Citations sur La conjuration primitive (176)
Le chauffeur était sur son lit, en position fœtale. Beaucoup de gens mouraient ainsi lorsqu'ils agonisaient, avait remarqué Ludivine. Une réminiscence enfantine. Une régression pour fuir la douleur, la peur, la mort. Une vaine quête pour chercher la protection de la mère.
- Vous croyez que sa cause est folle ? demanda Mikelis le plus sérieusement du monde. Qu'elle est désespérée ? Qu'auraient pensé les Blancs en 1750 si on leur avait parlé de droits de l'homme et d'équité avec les Noirs ? Qu'auraient pensé les femmes en 1850 si on leur avait parlé de droits de vote, et qu'auraient pensé les hommes de l'époque si on leur avait dit égalité avec le sexe "faible" ? Qu'aurait pensé le monde occidental en 1950 si on lui avait dit mariage et droit d'adopter pour les homosexuels ? Ce que je veux vous rappeler, c'est qu'il y a bien des "minorités" d'autrefois qui ont aujourd'hui acquis des droits réels qu'on estime normaux mais qui, à une certaine époque, auraient paru impossibles, inenvisageables.
Déjà l'odeur du sang commençait à lui tourner la tête. Un parfum âcre, celui du fer , qu'il avait déjà respiré de nombreuses fois et qui invariablement le renvoyait au même souvenir : celui d'un abattoir qu'il avait visité petit.
On lui avait souvent répété que les odeurs se fixaient avec des souvenirs et qu'elles se rappelaient à nous, à notre mémoire, avec ses images lointaines, par association. C'était entrelacé avec ses sens, le tatouage de l'expérience sur l'existence.
L’innocence était l’unique sanctuaire du développement de l’équilibre chez un être humain. La matrice d’une psyché sereine. Et ces hommes se plaisaient à la corrompre, à l’anéantir. De toutes les manières, aussi souvent que possible.
Une famille était un moteur pour conquérir le monde autant qu'un bunker pour se replier.
- Vous croyez que sa cause est folle ? demanda Mikelis le plus sérieusement du monde. Qu'elle est désespérée ? Qu'auraient pensé les Blancs en 1750 si on leur avait parlé de droits de l'homme et d'équité avec les Noirs ? Qu'auraient pensé les femmes en 1850 si on leur avait parlé de droits de vote, et qu'auraient pensé les hommes de l'époque si on leur avait dit égalité avec le sexe "faible" ? Qu'aurait pensé le monde occidental en 1950 si on lui avait dit mariage et droit d'adopter pour les homosexuels ? Ce que je veux vous rappeler, c'est qu'il y a bien des "minorités" d'autrefois qui ont aujourd'hui acquis des droits réels qu'on estime normaux mais qui, à une certaine époque, auraient paru impossibles, inenvisageables.
"L'union pour la prédation. Des chasseurs convaincus que leur supériorité leur donnait un droit de mort sur une société à laquelle il n'avait pas à se soumettre. Des psychopathes rassemblés au nom de leur puissance. Ils s'unissaient à travers toute l'Europe pour être plus forts."
< Qu'est-ce que tu fous ???? TU ES Où ? >
Alexis hésita . Il avait trop dit , il ne pouvait plus attendre . Il envoya l'adresse où il se trouvait .
< Vistor Mags . Je crois que c'est lui .>
Tu es sur place
Oui
Alexis attendit plus de deux minutes la réponse de Ludivine .
Tu ne bouge pas ! On arrive
p.90 : "Habituellement, les tueurs quand ils passent à l'acte sont un peu comme les chats quand ils font leurs besoins : ils n'aiment pas qu'on les regarde."
Mikelis
Il y en a d'autres, avait-il dit. Ailleurs. Peut-être plus organisés encore. Parce que l'humanité n'a pas fini d'engendrer des parias, des détraqués, des épaves, des pauvres types, et qu'ils comprendront qu'en se rassemblant ils deviendront une force. [...] Ils sont là, tout autour de nous, ils s'organisent, dans l'ombre, dans le silence. Ils sont invisibles, et nous n'avons pour les traquer que l'empreinte de leur existence : leurs crimes.