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3,87

sur 1275 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je n'ai pas accroché à ce texte de Joseph Conrad au point que, malgré sa brièveté, j'ai dû effectuer plusieurs retours en arrière pour comprendre à quel point de l'histoire ma lecture se situait.

Les descriptions de la mer, de l'estuaire de la Tamise, de la jungle africaine présentent un intérêt indiscutable. Pour le reste, cela m'a semblé extrêmement confus, les ambitions du narrateur sont très changeantes et n'aboutissent guère, son envoûtement pour un personnage quasiment mythique qu'il a à peine connu paraît peu crédible et la fin qui voudrait accroître l'intensité dramatique du roman, intensité que personnellement je n'ai pas ressentie, tournerait presque à l'eau de rose.

La dénonciation du colonialisme ne m'a pas non plus être le principal propos de cette oeuvre, pas plus que celle de la course aux richesses. Je préfère de très loin lire Alan Patton ou Romain Gary.

Un livre qui m'a vraiment laissé au coeur des ténèbres.
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Rencontre manquée avec ce classique, dont l'auteur semble être une valeur sûre pour beaucoup de lecteurs. Un genre de nouvelle avec laquelle j'ai voulu débuter les vacances d'été pour son ambiance chaude de brousse africaine, le dépaysement d'un voyage au coeur des colonies, dans ces ténèbres de l'Afrique noire qu'illumine encore le commerce de l'ivoire. Malheureusement, il ne m'a pas transportée. J'ai mis beaucoup de temps à entrer dans le récit qui démarre un peu artificiellement, et qui se poursuit dans un trajet et un décors que les mots de Conrad n'ont pas suffit à esquisser dans mon imaginaire. Les dialogues m'ont souvent paru peu intéressants ; j'ai l'impression d'être passée à côté de tas de références que les notes de bas de pages imposantes ne cessaient de faire surgir au cours de phrases qui me semblaient déjà peu palpables et étaient ainsi rendues plus hachées encore. J'ai trouvé les idées parfois sans lien apparent, malgré les métaphores entraperçues qui auraient pu pimenter mon "chemin d'eau sans fin". J'ai approché de beaux passages d'aventure mystérieuse au milieu, mais trop tard et trop peu développés pour que je pénètre réellement Au coeur des ténèbres. Bref, une forêt de mots qui ne m'a pas happée, et une progression qui m'aurait peut-être parue plus intéressante en roman, pour avoir une chance de m'immerger dans l'ambiance. Là, je suis restée en surface des choses, des événements et des gens, je n'ai fait qu'effleurer leur profondeur fantasmée. Faux départ dans mes lectures de vacances, donc. J'espère avoir mieux choisi les suivantes, sinon elles iront nourrir les cabanes à livres sur la plage, en quête d'un explorateur mieux préparé au voyage !


« Il est impossible de communiquer la sensation vivante d'aucune époque donnée de son existence - ce qui fait sa vérité, son sens - sa subtile et pénétrante essence. C'est impossible. Nous vivons comme nous rêvons - seul… »


Propos très pertinent auquel j'ajoute : Et comme nous lisons, car je me suis sentie bien seule, dans cette lecture.


« La lecture est une amitié », paraît-il ; mais on ne peut pas être ami avec tout le monde !
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Marlow est envoyé au Congo sur un rafiot pour récupérer Kurtz, un employé de la compagnie dont ils sont sans nouvelles. Au fur et à mesure que le bateau avance sur le fleuve et quitte la civilisation, Marlow découvre le côté sombre de l'humanité dans la jungle épaisse...

