AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,87

sur 1274 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Au coeur des ténèbres" est le livre qui a inspiré la trame principale du film "Apocalypse now" bien qu'ayant été écrit un siècle plus tôt.
j'aime le film, et la curiosité de comprendre et comparer m'a bien évidemment titillé, les adaptations sont parfois fidèles, mais pas toujours.
C'est un livre à peu près impossible à résumer, disons que sa trame est particulière.
Le capitaine Marlow qui doit prendre le commandement d'un vapeur échoué sur un fleuve d'Afrique en remplacement du précédent capitaine décédé va découvrir une situation à laquelle il ne s'attendait pas, il voulait de l'aventure et du dépaysement, il va être servi au-delà de toute attente...
Un périple dans une région quasi inexplorée et inhospitalière, une quête qui se dessine étrangement en cours de route avec un objectif qui gagne en substance au fur et à mesure de la progression.
Le bon sens et la perception de la réalité de Marlow vont s'altérer et basculer de façon étrange, en s'enfonçant au coeur de l'inexploré, il va se confronter à l'inconnu sur différents plans, un voyage aux portes de la folie et de l'irrationnel.
Si vous avez lu et aimé "Le voyage d'Anna Blum" de Paul Auster, alors vous apprécierez "Au coeur des ténèbres" car la similitude est évidente, jusque dans le style, dense, envoûtant et tout en monologues.
Pour en revenir à "Apocalypse now", l'influence du roman est évidente, le réalisateur a même gardé le nom de Kurtz, à part la transposition de l'histoire au Vietnam pendant la guerre, l'essentiel est là et c'est la même descente aux enfers qui est proposée au lecteur, une lecture assez fascinante et parfois dérangeante.
Commenter  J’apprécie          10315
"Au coeur des ténèbres" est le récit d'une descente aux Enfers, ou plutôt d'une remontée aux Enfers devrais-je dire pour être précise, puisqu'il s'agit de remonter en vapeur le terrifiant et interminable fleuve Congo, long serpent d'eau qui relie l'océan à un continent alors sauvage, proie des colons trafiquants d'ivoire.

Joseph Conrad relate avec une efficacité redoutable le périple de Marlow, marin anglais ayant voulu "tâter de l'aventure africaine". Publié en 1899 et largement inspiré du propre vécu de l'auteur ayant lui-même navigué au Congo, le récit est stupéfiant de réalisme et glace les sangs à plusieurs reprises. Marlow, engagé par une compagnie belge, doit remonter le fleuve afin de rétablir le contact avec un certain Kurtz, agent en charge de l'exploitation de l'ivoire, prétendument fossile.

Au-delà des dangers de la remontée fluviale dans la jungle luxuriante et hostile, du cannibalisme ambiant des membres de l'équipage autochtone, de la corruption des administrateur de la Compagnie, de l'animosité des "sauvages" qui voient en l'homme blanc une divinité à craindre ou à vénérer, de la violence du climat, des rites, des fièvres et de la pénurie des fournitures les plus élémentaires, c'est une atmosphère délétère fort oppressante qui se met rapidement en place et enveloppe le lecteur et les protagonistes dans une même brume paludéenne. Arrivée tant bien que mal à destination, l'équipée doit faire alors face à l'insécurité, au mystère, à l'inconnu et à l'épouvante dans l'espoir d'extrader Kurtz, un "génie universel" aux prises avec la sauvagerie des instincts les plus primaires.

Roman court mais envoûtant, "Au coeur des ténèbres" est un voyage inconfortable qui génère le malaise et la peur, autant que la fascination et l'excitation.


Challenge MULTI-DÉFIS 2016
Challenge PETITS PLAISIRS 2016
Challenge BBC
Challenge 19ème siècle 2016
Commenter  J’apprécie          797
Première incursion pour ma part dans l'oeuvre de Joseph Conrad, cet écrivain anglais d'origine polonaise. Et quelle incursion… Je suis allée bien plus loin que prévu. En effet, le narrateur, Marlow va nous emmener en Afrique, remonter un fleuve jusqu'au coeur des ténèbres
Une histoire courte mais intense, où je dois avouer que j'ai sincèrement été marquée par une partie du récit.
C'est évidemment en Afrique que cette histoire qui va crescendo va atteindre l'apothéose une fois que Marlow aura rencontré un certain Kurtz.
Kurtz, collecteur d‘ivoire, se trouve au fin fond de la jungle, et Marlow, au bord de son rafiot est chargé de « « récupérer » cet homme qui est entouré d'une aura plutôt inquiétante. En effet, Kurtz s'est « ensauvagé » et il faut reconnaître à l'auteur qu'il a su avec beaucoup de talent restitué une ambiance qui ne peut que confirmer cette hypothèse.
C'est le fleuve africain que va remonter Marlow au bord de son bateau qui est clairement un des personnages principaux de ce roman à l'atmosphère si particulière. Une atmosphère qui engendre un malaise de plus en plus prégnant au fur et à mesure de l'avancée de la lecture, je dois le reconnaitre.
Je ne rentrerais pas dans l'analyse de ce roman et tout ce qu'il dénonce, d'autres babelionnautes l'ont déjà fort bien fait, mais c'est une lecture qui ne laisse clairement pas indifférent(e)..

