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EAN : 9782374981826
192 pages
Wombat (08/10/2020)
3.5/5   5 notes
Résumé :
Face à la cruauté du monde et à la dureté de la vie, des femmes et des hommes revendiquent leur droit au lâcher prise. Chacun écrit une lettre évoquant son mal être : un président de la République renonce au pouvoir, un cinéphile cesse de regarder des films, un psychiatre ignore ses patients et un cosmonaute refuse de revenir sur Terre.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Tout d'abord, je remercie Babelio et les éditions Wombat. C'est toujours un plaisir de découvrir un livre inconnu dans sa boite à lettres.
J'aime beaucoup l'objet en lui-même. Wombat a toujours des couvertures originales, alliées à une très haute qualité d'édition, de composition et de fabrication de ses livres. C'est tellement rare à l'heure actuelle que ça mérite d'être souligné !
Quant au texte lui-même, je m'attendais à des fous rires intempestifs. Or, s'il est effectivement plein d'humour, le ton est finalement assez grave. Celui d'un constat sur ce monde de superficialité, d'ultra-vitesse, d'irresponsabilité collective et individuelle, d'égocentrisme, où l'humain n'a plus aucun repère et à peine sa place. Et dont beaucoup aimeraient se mettre en retrait. Pour vivre, enfin, tranquilles. C'est ce que font les auteurs de ces lettres. En cela, ce livre m'a beaucoup touchée, car il rejoint mon propre ressenti sur cette vie ultra-connectée et de plus en plus vide de sens et de rapports humains véritables, où prendre son temps est (presque) devenu un luxe hérétique.
Ce livre se lit très vite. Mais j'en déconseille la lecture linéaire et suivie, qui peut s'avérer parfois un peu répétitive. Mieux vaut le savourer par petites touches, au gré des jours, comme ces recueils d'aphorismes et de pensées positives, dans lesquels on pioche chaque matin. D'ailleurs, par sa forme autant que par son contenu, qui sème des graines de réflexion dans l'esprit de son lecteur, il s'apparente à ces recueils. Certaines de ses citations sont particulièrement justes et bien senties.
Si je n'ai pas aimé toutes les lettres de ce recueil, j'ai par contre apprécié cette lecture drôle, acide, douce-amère, et je pense que j'y piocherai régulièrement pour en apprécier encore l'humour et la justesse.
Pour finir, cette citation issue des dernières pages, qui résume bien l'esprit de l'ouvrage : « Majoritaires, les médiocres font société. »
Heureusement, il reste quelques bons livres pour nous aider à y survivre.
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J'ai découvert ce roman grâce à l'évènement #massecritique et je remercie Babelio pour leur envoi.

Lettres de burn out c'est un livre qui est presque humoristique mais qui surtout, est une critique de notre société par le biais de lettres de personnes qui, proche du burn-out, décident de tout lâcher.

Un homme qui refuse de retourner au cinéma, un chat qui ne veut plus se faire caresser, un bébé qui n'apprendra jamais à parler... Chaque lettre sur un thème différent. C'est le quotidien le plus banal de chacun qui est remis en question. Je pense que j'ai lu ce livre pendant une période propice mais quand même, c'est un livre original qui m'a fait passer un bon moment.

J'ai beaucoup accroché avec l'écriture de ce livre. La plume de l'auteur ne laisse pas indifférent. C'est pour moi, très bien écrit. Les mots sont vraiment bien maniés et cela apporte une touche de fantaisie et de folie à l'histoire, mais parfois un côté tragique et très sérieux.
On peut penser au début que ce livre peu devenir ennuyant mais cette forme d'écriture (les lettres) nous permet de lire plutôt vite puisqu'elles sont plutôt courtes et concises, nous n'avons donc pas le temps de nous ennuyer.

