sa pauvreté.
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Car n'est-ce pas ainsi que l'Inde se révèle généreuse et horripilante, solidaire et individualiste, oppressante et rassurante, pleine de contradictions et pourtant si cohérente ? Vision chamarrée d'un peuple tout en subtilité qui rend ce pays si attirant.
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Ce que nous allons entreprendre ensemble, c'est une expédition, un voyage de découverte dans les recoins les plus secrets de notre conscience. Et pour une telle aventure, nous devons partir légers, nous ne pouvons pas nous encombrer d'opinions, de préjugés, de conclusions : de tout ce vieux mobilier que nous avons amassé pendant deux mille ans et plus. Oubliez tout ce que vous savez à votre propre sujet; oubliez tout ce que vous avez pensé de vous-même; nous allons partir comme si nous ne savions rien.

Jiddu Krishnamurti
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