Une lecture qui marque…


Challenge BBC
Commenter  J’apprécie          402
Atteindre l'enfer c'est suivre une voie pour Joseph Conrad. Ce chemin nous le suivons ou nous le quittons. Pas d'autre choix. L'horizon des ténèbres se tisse ici au fil de l'eau, vers la source du fleuve Congo. « Regarder d'un navire de la côte filer, c'est comme réfléchir à une énigme ».voici l'invitation à ce voyage. Remonter un fleuve, c'est remonter le temps, le temps du premier homme, celui qui est en chacun de nous. Les pulsations des rives du fleuve réaniment les pulsions primaires des hommes. Torpeur, sauvagerie, «  pèlerinage lassant parmi des débuts de cauchemar ». S'enfoncer plus profond, entrer dans le coeur des ténèbres... L'enfer est il un espace auquel on se livre pour délivrer celui qui vit en nous? Les ténèbres ont ils la faculté d'infecter le coeur de ceux qui le traversent ? ou portons nous ce germe depuis toujours et à jamais en nous ?
L'enfer on le vit ou on le détruit, il n'y a pas d'autre choix.

Astrid SHRIQUI GARAIN
Commenter  J’apprécie          342
Cette nouvelle de Joseph Conrad a servi de terreau à Francis Ford Coppola pour réaliser son film Apocalypse Now. Ce dernier a su transposer habilement ce récit d'une descente aux enfers le long du fleuve Congo en période coloniale dans le bourbier de la guerre du vietnam.


Comme dans la nouvelle « Jeunesse », Au coeur des ténèbres est le récit de Marlow un marin qui raconte son histoire à ses amis proches. Marlow a fait des pieds et des mains, pour être embauché comme « marin d'eau douce » pour une compagnie commerciale dans le but de découvrir l'Afrique. La compagnie le nomme capitaine d'un bateau fluvial sur le fleuve Congo et le charge de reprendre contact avec un de ses plus brillants chasseur d'ivoire, le dénommé Kurtz, qui ne donne plus signe de vie depuis des mois.


L'auteur va nous décrire dans un style flamboyant et oppressant, cette descente aux enfers progressive que va constituer le voyage de Marlow qui coupe les amarres de la « civilisation » pour entrer dans la « sauvagerie » à chaque mile parcouru le long d'un fleuve tourmenté, étranglé par une forêt impénétrable et étouffante. On y découvre la vie des pèlerins occidentaux accrochés à leur chimère : faire fortune. On y découvre le traitement des noirs, dressés, terrassés ou simplement maintenus à distance par la terreur que leur inspire les blancs et leur attirail. Marlow se coupe peu à peu de ses compatriotes qui le dégoutent, mais il ne se rapproche pas plus des « sauvages » qui ne l'intéressent guère. Il tend vers le personnage mythique de Kurtz dont la légende et le pouvoir l'inspire. La rencontre avec ce « Roi », sera un grand choc et une terrible désillusion. La sauvagerie a rongé l'homme qui n'est presque plus qu'un fantôme. L'homme mythique se révèle bien n'être qu'une chimère dans tous les sens du terme : à la fois bête mythologique monstrueuse et terrifiante et à la fois une illusion sans consistance.


Le récit se termine lors du retour de Marlow en Europe, alors qu'il rencontre la fiancée de Kurtz. La pureté de la femme ne doit être souillée par la sombre vérité. Marlow choisi de lui épargner les ténèbres en la laissant à ses illusions. « Horreur, horreur » sont les dernières paroles de Kurtz. Pour la fiancée éplorée, Marlow mentira en affirmant qu'il n'a fait que prononcer son nom avant de mourir. Une nouvelle sombre et sans espoir.
27 avril 2012
Commenter  J’apprécie          250
Bouleversant mais beaucoup moins traumatisant que son adaptation au cinéma par Francis Ford Coppola (heureusement, le film est à la limite du soutenable pour moi et très différent du livre dont il s'est inspiré). C'est déjà assez terrifiant comme ça car "Au coeur des ténèbres" de Joseph Conrad est un livre sur la violence de l'exploitation coloniale sous couvert de missions civilisatrices orchestrée par les européens en Afrique.

