Les dames de la Villandière

En dehors de son emploi de sage-femme, toute l'existence d'Alice est concentrée sur l'éducation de sa fille Camille, les visites régulières à ses trois grand-tantes très âgées et malades qui vivent dans l'immense domaine de la Villandière. Son quotidien n'est pas toujours très rose et l'avenir ne semble guère lui sourire : entre une carrière professionnelle vacillante, une vie sentimentale en berne et un futur héritage qui s'annonce très lourd à porter financièrement, comment va-t-elle s'en sortir ?

Ce roman est un condensé de bonté, de tendresse et d'espérance. A la faveur d'une écriture élégante et sensible, Isabelle Chavy nous fait découvrir le parcours de vie d'une femme simple et courageuse. Au fil des pages, le lecteur est en permanence balloté entre le sentiment de découragement d'Alice face à la décrépitude des êtres chers et du domaine familial face à l'adversité des choses de la vie et celui porteur d'espoir dans son désir de distribuer et de recevoir le bonheur et l'amour dont elle a été trop longtemps privée.
En plaçant le domaine de la Villandière au centre de son récit, la romancière tente de nous expliquer l'attachement particulier qui lie les générations de propriétaires pour les belles demeures familiales ancestrales, dont la vétusté et le délabrement, au fil du temps, occasionnent des travaux d'entretien très onéreux.

Bienvenue à la Villandière !
Maison familiale au charme suranné d'une autre époque. A défaut de finances, la maison n'a pas pu être entretenue au grand dam d'Alice qui éprouve beaucoup de nostalgie pour cette demeure où elle a tous ses souvenirs d'enfance.
Ses trois tantes, octogénaires et nonnagénaires l'habitent bien qu'elle ne soit absolument pas adaptée à leur âge, ce qui cause beaucoup de soucis à Alice, dont la vie n'est déjà pas facile, entre son job de sage femme et son ado à gérer.
Les personnages sont tous très attachants. On ressent beaucoup d'émotions, passant de la joie aux larmes. Ce roman aborde de nombreux sujets d'actualité : la fermeture des petites maternité, la vie de nos aînés lorsqu'ils souhaitent rester dans leur maison ainsi que leur fin de vie, l'entretien des maisons de famille, ... la qualité de vie des petites villes de province, les secrets de famille si lourds de non dits, les liens familiaux, les Amis.
Mention spéciale pour Marjolaine, une quadra pétillante et toujours de bonne humeur qui amène une touche d'humour et de fraîcheur.
Enfin merci aux sage-femmes qui font un si beau métier, malheureusement pas assez reconnu et c'est là un bel hommage. Chaque femme enceinte ou non devrait pouvoir rencontrer sur son chemin une Alice ou une Marjolaine, dévouées, à l'écoute et distillant de précieux conseils.
Je termine avec cette citation qui résume à elle seule l'esprit de ce roman : [ "On ne met pas son passé dans sa poche ; il faut avoir une maison pour l'y ranger" rėcita-t-elle de mémoire, les yeux rivés sur leurs visages, à voix basse, comme on confie un secret. Cette citation de Jean-Paul Sartre ne pouvait mieux convenir. ]
J'ai passé un très bon moment de lecture et ne peux que vous conseiller de lire ce roman !

