En préambule à cette chronique, je tiens à préciser que
Maxime Chattam m'est sympathique. Comme
lui amateur de jeux de rôles et surtout de
l'appel de Cthulhu, j'ai même visionné la vidéo d'une partie dans laquelle il joue en compagnie d'acteurs pros (trouvable sur YT). C'est pour dire !
Oui, je tente d'atténuer un peu le contenu de ma chronique... Parce que...
Il y a clairement quelque chose qui cloche.
On est d'accord, les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas. Si ce roman récolte tant d'éloges et se vend en telles volumes, c'est forcément qu'il a quelque chose d'unique.
Ou alors, c'est moi qui ai un problème.
Est-ce que je suis câblé comme tout le monde ?
Je pense que non. C'est la seule conclusion que je peux tirer de ma lecture, abandonnée en page 620 (ou dans ces eaux là).
Parce que ce roman, hé bien. J'essaie de ne pas être trop violent... Au début, je l'ai trouvé sympa. Ça se lit vite, les pages tournent toutes seules. Ça ressemble un peu / beaucoup à du King, mais ça va encore. Il y a beaucoup de références à King et
Lovecraft, mais ça passe. Les persos sont manichéens et pas très futés, parfois moyennement crédibles, mais bon, ça va.
Ça va jusqu'à ce que ça n'aille plus. Quand l'inspiration tombe dans la fan fiction pure et dure, ou carrément la copie, ça ne va pas. Quand les relations entre les personages deviennent invraisemblables, ça ne va pas. Quand des drames et traumatismes sont traités avec la délicatesse d'un shogotth, ça ne passe plus.
Assez vite, l'intrigue déraille pour sombrer dans le n'importe quoi. La ville fictive dans laquelle se déroule le récit est une copie de Derry ou Castle rock. L'auteur utilise les noms des récits de
Lovecraft sans même les modifier, sans doute en hommage, mais trop c'est trop.
Une scène entière quasimment recopiée (Les enfants du maïs de
Stephen King).
J'en suis venu à haïr les personnages et à attendre qu'ils périssent dans d'atroces souffrances.
Je m'explique le succès hallucinant du livre de trois manières :
- Les lecteurs du Signal n'ont jamais lu
Lovecraft et King.
- Je suis d'un autre monde.
- le marketing a plus d'impact sur le succès d'un livre que le contenu dudit livre.
Je penche pour un mélange de ces trois hypothèses, et j'en laisse les proportions à votre bon jugement.