Mort sur le Nil

Pauvre Hercule Poirot ! Il voulait passer des vacances tranquilles mais voilà qu'un meurtre le tombe dessus en pleine croisière sur le Nil.
Il s'agit d'un voyage de noces qui tourne au cauchemar: Linnet Ridgeway, belle et riche héritière américaine, est tuée d'une balle dans la tête pendant qu'elle dormait. Mais qui pourrait avoir commis ce meurtre ?
L'intrigue est menée avec brio. On ne s'ennuie pas une seconde avec toutes les péripéties qui s'enchaînent. Déjà, les mobiles sont nombreux: la jalousie de l'ex-fiancé de Simon Doyle, le mari de Linnet; la provenance douteuse de l'héritage Ridgeway car son père a ruiné pas mal de gens; sa considérable fortune qui reviendrait intégralement à son mari si elle mourrait; les manoeuvres peu scrupuleuses de son gestionnaire de fonds; la présence d'un malfaiteur à bord; le vol d'un collier de perles d'une valeur inestimable que Linnet possédait etc. Bref, vous comprenez c'est tout un sac d'embrouilles ! Agatha Christie complique les choses car l'enchaînement des faits et les témoignages écartent plusieurs personnages comme suspects alors qu'ils avaient tout intérêt à éliminer Linnet.
J'ai beaucoup aimé cette histoire car j'ai trouvé que Hercule Poirot était plus humain, moins orgueilleux que dans les autres ouvrages d'Agatha Christie. En outre, la psychologie des personnages est bien travaillée sans sombrer dans les clichés.
Comme à son habitude, le style d'écriture est agréable, rythmé et simple mais tellement passionnant avec tout ce suspens, ces retournements de situations, ces meurtres qui s'enchaînent ! Je n'aurai jamais cru que...mais chut je me tais pour vous laisser découvrir cet excellent roman, qui fait désormais partie de mes préférés !!!!
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Quel plaisir d'avoir relu un Agatha Christie! Je me suis bien rendue compte avec ce roman que si on veut coller à l'enquête et se mettre dans la tête d'Hercule Poirot, sortir un stylo et un papier ne serait pas de trop.
Il y a dans ce roman, de nombreux personnages, un beau panel de la société de l'époque. Tous se retrouvent en huis-clos en croisière sur le Nil, un décors très exotique. Un meurtre, Hercule Poirot à bord, et nous voilà embarqués avec tout ce beau monde dans une course folle pour découvrir le meurtrier. Les histoires des uns et des autres s'entremêlent, jusqu'à parfois interférer dans l'enquête et nous mettre sur une mauvaise piste. Mais c'est là tout le talent d'Agatha Christie. Je suis quand même assez satisfaite car j'ai deviné rapidement le scénario, mais dans le doute, le plaisir n'en a nullement été gâché. J'ai passé un excellent moment.

