AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782253070504
480 pages
Le Livre de Poche (23/08/2017)
  Existe en édition audio
3.52/5   1209 notes
Résumé :
«La première chose que je vis d'elle fut sa cheville, délicate, nerveuse, qu'enserrait la bride d'une sandale bleue...»

Manhattan, 1969 : un homme rencontre une femme.
Dresde, 1945 : sous un déluge de bombes, une mère agonise en accouchant d'un petit garçon.
Avec puissance et émotion, Adélaïde de Clermont-Tonnerre nous fait traverser ces continents et ces époques que tout oppose : des montagnes autrichiennes au désert de L... >Voir plus
Que lire après Le dernier des nôtresVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (282) Voir plus Ajouter une critique
3,52

sur 1209 notes
Pas de quoi crier au chef d'oeuvre et ma déception est à la hauteur de l'attente suscitée par la publicité autour de ce livre depuis sa sortie. S'il reste un bon moment de détente, il m'a paru assez faible en intérêt et écriture.

J'ai commencé à réellement m'interroger au tiers du récit.
Une narration très classique faite d'époques entremêlées, une bluette d'amours contrariés dans Manhattan, des scènes sans subtilité (la page 244 m'a fait bien rire, entre le désir qui vrille les reins et l'improbable "poing levé"), des personnages superficiels et caricaturaux, le contexte de la fin de la guerre en Allemagne pour faire vibrer la corde émotion du lecteur et une happy-end très mélo!

Comment peut on encore imaginer une fiction sur les conséquences collatérales du régime nazi et de l'épouvantable parcours subi par les juifs? Que du lu et relu malheureusement. L'ennui gagne insidieusement et sans la fluidité de lecture, j'aurais sans doute abandonné.

Ca s'arrange plutôt au fil de la lecture (habitude ou curiosité pour la suite) mais le démarrage a été bien laborieux. La reconstitution d'une époque ne sauve pas un livre que je qualifierai de littérature sentimentale. Je reconnais être un peu sévère et n'être pas le coeur de cible de cette thématique.
Comme il en faut pour tous les goûts il trouvera sans doute son public et c'est très bien.
Commenter  J’apprécie          20717
Quelle difficulté de choisir un livre parmi toutes les parutions de la rentrée littéraire. « le dernier des nôtres » d'Adélaïde de Clermont-Tonnerre m'avait attiré par son côté roman historique.

Le récit nous fait suivre en parallèle, la rencontre à New York dans les années 70, de Werner et Rebecca, et l'histoire de la naissance à Dresde en Allemagne nazis de Werner.

Février 1945, dans Dresde en ruine après les bombardements alliés, une jeune femme, Luisa, à l'agonie met au monde un bébé qu'elle nomme Werner avant de le confier à sa belle-soeur Marthe. Ses dernières paroles seront : « ne changez pas son nom. Il est le dernier des nôtres ».

Fin 1969, Werner Zilch, jeune homme ambitieux et coureur de jupons, qui a été adopté très jeune par une famille américaine, se lance à la conquête de New York et de la fortune. C'est à ce moment-là qu'il rencontre et devient fou amoureux de Rebecca, artiste et riche héritière. Lors de sa présentation aux parents de sa belle, Judith la mère de Rebecca fait une crise de nerfs et un malaise en voyant Werner.

