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4,14

sur 420 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quand j'ai reçu ce livre, j'ai eu une petite appréhension en constatant qu'il comportait 922 pages. Je craignais des longueurs... Inquiétude qui s'est totalement évanouie dès la dixième page.
Passionnant, riche, enlevé ! On ne s'ennuie pas une seconde.
Un style à la fois rythmé, subtil, romantique, réaliste et teinté d'un humour délicieusement sarcastique qui nous cueille de manière inattendue à l'instant même où l'on est gagné par la tristesse.
La relation entre les "mâles" de la famille Mc Call est vraiment surprenante, décalée, tranchante. Des écorchés vifs qui se protègent derrière un mur de sarcasmes et d'ironie mordante pour tenter de refouler l'expression d'une sensibilité qui les rendrait vulnérables.
Le récit de l'Holocauste par Georges Fox est insoutenable. J'ai du stopper ma lecture à plusieurs reprises pour respirer. J'avais l'impression de lire en apnée tant j'étais submergée par l'horreur.
Quand j'ai terminé cette extraordinaire saga du siècle dernier de ces Américains de Caroline du Sud j'ai ressenti une sorte de nostalgie de devoir quitter ces personnages auxquels je m'étais attachée et dont je me sentais proche.
Beach Music restera une de mes plus belles émotions littéraires.
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Il y a très longtemps que je n'étais pas venue faire un tour par ici à cause d'une perte de goût pour la lecture et les échanges numériques...
Mais je viens de lire un livre qui m'a sorti de mon marasme et il faut que je vous parle sans tarder de Beach Music de Pat Conroy tellement j'ai adoré !

Beach Music est mon premier Pat Conroy !

Il s'est retrouvé dans ma PAL voilà bien 2 ans suite aux retours enthousiastes de plusieurs membres du #PicaboRiverBookClub sur "Le prince des marées" du même Pat Conroy... mais comme ce livre était épuisé, je me suis rabattue sur un titre qui était disponible.

Alors ? Qu'est-ce que j'ai pensé de Beach Music ?

Et bien sans mentir, c'est un des meilleurs livres que j'ai lu dans ma vie ! J'ai ri, j'ai pleuré ! j'ai adoré beaucoup de personnages et j'en ai détesté d'autres ! Pendant ces 924 pages, j'ai ressenti de la joie, de la colère, de la tristesse, de l'angoisse, du bonheur, de la peur, ... C'est un livre qui m'a "habité" et que je n'ai pas pu lâcher ! Je voudrais presque ne pas l'avoir déjà lu pour pouvoir ressentir à nouveau toutes ces émotions !

Dans Beach Music, Pat Conroy traite principalement de la trahison.

La trahison des parents, soit alcooliques, soit trop sévères, soit traumatisés, soit brutalisés eux-mêmes dans leur jeunesse et qui trahissent leurs enfants en les maltraitant et en ne sachant pas les aimer.

La trahison de l'amitié, de l'amour, de la patrie ou de la religion.

Mais Pat Conroy amène également ses personnages à la rédemption car comment vivre après avoir trahi ?

Il paraît que le prince des marées (qui vient enfin d'être réédité en poche) est considéré comme le chef-d'oeuvre de Pat Conroy... pourtant c'est l'écriture de Beach Music qui aurait provoquée une profonde dépression à son auteur (dixit Wikipedia). Peut-être parce que Pat Conroy explore encore plus sa vie dans Beach Music que dans ses autres livres ?

