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3,73

sur 1883 notes
Il y a les auteurs qui préfèrent rester dans leur zone de confort et ceux qui n'hésitent pas en sortir pour s'essayer à un genre différent ; Maxime Chattam fait incontestablement partie de cette seconde catégorie, il l'a encore récemment prouvé avec son précédent roman, le Signal. Parfois ça passe comme une lettre à la poste (son incursion en fantasy avec le cycle Autre-Monde en est la preuve), parfois ça coince un peu aux entournures (ce fut le cas avec le Signal auquel il manque la griffe Chattam).

Avec ce nouveau roman l'auteur revient à ses premières amours en offrant un thriller pur et dur, maîtrisé de la première à la dernière page. Avec juste ce qu'il faut de fantastique (même si la base repose sur des recherches scientifiques concrètes on est, heureusement, encore loin d'avoir un tel degré de contrôle sur ces charmantes bestioles) pour donner encore plus d'épaisseur à son intrigue.

Pas besoin de sortir de Saint-Cyr ou Polytechnique pour comprendre que le titre joue sur l'ambiguïté entre les insectes (pour l'enquête d'Atticus Gore) et une secte (pour celle de Kat Kordell) ; le fil rouge reliant les deux enquêtes se mettra peu à peu en place (il se dévoilera progressivement au lecteur bien avant que nos deux enquêteurs ne se croisent).

Puisqu'on cause insectes j'ai crains un moment que Maxime Chattam nous rejoue le coup de l'araignée, une option habilement jouée dans le roman Maléfices, ultime opus de sa Trilogie du Mal. Rassurez-vous il n'en est rien, il est juste 100 fois plus vicieux et plus pervers avec cette intrigue ; rien qu'en lisant le bouquin vous aurez l'impression de sentir des bestioles courir sur vous… Si vous êtes sujet à l'entomophobie (peur des insectes), ce roman devrait vous faire connaître le grand frisson !

Atticus savait tout cela, que les trois quarts des animaux de notre planète étaient en réalité des insectes, une biomasse trois cents fois supérieure à celle de toute l'humanité, à laquelle il fallait encore ajouter tous les arachnides, souvent considérés à tort comme des insectes, et même les vers, les crustacés tels les cloportes et enfin les mille-pattes. Ils formaient la grande famille des « bestioles immondes et grouillantes », comme se la représentait le commun des mortels.

Comme à son habitude Maxime Chattam apporte beaucoup de soins à ses personnages. A commencer par son duo d'enquêteurs qui portent l'intrigue de la première à la dernière page.

Galanterie oblige je commencerai par Kat Kordell, une quadra qui vit avec son temps, s'entretient histoire de repousser les effets néfastes des années qui passent et refuse de s'engager dans une quelconque aventure sentimentale sérieuse. Mais aussi et surtout une détective privée tenace qui ne manque pas de flair quand il s'agit de suivre une piste.

Atticus Gore est quant à lui un détective du LAPD, inconditionnel de métal (je me suis noté d'ailleurs certains groupes que je ne connaissais pas, à écouter quand j ‘aurai envie ou besoin de me décrasser les tympans et me vider la tête). Passionné par les insectes (ça tombe plutôt bien). Homosexuel totalement assumé (pas évident dans son environnement professionnel) mais discret. Comme son homologue new-yorkaise (qu'il ne connaît pas pendant la majeure partie du roman), il prend soin de lui (aussi bien de son corps que de son apparence) et ne cherche pas de relation sérieuse.

Les personnages secondaires ne sont pas en reste (j'ai eu un faible pour Sam Trappier même si généralement je me méfie des complotistes en tout genre). Même le méchant de service échappe aux clichés du genre, certes il ne manque pas de cynisme et a une haute opinion de lui-même, mais il y a plus que ça… vous allez adorer le détester !

Maxime Chattam a un incroyable talent quand il s'agit de nous immerger dans ses intrigues, tout particulièrement dans les lieux où elles se déroulent. Sans jamais avoir foutu les pieds aux Etats-Unis, en refermant ce bouquin j'ai une impression diffuse de connaître New York et Los Angeles (même les quartiers les moins recommandables me semblent familiers… ce qui ne signifie pas pour autant que j'ai envie d'aller y faire une promenade de santé). Il pousse le vice jusqu'à donner vie à une petite bourgade du Kansas qu'il a pourtant créée de toutes pièces.