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Dans une société qui est devenue trop compliquée, trop sollicitante et, au final, intransigeante, certains finissent tôt ou tard par dire stop... Ça suffit... J'arrête... J'en ai marre. Jean-Luc Coudray a donc imaginé ce que seraient les adieux de ceux qui abandonnent et nous les présente sous la forme d'une ultime correspondance dans laquelle ils vident leur sac. En effet, tout au long des 50 lettres qui composent ce recueil, chacun, au moment de renoncer, de laisser tomber, revient enfin à l'essentiel et fait éclater une sincérité souvent drôle, parfois grinçante, voire désespérante.
Cela commence par un président de la République cynique et lassé renonçant au pouvoir puis, tour à tour, toute une galerie de personnages prend vie, des plus cyniques aux plus désabusés, entraînant dans leur drôle de cortège un avion refusant de décoller ou un cerveau arrêtant de fonctionner, me plongeant de l'amusement à l'agacement, de la contrariété au soulagement, tant certaines situations font écho à mes propres ras-le-bol...( cet ami qui cesse de rendre service, ce spectateur qui ne va plus au cinéma, ce canari qui arrête de chanter...).
Si d'autres m'ont moins parlé, Jean-Luc Coudray réussit tout de même l'exercice haut la main, grâce à une écriture particulièrement recherchée et des arguments fouillés. Que dire par exemple de cette phrase tirée de la lettre Une femme renonce à être belle :

Tout d'abord, le maquillage, en soulignant le contour des yeux, la forme de la bouche ou la rondeur des joues, n'est qu'un sous-titre pour malcomprenants.

Passant de sujets légers à des plus intenses, il réussit, malgré les difficultés, à se sortir de situations qui s'annonçaient pourtant compliquées (à ce titre la lettre Une femme arrête d'être féministe est un véritable chef-d'oeuvre !).

Je terminerai cette chronique par la fin de la lettre du parachutiste qui n'ouvre pas son parachute, que j'estime être une parfaite conclusion :

J'ai traumatisé la foule. Les enfants ont hurlé, les parents ont été bouleversés. Oui, la liberté est choquante. Bonne soirée.
Lien : https://unspicilege.org/inde..
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Tout d'abord, je tenais à remercier les éditions Wombat ainsi que Babelio pour ce super petit livre. le sujet du burn-out est devenu omniprésent dans notre société et cet ouvrage lui rend parfaitement hommage si je puis dire... Par contre, je conseille de lire cet ouvrage "nouvelle" par "nouvelle" car sinon on risque l'overdose...
Et aussi, à mettre dans toutes les mains de ceux qui disent que le burn-out n'existe pas...
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SURVIVRE CHEZ SOI (L'ART DU CONFINEMENT) d'après How to live in a flat de William Heath Robinson Avec Michel Lagarde Lecture par Laurent Poitrenaux
« le 16 mars 2020, nous apprenions qu'un vilain virus allait nous confiner pendant quelque temps ; 55 jours exactement. L'ensemble de la population française allait donc devoir apprendre l'art du confinement dans des espaces parfois fort étroits. William Heath Robinson connaissait l'art d'occuper l'espace, et avait visiblement déjà réfléchi à la question. Son oeuvre magnifique et superbement ignorée en France venait de tomber dans le domaine public ; l'occasion était trop belle pour réparer un oubli incompréhensible avec l'adaptation de How to Live in a Flat, un ouvrage paru en 1936 sur un texte de K.R.G. Browne. C'est un classique en Angleterre, et un beau prétexte pour réunir un petit cercle d'amateurs de l'artiste pour une adaptation originale, à l'ère de la Covid-19. » Michel Lagarde nous présente ce soir ce livre on ne peut plus réjouissant et Laurent Poitreneaux lit des extraits du texte que Jean-Luc Coudray a écrit pour l'occasion, accompagné bien sûr des illustrations malicieuses de William Heath Robinson, mises en couleur par Isabelle Merlet.
À lire – William Heath Robinson, Jean-Luc Coudray & Isabelle Merlet, Survivre chez soi (l'art du confinement), Editions Michel Lagarde, 2021.
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