Je ne dirai rien de plus sauf qu'il faut ABSOLUMENT lire ce livre !
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J'aime lire des romans où l'auteur parle des relations familales, certainement par manque ou par trop plein, je n'en sais rien. J'adore Wally lamb, pour moi le maître en la matière mais en relisant "Beach Music" je dois dire que j'ai été comblée.Un pavé de 700 pages, une fresque, un voyage d'abord dans des pays différents, puis dans le passé et aussi au coeur du pire et du meilleur. L'Italie, la Caroline du Sud, l'europe de l'Est pendant la guerre, l'holocauste, la naissance des tortues, l'amour, la maladie, la mort......et la famille. Ce mot que je découvre encore et toujours. Dans mon petit larousse en couleurs que je traine depuis mon enfance la définition de famille me fait plutôt rire : "Le père, la mère et les enfants", groupes d'êtres ou des choses présentant des caractères communs".Ouais..... pas convaincue! Alors je lis, j'apprends, je note pour qu'enfin un jour je rentre dans la norme.
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Ravi de retrouver la Caroline du sud, je me replongeai à nouveau dans l'univers de Pat Conroy.
Il y a plusieurs années j'avais lu "Le prince des marées" et j'avais été tout simplement ébloui tellement ce roman est somptueux et brillant. Et, encore une fois, j'en ai pris plein les yeux.
Beach Music, roman magnifique et généreux, roman de la démesure aussi, trop ambitieux peut-être mais si long soit-il on ne s'y ennuie pas une seule page.
On y retrouve avec bonheur le style et le rythme de Pat Conroy, des personnages inoubliables, des dialogues incisifs, de superbes descriptions de paysages, des histoires de familles confrontées à la Grande Histoire, et aussi, seul petit bémol, sa fichue tendance à user un peu trop, à mon goût, d'un sens de la répartie implacable de certains de ses personnages, ce qui peut parfois déstabiliser le lecteur (une des facéties chroniques de Pat Conroy), je suppose que c'est une façon pour lui de mettre de la distance par rapport à l'arrière-plan plutôt sombre de ses romans.
Peut-être est-ce là un des enseignements des livres de Pat Conroy, vivre pleinement tout en essayant de s'élever, avec une élégante et subtile ironie, au dessus du caractère tragique de la vie.

"il lui fallut longtemps pour mourir, car elle aimait passionnément la Terre, et sa ville, et sa famille. Mais lorsqu'elle s'en alla, elle fut bien étonnée de quitter son corps pour s'élever au dessus de la maison et de l'océan.
Elle regarda en bas, vers la lune, et les étoiles, et la Voie lactée, libérée de son corps, et elle se sentait légère, aérienne, belle tandis qu'elle tourbillonnait dans la douce lumière des étoiles..."
Lien : https://www.babelio.com/monp..
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Quand j'ai lu l'an dernier le Prince des marées, j'avais la certitude d'être en présence DU grand livre de Pat Conroy, de son roman le plus abouti.
Le suivant serait forcément moins bon.

Et paf ! Voilà que je tombe sur Beach Music, et que j'y retrouve avec joie le même souffle narratif, la même ambition, la même abondance de personnages aux caractères parfaitement fouillés, le même soin du détail et la même savante alchmie d'humour, de drame, d'exubérance, de surprises et d'émotions...
Bref, je redécolle au quart de tour !

Nous voilà cette fois en présence de Jack McCall, un quarantenaire natif de Waterford (Caroline du Sud), depuis peu exilé à Rome avec sa fille Leah et bien décidé à ne plus jamais remettre les pieds outre-Atlantique.
Que fuit-il ? Sa famille bien sûr (une mère un peu azimutée, un père incapable de faire face à ses penchants alcooliques, quatre frères tempétueux avec qui il entretient des rapports complexes), mais aussi et surtout une tragédie incommensurable, le suicide de sa femme Shylla, la mère de Leah.
Alors oui, Jack a fini par larguer les amarres. Pour conjurer ses douleurs d'hier, il s'est promis de couper définitivement les ponts avec les siens ("Le passé était le pays par excellence où j'évitais de faire des incursions inutiles"), de tourner le dos une fois pour toute à la terre de ses ancêtres et aux souvenirs qui la hante.
Mais bien sûr il ne faut jamais dire jamais ! Divers évènements vont pousser notre narrateur à rebrousser chemin et à renouer contact avec ceux qu'il avait reniés, pour exorcicer enfin tous ses vieux démons et nous faire la démonstration - s'il en était besoin - que "l'exil est le plus sûr moyen de sanctifier le chemin du retour au bercail".