Si cette longue nouvelle est connue pour narrer la noirceur de l'être humain abandonné dans la noirceur de la jungle occulte peuplée d'indigènes trop noirs pour un Européen du 19ème siècle, je suis pour ma part complètement passée à côté. Décrit comme monumental, riche (ça, je ne le nie pas) et surtout puissant, montrant la folie qui gagne les hommes à mesure qu'ils s'éloignent de l'embouchure du fleuve et ne perçoivent plus la lumière du jour même à midi ; racontant les sauvages, le cannibalisme, le fanatisme ; approchant la déshumanisation et la terreur intérieure... cette nouvelle a de quoi en dépasser plus d'un qui s'aventurerait dans sa lecture sans être dans un mode particulier. L'écriture et la forme n'aident pas franchement à s'investir (certaines descriptions restent néanmoins très fortes), et finalement il faut vraiment lire cette histoire uniquement parce qu'on en a envie.
De mon côté je n'ai pas vraiment été subjuguée par l'histoire, ni n'ai vraiment été arrachée par cette noirceur constamment citée, ni n'ai adhéré au principe même du voyage dans l'inconnu végétal (thème surfait aujourd'hui mais ô combien d'actualité à l'époque, pour tous ceux qui cherchaient l'aventure et l'exploration mais ne savaient plus où la trouver tant tous les continents avaient déjà été trouvés), ni n'ai aimé cette vision (contemporaine de l'époque, je le conçois pourtant bien) de l'homme sauvage et esclave noir, caricaturé par le cannibalisme, habillé par des peaux de bananes (j'exagère mais si peu), pas "civilisé" pour un sou qui attaque avec ses flèches à qui mieux mieux.
La lecture en français aurait-elle aidé ? Sans doute, certainement, pour sûr un peu. Mais en croisant par-ci par-là au détour de recherches certaines phrases traduites en français, le style n'en est pas moins ardu (en même temps, c'est un signe que le traducteur a bien fait son boulot) et la narration pas plus appréciable.
Aussi, beaucoup de similitudes sur les thèmes abordés avec d'autres ouvrages tels que L'Île du Docteur Moreau d'H.G. Wells, publié en outre à peine trois ans avant, font que peut-être une lassitude s'installe, à force de lire les mêmes choses abordées plus ou moins de la même façon. On peut se plaindre de la littérature moderne répétitive, la littérature classique n'est pas à l'abri d'une telle considération ! Bien d'autres auteurs classiques ont tenté de faire du réchauffé d'autres oeuvres et ça sentait le presque plagiat aussi à l'époque ! Mais je dérive...
Si j'ai ouvert ce livre, c'est pour la culture, pas parce que ça m'intéressait. Attention, ce piège peut parfois se payer cher, ne faites pas la même erreur que moi.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Je suis frustré. Mon Amie Marie (alias Fifrildi) m'avait donné comme défi de lire « L'officier noir » et j'en avais très envie. Comme il m'a été impossible de trouver cette nouvelle, je me suis résigné à m'orienter sur son roman « Au coeur des ténèbres. » Éric (alias CasusBelli) avait bien aimé cette lecture et je partais confiant vers ce territoire inconnu.

D'un langage soutenu et d'une formulation complexe, même magnifique par moment, j'ai relu plusieurs fois la première page pour bien comprendre. J'ai raté mon embarcation dès le départ. le voyage s'annonça comme difficile. Il faut avouer qu'avec ce genre de phrases (“Au loin la mer et le ciel se joignaient invisiblement, et dans l'espace lumineux les voiles tannées des barges dérivant avec la marée vers l'amont semblaient former des bouquets rouges de voilures aux pointes aiguës, avec des éclats de livardes vernies.”), la navigation s'est avéré des plus difficiles.

Outre le style littéraire aussi impénétrable que cette forêt africaine, je n'ai rien capté à l'histoire. Il faut avouer que les longs paragraphes noircies où les dialogues abscons incarcérés entre des guillemets (et non via des tirets cadratins) m'ont bien découragé. Ne sois pas déçu Marie, cette lecture à l'antipode de mes genres de prédilection, n'est pas faite pour moi. Je suis allergique à ce style trop ancien et recherché. Bien que ce récit soit très court, j'ai mis beaucoup de temps à arriver à terme. Ma route avec Joseph Conrad s'arrête-ici.
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200 pages qui m'ont paru relativement longues. J'ai l'impression d'être passé à côté de la beauté du texte car je sais que les écrits de Conrad sont très réputés.
Moi, l'auteur m'a perdue.
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🌿 L'histoire ? le capitaine Marlow est à bord d'un vieux bateau. Il navigue sur le fleuve-serpent Congo au coeur de l'Afrique. Tout est ténébreux, tortueux. Marlow doit aller chercher Kurtz mais c'est un long voyage qui l'attend.
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🌼 Pour être honnête, je n'ai pas du tout accroché avec la plume de Conrad. le style est particulier. Aucune pause, peu de ponctuation. Difficile de savoir qui parle. Bref, c'est fouillis et difficile à digérer.
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J'ai trouvé cette lecture longue car je n'ai pas su rentrer dans l'intrigue. On attend la rencontre entre Marlow et Kurtz pendant trop longtemps.
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🌻 Toutefois, certains détails ont attiré mon attention. La description des lieux est saisissante. le fleuve est décrit de manière unique. Il est terrifiant et on ressent l'ambiance étouffante dans laquelle est Marlow.
De plus, j'ai apprécié la critique de l'écrivain à propos du colonialisme. le sujet est bien traité et met en avant la cruauté des colons et le désespoir des victimes.
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J'ai acheté ce livre sur le conseil du libraire. Il me l'a vendu en me disant que si j'aimais l'Afrique j'adorerais ce livre. C'est un classique du genre.
Oui il s'avère que c'est un classique, ça je ne le discute même pas. Mais je ne vois pas en quoi l'Afrique est super bien représentée.

