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3,87

sur 1286 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce livre m'a ensorcelée…à l'image de la couverture que je trouve particulièrement bien trouvée, « La charmeuse de serpents » du Douanier Rousseau…Même exotisme, même fascination, même atmosphère. Il m'a fallu le lire à voix haute tant je le trouvais tout d'abord complexe et alambiqué. Peu à peu le charme a opéré, j'ai été mordue. Les phrases, murmurées, d'une poésie exotique magnifique, ont diffusé leur venin pour laisser une empreinte singulière, l'empreinte funeste du coeur des ténèbres dans lequel ce livre nous invite, jusqu'à nous étouffer.

Joseph Conrad nous convie à suivre ses pas, à prendre le chemin que lui-même avait déjà emprunté, direction le coeur des ténèbres du Congo belge, vaste jungle primaire habitée par des peuplades primitives, où se trouve le précieux ivoire pour lequel les pèlerins blancs sont prêts à tout, y compris à faire éclore leurs propre ténèbres.

« le mot “ivoire” passait dans l'air, tour à tour murmuré ou soupiré. On eût cru qu'ils lui adressaient des prières »

Mais avant de partir dans la folie congolaise, il faut passer par la Belgique pour se faire engager. Conrad compare Bruxelles à un sépulcre blanchi, la mort étant évoquée à travers ces deux femmes tricotant devant le bureau du Directeur de la Compagnie des Indes, tressant « leur laine noire comme pour en faire un chaud linceul », funeste présage avant même le départ que raconte un certain Marlow, sorte de double de l'auteur. La visite au docteur, obligatoire pour tous les engagés, lui fait craindre le pire, le médecin lui mesurant la tête, l'interrogeant sur l'existence ou non de problèmes psychiatriques dans la famille...Peu reviennent du Congo belge, du moins peu en reviennent sain d'esprit…La Nature sauvage, puissante, impérieuse, diffuse ses ténèbres aux hommes qui basculent alors dans la sauvagerie la plus primaire.

Ce passage de l'un à l'autre, cette inoculation hallucinante, si je peux dire, des ténèbres de la Nature à celles des hommes, ce processus d'ensauvagement des hommes blancs, est narré de façon sublime, très imagée. Conrad, en auteur de la mer, emploie souvent des images maritimes, celles des vagues impétueuses. le but de l'auteur est de montrer comme les forces morales des hommes blancs (Conrad les appelle les pèlerins tant ils se pensent investis d'une grande mission civilisatrice), soi-disant civilisés, alors qu'ils ne font que piller l'ivoire, s'effondrent progressivement comme ensevelies, submergées par cette Nature foisonnante qui semble deviner leur sombre dessein.

« Des arbres, des arbres, des millions d'arbres, massifs, immenses, jaillissant très haut ; et à leur pied, serrant la rive à contre-courant, se trainait le petit vapeur encrassé, comme un bousier paresseux rampant sur sol d'un noble portique ».

Ce livre raconte l'aventure du capitaine Marlow et sa rencontre avec Kurtz, héros personnifiant précisément les sombres dérives de l'homme bousculant dans la sauvagerie. Sans doute que via Marlow, Conrad se libère des images noires qui l'ont habité lors de son propre séjour dans la folie congolaise.
C'est un récit pittoresque, exotique, empreint d'un certain racisme, celui qui avait cours à cette époque. L'auteur dénonce certes la cupidité des hommes blancs, leur petitesse, l'impérialisme de Léopold II, tout en regardant les hommes noirs avec une certaine condescendance. En ce sens, on ne peut pas vraiment dire que ce livre soit un réquisitoire contre le colonialisme. C'est bien plutôt un récit sincère, sombre et sans espoir, inscrit dans son époque, qui veut montrer que, dans le cadre du colonialisme, toute civilisation tombe dans la sauvagerie. Conrad reste bien du côté du colon, dans un regard eurocentré avec les biais racistes de son époque, mais un regard sombre et amer, me semble-t-il.

