Télérama me laisse béat. Que la quintessence de la presse commerciale offre du Chevillard à ses lecteurs me fait douter que la terre tourne.
Chiné à 1.90 sur le net à une entreprise bio-sourcée, équitable, coopérative, dédiée à l'insertion, – et non pas insertive –, à but non lucratif et sûrement vegan en prime. Cent pour cent Chevillard, drôle, grinçant et déstabilisant.
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Moi, quand je suis dans le trouble de l'art, rien d'autre ne me touche ni ne m'atteint. Il pourrait pleuvoir des panthères ou des enclumes. Quand je suis dans le songe de l'art, le réel est une petite chose dure et sèche reléguée dans un coin du décor, qui s'empoussière.
"(...) Que signifient leurs gestes creux ? Nous n'avons plus de beurre, dit la fille. Ça tombe bien, nous n'avions plus de pain, répond le garçon. Le scénario conjugal idéal, en somme. L'harmonie parfaite.
(...)"
Eric CHEVILLARD, Au spectacle, 2006, Télérama (p. 10), supplément au numéro 2956.
"(...) Nous nous émerveillons parce que les peuples du Grand Nord disposent de trois cents mots pour dire "blanc". C'est oublier qu'ils n'en ont pas un de plus pour parler d'autre chose.
(...)"
Eric CHEVILLARD, Au spectacle, 2006, Télérama (p. 10), supplément au numéro 2956.
«Bêtes de littératures» avec Éric Chevillard
Hérissons, orangs-outans, tortues, flamants roses, insectes… Les bêtes peuplent les livres d’Éric Chevillard. S’interrogent à cette occasion les enjeux de la présence d’animaux, et par là d’altérités non humaines, dans la littérature. Comment rendre compte, avec l’écriture, d’intensités animales au-delà de l’allégorie ou de la fable ? Donner vraiment la parole aux animaux, est-ce pour autant se couper du symbolique ? Et l’humour dans tout cela ? L’entretien sera ponctué d’une lecture d’extraits de «Zoologiques» (Fata Morgana, 2020).
- Modération : Sandra de Vivies
La Fondation Jan Michalski, le 11 septembre 2021
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