Quel étonnant revirement ! Quelle "ampleur" et quelle fluidité dans la narration ! Quelle maitrise dans la construction !
Rebondissements multiples, alternance des époques et des générations (l'auteur insère dans son récit contemporain de vastes séquences sur la guerre du Vietnam ou sur l'enfer de la Shoah), interconnexions soigneusement travaillées entre les trajectoires de chaque personnage : Pat Conroy est sur tous les fonts ! Il se joue allègrement des contraintes chronologiques sans pour autant donner l'impression de s'éparpiller, et son roman qui se déploie en ramifications tentaculaires sur plus de 900 pages, reste de bout en bout cohérent et très addictif !

L'ensemble est bien sûr trop dense pour que je puisse ici en faire la synthèse, mais difficile quand même de ne pas évoquer la profondeur et l'originalité de cette histoire, la puissance des liens qui unissent Jack - presque malgré lui - au reste de sa famille et à ses amis d'enfance, avec qui il partage des souvenirs très forts. Tous ont contribué à faire de lui l'homme à la fois résolu et brisé qu'il est devenu, tous participent de cet héritage sacré, dont notre héros comprend peu à peu qu'il est vain de vouloir se délester.
La relation qu'entretient Jack avec les siens, ainsi qu'avec sa région natale, est en effet particulièrement intense, et parfaitement atypique. Elle oscille continuellement entre amour et répulsion, entre ressentiment et adoration, et c'est avec beaucoup de justesse que l'auteur met en scène ce tiraillement perpétuel.

Pour agrémenter les descriptions superbes des basses terres marécageuses de Caroline du Sud que Conroy connaît comme personne, il nous offre des dialogues vivants et savoureux, notamment entre les cinq frères qui s'adonnent à des joutes verbales incessantes faites de piques acerbes, d'humour et d'ironie mordante.
Les rancoeurs semblent tenaces, mais une fois que les dernières digues d'hostilité ont cédé, c'est une histoire pleine tendresse qui prend le pas sur les colères d'hier. Ainsi les scènes de réconciliation finales, alors qu'un proche de Jack vit ses derniers instants, sont tout à fait poignantes.

En clair et en bref : Beach Music est à nouveau une franche réussite, l'oeuvre incroyablement riche d'un conteur hors-pair. A la lecture de ce retour aux sources éprouvant mais salvateur, on ne peut que s'interroger. Est-il vraiment possible de rompre avec le passé ? Serait-ce par ailleurs souhaitable ?
Pat Conroy et moi-même ㋡ estimons que non.
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un grand moment de lecture qui l'on dévore...l'amour, l'amitié, la trahison, le pardon, la maladie, la souffrance,la leucémie, la guerre 39/40.
L'horreur de l'Holocauste, celle de la guerre du Vietnam, vue à travers les campus universitaires et un groupe radical de la fin des années 60 menant des actions contestataires.
Mais au milieu de tout cela, toujours l'espoir, toujours l'amour, toujours l'humour - souvent noir - comme arme pour avancer dans la vie.
Tout il y a tout dans ce livre, c'est un livre de VIE....
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Un bon gros pavé de 922 pages mais de Pat Conroy, dont j'avais adoré le prince des marées et Charleston sud. du coup j'y suis allée confiante et en effet je suis de nouveau sortie émue de cette lecture. Il a vraiment un don de conteur, c'est certain et les décors de Caroline du Sud magnifie bien le tragique et la beauté du récit. Jack vit en Italie avec sa fille Leah depuis le suicide de sa femme. Il a coupé les ponts avec ses proches de Caroline du Sud jusqu'à ce coup de téléphone qui lui annonce la mort imminente de sa mère. Il se rend à son chevet et doit, cinq après, se confronter à ses souvenirs, son passé et surtout à sa famille et sa belle-famille qu'il a laissé derrière lui.
J'ai adoré me plonger dans les multiples histoires des personnages de ce roman : des lieux (Waterford, Rome, La Pologne) et des évènements ( L'holocauste, la guerre du Vietnam...) bien différents qui ont forgé chacune des personnalités du récit. C'est un récit prenant , avec des moments vraiment émouvants, de l'humour, de l'amour ...des personnages très attachants et réalistes. On peut dire que c'est quasiment un coup de coeur.

