Qu'est-ce qui m'a attiré dans ce petit livre?
D'abord son titre. J'aime les écrivains qui savent parler des lieux où ils pourraient trouver leur chemin dans le noir et bien sûr cela ne va pas sans attachement affectif. Nous mettons du sentiment dans nos rues, voilà qui est joliment dit.
Et les lieux en question ne sont pas les plus attractifs de la capitale. Ce sont des quartiers populaires, témoins de vies modestes, et marqués par l'envers de la modernité: le métro aérien, le chemin de fer, les boulevards devenus autoroutes urbaines.
Personnellement je n'y ai jamais mis les pieds. Alors je me suis laissé guider en faisant travailler mon imagination et en repérant quelques rues, places, ponts de chemin de fer, squares sur Google Maps.
Un petit passe-temps bien plaisant et une découverte d'un autre type.
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Il suffit d'un rien, qui ne répond pas à des recettes préétablies, pour modifier le sentiment cénesthésique d'un lieu, Ce qui importe est l'impression générale, infra sensible, intuitive du monde autour de nous, lié dans toutes ses parties comme l'air qu'on respire. Mais les architectes - les "starchitectes" - n'ont de cesse que d'étonner, de percuter, de défier, de surpasser, de stupéfier en exhibitionnistes plutôt que de se faire oublier - quels commanditaires continueraient à s'adresser à eux s'ils n'affirmaient pas à tout bout de champ leur individualisme architectural ?
Le fond de ce panorama était égayé par les navettes des rames du métro aérien qui défilaient sous la lune entre les parois des immeubles endormis.