Des quelques quarante romans et recueils qui mettent en scène Hercule Poirot, la grande majorité se déroule en Angleterre. Mais plusieurs enquêtes prennent place dans des pays étrangers, et non des moindres : « le Crime de l'Orient-Express » (1934), « Meurtre en Mésopotamie » (1936), « Mort sur le Nil » (1939) ou encore « Rendez-vous avec la mort » (1938). Plusieurs voyages et croisières au Proche et au Moyen-Orient, sont à l'origine de ces romans, ainsi que l'univers des fouilles où Agatha suivait son mari Max Mallowan, un archéologue réputé.
L'intrigue de « Mort sur le Nil » est une des plus subtiles qu'ait jamais imaginée l'autrice.
Hercule Poirot et son ami le colonel Race, qui pour une fois a suppléé l'inamovible (et ineffable) capitaine Hastings, sont en croisière en Egypte, à bord du S.S. Karnak, un steamer qui descend le Nil d'Assouan au Caire. Parmi la liste des passagers, un étrange trio attire l'attention de nos deux détectives : Simon Doyle et sa femme Linnett sont deux jeunes mariés en pleine lune de miel. Mais ils sont harcelés par Jacqueline de Bellefort, l'ex de Simon, qui ne supporte pas que Linnet lui ait soufflé son mari. Une galerie de portraits plus ou moins cocasses, excentriques complète le tableau, dans le cadre idyllique d'une Egypte de rêve. Les choses se gâtent lorsque Linnett est trouvée assassinée. Jacqueline est évidemment la première à être soupçonnée. Mais ce n'est pas si simple. La croisière se poursuit, et Poirot mène l'enquête. Entre indices découverts, fausses pistes, tentatives d'assassinats et nouveaux meurtres, chantages, mensonges, il faudra bien de la patience à Poirot pour utiliser toutes ses petites cellules grises et enfin trouver la clé de l'énigme.
On est chez Agatha Christie. Un univers très « british », et même « high society », avec une pointe de colonialisme (inévitable à cette époque et à cet endroit). Il ne faut donc pas chercher une critique sociale ou politique : ici on fait du policier et que du policier. Mais alors là, mes amis, vous en avez pour votre argent : Agatha Christie, c'est le contraire de Sherlock Holmes : ce n'est pas un fil ténu qui mène, d'indice en indice, le détective de l'ombre à la lumière : dame Agatha prend un malin plaisir à brouiller les pistes, les indices sont trompeurs, au lieu d'éclaircir la scène, ils la rendent plus confuse, les fausses pistes se multiplient, on change de coupable présumé à chaque retournement de situation (et il y en a quelques-uns !). Poirot a besoin de toute sa science de détective, mais aussi de toute sa subtilité et de sa connaissance profonde de l'âme humaine, pour deviner et mettre à jour les motivations (et les agissements) des personnages de ce drame.
Comme dans l'Orient-Express, il s'agit d'un crime en huis-clos, le meurtrier est forcément à bord, du train ou du bateau. Ce qui a motivé le meurtre n'est pas de même nature, les assassins ont d'autres profils, mais la technique de l'autrice est assez similaire : le jeu du chat et de la souris entre le détective et l'assassin se traduit par une double mystification : l'assassin envoie le détective sur les fausses pistes, et l'autrice embarque le lecteur dans un labyrinthe où elle seule tient en main le fil d'Ariane. du grand art.
« Mort sur le Nil » est certainement un des chefs d'oeuvre d'Agatha Christie. Maintes fois adapté, on retiendra le film de John Guillermin en 1978, avec Peter Ustinov dans le rôle d'Hercule Poirot, ou l'épisode éponyme dans la série (légendaire) avec David Suchet. La version 2022, de et avec Kenneth Branagh, n'est pas indispensable, à mon avis (tout comme son adaptation du « Crime de l'Orient-Express »).

Tout le monde connaît ce roman, que ce soit en livre ou en version cinéma avec la multitude d'adaptations qui en ont été faites..
Hé bien, figurez-vous, malgré l'immense popularité de cette oeuvre, je ne l'avais encore jamais lue!

Lors d'une croisière sur en Egypte, une riche héritière est assassinée en pleine nuit. Qui parmi les passagers du bateau pouvait bien en vouloir à la jeune femme?
Tout le monde possède un alibi mais également un mobile pour expliquer le crime..
Le roman se dévore et chaque chapitre apporte son lot de révélations et de nouvelles questions. Il faut aller jusqu'à la dernière page pour avoir le fin mot de l'histoire et toute l'explication. On ne s'ennuie pas une seconde dans cette enquête!
L'aspect psychologique est un point fort de ce roman. Chaque personnage peut être le coupable, chacun a un mobile important. Bref, un bonheur de lecture!
Seul point négatif pour moi, il ne s'agit pas ici de la traduction originale, mais d'une traduction revisitée..
Maintenant, il ne me reste plus qu'à visionner très vite l'adaptation avec le seul et l'unique, David Suchet!

Faites d'abord connaissance avec ceux qui vont vous accompagner dans un bateau sur le Nil et n'oubliez pas Hercule Poirot car la balade pourrait être meurtrière. Agatha Christie s'ingénie à vous envoyer sur diverses pistes qu'elle referme parfois au bout de quelques pages. Remarquable !

Encore un roman qui parle des règles en vigueur à l'époque et des règles assez strictes que l'auteur devait apprécier.

Une époque où je n'aurais pas aimé vivre, moi qui suit anti-mariage et pour la vie commune sans passer devant l'officier d'État Civil.

Hors, pour l'auteur, le mariage est une institution importante et sérieuse, fondement de la société et de la famille (elle m'aurait trucidé, sans aucun doute).

