L'histoire de l'art n'est pas une bibliothèque toujours encombrée de nouveaux volumes où l'on pourrait puiser n'importe quel livre au gré de l'étagère; j'en veux un d'hier, j'en veux un du temps de Gutenberg. L'art détruit son passé ou demeure vivant, tantôt s'embrasant, tantôt tombant dans la pitoyable existence d'une collection où tout a même valeur, tableaux ou cigarettes avec des embouts bizarres, "comme on n'en fait plus aujourd'hui".
Ils se serviront de nos noms pour opprimer les générations à venir. C'est ainsi que l'on fait des conserves. Reconnaître un artiste - c'est le moyen de le neutraliser.
Oh, il est difficile de chercher, et ceux qui ruent se réunissent parfois en troupeaux pour nous donner des coups de pied, mais mieux vaut mourir dans le désert que de vivre comme un cadavre parmi les cadavres.