Au 19ème siècle à Londres près de la Tamise, Charles Marlow, capitaine de la marine marchande, raconte sa descente aux enfers sur le fleuve Congo au coeur de l'Afrique. Sur les berges s'entassent ivoire et autres richesses et au bout du fleuve se trouve Kurtz, un agent zélé du système colonial mis en place par Léopold II, roi des Belges. Ayant obtenu le commandement d'un vapeur, Marlow ignore qu'il va le conduire au coeur des ténèbres, dans la démence et la barbarie.

Si le regard est très pessimiste et sans illusion sur la colonisation comme système de domination, je dois dire que c'est l'écriture de Joseph Conrad qui m'a le plus touchée dans ce célèbre roman de l'écrivain voyageur.


Challenge Riquiqui 2023
Challenge XXème siècle 2023
Challenge BBC illimité
Commenter  J’apprécie          230
Ayant repris une formation en librairie, j'ai été amenée à devoir lire Joseph Conrad. J'ai choisi au hasard « Au coeur des ténèbres ». Je l'ai lu deux fois et l'ai de plus en plus apprécié. C'est une de ses lectures où chaque fois, vous faites de nouvelles découvertes et, travailler sur cette oeuvre a été un enrichissement pour moi et un plaisir.
Conrad mélange son histoire avec l'histoire de Marlow qui est un marin qui raconte à ses amis un événement de sa vie, son voyage au Congo. Il nous emmène au coeur des ténèbres de l'Afrique mais surtout au coeur des ténèbres de l'âme humaine. Sa vision est sombre mais à bien y réfléchir, peut-on lui donner tort?
Certains l'apprécieront, d'autres le trouveront vieillot mais personne ne le trouvera inintéressant...mais je peux me tromper :-)
Ce livre m'a donné l'envie de prolonger ma découverte de cet auteur avec « Lord Jim » et si qqn a un conseil lecture à me partager, je suis preneuse.
Bonne lecture à ceux qui oseront s'y risquer!
Commenter  J’apprécie          232
« You can't run and you can't hide
In the heart of Darkness »

chante Nicole Mac Kenzie.

Fleuve Congo, Joseph Conrad,
Allez, go, ou reste en rade !

Remonter le courant ou se laisser emporter par les flots?
Violente réalité des ténèbres ou illusion d'une humanité radieuse ?
La vérité ou le mensonge, le bien ou le mal, c'est tout l'enjeu de cette histoire.

Bien qu'il suit le cours du Congo, « Au coeur des ténèbres » n'est pas un roman fleuve, seulement 130 pages. Une longue nouvelle écrite par un voyageur maritime, mais ici point d'océan, les tempêtes sont intérieures, qui laissent un goût étrange, un roman de l'amer.
C'est une histoire mystérieuse, dont je suis ressorti sans être certain d'avoir tout compris. Quel est le message de Conrad, pourquoi a-t-il choisi cette écriture ?
Car il faut s'accrocher pour aller jusqu'au bout, un récit d'une seule traite, sans chapitres, ni même de paragraphes pour reprendre son souffle, à l'image de cette remontée du fleuve bordé de forêts menaçantes où l'accostage est à chaque fois énigmatique et dangereux.
Comme souvent, Conrad est parti d'une expérience vécue.
 « Au coeur des ténèbres » est en partie inspiré de son voyage au Congo, durant lequel il avait remonté le fleuve du même nom pour aller chercher Georges-Antoine Klein, un agent de la Compagnie du Commerce et de l'Industrie du Congo.
Dans le roman, c'est Marlow, qui peut être considéré comme un alter ego de Conrad, qui sera chargé de raconter sa remontée d'un fleuve d'Afrique noire, pour tenter de ramener Kurtz, chef d'un comptoir tombé malade. Cet homme, à la fois respecté pour l'efficacité avec laquelle il se procure de l'ivoire, et objet de soupçons par rapport aux méthodes qu'il utilise, est enveloppé de mystère.

Dès le début, en Angleterre, l'auteur introduit les principaux thèmes du récit.

« Au loin la mer et le ciel se joignaient invisiblement, et dans l'espace lumineux les voiles tannées des barges dérivant avec la marée vers l'amont semblaient former des bouquets rouges de voilure aux pointes aiguës, avec des éclats de livardes vernies. »

Une description du crépuscule qui donne à la mer un rôle essentiel. le soleil couchant octroie une importance à la lumière, en référence au titre du livre. La tombée de la nuit efface progressivement les côtes britanniques pour décrire ultérieurement la nature hostile de la jungle africaine.
J'y ai retrouvé le côté nature-writing américain lu récemment dans « La rivière » de Peter Heller.
La nature n'est pas simple décor mais signe annonciateur de l'action à venir.

« Remonter ce fleuve, c'était comme voyager en arrière vers les premiers commencements du monde, quand la végétation couvrait follement la terre et que les grands arbres étaient rois. C'était l'immobilité d'une force implacable appesantie sur une intention inscrutable » .