J'ai eu le grand plaisir de recevoir "Les dames de la Villandière" d'Isabelle Chavy édition Nouvelles Plumes dans le cadre de l'opération Masse Critique de septembre. le résumé et la couverture me disaient que ce livre était fait pour moi. Et effectivement il l'était. Nous suivons Alice la quarantaine, qui élève seule sa fille Camille après un mariage qui s'est avéré désastreux. Alice est sage-femme un métier prenant et qu'elle adore. Elle veille également sur ses trois vieilles tantes Eugénie, Suzanne et Paulette. Les aléas de la vie ont fait qu'aucune d'elles n'a eu d'enfant et elles résident toutes les trois dans la propriété familiale dont Eugénie a hérité. C'est une grande et majestueuse demeure qui a été transmise de génération en génération. Et c'est cette demeure qui est la véritable héroïne du roman. Alice a fort à faire entre son travail, sa fille, ses tantes qui rentrent petit à petit dans la grande vieillesse, et l'entretien de la vaste maison. Elle renoue au fil du récit avec son premier amour de jeunesse. Écrasée par les soucis elle se demande si elle parviendra à entretenir cet héritage quand celui-ci lui reviendra. Elle est à la fois viscéralement attachée au domaine et en même temps écrasée par le poids des responsabilités. Devra-t-elle vendre, pourra-t-elle conserver la maison ? C'est un roman sur la transmission, sur la vieillesse, sur les difficultés à veiller sur les personnes âgées sans qu'elles échouent dans des maisons de retraite inhumaines. Les personnages sont tous très attachants, le style est fluide et malgré quelques longueurs au milieu du récit, on tourne les pages sans s'en rendre compte. Bref une belle réussite et je remercie vivement Babelio pour l'envoi de ce livre.

*lecture terminée*

Les dames de la Villandière de @chavyisabelle publié chez @editions.nouvelles.plumes que j'ai eu grâce à la masse critique de @babelio_.

Alice, bientôt 40ans partage son temps entre Camille, sa fille adolescente, ses 3tantes qui habitent toujours dans la grande demeure familiale "la Villandière" et son métier de Sage femme. Son quotidien n'est évidemment pas de tout repos. La maternité est menacée de fermeture, sa fille est en pleine rébellion et ses 3 tantes qui ont de 80 ans à 90ans qui ont quelques soucis de santé mais qui ne voudraient pour rien au monde quitter leur demeure

J'ai adoré cette lecture. C'est pile ce qu'il me fallait. J'ai toujours aimé les grandes demeures en me demandant ce qu'il c'était passé, qu'est ce qu'elle allait devenir. L'autrice répond parfaitement à cette question.
Ce livre se déguste avec une bonne tisane sous un plaid.
On prend plaisir à suivre cette famille haut en couleur avec les tantes qui se chamaillent sans cesse, qui attendent Alice impatiemment pour suivre les potins, qui regardent la télé avec le son à fond.
J'aurais adoré être avec Camille et exploré de fond en comble cette immense demeure et découvrir les secrets de cette famille. Secrets savamment distillés tout au long de la lecture.
J'ai ris mais également été beaucoup émue et j'ai même versé quelques larmes. C'est tellement facile de se mettre à la place d'Alice et de nous replonger dans nos souvenirs d'enfances avec les cousinades, les séjours chez les grands parents ou les arrières grands parents et justement leurs vieilles maisons. J'ai toujours adoré les secrets de familles et j'ai été servie. J'aurais tellement aimé vivre à cette époque où il y avait les immenses demeures et où on vivaient à plusieurs dedans.
Ce livre ne sera évidemment pas fait pour tout le monde mais si vous avez la nostalgie de vos années d'enfants et des membres de votre familles partis trop tôt ce livre est fait pour vous! Je ne me suis jamais ennuyée au cours des 450pages et j'avais juste envie de me replonger dans ce quotidien familiale grâce à une écriture très fluide, pleines d'émotions et empathique.

C'est un roman tout doux, dont j'ai beaucoup apprécié ma lecture. A vrai dire, j'ai pris tout mon temps pour le lire car je voulais rester le plus longtemps possible avec Alice et ses grandes tantes, Eugénie, Paulette et Suzanne. Ces trois tantes vivent depuis deux-trois décennies dans cette immense demeure (Paulette et Suzanne étant soeurs, et Eugénie leur cousine). Ce n'est pas qu'un roman qui évoque les problèmes d'Alice, entre la maternité qui ferme, sa fille en crise d'ado ou bien l'entretien de la Villandière qui lui coûte cher, c'est aussi un roman qui parle de ces vieilles dames : de leurs caractères bien différents, de leur vieillesse mais aussi de leur passé (pourquoi vivent-elles ensemble ? pourquoi n'ont-elles pas eu d'enfant ?). C'est aussi un roman qui parle d'amitié, d'amour, de courage, de confiance et d'espérance. Bref, c'est un joli roman.
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