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Éric Chédaille (Traducteur)
EAN : 9782859405113
352 pages
Phébus (18/02/1998)
3.78/5   30 notes
Résumé :
Un jeune amoureux se livre au chantage, une malédiction poursuit les membres d'une famille, un imposteur simule l'amour avec art, un mort renaît à la vie, un policier manipulé, deux frères accusés d'un meurtre, un détective malmené par la vérité...
Une étrange tristesse, mêlée au célèbre humour cher à Collins, plane sur ces huit histoires étranges, compromettantes et regrettables qui sont comme autant de condensés des romans qui feront la gloire de l'auteur d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Acheté, au hasard d'une balade dans les rues de Bordeaux, dans cette charmante petite librairie qu'est "La Mauvaise Réputation"... rien que le nom donne envie d'y entrer.

Et, ne dit-on pas que "le hasard fait bien les choses" ? Huit nouvelles, pleines d'imagination et d'esprit, au coeur de la société victorienne du XIXe siècle, le tout brillamment rédigé, dans un style élégant et une écriture fluide.
Quelle agréable rencontre que ce livre !
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Histoires regrettables regroupe 8 nouvelles parues entre 1856 et 1874 dans plusieurs recueils.
Wilkie Collins s'attaque à un vaste choix de sujets : la vengeance, le meurtre à huis-clos, la peur, le chantage, le vol, la malédiction, l'imposture, le délit d'initiés, la haine, l'abnégation, le sacrifice...
Et il le fait bien : les personnages sont convaincants, le décor est planté habilement, les intrigues atteignent leur dose de mystère, crescendo, jusqu'au dénouement final.

W. Collins maîtrise parfaitement le récit, entre suspense, tragique et humour. Les codes de la bonne société victorienne sont également égratignés.
L'ambiance reste mystérieuse, parfois angoissante.

Une mention spéciale à la nouvelle, à la limite du fantastique, intitulée Monkton le fou dans laquelle la malédiction familiale est au coeur du récit.
Ca se lit avec plaisir, surtout si vous aimez l'Angleterre du XIXe siècle.

Merci à la masse critique de Babelio et aux éditions Libretto.
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Convaincue par ces 8 nouvelles regrettables de bien des manières, l'auteur est terriblement talentueux , je le connaissais pour son "une belle canaille" qui m'avait bien plu et là je retrouve sa plume trempée dans l'acier et j'adore. Ici une mosaïque de personnages tous plus pitoyables les uns les autres et de travers humains.

Quelle maîtrise des lieux, des situations , des personnages , des décors tout y est à sa place ! Beaucoup d'humour et de sarcasme, du suspens, de la tristesse, du mystère. le fait que tout ceci se passe dans la bien pensante Angleterre du XIXème siècle ne fait qu'ajouter à mon bonheur, car c'est une période que j'affectionne particulièrement.

Les portraits des protagonistes de chaque nouvelles sont crédibles, les ambiances angoissantes le sont vraiment. Les nouvelles n'ont pas de lien entre elles et traitent chacune un thème différent et il n'hésite pas à dénoncer les travers de toutes les classes sociales de la société.

J'ai refermé ce recueil enchantée et impressionnée par la plume de Monsieur Collins.

VERDICT

A lire d'urgence c'est vraiment à ne pas rater, facile à lire et terriblement bien écrit.
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J'adore Wilkie Collins et ce recueil de nouvelles m'a conforté dans mon opinion sur l'auteur. Je suis toujours admiratif du brio avec lequel il met en place ses situations, l'ambiance et les personnages et ces courtes histoires en sont encore la preuve. Un grand écrivain dont je ne me lasse pas.
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Avec ces huit nouvelles, c'est tout l'univers et le talent de William Wilkie Collins qui se dévoilent et offrent l'occasion de faire connaissance avec celui qui est toujours considéré comme le précurseur du roman policier anglais, voire l'inventeur du thriller. Personnellement j'avais déjà dévoré l'un de ses nombreux romans, "Seule contre la loi" et c'est avec gourmandise que je me suis lancée dans ce recueil. Plaisir de la langue et du style du XIX ème siècle au service de quelques histoires savoureuses...

Ce sont bien des histoires, en effet, de vraies histoires contées à la première personne par un narrateur à chaque fois plus ou moins impliqué ou concerné : policier, avocat, homme d'affaires... aux premières loges pour observer et relater - tout comme l'était l'auteur, avocat de profession et fortement inspiré dans son écriture par son environnement immédiat - ces aventures qui mettent en scène la bonne société anglaise de l'époque victorienne. Il y a des morts, bien sûr, parfois inexpliquées, provoquées ou mystérieuses mais, ce qui intéresse l'auteur, c'est de décortiquer le processus qui mène à l'acte irréparable et regarder le monde s'agiter devant l'inexplicable.

Meurtre, escroquerie, chantage, malédiction familiale, jalousies... chacune de ces histoires est un petit bijou de précision et d'ambiance avec des personnages qui semblent rapidement familiers et un sens de la narration qui tient le lecteur en haleine. Dans "Qui a tué Zebedee ?", il s'agit de résoudre le mystère du meurtre d'un homme dans le lit conjugal et dans un espace clos (Tiens, tiens... le mystère de la chambre jaune...). Avec "La main du mort", l'auteur enferme son héros en compagnie d'un mort inconnu pour une nuit pleine de surprises du destin.Dans "Monkton le fou", il est question d'une malédiction familiale et d'une course contre le temps pour tenter d'y échapper, tout ceci orchestré de main de maître par l'auteur, trop heureux de jouer avec ses personnages comme des marionnettes. Citons encore "Le fantôme de John Jago", hallucinant tableau des relations familiales - rancoeurs, haines, jalousies, frustrations... hum, un vrai régal - pour lequel l'auteur n'hésite pas à transporter son héros en Amérique ce qui lui offre l'opportunité d'une étude comparée entre sociétés londonienne et américaine.