Franchement cette cuvée 2019 de Chattam a tout d'un grand cru, j'ai beau me creuser le neurone je ne vois aucun reproche à lui adresser même s'il n'a pas non plus provoqué l'extase orgasmique en le lisant. Un thriller efficace qui joue avec nos peurs et joue aussi à nous faire peur (ce qui ne l'empêche pas d'aborder avec beaucoup de pertinence des sujets lourds, notamment quand il est question de l'avenir de la planète et du genre humain).
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Je savais bien qu'on me mentait quand on me disait que les petites bêtes ne mangent pas les grosses.......J'ai bien eu raison de me méfier !
Un bon Chattam,......pour moi ils ne le sont pas tous.
Personnages compliqués et travaillés comme j'aime , une bonne histoire, un bon suspens....Tout ce qu'il faut pour passer un bon moment !
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Me voici réconciliée avec Maxime Chattam dont je m'étais éloignée depuis La Patience du Diable, un livre qui m'avait semblé assez racoleur, auquel je n'avais adhéré.

Un(e) Secte: le titre interpelle, le jeu de mots est éloquent et donne envie d'en savoir plus. Je me lance donc et traverse ce pavé à grande vitesse, très concentrée pour ne pas en rater une miette car l'intrigue est consistante… J'émerge de ces 450 pages, ébahie, posant un nouveau regard sur chaque insecte ailé, scolopendre, araignée et autres bestioles… le récit, qui mêle policier et science-fiction, débute par un premier chapitre prometteur, une scène d'attaque par le « petit » peuple des insectes ( dont on compte tout de même en moyenne un milliard cinq cent millions d'individus pour un être humain…) très réussie. Il faudra toutefois être patient et atteindre la seconde moitié du livre avant de revivre une telle expérience horrifique… le temps aux deux principaux protagonistes de mener chacun de leur côté et par alternance de chapitre, leurs enquêtes respectives… Dans un zoo abandonné de Los Angeles, le squelette d'un nommé Oscar Riotto est retrouvé dépourvu de ses chairs. La quarantaine, Atticus Gore, policier du LAPD dans une mauvaise phase, accepte malgré lui cette affaire qui n'est pas de son ressort, mais qui pourtant va le combler : ancien étudiant en entomologie, il retrouve sa passion première lorsque le médecin légiste lui assure que la victime a été dévorée en quelques heures par une multitude d'insectes… A New York, une détective privée, Kat Kordell est chargée de retrouver une jeune femme, Lena, disparue en laissant derrière elle un message énigmatique. Ces deux enquêtes finiront par s'entremêler lorsque sera mise en cause une firme multinationale, EneK, dont le dirigeant, Edin Kowalski aux bras tentaculaires, tente de convaincre Atticus Gore de lâcher l'affaire… Mais Gore, qui pourtant est un homme pétri de contradiction, ayant du mal à s'assumer, est « un flic au service des hommes et de la liberté« , intègre et déterminé, convaincu que l'heure est grave et que sa mission doit être menée jusqu'au bout.

Outre une psychologie des personnages principaux assez bien « disséquée » (deux êtres solitaires, en proie au doute, qui vont au-delà de leurs préjugés…), ce roman soulève quelques réflexions sur notre société : la surconsommation, le capitalisme, l'hégémonie des grandes firmes multinationales, le pouvoir et l'argent… C'est assez grandiloquent mais efficace et divertissant.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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OUF, j'ai fermé la dernière page… Terriblement bon ce Chattam. Épouvantablement stressant, inquiétant et somnivore. Chattam s'attaque ici à une phobie partagée par beaucoup. Certains en ont une légère appréhension, d'autres une peur installée. Mais pour moi comme pour beaucoup d'autres, c'est une vraie phobie qui s'anime quand on évoque les myriapodes, les essaims d'abeilles qui se structurent par centaines, les colonies de milliers de fourmis, les termites, les scolopendres… Tout ce qui grouille et qui possède plus de quatre pattes me révulse. Chattam joue, s'amuse, se délecte de cette peur. Il commence doucement puis, par allusions, approche discrète, vous met au contact. Un peu comme un thérapeute qui met tout en place pour vous désensibiliser de votre phobie. Contact après approche, rencontre après attaque, Chattam n'a qu'un seul objectif, bien différent d'un psychologue. Lui veut vous terroriser. Et il est brillant !
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Un trois étoiles qui se justifie car l attente de ce roman n'a pas été une grosse surprise comme tant attendu.
On a pas vraiment peur, surtout avec des insectes je m attendais à d énormes frissons du genre arachnophobia, hélas les frissons n étaient pas au rendez vous.
L histoire se lis avec plaisir sans plus.
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Aaah les insectes, ces bestioles discrètes, qui les aime ? 🐜
Sincèrement pas moi alors quand j'ai vu ce livre je me suis dit "Bingo, je vais avoir peur, je vais rester scotchée : c'est ce que je recherche !". Malheureusement ce ne fut pas le cas...

En effet, je trouve que Chattam n'a pas montré ici la véritable étendue de son talent, il nous a habitué à mieux. L'enquête traine en longueur, beaucoup de répétitions plombent le rythme et la fin, au contraire du reste, m'a semblé assez expéditive. La partie sur les insectes ne m'a pas non plus paru très aboutie, je suis certaine que le sujet aurait pu être traité de manière beaucoup plus machiavélique ce qui aurait donné un sacré plus au livre ! L'excellentissime prologue nous a mis en ébullition et la suite a tout de suite lancé un seau d'eau sur le tout.. Quel dommage.

