A la recherche de Peter Pan, tome 2

La suite est tout aussi remarquable, les mystères se dévoilent, les illustrations de montagne sont toujours aussi merveilleuses, l'ambiance devient plus sensuelle, plus rythmée, l'action se réveille pour un final en apothéose. Les promesses du premier tome sont tenues. Ce diptyque est le point d'orgue de la création de Cosey, il semble y avoir mis son âme, c'est son oeuvre la plus personnelle, il nous prend à témoin en situant cette aventure dans un pays qu'il connaît bien. La Suisse est racontée comme rarement dans la bande dessinée avec du suspense et des émotions, des illustrations qui dépaysent.
Juste beau...

Le village d'Ardolaz doit être évacué car le glacier menace. Mais Melvin refuse de quitter la montagne et ses mystères. Et surtout cette mystérieuse jeune femme dont la vision l'avait enchanté.

Ce deuxième tome est la digne suite du tome un. Une magnifique ode à la montagne, aux alpes et à la nature.
Au niveau de l'histoire nous sommes dans le même tempo, un peu contemplatif, un peu poétique avec une jolie histoire d'amour tendre et une belle randonnée en altitude au pied d'un glacier menaçant. Magnifié par le coup de crayon de Cosey.

Ce second tome est bien sûr dans la parfaite continuité, on retrouve notre jeune écrivain anglais à la recherche de son histoire dans le Valais, au sein d'un petit village menacé par l'instabilité du glacier voisin.

Visuels superbes et paysages enneigés grandioses sont le décor de cette histoire romantique en pleine nature.

Un excellent moment.

PS: les deux tomes sont à lire dans la continuité, découpage éditorial formant une seule et même histoire.

Gilwenn a bien raison : le tome 2 est tout aussi réussi que le 1... car l'ombre tutélaire des oeuvres du "toujours jeune" C.-F. Ramuz ("Derborence", "Farinet ou la fausse monnaie", "Si le soleil ne revenait pas") plane sur cette oeuvre-phare de Cosey...

Si fine écriture du sentiment amoureux quand "là-haut", l'air se fait plus léger ; tellement léger qu'on peut apercevoir en contrebas les mélèzes s'ébrouer lentement de leur manteau neigeux.

"Le Château de l'Oiseau blanc" ou "L'espace bleu entre les nuages"...

Je pense qu'avec ses deux tomes magiquement colorés, cette oeuvre graphique et narrative superbe restera à la postérité comme "Le Rouge et le Noir" et "La Chartreuse de Parme" de COSEY... : c'est-à-dire une éclatante réussite artistique !

Anecdote : chaque fois que vous prêterez vos deux tomes de "A la Recherche de Peter Pan", on oubliera de vous les rendre !

Remercier aussi Gilwen et pgremaud pour leurs excellentes critiques (laudatives) du tome 1 car l'oeuvre les mérite amplement !!

Et avis aux amateurs de l'oeuvre du papa de "Jonathan" : si vous ne la connaissez déjà, remontez bien TOUT le ruisselet jusqu'à sa source, c'est-à-dire l'Oeuvre magique du grand Vaudois C.-F RAMUZ (1878-1947)... évidemment "à rebrousse-temps" et en commençant par son tout début ("Aline", "Les Circonstances de la vie", "Jean-Luc persécuté ", ... ) !

Les "romans-poèmes" existent bien : Ramuz a su les créer.
C'értait un beau jour, par temps calme. le foëhn avait même cessé de souffler...
Et Cosey s'en est -- chaleureusement -- souvenu.

(L'essentiel de cette critique a été reprise de celle que j'avais déjà rédigée pour le tome 1 : nous nous doutons bien qu'entre Valais et Lombardie, Evolena et Sir Melvin ne vont pas tarder à convoler...)
Lien : http://www.regardsfeeriques...

Une BD chère à mon coeur... avec cette jeune femme qui prend son bain dans l'eau glacée du lac et qui s'enfuit.... cette mystérieuse pianiste qui s'échappe encore une fois avant que l'anglais héros de ce récit ne la rencontre dans la montagne ...
La montagne qui gronde parfois. Est-ce la menace d'une prochaine tempête naturelle?
Il nous semble entendre battre son coeur ... à moins que ce soit celui d'une cloche d'un village englouti (comme autrefois cela avait eu lieu dans la célèbre ville d''Ys) ?

Ce 2ème et dernier tome confirme le talent de Cosey (mais bon je n'en ai jamais douté !). Magnifique ! A la montagne, neige, ski, etc. du premier tome j'ajoute le foehn (vent suisse), Ramuz, la polenta, puisqu'une partie de l'action se passe en Italie. Un mélange d'aventure, légende, amour, risque et beaucoup d'autres choses qui me parlent et m'ont ramené de bons souvenirs. Merci Mr Cosey de m'avoir autant causé.

