Contribuer au réveil de chacun-e dans les domaines cinématographique, social ou culturel
Sans partager une vision, qui me semble réductrice, de ce que serait « la classe ouvrière », je ne peux que constater, comme les auteur-e-s, la faible visibilité des salarié-e-s au cinéma, la faible visibilité de toutes et tous les dominé-e-s et de leurs luttes. Sans oublier que bien des films, qui rompent avec ce silence, sont souvent inaccessibles.
Regretter cela, ne signifie pas pour moi, rechercher un hypothétique « courant social du cinéma français » ou amalgamer des succès cinématographiques populaires avec des imaginaires « progressistes ». Les débats sur ces sujets mériteraient d'être développés.
Pour en finir avec les « critiques », je ne partage pas ce que
Michel Cadé écrit sur le film de
Xavier Beauvois « Selon Mathieu », ni sur l'éventuelle complicité amoureuse versus l'appartenance de classe, ni sur le partage des habitus des couches moyennes (jamais définies).
Quoiqu'il en soit, si la présence de travailleuses ou de travailleurs dans un film ne fait pas toujours sens, elle fait néanmoins « signe ». Et loin des réductions politico-idéologiques, certains films « militants » peuvent être intéressants, non à cause des seules idées développées mais « parce qu'ils sont des oeuvres, avec une construction et des images qui leur sont propres, des sons, des voix qui nous touchent, un montage et une atmosphère particuliers ».
J'ai notamment apprécié les articles d'Amal Bou Hachem « Regards de cinéastes sur l'étranger », d'
Alain Brossat « Faire peuple de tout bois », de Laurence H. Mullaly « Femmes et cinéastes au Chili » ou l'entretien avec
Christian Rouaud « Une façon de dire »je » ».
Non limité au cinéma, le livre nous parle aussi de « la fermeture des camps d'étrangers », des « mères et pères au travail » dans les livres pour enfants…
Pour réfléchir sur notre mode, ses images ou leur absence…
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