La construction du roman en chapitre alterné est agréable et se lit facilement. le récit est bien rythmé mais on passe d'un roman historique à un roman à l'eau de rose pour finir dans un pseudo thriller.
Pour dire la vérité je n'ai pas trop accroché. L'idylle entre Rebecca, la fille d'une rescapée des camps de concentration, et le fils d'un Allemand n'est pas du tout crédible. La seconde partie du roman n'est qu'un thriller de série « B ». le personnage principal, Werner, est antipathique pour ne pas dire insupportable. Je suis resté sur ma faim.
Commenter  J’apprécie          1210
Il est légitime d'attendre le meilleur d'un roman qui vient de recevoir le prix prestigieux De l'Académie Française et quand sa lecture se révèle une véritable déception, on ne peut que se demander quels sont les critères qui ont présidé au choix de la lauréate, même si on écarte d'emblée l'infâme soupçon de favoritisme lié à la notoriété médiatique de l'auteur et à sa noble appartenance. Peut-être tout simplement que les autres romans proposés étaient moins bons ...auquel cas il y a vraiment du souci à se faire pour l'avenir de la littérature !
Cette histoire se déroule sur deux périodes distinctes, à New York dans les années 1970 et dans l'Allemagne nazie succombant sous le feu allié. A Dresde en 1945, une jeune femme donne naissance à un enfant avant de succomber à ses blessures et on retrouve le bébé vingt cinq ans après , sous les traits d'un beau jeune homme, Werner Zilch, à qui tout réussit.
A la suite d'un coup de foudre dans la plus pure veine romantique, il tombe follement amoureux de Rebecca, riche héritière dont la mère juive ne s'est jamais remise des sévices qu'elle a subis dans un camp de concentration. Quand Rebecca présente Werner à sa famille, sa mère croit revoir en lui la personne de son bourreau et l'idylle entre les jeunes gens tourne court, Rebecca se trouvant au centre d'un conflit de loyauté qui la conduit à quitter son amant.
A travers la narration historique dans l'immédiat après-guerre , l'auteur nous permet de reconstituer l'histoire de Werner issu d'un couple d'allemands irréprochables, lui ingénieur talentueux, elle belle et aimante, adopté à la suite de la mort de ses parents par une famille américaine.
Pour corser l'histoire, le père de Werner avait un frère , son presque jumeau physiquement , mais moralement son exacte antithèse tout en cruauté et perversion. Et la mère de Werner avait une belle soeur mariée au méchant ...
Mais de quel frère Zilch est donc issu notre héros ? Et la traque des anciens nazis menée inlassablement par les enfants de leurs victimes sera t'elle couronnée de succès ?
Ce qui est certain c'est que tout finit bien et que l 'amour triomphe ...
J'ai cru par moments m'être égarée dans un roman populaire du type de ceux que les feuilletonnistes du 19ème siècle publiaient dans les journaux, avec leurs rebondissements inattendus, leurs substitutions de personnes, leurs héros stéréotypés, mais sans retrouver malheureusement le charme surrané de cette littérature .
Je dois dire que j'ai même été agacée par la constante réussite de Werner et des siens décrite comme une parfaite illustration du rêve américain, avec le passage obligé sur la fructueuse spéculation immobilière et l'achat d'une fastueuse propriété dans les Hamptons presque sur un claquement de doigt ! ( faut-il y voir l'influence de la série à succès REVENGE qui se déroule dans ce cadre idyllique chez des gens beaux et fortunés, ce qui ne peut que faire rêver les pouilleux d'européens que nous sommes !)
Le personnage même de Werner est bien loin d'être sympathique ! Infatué de sa personne, infidèle et irrespectueux, il n'y a que l'affection qu'il porte à son chien qui peut être portée à son crédit ! Rebecca n'est guère plus aimable, avec ses silences inexplicables et son attitude foutraque . Tous deux partagent un même mépris des autres qui trouve son point d'orgue dans leur attitude à l'égard des chauffeurs de taxis !(voir la fin du livre ...)
Bref ce roman me parait avoir voulu trop obéir aux codes en vigueur et aux modes par essence éphémères pour laisser une trace durable dans les esprits. Il m'avait été chaudement recommandé et je pensais trouver dans cette lecture un moment de plaisir. Ce ne fut pas vraiment le cas, hélas !
Commenter  J’apprécie          998
Rien d'extraordinaire dans ce roman.
L'histoire se raconte sur deux périodes : 1969-78 et 1944-1945.
Les stéréotypes, le pseudo-romantisme mièvre, les clichés américains beaucoup trop présents dans la partie des années 70 m'ont particulièrement agacée. L'auteur affadit ses personnages, les dépouille d'authenticité et les élève à la hauteur d'un téléfilm.
La deuxième période me semble beaucoup mieux traitée. On sent que l'auteur maîtrise parfaitement les événements historiques liés à de cette période trouble de l'histoire. Les protagonistes y trouvent leur place et sont crédibles. On peut enfin se laisser prendre dans l'intrigue qui commence.
C'est une lecture facile qui trouvera probablement son public.
Pour moi, c'est un roman boiteux. J'ai gardé un pied au sol une fois sur deux...
Commenter  J’apprécie          1054
Voici une fresque amoureuse et historique où le passé et le présent s'entrecroisent sur fond de guerre et de non-dits d'une part:
l'atmosphère de New-York dans les années 70,d'autre part, celle de l'Allemagne nazie en 45,notamment la ville de Dresde dévastée sous un déluge de bombes.
L'auteur maitrise parfaitement les événements historiques liés à la période trouble de cette période.
La narration faite d'époques entremêlées est un peu décevante.
Brasser l'histoire contemporaine ne suffit pas.
Une passion insensée sur fond de suspense historique ne fait pas oublier une lecture facile, pétrie de stéréotypes pseudo romantiques et de clichés américains.Le côté romance m'a beaucoup gênée même si le sujet du livre est intéressant.
Les personnages sont attachants mais banals et superficiels.
Les images parfois fortes n'effacent pas le sentiment du lu et relu.
Une lecture fade, ni addictive , ni haletante ,stéréotypée.
Une grosse déconvenue!
Ce livre m'avait été recommandé ,
je ne dirai pas par qui.
Je regrette de l'avoir acheté.
Mais ce n'est que mon avis.
Commenter  J’apprécie          8915