Un deuxième tome aussi doux et poétique que le précédent avec une touche de romantisme.
Il y a aussi une touche de naïveté et de simplicité, la nature et les montagnes sont a l'honneur. le rythme est toujours contemplatif sans qu'on s'ennuie. Cosey a su transmettre beaucoup d'émotions.
C'est d'ailleurs le gros point fort de la BD. Il n'a pas voulu en faire un thriller de suspense avec des retournements de situation. On voyage bien mieux ainsi dans cet univers et cette époque.
Melvin est toujours très attachant et sympathique sans trop en faire. Evolena n'est pas en reste et a sa part de mystère.
Une lecture très agréable, on est plongée dedans.
J'aime beaucoup les dessins. Ils sont à l'image du récit, doux et poétique, prompt aux émotions, parfaits pour l'ambiance.

Une belle oeuvre, que je ne découvre que maintenant alors qu'elle était dans la bibliothèque de mon père depuis mon enfance... le titre un peu mystérieux avait dû me rebouter, je ne comprenais pas ce lien entre cette couverture d'une BD que je devinais être pour adulte avec la blancheur immaculée de la neige sur la couverture, et ce portrait de femme bien plus sensuelle que dans les BD pour enfants, et ce nom de personnage imaginaire pour enfant justement.
A ma lecture, j'ai découvert que cette quête littéraire de Peter Pan n'est d'ailleurs qu'un prétexte. le personnage principal cherche plusieurs choses en même temps : les traces et l'oeuvre de son frère, sa propre identité et ses origines, une jeune femme mystérieuse et la course en montagne... D'ailleurs, les illustrations du village de montagne, les paysages d'alpage et de glaciers sont magnifiques, on sent que le dessinateur est lui-même un montagnard amoureux des montagnes. Les dessins sont à la fois réalistes et poétiques.
L'intrigue elle-même est un bel hommage à l'écriture du grand écrivain du Valais, Charles Ferdinand Ramuz, d'ailleurs directement cité - ce qui m'a donné envie de le lire à nouveau...
J'ai eu toutefois un peu peur au début que le personnage féminin ne soit là que pour ses courbes, mais elle sert véritablement l'intrigue, et possède sa personnalité propre - ce n'est pas qu'une utilité.
Une bien belle découverte.

J'adore.

Je découvre progressivement l'univers de Cosey, et j'ai pu lire "A la recherche de Peter Pan" après son le Voyage en Italie. Et déjà, je remarque quelques similitudes entre les deux oeuvres, notamment sur la question de l'environnement, notamment les paysages, mais aussi dans les personnages principaux, perdus dans leurs vies et à la recherche de quelque chose sans savoir quoi.

Cela dit, l'intrigue est carrément différente, avec ce personnage seul dans une montagne, à la recherche de l'inspiration en même temps que d'un nouveau sens à sa vie. Il va découvrir progressivement l'attrait de cette montagne en même temps que le glacier semble vouloir se détacher et tomber sur ce petit village. Niveau symbolique, je trouve que ça va plutôt bien dans le sens !

Maintenant, je n'ai pas non plus été transporté plus que cela par ma lecture. La faute, sans doute, au traitement de la fin qui me semble expédié, tant sur la question de l'histoire d'amour que la découverte des mystères du village, balayés finalement en quelques planches lors d'une course-poursuite. Pas vraiment de questionnement sur l'impact de ce qu'il se passe (la mort d'un des personnage semble passer crème auprès de tout le monde). Bref, ça n'a pas vraiment de conséquences et le bonheur du personnage principal devient assez artificiel pour moi.

Cette fin cache cependant une histoire qui m'a prit tout du long, soyons honnête. La traque d'un mystère, l'ambiance du vide de la montagne enneigée, le jeu du chat et de la souris avec les gendarmes et la présence inconnue, tout cela contribue à une atmosphère qui se tient tout du long. N'eut été ce final, je serais allègrement monté jusqu'au 4 étoiles.
Pour ce qui est du dessin, Cosey a un coup de crayon admirable pour les paysages et les maisons, un peu moins dans les corps qui me semblent ici figé, notamment niveau des visages. Ça ne m'avait pas choqué outre mesure dans son autre série, peut-être est-ce une question de perception personnelle. En tout cas je suis intéressé par l'auteur et j'aurais bien envie d'en découvrir plus, même si j'ai des doutes sur le fait d'être un de ses plus grands fans.