Dans ce roman témoignage, nous découvrons la vie dans une ferme et le basculement dans l'horreur pendant la seconde guerre mondiale à travers le regard d'une chienne.... Tout un village va être détruit par une attaque allemande. La première partie du récit est convaincante, les courts chapitres se succèdent et racontent le quotidien de la vie d'une famille. L'écriture pêche cependant un peu par affectation, comme c'est le chien qui raconte, il y a un espèce de "naturel" un peu forcé... La guerre (qui ne dit donc jamais son nom) est là par le bruit des avions qui panique Mira, et la tension que l'animal sent chez ses maîtres. Et le 25 août, tout bascule : l'attaque du village est racontée progressivement par l'animal. La deuxième partie m'a moins convaincu : l'humanisation du chien (qui souffre et porte un regard stupéfait sur cette attaque incompréhensible d'hommes contre une population innocente) alourdit le propos... Par ailleurs comme le chien raconte au fur et à mesure ce qu'il voit et que tout reste implicite, on ne prend finalement pas complètement la mesure de ce que fut ce massacre.
L'auteur a été témoin oculaire du massacre de Maillé avec sa chienne Mira. Un chapitre documentaire et / ou biographique aurait été intéressant :Cela reste avant tout le témoignage d'un particulier.
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