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Claude Goure (Préfacier, etc.)
EAN : 9782226049339
152 pages
Albin Michel (10/01/1991)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Durant deux ans et demi, les chroniques de Jean Sulivan dans le mensuel chrétien Panorama Aujourd'hui furent un rendez-vous essentiel pour des milliers de lecteurs passionnés, attirés par cette "parole du passant" qui réveille, stimule, et bouscule même jusqu'à parfois déconcerter.
Ces chroniques regroupées ici ont gardé, dix ans plus tard, leur pleine actualité. Chrétiens ou agnostiques, on ne peut que se sentir appelés par cette voix qui nous invite à vivre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Jean Sulivan (de son véritable nom Joseph Lemarchand) naquit en 1913 à Montauban-de-Bretagne et mourut en 1980 à Boulogne-Billancourt. Il fut le fils d'exploitants agricoles, non propriétaires de leur terre. Il entra au grand séminaire de Rennes et fut ordonné prêtre en 1938.

Comme il le dit lui-même, il "quitta le service actif" en 1967 pour cause de "dissidence cléricale bretonne". Il ne fut pourtant jamais officiellement démis de ses fonctions.

Que fut cette dissidence ? Jean Sulivan prôna le primat de l'intériorité de la foi par rapport au fonctionnement hiérarchique politicienne de l'institution catholique. Il appelle l'Eglise à cesser "d'apparaître comme cette énorme coiffe de plomb à organiser les apparences”

Il s'installa à Paris en 1967, entreprit plusieurs voyages, notamment en Inde, et une carrière d'écrivain et de directeur de collection chez deux éditeurs de renom.

Le chemin intérieur que trace Sulivan a croisé celui des grandes spiritualités orientales, mais sans se confondre avec elles : il conserve la spécificité du catholicisme qui est essentiellement "l'appel de la grâce", ou amour mystique.

Il y a un peu de Pascal en lui, de Christian Bobin en plus argumenté et moins "joli", de Pascal-Quignard en moins anguleux, quoique ce le soit suffisamment comme ça. Ce qui n'exclut pas la joie.

C'est beau et poétique : Sulivan rumine dans le sens noble du terme et entend conquérir et préserver une forme de solitude souriante et lucide, tout en appelant à ne pas se couper du monde et de l'action. Il appelle à la légèreté et au sérieux (pas du tout incompatibles) par rapport à une interprétation dogmatique et littérale des Evangiles dans "l'esprit de lourdeur". Chaque homme, chaque femme, a la responsabilité de sa foi ou de son doute et ne devrait pas se contenter de souscrire à une loi extérieure : importe plus que le fait de croire ou pas, le "comment" on croit ou pas : le parcours spirituel individuel.

Je conseille cet écrivain aux croyants quelque soit leur religion, aux agnostiques, et aux athées soucieux de spiritualité sans exotisme et sans maître à penser.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Non, la mort n'est pas l'autre bout du chemin. Elle en fait partie. Elle marche avec nos pas. Elle prépare le café du matin, rit, chante ou pleure avec nous.
Vous savez bien, l'événement. un jour ou l'autre, fracture le royaume de sécurité dans lequel nous nous étions enfermés et que nous nommions bonheur.
Ainsi la mort fait-elle son oeuvre de vie. Elle est l'autre nom de Dieu.
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Si vous êtes père ou mère, soyez-le bien, le moins longtemps possible. N'ayez pas trop besoin de vos enfants pour exister. D'ailleurs ils vous le feraient payer. Vienne vite le temps qu'ils vous choisissent. Que vous pensées, projets, angoisses, sagesses périssent avec vous. Vous ne verrez pas tous l'an 2000. Ils seront en pleine forme. Les convertir à vous, c'est les assassiner. Pour ça, que beaucoup s'effacent sans mot dire, sans maudire. La nature fait bien les choses qui souvent dresse les fils contre la sagesse des pères.
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On attend trop d'amour, on ne pense pas à en donner.
On ne reçoit que ce que l'on donne.
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La cybernétique qui domine et va dominer notre vie finit par nous faire penser qu'il y a toujours, en tous domaines, un choix calculable, le seul raisonnable. L'intelligence doit donc trouver la seule bonne réponse. Atermoiements, revirements ne sont que faiblesse mentale. En définitive il n'y a plus de choix. Ainsi se développe l'esprit mouton.
Or, méfiez-vous des idées admises, trop précises : elles mentent. Hésiter, changer sont souvent preuves d'honnêteté.
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Tout homme tombe aussi naturellement dans le préjugé que la pierre sur le sol, afin d'y trouver le repos.

La vérité devient préjugé dès qu'elle ne germe plus dans une conscience et n'est pas réchauffée à la chaleur d'une expérience.

Pour la pensée commune, sont bonnes les idées qui se digèrent bien, mauvaises celles qui passent mal.

Or il y a des idées qui ne blessent que pour changer le coeur et le regard.
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