« Ils braillaient, sautaient, pirouettaient, faisaient d'horribles grimaces, mais ce qui faisait frissonner, c'était bien la pensée de leur humanité – pareille à la nôtre – la pensée de notre parenté lointaine avec ce tumulte sauvage et passionné. Hideur. Oui, c'était assez hideux ».

Ce regard des colons, entachés de clichés et de racisme, entraine en effet inévitablement une rencontre ratée avec cette Afrique vue à travers le filtre de la force primaire, de l'anthropophagie, de la bestialité et d'où émane « L'odeur de boue, de la boue des premiers âges ». Cette façon d'être en Afrique ne peut que venir ronger leurs rapports avec ces tribus, dresser un mur et les enliser jusqu'au pourrissement. Comme rejetés, crachés, vomis. le coeur des ténèbres victorieuses au battement régulier et sourd comme ce bruit régulier de tam-tam entendu souvent derrière l'épais rideau d'arbres.

J'ai aimé la façon dont Conrad entoure de mystère cet homme dont tout le monde parle, Kurtz, et la fascination qu'il engendre. Kurtz semble avoir disparu, on ne sait pas vraiment s'il est mort et la mission de Marlow est de le ramener. On le dit homme cultivé, artiste, peintre, homme remarquable. Marlow découvrira un homme devenu sauvage, qui a su se faire accepter par les tribus mais qui a entouré sa maison de têtes décapitées et empalées sur des pieux, têtes de rebelles, ce qui en dit long en réalité, sur son emprise. Ses seuls mots, bredouillés au seuil de la mort, seront « L'horreur ! L'horreur ! ». Son portrait, tout en subtilité et nuances, est complexe et mériterait, de ma part, une relecture pour tenter d'en comprendre tous les messages et déterminer si Conrad est bien cet écrivain impérial ou au contraire un écrivain anti-colonial, il me semble que ce personnage de Kurtz permet d'avoir quelques clés pour mieux comprendre. Et au-delà de la cette compréhension, la complexité du personnage décrit en fait un personnage de littérature fascinant qui mérite d'être revisité. Ce d'autant plus que, sans doute, ce personnage complexe traduit les propres ténèbres intérieures et contradictoires de l'auteur.

J'ai adoré l'écriture de Joseph Conrad pour décrire ces ténèbres, cette nature sauvage. J'y étais. Je voyais cette foule d'adorateurs soumis autour de Kurtz, l'obscurité de la forêt, le scintillement de la longueur du fleuve entre les sombres courbes, j'entendais le battement du tam-tam, régulier et sourd, comme un battement de coeur…J'ai senti combien Kurtz, rassasié d'émotions primitives, était devenu sombre, l'ombre de lui-même, « une ombre insatiable d'apparences splendides, de réalités effroyables, une ombre plus ténébreuse que l'ombre de la nuit, et drapée noblement dans les plis d'une éloquence fastueuse ».


C'est d'une beauté absolue, d'un exotisme hypnotisant, je crois n'avoir jamais rien lu ainsi sur l'Afrique, et compense largement la complexité du récit par moment et le véritable dessein de l'auteur que plusieurs relectures me permettront peut-être de mieux comprendre. Me restent, en attendant ce second rendez-vous, une sensation étouffante, intense, mystérieuse et un style classique au charme suranné.


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Congo, fin du 19ème siècle. le pays n'est pas encore une colonie belge, mais la propriété personnelle du roi Léopold II, qui en exploite les ressources, surtout l'ivoire.

Le capitaine Marlow (alter ego de Conrad), jeune marin anglais tenté par l'aventure africaine, débarque en Afrique équatoriale pour prendre le commandement d'un vieux vapeur branlant dont le capitaine est décédé récemment. Marlow est chargé de remonter le fleuve Congo pour aller récupérer un certain Kurtz, responsable d'un comptoir à Stanley Falls et grand pourvoyeur d'ivoire aux méthodes supposément immorales.

