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EAN : 9782849503805
Syllepse (28/02/2013)
4.5/5   2 notes
Résumé :
La classe ouvrière c’est pas du cinéma! Alors, qu’est-ce donc ? La classe ouvrière, ce n’est pas seulement hier, même si conscience de classe suppose conscience d’une histoire. C’est l’histoire de Gabin dans sa locomotive et celle de Lantier dans son puits de mine. Celle de la Commune de Peter Watkins et celle de l’après-Mai 68 de Hervé Le Roux. C’est, aussi, celles du mineur mexicain de Silver City, du docker des quais de Marseille, des ouvrières et des ouvriers de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Contribuer au réveil de chacun-e dans les domaines cinématographique, social ou culturel

Sans partager une vision, qui me semble réductrice, de ce que serait « la classe ouvrière », je ne peux que constater, comme les auteur-e-s, la faible visibilité des salarié-e-s au cinéma, la faible visibilité de toutes et tous les dominé-e-s et de leurs luttes. Sans oublier que bien des films, qui rompent avec ce silence, sont souvent inaccessibles.

Regretter cela, ne signifie pas pour moi, rechercher un hypothétique « courant social du cinéma français » ou amalgamer des succès cinématographiques populaires avec des imaginaires « progressistes ». Les débats sur ces sujets mériteraient d'être développés.

Pour en finir avec les « critiques », je ne partage pas ce que Michel Cadé écrit sur le film de Xavier Beauvois « Selon Mathieu », ni sur l'éventuelle complicité amoureuse versus l'appartenance de classe, ni sur le partage des habitus des couches moyennes (jamais définies).

Quoiqu'il en soit, si la présence de travailleuses ou de travailleurs dans un film ne fait pas toujours sens, elle fait néanmoins « signe ». Et loin des réductions politico-idéologiques, certains films « militants » peuvent être intéressants, non à cause des seules idées développées mais « parce qu'ils sont des oeuvres, avec une construction et des images qui leur sont propres, des sons, des voix qui nous touchent, un montage et une atmosphère particuliers ».

J'ai notamment apprécié les articles d'Amal Bou Hachem « Regards de cinéastes sur l'étranger », d'Alain Brossat « Faire peuple de tout bois », de Laurence H. Mullaly « Femmes et cinéastes au Chili » ou l'entretien avec Christian Rouaud « Une façon de dire »je » ».

Non limité au cinéma, le livre nous parle aussi de « la fermeture des camps d'étrangers », des « mères et pères au travail » dans les livres pour enfants…

Pour réfléchir sur notre mode, ses images ou leur absence…
Lien : http://entreleslignesentrele..
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Un recueil d'articles et d'entretiens souvent passionnants consacrés aux Rencontres Espaces Marx de Bordeaux, qui témoignent de la place encore trop limitée, mais néanmoins en progrès, du monde ouvrier dans les films. Un ouvrage exaltant qui me ferait presque regretter de ne pas habiter à Bordeaux!
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Les ouvriers n'apparaissaient plus qu'en larmes, dans des reportages de deux minutes au maximum au journal de 20 heures, devant leur usine fermée. Et les chanteurs de charme du libéralisme de nous expliquer sur tous les médias, avec un ensemble touchant, qu'ils étaient en effet en voie de disparition et que ce n'était pas grave du tout puisqu'on n'avait de moins en moins besoin d'eux!
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Ces films attirent plutôt un public militant, constitué de gens qui ont envie d'agir et de ne pas subir ce qu'on leur impose. Du coup, j'ai une vision très biaisée de la France que j'ai parcourue en tous sens: un pays de citoyens actifs, engagés quotidiennement dans des luttes et soucieux de faire partager leur expérience. Une France curieuse des autres, réceptive, ouverte. Un vert paradis de la démocratie et du cinéma, où le documentaire est roi. Illusion bien douce à caresser, mais que le retour à la maison se charge de pulvériser dès qu'on ouvre le robinet médiatique.
Cependant, même si elle est peu nombreuse et oubliée des étranges lucarnes, cette Franc-là existe bel et bien foisonnante, multiforme et porteuse des plus beaux espoirs.
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Le chômage, lié à la désindustrialisation, atteint en priorité les ouvriers. Les films à sujet ouvrier en reçoivent une impulsion mais, loin de reprendre uniquement les descriptions à l’œuvre dans le cinéma jusqu'aux années 1990, s'ils en recyclent une grande partie, ils adoptent cependant de nouvelles manières de dire le monde ouvrier. Le travail y est plus rarement montré, malgré des exceptions, les réalisateurs ayant choisi de représenter le chômage, cet envers de la production. En cela le cinéma français se rapproche du cinéma social britannique, le seul à compter pour nombre de critiques français étrangement peu intéressés par la production nationale.
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La résistance commence par le refus de la résignation. La présente évocation du travail de ces cinéastes chiliennes a pour vocation de susciter la curiosité et l'engouement, afin qu'elles puissent réaliser leurs films, puis qu'ils soient distribués, diffusés, vus, commentés, débattus, encourageant d'autres femmes à se saisir de la caméra pour regarder le monde et nous livrer leurs regards, ces regards qui comptent.
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Sur sept cents salariés, cent quarante avait déjà été fauchés par le terrible cancer de la plèvre. Charly était le co-fondateur et l'animateur de l'Association de défense des victimes. Il me téléphone un jour: "C'est mon tour...". Le diagnostic venait de tomber. Il savait que c'était imparable. On l'a enterré trois mois plus tard dans son petit village, jamais jusque-là envahi par une telle foule bouleversée.
À jamais, pour moi, ce beau visage personnifiera la souffrance et la dignité ouvrière. Alors, pardonnez-moi, la classe ouvrière, c'est du cinéma, pour une raison simple: le cinéma, c'est la vie...
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Videos de Syllepse (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Syllepse
"C’est dingue. On était bien tranquilles à vaquer à nos occupations, à concocter des libelles, petits et gros, pour explorer les mémoires, redéfinir les contours d’une utopie concrète, interroger le quotidien, moissonner la « gerbe des possibles » et aller au-delà du possible, transgresser la frontière de la « fin de l’histoire » que certains ont cru pouvoir tracer sur les ruines des révolutions trahies et des utopies défaites… Bref la routine… Et paf, le spectre remet le couvert. Peut pas se contenter de hanter les esprits, il faut en plus qu’il nous fasse encore un coup un p’tit coucou pour se rappeler à not’ bon souvenir. Mais qui c’est donksé ? « M’enfin, ne m’dîtes pas que vous savez pas de koikoncause ! », Vous savez bien, dit Zazie métro-boulot-dodo, cé des « zévénements », d’la grève générale, du rouge qui fait peur aux bêtes à cornes, du noir de la chienlit. MAI-SOI-SSANTE-HUIT !, que j’vous dit. Vous z’imaginez ? Le réalisme, c’était de demander l’impossible… À défaut de grand soir, il est temps de penser les petits matins. C’est parti, les pavés de papier vont découvrir les plages où la dialectique pourrait bien un jour, malgré tout, casser les briques. Alors voilà le programme des éditions Syllepse pour le cinquantenaire de Mai 68. Faites en bon usage ! Des livres pour explorer ce mystérieux slogan que l’on pouvait lire sur les murs de la sorbonne : « Assez d’actes, des mots ! »"
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