Commençons par l'histoire: Un capitaine de bateau, raconte son histoire à son équipage. Il explique sa précédente épopée africaine, comment il a perçu son arrivée et sa rencontre avec un certain M. Kurtz. Ce dernier est pour tout le monde énigmatique. A travers ce récit, il raconte ses rencontres, enfin plutôt, comment il perçoit les africains.

Ce livre a été adapté à sa façon par Francis Ford Coppola avec Apocalypse Now. Mais au lieu d'être en Afrique c'est en Asie qu'il a posé ses caméras. L'histoire se prête à ses deux continents, tant l'Afrique apparait en fait secondaire. C'est la découverte de l'étranger et de l'autre qui est plus au centre du roman.

Jusque là, l'histoire est censée surtout que c'est un tout petit livre. Mais, je n'ai pas trouvé que le livre présente l'Afrique. Pour moi, il se rapproche plus du Supplément au voyage de Bougainville, avec la découverte de l'étranger (du sauvage) et la perception du blanc colonisateur sur des peuples qui n'ont rien demandé à personne.
Les africains du roman se font clairement rhabiller pour l'hiver, ce sont à tour de rôle, des guerriers, des sauvages et des cannibales, trainant avec eux de l'hippopotame séché. de ce point de vue là, oui j'ai apprécié cette lecture. Ce thème du voyageur via la colonisation m'a tuoujours plus. ce n'est pas pour rien que le Supplément est mon livre préféré de tous les temps. Et tout comme les autres romans de ce genre, les colons se sentent supérieurs, puissants et les autochtones sont évidemment des moins que rien qui ne comprennent rien.

Mais Conrad n'a pas la trempe de Diderot.

Le style de narration est assez particulier, on lit ce que la personne dit, tel quel. Il n'y a pas de récit à proprement parler, en dehors de celui qui parle.

Kurtz ne m'a pas rendu curieuse, surtout qu'au final il a un petit rôle.

Je n'ai pas été convaincue par cette lecture, même si j'adore ce thème. Je ne sais même pas si je conseillerais ce livre...Le côté Afrique est trop absent, surtout que c'est pour cela qu'on m'a convaincu. le côté découverte est bien analysée et bien argumenté, mais si le continent du Sahara avait été plus présent, j'aurai surement plus apprécié cette lecture.
Lien : http://echappeesculturelles...
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J'ai bien failli arrêter ma lecture au quart du livre, ce qui m'arrive très rarement : seule la réputation de Conrad, et le peu de pages du livre, m'ont permis d'aller au bout... le style du narrateur est lourd et l'histoire, assez confuse (sous couvert de mystère), ne m'a pas emballé. Bref, je suis passé à côté, et ce n'est pas la première fois avec Conrad : j'ai abandonné Lord Jim il y a quelques années...
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Mon cher et tendre m'a souvent conseillé la lecture d'Au coeur des ténèbres, ouvrage qui est important pour lui. Dans Kampuchéa, Patrick Deville cite aussi souvent Conrad. Cela a fini par me convaincre de m'y mettre.

Marlow, le narrateur, est marin sur un cotre de croisière sur la Tamise. Un soir il raconte à ses compagnons une aventure survenue alors qu'il était en poste dans un pays d'Afrique francophone (le Congo belge, d'après les notes). Marlow s'est fait engager comme capitaine d'un vapeur à aube par la Compagnie privée qui exploite le pays. Marlow qui porte un regard critique sur la colonisation est néanmoins fasciné par un dénommé Kurtz, personnage dont tout le monde parle comme d'une légende, homme prétendument remarquable, qui collecte plus d'ivoire que tous les autres chefs de postes et qui semble se prendre pour un dieu.

Voilà un livre fort bien écrit mais dont j'ai trouvé la lecture assez ennuyeuse et que en fait je n'ai pas compris, ceci expliquant peut-être cela. Comment Marlow peut-il s'enticher de Kurtz sans l'avoir jamais vu? Comment peut-il ne pas changer d'opinion une fois qu'il a fait sa connaissance ? J'ai le sentiment d'être passée à côté de quelque chose vu le grand cas que certains font de cette oeuvre.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Un roman d'aventure qui ne m'a pas plus emballée... L'ambiance du livre est déroutante, parfois même on s'y perd dans l'histoire qui n'est pourtant pas compliquée.
En revanche, une très belle écriture.
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Un grand classique de la littérature qui exploite les tréfonds de l'âme humaine. Enfin de manière superficielle et prévisible.

C'est probablement un livre de son temps mais qui aujourd'hui a perdu de sa puissance. Impossible de s'attacher à Marlow, qui est un grand cynique caricatural. Kurtz nous est présenté comme un génie de l'Humanité. Cette piste n'est nullement exploitée et le personnage n'a aucun intérêt.

Seul mérite de ce livre est d'avoir inspiré un film qui est meilleur que la matière première.
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