Se moquer du mariage ou choisir un mauvais conjoint mène souvent au désastre comme le découvriront, à leurs dépens, certains personnages de ce récit et d'autres romans de l'auteur. Agatha est très à cheval sur les règles morales (et crac-crac avant le mariage, elle était pour ?).

Linnet Ridgeway est une riche héritière, égoïste, qui gère elle-même sa fortune, ce qui n'était pas courant et fort mal vu au début du 20ème siècle.

Linnet est aussi petite salope qui n'améliore pas sa cause en volant le fiancé d'une amie : Simon Doyle, une sorte d'aristocrate déchu. Cumul, quand tu nous tiens !

Le choix de Linnet n'est pas très bon, puisque Doyle est décrit dans le roman comme un mec instable et un mauvais homme d'affaires. le genre du pauv' type qui vous dilapide une fortune.

Linnet est d'autant plus conne qu'elle était convoitée par un autre homme, Charles Windlesham, un véritable aristocrate, lui ! La classe, quoi !

Windlesham aurait été prêt à épouser Linnet, même si elle avait été pauvre, ce qui fait très Harlequin, non ?

Ah, Linett, tête de linotte... tu as fauté et tu vas te faire flinguer !

Dans ce roman qui sent bon le sable chaud et la croisière, Poirot va encore se retrouver avec un cadavre sur les bras, faut croire qu'il les attire, le petit détective que je ne vous présente plus.

Toujours aussi maniaque de la moustache et de ses petites cellules grises, il a résolu l'affaire sans mon aide.

Je n'avais rien vu venir.

Ah, la Règle, cette foutue Règle que l'auteur applique ou bafoue sans que l'on sache l'option qu'elle a choisi.

Je me garderai bien de vous préciser si elle a appliqué à la lettre ou piétiné comme une sauvage. Z'avez qu'à le lire.

Du grand Agatha Christie !
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Hercule Poirot décide de quitter la grisaille de l'hiver londonien pour passer des vacances en Egypte. A Louxor, il est sollicité par la très jeune, jolie et richissime Linnet Ridgeway qui, à la surprise de tous, vient d'épouser Simon Doyle, un jeune homme sans titre et sans fortune.

Ce mariage avant sa majorité légale n'arrange en rien les tuteurs américains de sa fortune, qui espéraient disposer d'encore quelques mois avant de rendre des comptes.

Mais si Linnet Doyle a besoin des services d'Hercule Poirot, c'est pour une raison bien particulière : elle a épousé le fiancé de sa meilleure amie, Jacqueline de Bellefort. Pour se venger, cette dernière a décidé de suivre le couple lors de son voyage de noces. Hercule Poirot essaie de la raisonner, mais en vain.

Ils se retrouvent sur le SS Louxor pour une croisière entre la première et la deuxième cataracte, en compagnie d'autres personnages pittoresques.

Lors de la visite du temple d'Abou Simbel, Linnet et Simon Doyle échappent de peu à la chute d'un rocher. Accident ou tentative de meurtre ?

Voilà un roman policier comme je les aime! Tout y est: personnages variés et profonds, cadre magnifique, huis clos, et bien sûr Hercule Poirot :p!

Lors de vacances en Egypte, Hercule Poirot se retrouve mêlé à un drame en devenir. Linnet Ridgeway, une jeune femme riche et belle se marie avec Simon Doyle, l'ex-fiancé de sa meilleure amie, Jackie. Pour leur lune de miel, Simon et Linnet choisissent l'Egypte. Quelle est leur surprise en voyant débarquer Jackie! Celle-ci a décidé de les suivre partout où ils iraient pour leur pourrir la vie. Sur le bateau qui les emmène en croisière se croisent toute une palette de personnages, certains avec des secrets qu'ils aimeraient bien garder! Mais Hercule Poirot ne va pas leur faciliter la tâche...

J'ai adoré cette enquête! Agatha Christie prend le temps de planter le décor. Les paysages de l'Egypte m'ont paru très réels. Tout comme les personnages que j'ai trouvé intéressants. Beaucoup d'entre eux, derrière une façade lisse, cachent des secrets inavouables. L'auteure est douée pour distiller au compte goutte des indices pour finalement nous expliquer le pourquoi du comment.

Hercule Poirot, de son côté, est fidèle à lui-même. Ce crime guidé par l'argent et l'amour touchera notre détective qui aura du mal à ne pas intervenir.

Je comprends que ce roman soit un des plus célèbres de l'auteure. Il m'a juste donné envie de continuer à lire la suite de ses oeuvres. Au suivant!

