Double piège

La vie, ça vous change les gens. Ça mine les natures les plus indomptables. Le temps les pacifie.

Chacun se fie à ce qu'il voit. Et personne ne se considère comme fou. C'est toujours l'autre qui deraille. Chacun voit midi à sa porte.

La mort est toujours si proche qu'il est peut-être sage de familiariser les enfants avec ce concept dès leur plus jeune âge. (p 9)

"Il y a des jours où chaque chanson semble s'adresser directement à vous, non ?" (p.368)

"Les industriels trichent et mentent. Les sportifs trichent et mentent. Les gouvernements trichent et mentent. Nous, on hausse les épaules." (p.194)

On dit qu'il est impossible de prévoir la réaction de quelqu'un à qui on lance une grenade. Admettons que vous soyez là avec vos compagnons d'armes quand une grenade atterrit à vos pieds. Qui s'enfuit ? Qui se jette à plat ventre ? Qui bondit sur la grenade au péril de sa propre vie ? On peut toujours essayer de deviner mais, tant que la grenade n'a pas été lancée, impossible de savoir.

La chape de plomb qui pesait sur sa poitrine lui bloquait la respiration. Son sang s'était figé dans ses veines. Ses lèvres tremblaient.
Là, sur l'écran de son ordinateur, Maya voyait Lily grimper sur les genoux de son défunt mari. (p 77)

Il y a des jours où chaque chanson semble s'adresser directement à vous, non ? Et il y a des jours où les paroles d'une chanson vous touchent d'un peu trop près.

Maya s'assura que le Glock était chargé et referma l'armoire. Elle fixa le holster de ceinture autour de sa taille, bien pratique surtout avec un jean et un blazer foncé. Il y avait quelque chose de primitif et de réconfortant dans le poids d'une arme. De dangereux également. Car on avait tendance à pécher par excès de confiance. On se fourrait dans des situations impossibles, persuadé qu'on s'en sortirait toujours. On faisait preuve d'un peu trop d'arrogance, on se sentait un peu trop invincible, un peu trop hardi, on était un peu trop macho.
Le port d'une arme vous offrait des options. Et ce n'était pas une bonne chose.

- juste que les choses soient claires, dit-elle en s'efforçant de parler posément. Vous êtes en train de comparer ce match de foot à la guerre que nos soldats mènent en Irak et en Afghanistan. (page 45)