Challenge Pavé 2022
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Quel régal ! Quel roman extraordinaire !
Roman polyphonique par excellence, même si la voix de Jack McCall, le personnage central, l'emporte sur toutes les autres.
Au coeur de la Caroline du Sud, plusieurs amis traverseront les épreuves de la vie et celles du temps.

D'abord l'histoire s'inscrit dans l'amour d'un père pour sa petite fille qu'il doit élever seule. Dans la sauvegarde de cet amour.

Il faut dire que toutes ces pages sont imprégnées par le dur parcours de l'amour et de l'amitié ; ces voies sinueuses, parfois difficiles, laborieuses qui marquent le territoire intime des individus.

Pat Conroy nous ouvre la porte.
Sur l'Amérique à feu et à sang des années 60.
Sur les camps de concentration de 39-45.
Sur les plaies qui sont encore vives entre le Nord et le Sud des États-Unis.
Sur le Vietnam qui divise.
Sur la folie qui épie ceux qu'on aime.
Sur la trahison.
Sur l'amour qui unit, déchire... les amants, les parents, les frères, les soeurs, les amis.
Sur les blessures de l'enfance et de l'adolescence que nous pensions guéries.
C'est le paysage de toute une génération que nous offre Conroy.
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Quel paradoxe que ce Pat Conroy qui comme un bon américain qui se respecte décrit le monde à base de clichés (ici Rome et Venise seules villes connues...) mais se sublime quand il faut décrire sa Caroline du Sud natale. Ce livre est incontestablement un roman total menant du rire aux larmes sans aucuns temps morts . A lire et à apprécier sans retenues.
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On entre sans réfléchir dans la famille de Jack ou règne la maltraitance, la violence, et ou la maladie s'est infiltrée sous diverses formes, schizophrénie, leucémie, alcoolisme. Jack est très lié avec Capers, Mike, et Jordan. L'histoire se passe dans les années 60 à 80 en Caroline du Sud. Conroy prend pour toile de fond deux évènements historiques majeurs du 20ème siècle, l'Holocauste en Europe et la guerre du Vietnam.
Un chapitre entier sera consacré au génocide orchestré des juifs, on ne pourra pas l'ignorer ou l'oublier.
La guerre du Vietnam bouleversera à son tour toute une génération de jeunes américains. L'amitié entre Jack et ses amis sera brisée.
D'autres éléments importants, comme la protection des tortues feront également partie du livre. L'auteur nous emmène dans une saga familiale et une fresque sociétale qui traversera le siècle.
Il y aura un chapitre poignant consacré à la fin de vie et au décès de la mère. J'ai beaucoup apprécié ce roman ou la famille est le lieu de transmission des valeurs.
Des sujets chers à l'auteur comme la gastronomie et la musique font également partie de cette histoire.
A vous de voir, si vous voulez lire ce gros bouquin, 700 pages, qui est mon 3ème livre de Conroy, et que j'ai apprécié.
Nombreux thèmes sont abordés, on peut ajouter les thèmes de la dépression, du suicide, des chapitres entiers sont consacrés à l'un ou l'autre thème, tous sujets graves, le rythme du livre est toujours soutenu par l'humour caustique de l'auteur qui fait un travail important de résilience par rapport à l'histoire violente de sa famille. Il faut se laisser porter par le rythme donné par l'écrivain.
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