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EAN : 9791096373451
200 pages
La Déviation (17/03/2022)
3.25/5   4 notes
Résumé :
Sous forme de textes courts au ton humoristique, Humeurs décroissantes dénonce notre déshumanisation progressive. Par touches ponctuelles, ces écrits dévoilent les idéologies et les processus qui atteignent le vivant, que ce soient la nature ou notre sensibilité. Les valeurs étant attaquées autant que la biodiversité, la critique est à la fois sociale et écologique. Traitant de la santé, de la technique, de l’économie, du sacré ou de la culture, ces coups d’humeur m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je voulais remercier Babelio et les éditions la déviation pour ce livre pour le moins original.
Chaque chapitre est on ne peut plus sérieux, parfois même un peu effrayant !
Heureusement qu'il y a le petit dessin en fin de chaque chapitre pour rendre le sourire avant de réattaquer le chapitre suivant !

«  La magie agit sur le monde par la parole ou le geste, comme je prédispose un ami par le langage ou un signe de la main. Si, dans ma relation avec un ami, je préférais la technique à la magie, je l' attacherais pour l'obliger avec un outil tranchant. »

Son étude du psychisme humain me touche personnellement beaucoup, moi qui suis médecin traitant, qui devrait être technique et efficace et qui reste plutôt à l'écoute et presque poétique pour reprendre les mots de l'auteur.

« En fait, si le livret de caisse d'épargne nous rapportait ce qu'il nous doit pour contrer la véritable inflation, nous augmenterions nos économies de 20% par an, comme de vrais salauds de capitalistes. »

J'avais pensé lire ce petit traité d'humanité d'une traite... et j'en ai été incapable.

«  La plupart des êtres humains sont également psychorigides. Ils vivent sur le refoulement. C'est aussi une technique. En simplifiant son point de vue, en adoptant des certitudes, en s'enfermant dans la répétition, on devient plus efficace. (…) Notre part poétique, créatrice, spirituelle, réflexive, amoureuse est vampirisée tandis que nous devenons des soldats, plus riches mais plus étroits. »

Le seul reproche que j'aurais à faire serait que parfois les phrases sont peut-être un peut trop longues et donc le lecteur (ou peut-être seulement moi...) s'y perd au fur et à mesure de sa lecture et doit s'y reprendre à quelques reprises pour être sûr de comprendre.

«  La dimension morale de notre société est contrainte d'en bas et d'en haut par les bébés et les chefs dont personnes ne discute les diktats, les deux étant dominés par l'autorité de leurs pulsions. »
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Acerbe et piquant pourraient être les mots utilisés pour décrire cette oeuvre. Mais ce n'est pas ceux que j'emploierais.

Les formats courts sont appréciables cependant cela ne les rend pas plus lisibles. Les thèmes abordés sont très importants dans notre société détraquée actuelle mais la méthode pour les détailler est bancale (je ne suis pourtant pas antagoniste à ces idées, loin de là d'ailleurs puisque je les pense aussi en grande partie).

Pour être exact les propos sont bons et percutants. C'est au niveau de l'impression de lecture qu'il y a une certaine violence. Je ne parle pas là du ton cynique qui est réfléchis et posé. Non, évidemment. Ici je fais référence aux phrases qui vont être capillotractées et rendues abscons par des complications superfétatoires ayant pour finalité, sûrement involontaire, une arduité de compréhension. Ce genre de phrases (ci-avant) est monnaie courante dans les articles. La seule impression que m'a donné cette écriture est une sois-disant supériorité intellectuelle d'un auteur qui écrit ses articles pour un public cible caricatural du bourgeois qui se veut réfléchis. Les propos au fil des phrases vont ne faire que ce répéter sans mettre d'autres arguments en avant. Bien que certains articles ont pu m'apporter une vision nouvelle. Quoi qu'il en soit les arguments présentés ne sont jamais remis en question (mais ce n'est pas non plus un essai), ne sont pas plus étayés par d'autres arguments ou par des annexes quelconques (graphiques ou même références à des oeuvres ou recherches).