Marlow est fasciné par ce qu'il apprend sur ce personnage, dont on lui parle beaucoup mais qu'au final il verra et entendra fort peu, puisque l'homme est moribond quand il le retrouve enfin : un parfait gentleman, cultivé, intelligent, artiste à ses heures mais qui, au contact de cette terre africaine, de ses habitants, de sa nature sauvage et luxuriante et de son climat implacable, n'aurait plus écouté que sa cupidité et son obsession pour l'ivoire, et aurait tombé le masque de la civilisation pour basculer dans une sauvagerie absolue.

Tout au long de son périple, Marlow est envahi de sentiments troubles, contradictoires. Il perçoit tour à tour la jungle qui borde le fleuve comme un refuge maternel, matriciel mais, le plus souvent, comme un monde de dangers et de ténèbres. Marlow est constamment assailli par une sensation d'étrangeté et de mystère, enveloppé au propre et au figuré par la brume qui sourd tant de l'eau et de la forêt que de son esprit tourmenté. Et quand par moments le flou se dissipe, il est aveuglé par un soleil écrasant ou une nuit infernale.

Ce roman dénonce la domination de l'Homme Blanc dit « civilisé » sur le « sauvage », l'appropriation, l'exploitation et la spoliation des richesses d'un pays sans la moindre considération pour sa population, sauf dans la mesure où elle peut servir de main-d'oeuvre, et qui à ce titre subit des cruautés sans nom.

Marlow/Conrad remonte le Congo tout autant qu'il remonte le cours de l'âme humaine pour tenter de comprendre ce qu'elle comporte de part sombre, et pourquoi et comment cette obscurité, chez certains, se révèle au grand jour.

Un roman sombre, envoûtant, fascinant, oppressant, qui n'explique pas tous les événements ou comportements. Ce mystère, ces incertitudes, sont inconfortables pour le lecteur, comme ils l'ont sans doute été pour Marlow/Conrad. Ce dernier ne s'est pas lancé dans d'hypothétiques explications, pressentant probablement que la vie, l'âme ne seront jamais entièrement explicables. Savoir qu'on ne sait pas, un signe de l'intelligence et de la sagesse qui caractérisent ce roman très riche, à lire et à relire.
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Super immersion dans cette remontée de fleuve, avec cette créature qui m'a marqué tellement la description est sauvage et singulière... très bon livre, on est transporté ailleurs, témoin d'une époque révolue avce des vrais explorateurs. Je vais le relire bientôt.
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Un livre magnifique qui nous reste longtemps après notre lecture. Je le conseille à tous ceux qui aiment la littérature profonde et inquiète, vraie et transcendantale. Une quête de soie au coeur des ténèbres. Quand on connaît l'histoire de l'auteur, on ne peut être que convaincu par celle qu'il écrit.
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« Au coeur des ténèbres », plonge le lecteur aux côtés du jeune capitaine Marlow, qui, pour le compte d'une compagnie belge, va remonter un fleuve d'Afrique subsaharienne, à la recherche de Kurtz. Ce dernier, directeur d'un comptoir au fin fond de la jungle et grand collecteur d'ivoire, n'a pas donné signe de vie depuis des mois. Marlow va découvrir au cours de cette remontée du fleuve, s'apparentant à une descente aux enfers, que Kurtz s'est mué en tyran sanguinaire et est l'objet de l'idolâtrie d'une tribu locale. Un voyage dans les ténèbres dont le voile de mystère ne fait qu'épaissir au cours de la lecture.

Il est bien difficile de rendre compte, après une première lecture, de toutes les facettes de cette courte nouvelle de Joseph Conrad. La chose la plus évidente est cette critique qu'il fait de la colonisation. Cette dernière est rendue possible, très probablement, par le fait que l'auteur, bien qu'écrivant en langue anglaise, est né ukrainien. de fait, il a une plus grande marge de manoeuvre pour critiquer l'impérialisme et l'exploitation qui est faite de l'Afrique.