Outre la maîtrise et l'intérêt des intrigues policières, ces huit histoires sont un prétexte pour montrer les travers de cette bonne société anglaise, sous l'épaisse couche d'hypocrisie qui régit ses codes. Et là, nous avons affaire à un orfèvre en la matière.
Lien : http://motspourmots.over-blo..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
La lettre volée
Je lui fis quelques remarques flatteuses mais il n'était pas le genre à se laisser flagorner. Je cherchai à ébranler son sang-froid, mais rien n'y fit. En dernière ressource, je tentai de lui faire peur.
- Avant que d'aborder l'aspect pécuniaire, commençai-je, permettez-moi, monsieur Davager, d'avancer quelques arguments. Vous êtes en position d'empêcher le mariage, mercredi, de Mr Francis Gatliffe. Supposons maintenant que j'aie en poche un mandat d'amener dûment signé par un magistrat et qu'un constable attende de l'autre côté de cette porte. Supposons que demain, veille du mariage, je vous fasse appeler à comparaître sous le chef de tentative d'extorsion, sans plus de précision, et que je demande un jour de détention provisoire, le temps de compléter le dossier. Supposons que, suspect dans une ville où vous êtes inconnu, vous n'y puissiez obtenir d'être libéré sous caution. Supposons enfin que...
- N'en jetez plus, dit-il. Supposons que je ne sois pas le dernier des imbéciles. Supposons que je ne me promène pas avec cette lettre sur moi. Supposons que j'aie remis certaine enveloppe à un mien ami qui se trouve en un lieu non précisé de ce patelin. Supposons que cette enveloppe renferme une lettre adressée à Mr Gatliffe ainsi qu'une copie adressée au directeur de la feuille locale. Supposons que l'ami en question ait pour instruction, dans le cas où je ne viendrais pas les lui réclamer ce soir, d'ouvrir cette enveloppe et de faire tenir ces lettres à leurs destinataires. Bref, conclut le bonhomme en m'adressant un nouveau clin d'oeil, supposons, cher monsieur, que vous soyez né de la dernière pluie, et moi pas.
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Un soir, avant de le laisser partir, je demandai à mon docteur combien de temps il me donnait à vivre. Voici ce qu'il me répondit :
- Allez savoir. Il se peut que vous passiez avant ma visite de demain tantôt, tout comme il se peut que vous teniez jusqu'à la fin du mois.
J'eus encore suffisamment de vie en moi, le lendemain matin, pour me soucier de mon âme et (étant catholique) faire quérir un prêtre.
La litanie de mes péchés comportait un manquement coupable au devoir que me prescrivaient les lois de mon pays. Selon le père curé -et j'en convins avec lui-, il me fallait confesser publiquement cette faute, accomplissant ainsi un acte de contrition digne d'un Anglais comme d'un fidèle de la Sainte Eglise romaine.Il fut décidé que nous nous partagerions la tâche : j'allais raconter la chose et le saint homme la coucherait par écrit.
Voici ce que cela donna.
(préambule à "Qui a tué Zebedee?", première nouvelle du recueil)
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Un seul homme, obscur et sans grade, fut assez fou pour persister et tenter, à ses moments perdus, de résoudre l'énigme. Il avait le sentiment que, s'il réussissait là où ses aînés plus expérimentés avaient échoué, il serait à même d'atteindre aux plus hautes responsabilités dans le corps de la police; et il se raccrochait à cette menue ambition en dépit des moqueries de tous. Cet homme, c'était moi.

Nouvelle "Qui a tué Zebedee?", trad. Éric Chédaille
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Je ne me rappelle pas avoir vu chez aucune femme subsister une part si intacte de la beauté passée.Certes, le chagrin était passé sur ce beau et calme visage, mais il n'y avait laissé pour toute trace qu'un air de résignation.En raison surtout de la bonté et de la candeur qu'on y descernait, son expression avait conservé un caractère de jeunesse.Seuls ses cheveux qui grisonnaient, ses mains maigres et pâles, les rides qui bordaient ses lèvres et la sérénité un peu triste de son regard trahissaient son âge et, plus encore que ses ans, la marque de quelque grande douleur surmontée mais non effacée.Et, ne fût-ce que d'après sa seule voix, le flottement particulier de ses inflexions sourdes et voilées, il était aisé de conjecturer qu'elle avait dû, à quelque époque de sa vie, traverser des tourments qui avaient rudement éprouvé sa noble nature sans toutefois parvenir à l'abattre.
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La quarantaine mélancolique, dépourvue de tout attrait visible, elle était de ces femmes qui paraissent endurer la vie à leur corps défendant, comme un fardeau qu'elles n'eussent pas consenti à porter si on les avait seulement consultées au préalable.
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Video de William Wilkie Collins (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de William Wilkie Collins
Bande annonce de The Moonstone (2016), mini série de la BBC et adaptation du roman de Wilkie Collins, paru en français sous le titre La pierre de lune.
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