Des points positifs malgré tout ?
Oui, oui, : les personnages et les critiques distillées tout au long du livre. Les personnages sont terriblement bien construits et on prend un grand plaisir à les suivre dans la galère. Ce ne sont pas des héros reconnus de tous mais plutôt des personnes ayant un vécu difficile, ayant eu du mal à être acceptés à cause de leurs différences et devant continuellement faire leurs preuves.
J'ai aussi fortement apprécié la manière dont Chattam dénonce le consumérisme et le nombrilisme de plus en plus grands de notre société, défauts qui finiront par nous conduire à notre perte. Se servir de ces sujets brûlants de vérité pour monter tout un univers autour a été une belle réussite, quel dommage que la partie enquête et la tension dramatique ne soient pas parvenues à sublimer l'intrigue créée autour de ces critiques...

En définitive un Chattam sympathique à lire mais clairement pas dans mon top 3 de l'auteur... Un conseil pour la fin : gardez les insectes à l'oeil 👀
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Alors, j'avoue, le coup de l'araignée qui entre dans l'oreille de la lectrice compulsive dès le premier chapitre a fait monter très haut dans les tours mon trouillomètre personnel, et j'ai tourné les pages suivantes avec un peu de fébrilité. Et puis, comme toujours avec ce cher Maxime, j'ai adoré avoir peur.
"Un(e) secte", c'est 546 pages d'un suspense diabolique, quelques pages à la limite du supportable pour une phobique des petites bêtes comme moi, deux formidables et très attachants personnages, un méchant digne des meilleurs James Bond, et surtout une histoire qui fait réfléchir à nos modes de vie.
Encore une fois, j'ai adoré !

#UnESecte #MaximeChattam #pocket #lecture #livres #chroniques #polar #thriller #TueurEnSerie #Insectes #FinDuMonde #SerialKiller #Apocalypse

Le quatrième de couverture :

A Los Angeles, un tueur laisse ses victimes à l'état de squelette en seulement quelques heures. Dans le même temps, à New York, un ravisseur s'attaque à de jeunes gens passionnés par l'apocalypse. Atticus Gore et Kat Kordell sont les seuls à pouvoir comprendre ce qui se passe, mais ils manquent de temps.
Lien : http://lesbouquinsdesylvie.fr
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Décidément non, je n'accroche pas avec Maxime Chattam.
J'ai lu celui-ci parce que je suis fascinée par les insectes. Et le prologue s'annonçait très prometteur, avec cette lectrice compulsive installée dans son jardin, à laquelle tout lecteur peut s'identifier. La scène est très réussie et la tension s'installe avec subtilité.
Malheureusement, la suite du roman ne répond pas aux promesses : la tension retombe très vite, le suspense et les personnages ne sont pas convaincants. Quelques bonnes idées qui ne sont pas exploitées et la hâte de finir ce roman qui manque de souffle.
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En grand fan de Maxime Chattam, j'ai toujours beaucoup d'attentes envers ses romans. le dernier que j'avais lu m'ayant un peu déçu, j'avais laissé celui-ci en attente.

Bonne surprise que cette histoire de petite bête. Un meurtre où seul le squelette de la victime est retrouvé donne le ton. Devant l'énormité de la méthode, on peut craindre une conclusion tirée par les cheveux. Il n'en est rien. Tout reste dans le domaine des possibles, et ça laisse un impression de malaise.

Le final me rappelle un peu Inferno de Dan Brown, et je me suis demandé si la pandémie de covid 19 n'avait pas servi d'inspiration à Maxime Chattam. D'après la date d'écriture, il ne semble pas. Mais si on remplace les petites bêtes par d'autres encore plus petites, on pourrait écrire le même roman et crier à la conspiration.

Au final un bon roman, avec des personnages dans l'air du temps, que demander de plus?

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Maxime Chattam , pour mon premier ouvrage de cet auteur, j'avoue qu'à la lecture du prologue,j'aurais presque réalisé mon premier abandon, trop long à mon goût, après un quatrième de couverture alléchant on se perd en descriptions et on se demande où l ouvrage va bien pouvoir nous emmener, passer les premiers aprioris, deux, trois chapitres suffisent à donner l envie de connaître la suite. Et puis c est l explosion, un scénario rondement mené qui entrecroise deux histoires distinctes qui se rejoignent au milieu du livre pour finir en apothéose. Nous n avons qu'une envie, celle de savoir pourquoi cet multitudes d insectes à la base inoffensive, se regroupe pour devenir une armée destructise. Un suspense haletants jusqu'à la fin qui nous fait frissonner pour les héros qui ne ressortiront pas indemnes de cette expérience.
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