Mais là où la nouvelle prend une tournure intéressante, c'est dans la manière dont elle est écrite. La temporalité n'est jamais clairement définie, donnant un aspect flou et onirique au récit. Les descriptions très sensorielles de la jungle, les indigènes décrit comme des masses sombres ou cachés dans un halo brumeux. Tout n'est qu'invitation au mystère. Aussi, le champ lexical utilisé renvoie, systématiquement, à l'idée d'enfer ou de ténèbres. Des allusions à l'Enfer de Dante, mais aussi à celui de la mythologie grecque. Comme ces trois secrétaires de la compagnie, au début du récit, comparées aux fameuses Moires. L'auteur de par ces nombreuses métaphores impose, dès le départ, une vision pessimiste du monde. Aussi, pour un récit de voyage, il y a peu d'impressions de mouvement. le voyage étant davantage intérieur, comme dans une forme d'introspection.

Difficile de conclure sans mentionner l'adaptation cinématographique de la nouvelle de Conrad par Francis Ford Coppola avec son fameux « Apocalypse Now ». Cette dernière étant, d'ailleurs, davantage une interprétation et transposition de la nouvelle dans un contexte précis (la guerre du Vietnam) qu'une adaptation fidèle au matériau d'origine.
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Extraordinary. A fever dream conjured with simple words.
It's not really about a bloke traveling to africa and it knows it.
It's an exploration of greed, of the massacres, of the boundless ego of horrible men. Of a lot more of course, the society that produces such men, the terrible darkness that breeds a kind of people not too dissimilar. It's a fascinating book worth reading again and again.
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Ouvrage qui nous plonge comme annoncé par le titre dans le "coeur des ténèbres", le récit est dur, haché, complexe, avec des plongées dans plusieurs registres, l'horreur, le récit de voyages, ... Comme à son habitude, Conrad procède à une mise en abîme, puisque le récit nous est raconté par Marlow, un marin qui, de mémoire, est également utilisé comme narrateur dans Lord Jim. Cette exploration autour d'un personnage mystérieux, voire mystique, M. Kurtz, permettrait de rapprocher l'ouvrage d'un 2666 de Bolaño, mais pour ma part, je le rapprocherais plus d'ouvrages de terreur pure, comme ceux de Machen, Lovecraft, ou encore la Montagne morte de la vie, de Michel Bernanos, notamment par les dernières paroles de M. Kurtz. Enfin, les descriptions magnifiques de la nature personnifiée et terrifiante, et les évocations constantes du Diable, m'ont fait penser à Diadorim, de Guimaraes Rosa.
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« A cette dénonciation de l'avidité humaine, s'ajoute celle, encore plus forte, de la nature cruelle de l'Homme ; le vernis de la civilisation n'est qu'un leurre » - c'est un extrait de la brillante critique de Foxfire.
Le XXe siècle a engendré des drames encore plus effroyables – une confirmation de la vision de Conrad.

Voici un extrait - il est question des Noirs malnutris embauchés sur le rafiot :
« Je les regardais avec un intérêt avivé – non qu'il me vint à l'esprit que je pourrais être mangé par eux avant longtemps, quoique je doive vous avouer qu'à ce moment précis je perçus [ ] … j'eus l'espoir, oui, l'espoir, de n'avoir pas l'air si – comment dire ? – si peu appétissant : une marque extravagante de vanité qui allait bien avec la sensation de rêve qui dominait mes jours en ce temps-là. Peut-être avais-je un peu la fièvre, aussi. »

Quant à un parallèle avec Apocalypse Now : le film est long est bruyant, le roman est bref, dense, s'inscrivant dans ma mémoire par l'économie des moyens.

C'est un chef d'oeuvre à portée symbolique. Son style est en parfaite adéquation avec le propos.
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Récit de 1899, en trois épisodes dont le narrateur principal est Marlow mais où intervienent d'autres narrateurs ponctuels, soit l'auteur-auditeur: de Marlow, soit des intervenants au cours de la navigation, quand Marlow est acteur.

