Citations sur La conjuration primitive (176)
"Eux" venait de prendre du sens.
- Ils sont l'unité primaire. L'union des prédateurs.
- Un rassemblement ça ne se fait pas à deux ou trois, songea Alexis tout haut.
Ludivine secoua la tête.
- Non. Une union, c'est un groupe entier. Du monde. Beaucoup de monde.
Tout homme, même la plus noire des âmes, devrait avoir cette base solide pour se construire, songea la jeune gendarme. Une famille était un moteur pour conquérir le monde autant qu'un bunker pour se replier.
Il ne faut pas du courage pour mourir. Juste renoncer à toute espérance.
L'innocence est l'unique sanctuaire du développement de l'équilibre chez un être humain.
La famille était un rempart.
Face à la violence, à la mort.
Face à la réalité du monde.
Face à la conjuration primitive
– T’emballe pas, Segnon, dit-elle. C’est juste un connard fait de chair et de sang, comme toi et moi.
– Sauf que sa bouche à lui est grande trois fois comme la tienne, et qu’il s’en sert pour déchiqueter des êtres humains ! Il me fout les boules, à moi, ce con !
Lorsque le criminologue se leva, il la remarqua et lui adressa un signe de tête. (...)
L'amour de sa famille le transformait.
Il le portait. Il était sa base. Son centre névralgique d'humanité.
Tout homme, même la plus noire des âmes, devrait avoir cette base solide pour se construire, songea la jeune gendarme. Une famille était un moteur pour conquérir le monde autant qu'un bunker pour se replier.
Ici le paysage tout entier rappelait que l’homme ne faisait que passer sur l’écorce de la Terre. Il n’était qu’un parasite vaguement persistant qui, bientôt, ne serait plus identifiable qu’aux fossiles de sa civilisation. La montagne, elle, n’aurait presque rien senti de cette courte présence entre ses jambes et sur ses reins.
Parce que, pour comprendre la violence, il faut la faire entrer en soi, et elle se répand doucement, elle infecte tout le système de pensée, elle colore les sentiments, teinte les fantasmes, c’est une vraie saloperie, vous comprenez ?
Il ne peut y avoir de lumière sans obscurité.
Tous les hommes du monde qui jouaient à disséquer l'âme des pires tueurs finissaient tôt ou tard par devoir affronter leurs propres zones d'ombre. Les criminologues, profileurs, flics, mais aussi les psys, les romanciers, les médecins...