Recherche dom pour étude de terrain est un livre que j'ai depuis longtemps dans ma PAL, il dormait avec d'autres comme vous devez si bien connaître le problème ^^ et quelque chose me poussait à reporter ma lecture...
Je ne saurais dire le pourquoi clairement, mais je pense que parfois ça ne s'explique pas.
Toujours est-il que j'ai bien fait de me lancer, dès les premiers chapitres le style choisi me plaît énormément. J'y reviendrais plus tard, mais le kinktober avec ses thèmes définis à l'avance m'a vraiment rendu la lecture trépidante et combien de fois en terminant un chapitre, et en voyant le suivant j'ai continué à lire par impatience.
Vilaine curieuse va ! *_*
Je termine donc cette lecture à la fois ravie par certains aspects, mais également mitigée par la suite je l'avoue.
Mais ça c'est purement personnel.
Mika ou Saiyan, est un jeune illustrateur, qui va se lancer dans un défi un peu fou, celui de créer des dessins autour du BDSM en choisissant de représenter chaque jour une pratique spécifique à cet univers.
Malheureusement il n'y connait pas grand chose, et pour être au plus juste dans ses oeuvres il fait appel à un maître pour lui apprendre ce mode de vie. Un art méconnu qui nécessite une confiance absolue, et un total lâcher prise dans la relation.
Les deux hommes se retrouvent ainsi chaque jours, et un contrat évolutif est établit par maître d'
Tomber amoureux n'était sûrement pas prévu.
L'amour peut-il faire parti du le contrat ?
J'ai beaucoup aimé découvrir dans ce roman l'art du BDSM, ses pratiques et thématiques.
Sur une bonne partie du livre, chaque chapitre représente un dessin du kinktober illustré par Saiyan, donc on découvre tout comme lui en douceur. C'est quelque chose qui m'a semblé être une très bonne idée, autant pour les lecteurs frileux ça permet d'y aller en douceur, mais le style érotique, et les descriptions très pro d'Aurélie sauront séduire également les plus adeptes.
C'est pour moi une excellente idée d'avoir écrit Recherche dom sur la base de cette idée.
C'est une histoire qui reste très douce, très sensuelle malgré ce qu'on pourrait peut-être penser. Les deux hommes sont d'un profond respect, leur attraction mutuelle intense et joliment dépeinte.
Je dois avouer que même si j'aime souvent avoir le point de vue des différents personnages, je crois que pour cette fois Saiyan m'aurait suffit.
En ce qui me concerne, la plume d'Aurélie a su retranscrire parfaitement les émois des deux hommes, et je me suffisais de découvrir maître d'au travers les yeux de Saiyan, en gardant cet aura de mystère qui le caractérise si bien.
Je ne crache jamais sur un épilogue avec un POV qui s'altèrne, ou plus tard dans le roman, mais ici ce fût un tantinet trop tôt pour moi, voir inutile. Rébarbatif, comme pour appuyer ce que je savais déjà.
Le roman est très agréable, on reconnait le style soigné de l'auteure, ainsi que ses quelques prises de position. C'est certainement involontaire mais dans ses romans Aurélie laisse toujours transparaître un bout d'elle, et je l'ai retrouvé dans certaines pensées des deux hommes.
J'ai beaucoup aimé ressentir la fragilité derrière le masque. L'humour aussi qui apporte une touche de douceur.
Leur relation est belle, émouvante, un brin mystérieuse forcément, et j'ai été touché par les facettes de ces deux hommes si différents qui pourtant se complètent, et se comblent ensemble.
Malheureusement, à défaut, une fois le couple vraiment établit je me suis ennuyée. L'intensité est peu à peu retombée, et je découvrais un côté "mièvre" surtout chez David, qui m'agace plus qu'il ne me touche. C'est aussi pour ça qu'une lecture reste personnelle, les sentiments qui en ressortent le font différemment chez chacun.
C'est comme ça. Et cet aspect mielleux qui ne m'a pas touché, au contraire en comblera d'autres.
Donc le dernier petit tiers du roman m'a laissé malheureusement moins enjouée qu'au début, le mystère étant retombé, et même si sexuellement c'était toujours aussi torride j'ai trouvé que ça traînait trop en longueur.
Ça restera une belle découverte, et même si la fin n'était pas pour moi, une grande moitié m'a conquise.