C'est toujours un grand plaisir de relire « un Agatha ».
Comme de très nombreux lecteurs, à l'âge où l'on sort de l'enfance, j'étais une lectrice assidue de ses romans. Prises d'une frénésie christienne, nous faisions, avec une amie, une véritable collection de ses romans et nous les échangions.
Relire « un Agatha », c'est immédiatement trouver refuge hors du temps, dans le cocon de l'atmosphère de ses romans.
Mort sur le Nil est une première relecture depuis un certain nombre d'années. Je m'aperçois que j'ai été très marquée par l'adaptation de 1978 à l'impressionnante distribution, vue à la télévision, et qu'il est difficile de ne pas mettre les visages de Peter Ustinov, David Niven, Mia Farrow, Bette Davis, Angela Lansbury, Maggie Smith ou Jane Birkin sur les personnages. Depuis, David Suchet, est à mon goût, celui qui a incarné parfaitement l'élégant et parfois insupportable détective belge.
Il était temps de relire Mort sur le Nil et puis 2022 célèbre l'amour des voyages et de l'aventure de l'intrépide Agatha. En 1922, la romancière accompagna son premier mari Archie pour un voyage professionnel de 10 mois autour du monde « The Grand Tour ».
La jeune, belle et immensément riche héritière Linnet Ridgeway n'a pas l'habitude qu'on lui résiste lorsqu'elle achète un manoir, lorsqu'elle s'éprend du fiancé de sa meilleure amie ou lorsqu'elle sollicite les services du grand Hercule Poirot qui aimerait bien profiter de sa croisière sur le Nil. Mais point de repos pour le célébrissime détective dont la réputation traverse les océans et les déserts. de ses yeux verts et félins, il scrute l'âme humaine et avec ses infaillibles petites cellules grises, il résout toutes les énigmes.
La première partie du roman introduit tous les personnages « dans l'ordre de leur apparition » et tout ce petit monde, qui de Londres, de la campagne anglaise, de New-York, de Majorque ou de Jérusalem va converger vers l'Egypte pour une croisière sur le Nil à bord du Karnak , où la riche héritière qui défraye la chronique de la haute société, a choisi de passer sa lune de miel. Une galerie de personnages dont l'étude psychologique est très fine (héritière, écrivaine, lady kleptomane, trafiquants de bijoux, avocat, homme d'affaires véreux…) dont les travers sont parfaitement disséqués, une dose d'humour so british, et ce talent pour créer une atmosphère et une tension croissante et également le romantisme de l'incorrigible auteure (écouter la chronique de Juliette Arnaud consacrée aux romans écrits sous le pseudonyme de Mary Westmacott : c'est Agatha alias Mary qui a inventé LA scène romantique du quai de gare !). A nouveau et définitivement conquise.
Une très agréable relecture. Et la magie opère à chaque fois même si l'on connaît le dénouement !

"Dans l'air flottait un silence d'expectative. Hercule Poirot reporta son regard sur la terrasse et ses occupants. Se trompait-il ou cette même ambiance de gêne et d'attente régnait-elle également ici ? On éprouvait la même impression que le public d'une salle de spectacle à l'instant qui précède l'entrée en scène de la grande vedette"

Les vacances ne sont jamais de tout repos pour l'orgueilleux détective Hercule Poirot. Lorsqu'il embarque sur un bateau à l'occasion d'une croisière sur le Nil, il a un mauvais pressentiment, il sent qu'un tragique destin est sur le point de se jouer. Malheureusement, Hercule Poirot a rarement tort.

J'adore les romans d'Agatha Christie et celui-ci ne déroge pas à la règle. le cadre de l'Égypte sied à merveille à l'intrigue, certains traits des personnages sont poussés à l'extrême, ils sont souvent ridicules et pourtant le lecteur sait qu'il doit se méfier des illusions et des impressions, qu'ils mentent potentiellement tous. L'enquête est pleine de rebondissements, le lecteur retient son souffle, parfois, il pense savoir, mais souvent, il lui manque des éléments, Poirot a toujours un coup d'avance. le chassé-croisé amoureux est vraiment intriguant, la machination diabolique inventée par Jackie pour détruire le bonheur du couple de jeunes mariés frôle le génie (maléfique). Ce livre ne se lit pas, il se dévore.