Alors je comprends évidemment que ce style ne me conviens pas, je n'ai guère plus qu'une licence et même pas en Lettres. Cependant je ne peux m'empêcher de trouver cela dommage de présenter ce genre d'articles cinglants et percutants uniquement aux personnes " capable " d'apprécier ces textes rébarbatifs sans rien remettre en question. J'ai conscience aussi qu'il s'agissait là d'un " recueil d'articles " humoristiques j'ai l'impression, et non un essai sur l'économie ou la politique économique (ou au moins une critique structurée). Et c'est sûrement cela qui m'a contrarié : je n'ai pas eu d'accroches pour une réflexion.
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Une lecture enrichissante même si les sujets traités ne sont pas tous aussi abordables que d'autres. le mordant de ces courts chapitres risque de déranger mais par la même occasion cela permet d'interroger notre société et de nous interroger nous même. Cette lecture est donc vertueuse par la réflexion qu'elle suscite et les discussions qu'elle peut alimenter.

J'ai reçu le livre Humeurs décroissantes / Coudray, Jean-Luc .- La déviation, dans le cadre de l'opération Masse critique de février 2022 et j'en remercie pour cela l'auteur et la maison d'édition.

J'ai mis longtemps avant de rédiger ma critique de ce livre, car je ne sais pas par quel angle le décrire. J'en ai trouvé la lecture très intéressante, mais je n'en suis pas surpris, car j'ai longtemps lu le journal "La décroissance" dans lequel, si mon souvenir est bon, l'auteur intervient régulièrement. J'étais donc en terrain connu et pour bonne partie, convaincu.

Le ton ici est très critique sur de nombreux sujet divers, variés et très actuels : capitalisme, transhumanisme, la religion .... C'est une bonne porte entrée dans le domaine de l'écologie politique et de sa critique de notre société capitaliste.

Les textes sont présentés comme humoristique, mais si les mots peuvent faire rire, c'est surtout par l'absurdité qui y est dénoncé, tout du moins du point de vue de l'auteur. Certains chapitres par-contre perdait de leur humour pour être plus philosophique et abstrait, notamment sur le sacré, ce qui m'a perdu.

Au final, un livre intéressant et plaisant à lire en bonne partie, mais je ne suis pas certain qu'il puisse séduire un public qui ne soit pas déjà convaincu de son propos.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Nos lecteurs rusés devinerons facilement ou nous voulons en venir. Pour lutter contre le réchauffement climatique, il conviendra de devenir végétariens, puis de massacrer les troupeaux de vaches qui pètent en nous regardant innocemment de leurs grands yeux bovins.
Mais le carnage ne doit pas s’arrêter aux seuls ruminants. Tout ce qui pète et possède quatre pattes doit être éradiqué. Ainsi, les automobiles, parfaitement quadrupèdes, herbivores puisqu’elles consomment du pétrole issu de la carbonisation de nos forêts, et qui pètent abonnement, doivent être lynchées avant même les bovidés.
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La dimension morale de notre société est contrainte d’en bas et d’en haut par les bébés et les chefs dont personnes ne discute les diktats, les deux étant dominés par l’autorité de leurs pulsions. 
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Videos de Jean-Luc Coudray (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Luc Coudray
SURVIVRE CHEZ SOI (L'ART DU CONFINEMENT) d'après How to live in a flat de William Heath Robinson Avec Michel Lagarde Lecture par Laurent Poitrenaux
« le 16 mars 2020, nous apprenions qu'un vilain virus allait nous confiner pendant quelque temps ; 55 jours exactement. L'ensemble de la population française allait donc devoir apprendre l'art du confinement dans des espaces parfois fort étroits. William Heath Robinson connaissait l'art d'occuper l'espace, et avait visiblement déjà réfléchi à la question. Son oeuvre magnifique et superbement ignorée en France venait de tomber dans le domaine public ; l'occasion était trop belle pour réparer un oubli incompréhensible avec l'adaptation de How to Live in a Flat, un ouvrage paru en 1936 sur un texte de K.R.G. Browne. C'est un classique en Angleterre, et un beau prétexte pour réunir un petit cercle d'amateurs de l'artiste pour une adaptation originale, à l'ère de la Covid-19. » Michel Lagarde nous présente ce soir ce livre on ne peut plus réjouissant et Laurent Poitreneaux lit des extraits du texte que Jean-Luc Coudray a écrit pour l'occasion, accompagné bien sûr des illustrations malicieuses de William Heath Robinson, mises en couleur par Isabelle Merlet.
À lire – William Heath Robinson, Jean-Luc Coudray & Isabelle Merlet, Survivre chez soi (l'art du confinement), Editions Michel Lagarde, 2021.
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