Des plumes sous ma couette

La narratrice, Anne, est prête à tout pour faire éditer son deuxième livre. Elle pense que pour réussir, il faut fréquenter les gens du milieu, et même avoir des relations intimes avec les personnes influentes.



Le monde de l'édition est écorné dans ce roman. Dans la vidéo, qui se trouve à la suite de ma chronique, l'auteure indique que toute ressemblance avec des personnes réelles n'est pas forcément fortuite. Effectivement, certaines descriptions m'ont fait penser à certains auteurs, académiciens, etc. sans vouloir y croire. Mon cerveau ne pouvait s'empêcher de remplacer les patronymes des protagonistes par des noms de personnalités réelles, tout en me disant que ce n'était pas possible, que la personne célèbre à laquelle je pensais ne pouvait pas être ainsi.



Des plumes sous la couette m'a tiraillée. Par moments, je riais, et à d'autres, mon côté utopiste me disait que le monde littéraire ne pouvait pas être ainsi. Je n'avais pas envie de voir l'image, que j'en ai, être abîmée de cette façon. Et pourtant que j'ai ri, en lisant certains passages. Par exemple, un chapitre consacré à un scénariste vivant avec son chat, est savoureux. Une anecdote concernant un « animenteur » qui veut passer incognito sur « les quais bondés de Bonifacio », m'a amusée, en raison du camouflage qu'il utilise. L'auteure manie un humour caustique qui rend son texte très incisif et très amusant.



Cependant, à certains moments, Anne m'a agacée. J'avais envie de lui dire d'arrêter de penser que coucher allait lui permettre d'atteindre ses objectifs. Entre le drogué, l'obsédé sexuel, l'égoïste, etc. les choix sont restreints. Jusqu'à sa rencontre avec un Cyrano des temps modernes qui, en lui donnant une leçon, malgré lui, lui a fait revoir sa vision des choses. le récit devient délicat et poétique.



Conclusion


Je n'arrive pas à savoir ce que j'ai pensé de ce roman. J'ai beaucoup aimé sa lecture et en même temps, je suis perturbée par le fait que mon côté fleur bleue ait été entaché par les révélations d'Anne. Je suis comme une petite fille à qui on dévoile le côté négatif de sa passion. Ce qui montre la force de ce livre, est aussi ce qui m'a déstabilisée. Mon penchant idéaliste a été écorné, comme l'est le milieu littéraire dans Les plumes sous la couette.


Si vous aimez l'humour caustique, ce roman est fait pour vous. Je vous promets de bons moments d'amusement. N'hésitez pas à me dire, en commentaire, ce que vous en avez pensé.

Lien : http://www.valmyvoyoulit.com..

Tout d'abord merci aux éditions l'archipel et à Masse critique de Babelio qui m'ont permis de recevoir ce livre.
Spéciale dédicace aux éditions qui en plus du livre m'ont fait parvenir un petit carnet tout choupi.
Pour ce qui est de la critique, mon bilan est mitigé ... j'ai adoré les premières pages qui sont bien écrites, qui font rire et qui ont un style plutôt enlevé ! La dernière phrase du chapitre est excellente, autant par son rythme que par la place strategique qu'elle occupe, j'ai adoré ! du coup trop d'attente pour la suite et petite déception ! Certains auteur quand on les lit on se dit "cette fille elle doit être géniale" et du coup on se fait une image miroir en se disant qu'on va forcément adoré la suite et cela n'a pas été tout à fait le cas pour les chapitres suivants.
L'idée développée par l'auteur ? Chaque chapitre correspond à une rencontre avec un auteur / un type d'auteur. J'ai aimé côtoyer ces types d'auteurs et la peinture du milieu littéraire qui en est faite mais j'ai trouvé que dans l'ensemble cela manquait de corps et d'originalité... Je n'ai pas adoré ce personnage / narratrice / auteur ? prête à tout pour placer son manuscrit, j'ai trouvé que cela ne collait pas avec l'image de l'auteur que je m'étais faite. Par contre j'ai adoré la fin ! Comme un lever de soleil sur cette terne (et parfois un peu glauque) histoire ! (Ce qui m'a fait considérer d'un meilleur ?il l'ensemble du livre).
J'ai aimé cette dernière relation, j'ai retrouvé l'image initiale de l'auteur que je m'étais faite, j'ai adoré la manière de traiter cette dernière histoire d'amour, et quelle originalité ! Je me suis retrouvé dans le traitement de l'écrit dans l'histoire d'amour, j'ai cru à cette dernière histoire et je l'ai trouvé bien racontée ! du coup belle note positive pour la fin ce qui était plutôt cool :)

C'est la première fois que je lis cette auteure et j'en suis totalement amoureuse! Son écriture est drôle, intelligente, cultivée et tellement légère! Elle décrit les dessous d'un monde littéraire vaniteux avec un mordant à toute épreuve. Sa plume est incisive et pourtant si délicate. À double tranchant. J'ai été transportée par son mordant puis par la délicatesse de la fin qui m'a envoyée une bouffée de tendresse. Ce livre est juste « beau », dans son entièreté, dans sa dénonciation d'un monde littéraire nombriliste et narcissique, et dans la recherche de sentiments, d'affection, de partage de mots, dans la recherche d'une âme qui comprendrait leur importance.
•
J'ai adoré ce roman. Il est court et cela convient parfaitement à l'histoire. En arrivant à la fin, on réalise qu'il n'en fallait pas plus. Que tout est là. Et qu'avec elle, ses mots deviennent réalité : « Avec les mots on peut tout. ».

134 pages et pour moi beaucoup trop. La narratrice, la trentaine, écrit mais n'a visiblement pas le succès escompté et pour atteindre plus de notoriété et parler à de vrais écrivains, elle séduit un écrivain de 80 ans, un journaliste, un animateur. Tristesse de ces rencontres qui se veulent cocasses mais se révèlent décevantes pour elle et nous. Peut être du vécu, c'est possible, mais c'est écrit au lance pierre, sans humour mais surtout sans intérêt. Qu'elle trouve finalement l'homme tendre au grand coeur, tant mieux pour elle et pour nous car c'est la fin du livre. Je suis dure, je sais, mais je n'aime pas m'ennuyer dans un livre et sans aucun rapport, je vous conseille les 130 et quelques pages (aussi) des romans d'Amélie Nothomb où chaque mot est pesé et où l'on termine en en demandant encore. Désolée Amandine.

Un roman qui se livre sous la forme d'un journal intime dans lequel la narratrice raconte ses aventures amoureuses et sexuelles avec des hommes gravitant tous dans le monde littéraire. Ça se lit facilement, assez vite, c'est plutôt plaisant. Mais c'est un peu creux. La narration est trop superficielle pour qu'on s'attache aux personnages, même à l'héroïne. Bizarrement, le style épuré et la forme m'ont fait penser aux quelques rimans que j'ai lus d'Amélie Nothomb. Bref, ce n'est pas de la grande littérature, mais je pense que l'auteur n'en a pas la prétention, et je recommande ce livre pour une lecture sans prise de tête, qui peut être interrompue et reprise sans problème.