Au départ, un voyage d'agrément sur un « yacht de plaisance », puis la relation orale d'une expédition périlleuse sur le fleuve Congo, vécue et racontée par Marlow à un auditoire choisi où figure le lecteur.

C'est une exploration du monde colonial aux visages divers : aventure pour Marlow qui découvre qu'à partir de « douaniers et de soldats », l'Europe s'installe en Afrique avec ses dociles et cupides serviteurs  blancs ; le trait devient vite caricatural, dans les tenues (pyjama rose d'un directeur d'un chef de comptoir) ou les comportements cruels envers des indigènes esclaves,
le tout transmis avec l'objectivité matérielle des « choses vues »
Bien vite le narrateur Marlow éprouve le désir de rencontrer le fameux Kurz dont on dit grand bien dans la société coloniale : on voit le visage officiel et les coulisses.

S'agit-il «seulement» d'un pamphlet anti-colonial ? Les réactions du lecteur ne seront pas celles du témoin Marlow, le lecteur se fera lui-même sa propre opinion sur les personnages et l'expédition.

le récit a pris un tour musical : le silence de la nature traversée n' a rien d'enchanteur ou d'exotique Il se fait l'écho de la violence subie sur place : on devine chez les Noirs silencieux curiosité et hostilité, réactions qui deviendront, au fil du texte, actives et révoltées. On bascule alors dans le fantastique avec l'apparition d'une Noire, incarnant un Déesse menaçante.

Toute cette remontée à «  la source » se déroule à plusieurs niveaux : le cours du fleuve (Tamise puis Congo), remontée historique avec les premières expéditions du temps des Romains, et la marche de l'humanité s'extirpant de la sauvagerie primitive, mais y succombant à son tour, dans l'indifférence hypocrite des villes portuaires gérant les trafics
.
"Je me retrouvai dans la ville sépulcrale, détestant le spectacle des gens se hâtant par les rues pour s'extorquer mutuellement un peu d'argent, pour dévorer leurs mets infâmes, avaler leur bière frelatée, rêver leurs rêves insignifiants. Ils interféraient sur mes pensées. C'étaient des intrus dont la connaissance de la vie n' était à mes yeux qu'un simulacre irritant, car j'étais bien sûr qu'ils ne pouvaient savoir ce que moi je savais."

Officiellement on parle de mission civilisatrice, et il serait tentant d'y croire. Pourtant dès le début du recrutement de Marlow, les voyages sous sous le signe de la Mort avec des Parques tissant leurs laines noires. le verdict final sera donné par Kurz lui-même. Parti avec de bonnes intentions et des idées généreuses, il devient un monstre d'inhumanité.
Les dernières paroles (« horror, horror ») de Kurz sont une référence shakespearienne à la Sauvagerie (MacDuff dans « Macbeth ») qui resurgit en nous dès que les circonstances s'y prêtent..

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Etonnant comme ce court roman en partie autobiographique ,a suscité une floraison d'adaptations et inspiré un grand nombre d'oeuvres de tous genres : films d'abord , le mythique Apocalypse Now , le plus fidèle de Nicolas Roeg mais on retrouve aussi sa trace dans "Aguirre la colère de Dieu" d'Herzog et de beaucoup d'autres .Des livres aussi (curieusement en SF je connais "Les profondeurs de la terre" de Silverberg et "L'épouvante" de Daniel Walther ) .Et il y a aussi des BD , des jeux vidéos. Il faut dire que l'histoire racontée par Charles Marlow de sa recherche de Kurtz au coeur de la jungle peut être lue à plusieurs niveaux : fable sur les méfaits du colonialisme ou plus généralement la confrontation de l'homme à ses ténèbres intérieures . Moi qui restait sur le visage inoubliable de Brando (l'horreur...) je craignais d'etre déçu mais je ne l'ai pas été ,le texte est saisissant .
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