critiques presse (3)
LeFigaro
01 septembre 2016
Le second roman d'Adélaïde de Clermont-Tonnerre brasse avec brio l'histoire contemporaine.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LePoint
26 août 2016
De Dresde bombardée au New York des années 60, le nouveau livre d'Adélaïde de Clermont-Tonnerre est le "page turner" de la rentrée.
Lire la critique sur le site : LePoint
Culturebox
17 août 2016
Une passion insensée sur fond de suspense historique.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (95) Voir plus Ajouter une citation
J'ai commencé par l'engueuler. Je lui ai dit qu'elle était folle, que je n'avais rien à voir avec tout ça. Elle voyait le mal partout. Elle n'avait pas le droit. C'était de la rage de m'en vouloir à ce point-là. Que cherchait-elle ? A me détruire ? A m'entraîner dans son enfer ? Je n'avais rien fait pour mériter d'être traité comme elle me traitait. Où avait-elle été chercher une histoire pareille ? Elle savait à quel point le mystère de mes parents biologiques me faisait souffrir, c'était déloyal de m'attaquer sur ce terrain. De jouer de mes peurs et de mes faiblesses. Ce qu'elle me disait était une agression inouïe. C'était cruel, infondé. Je n'avais pas de mots pour qualifier ça. Ou plutôt si, j’avais un mot : pervers.
(...)
Savoir. J'avais tant voulu savoir... mais ça ! Etre marqué au fer rouge. Etre coupable du pire dont un homme est capable. Naître de cette infamie. Je me sentais sale. Pris au piège. Répugnant. Les autres n'ont rien ajouté, posant sur moi des regards apeurés. La pièce s'est mise à tourner. Mes oreilles bourdonnaient. Ce que j’avais enfoui depuis des années est remonté d'un coup. Une éruption volcanique.
Commenter  J’apprécie          230
Les paupières de la jeune femme se fermèrent à nouveau. Ce moment de calme dura une minute, peut-être deux, puis le mouvement du doigt de Luisa sur son petit garçon cessa, et dans les paumes jointes de Victor Klemp, l’étroite main de la jeune femme se relâcha. Il eut le sentiment puissant, bien qu’absurde pour un rationaliste tel que lui, de sentir l’âme de la mourante le traverser. Une fraction de seconde, un palpable mouvement d’ondes, et elle n’était plus là. Le médecin reposa le bras encore souple de Luisa sur la table, le long de son corps. Il regarda l’enfant lové contre sa mère, rassuré par une chaleur qui ne tarderait pas à s’éteindre, posé sur un cœur qui avait cessé de battre. Les deux soldats cherchèrent une confirmation dans ses yeux. Le médecin détourna le regard. Il avait vu des atrocités ces derniers jours, mais jamais il ne s’était senti si vulnérable. Alors qu’il levait la tête, ses yeux rencontrèrent le portrait d’une Vierge à l’Enfant. La Madone, épargnée par les bombardements, les avait veillés le temps de cet épouvantable miracle.
Commenter  J’apprécie          80
Depuis que l'Homo sapiens est sorti de sa caverne, le monde n'a jamais été tendre avec personne, mais l'honnêteté et la délicatesse se révélaient, à New York, particulièrement handicapantes. J'avais décidé de lui apprendre à se défendre. Il s'était assigné la mission de me civiliser.
Commenter  J’apprécie          300
Victor Klemp, le chirurgien à l'origine de cette unité d'urgence, tentait d'organiser l'horreur. Il avait un temps pensé que Dieu punissait son peuple d'une faute qu'il soupçonnait et qu'il avait refusé de regarder en face. Depuis que, cent fois par heure, la mort l'humiliait des pires façons, il ne croyait plus que Dieu avait voulu cette souffrance. Il ne croyait plus que Dieu s'intéressait encore à ce monde, et l'église, seule verticale s'arrachant aux sédiments des destructions, ne lui semblait ni un miracle, ni un signe du ciel, mais une ultime et révoltante provocation.
Commenter  J’apprécie          110
Lorsque nous nous levâmes pour nous rendre au salon, il se passa une chose étrange. Alors que les autres étaient déjà à côté et que je m’effaçais derrière Judith Lynch pour lui laisser la préséance comme me l’avait recommandé Marcus, elle s’arrêta net, ferma brusquement la porte séparant les deux pièces et tourna le verrou pour s’isoler avec moi. J’entendis Nathan Lynch appeler sa femme à plusieurs reprises. Elle ferma rapidement l’autre porte qui menait à la cuisine et se dirigea vers moi. Je notai une fièvre inquiétante dans ses yeux. C’était une douleur immense, ou de la démence : ce regard brûlait d’un sentiment trouble et violent .
Commenter  J’apprécie          70

Videos de Adélaïde de Clermont-Tonnerre (30) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Adélaïde de Clermont-Tonnerre
C à vous https://bit.ly/CaVousReplay C à vous la suite https://bit.ly/ReplayCaVousLaSuite — Abonnez-vous à la chaîne YouTube de #CàVous ! https://bit.ly/2wPCDDa — Et retrouvez-nous sur : | Notre site : https://www.france.tv/france-5/c-a-vous/ | Facebook : https://www.facebook.com/cavousf5/ | Twitter : https://twitter.com/CavousF5 | Instagram : https://www.instagram.com/c_a_vous/ “ Invitée : Adélaïde de Clermont-Tonnerre - Directrice de la rédaction du magazine “Point de Vue” • Photo retouchée : Kate Middleton s'excuse • Photo retouchée de Kate Middleton : la grande confusion • Charles III : transparence autour du cancer du roi
+ Lire la suite
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (2367) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3125 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..