C'est aussi le voyage d'un homme vers un espace où n'existerait nulle trace humaine. Plus Marlow et son équipage s'enfoncent dans cette terre sauvage, plus la sauvagerie des hommes elle-même se déchaîne, la nature reprend ses droits et libère des passions enfouies.
Cette remontée du fleuve, c'est comme partir à la découverte de l'essence de l'homme, à son état primitif, meurtri par l'égoïsme et le manque d'empathie. L'homme est absurde, sa vie n'a pas de sens, la solitude sans échos.
Les ténèbres infectent-elles le coeur de ceux qui les traversent ?
Marlow se retrouve devant le mirage total de la vie lorsqu'il découvre la véritable nature de Kurtz, un homme en qui il plaçait ses naïves espérances, un imposteur qui abuse de son droit de vie et de mort sur ce qu'il appelle « la bête noire ». Il mourra.
A son retour en Angleterre, Marlow rencontre la fiancée de Kurtz.
Toute vérité est-elle bonne à dire ? Il choisit de lui épargner les ténèbres en la laissant à ses illusions. Détourner la réalité améliore-t-il le monde ?
Je vois dans l'attitude de Conrad toute la philosophie de l'oeuvre de Hermann Hesse écrite au siècle qui va maintenant débuter. En effet, « Au coeur des ténèbres » a été publié en 1899.
Aujourd'hui, tout autant qu'autrefois, le message de Conrad fait résonner l'histoire. Nous tentons tous de nous aveugler nous-mêmes quant aux réelles conséquences de nos actes. Hesse a choisi la spiritualité et le beau, Knulp versus Kurtz.

Retour à la Tamise, fin de l'histoire, lumière tamisée.
« Je levai la tête. le large était barré par un banc de nuages noirs, et le tranquille chemin d'eau qui mène aux derniers confins de la terre coulait sombre sous un ciel couvert – semblait mener au coeur d'immenses ténèbres ».
Commenter  J’apprécie          190
Nous écoutons le récit du capitaine Marlow qui nous emmène avec lui dans son voyage sur le fleuve Congo, au coeur des ténèbres de l'Afrique coloniale. A la barre d'un bateau à vapeur d'une compagnie privée européenne, l'Anglais remonte ce fleuve interminable, au milieu d'une brousse de tous les dangers qui nous apparaît comme le véritable personnage principal de ce roman. Sa mission : retrouver Monsieur Kurtz, le chef d'un poste loin en aval, un “génie universel” dont la personne et les actes intriguent autant qu'ils font peur. Promis à un bel avenir en Europe, ce grand chasseur d'ivoire attise également convoitise et jalousie de la part de ses pairs.
C'est le genre de roman pour lequel j'aurais du mal à dire que je l'ai aimé. J'en ai apprécié la lecture, bien sûr. Mais comme j'ai pu le lire dans d'autres critiques, c'est une expérience de lecture assez inconfortable. Ce roman est court, mais d'une richesse et d'une densité rares, tant par le contenu que par le style. Joseph Conrad parvient à nous immerger dans cette jungle inextricable, parmi les tribus sauvages hostiles, les petits directeurs et commissaires ambitieux et corrompus, les “pèlerins” blancs dévorés par les maladies et la folie, et les difficultés logistiques et matérielles que doit affronter l'équipage dans ce lent périple. C'est un récit sombre qui nous fait partager les sensations et sentiments de Marlow devant l'espoir, la cupidité, l'arrogance, l'oppression des hommes... et l'horreur.
Après cette lecture, il ne me reste plus qu'à regarder Apocalypse Now !
Commenter  J’apprécie          191
Une écriture magnifique sert ce roman captivant. Évidemment, j'ai ressenti un malaise à l'évocation des termes "nègres" et autres "sauvages" lorsqu'il s'agissait d'évoquer les indigènes de territoires colonisés. Cependant, malgré ce penchant segregationniste lié à une époque, j'ai trouvé le récit passionnant. Celui-ci m'a rappelé dans une certaine mesure le film "apocalypse now" car il s'agit d'un détachement d'hommes chargés de retrouver un gradé qui serait devenu fou, mêlé à la population locale.
J'ai apprécié la traduction de ce texte et les quelques phrases plus généralistes à caractère philosophique qui y sont disséminées.
Commenter  J’apprécie          182




Lecteurs (3175) Voir plus



Quiz Voir plus

Le miroir de la mer

Quel est ce personnage qui fuira toute sa vie la honte d'avoir quitté un navire menaçant de sombrer

Lord Jim
Demian
Coeur de pirate
Kurt Wallander

10 questions
66 lecteurs ont répondu
Thème : Joseph ConradCréer un quiz sur ce livre

{* *}