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EAN : 9782368465653
146 pages
Steinkis Editions (15/09/2022)
3.74/5   62 notes
Résumé :
"Élisabeth Báthory, de son enfance à sa condamnation : le parcours de vie de la comtesse hongroise se mêle aux moments charnières de son procès, au début du 17e siècle. Issue d’une illustre famille, la comtesse est à la tête du château de Čachtice en l’absence de son mari. À sa mort, elle continue de gérer seule son territoire et son patrimoine. Mais des murmures se font entendre, voisins et opposants politiques la jalousent... Prise entre fantasme et exploitat... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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En 1611, dans le royaume de Hongrie, s'ouvre le procès de la comtesse Elisabeth Bathory, aussi connue sous le terrible nom de comtesse sanglante. Elle n'est pas à la barre, mais ses domestiques témoignent, certains à coup d'aveux rudement arrachés. Il est question de femmes torturées, empoisonnées, assassinées. Les allégations répondent aux rumeurs et il est bien difficile de démêler le vrai du faux. « Je confirme toutes ces allégations ! Et bien plus... même si je n'ai rien vu moi-même ! » (p. 107) On parle de dizaines de meurtres, de centaines de corps dissimulés dans le domaine de la comtesse. Comment passe-t-on de l'usage de plantes médicinales et d'une volonté d'aider les plus pauvres à de possibles exécutions cruelles sur fond de sorcellerie ? À replonger dans l'histoire de la comtesse Bathory, l'autrice tente de réhabiliter une femme dont le destin a été forgé par des intérêts politiques supérieurs. « Que vaut L Histoire quand on veut lui opposer ce que l'on croit être une bonne histoire ? » (p. 6)

Née en 1573, Élisabeth épouse Ferenc Nadasdy, seigneur hongrois souvent mobilisé sur les champs de bataille qui opposent l'empire du Saint-Empire germanique aux Turcs. La comtesse administre avec intelligence le domaine conjugal et elle dispense des soins aux malades, dans une région ravagée par les épidémies. La connaissance des simples se mêle souvent à des superstitions et des pratiques un peu étranges, mais rien qui ne soit très surprenant pour l'époque. « Il est dit que fixer un chat occupé à se lécher les parties génitales favoriserait la conception. » (p. 39) Quand elle fait la rencontre de Darvulia, enchanteresse et conteuse hors pair, Élisabeth gagne encore en autonomie et souhaite se consacrer à son peuple. « Nous avons ouvert les portes de notre demeure aux nécessiteux qui ne pouvaient pas se soigner. Des femmes surtout, isolées dans les campagnes. » (p. 73) À la mort du comte, tout se gâte. On reproche à Élisabeth, riche et régente, de ne pas se soumettre à l'autorité de l'empire. Désormais, elle est une tête à abattre et, la rumeur aidant, la guérisseuse devient rapidement l'empoisonneuse. Ce sont des hommes, évidemment, religieux ou nobles qui décident à sa place, refusant qu'une femme seule ait autant de pouvoir. « On cherche à me dépouiller, et cela bien plus que de cette simple forteresse. » (p. 102) Finalement, Elisabeth Bathory sera la dupe de ces jeux d'influence entre le royaume de Hongrie et de Saint-Empire germanique : emprisonnée jusqu'à sa mort dans son château de Cachtice, elle n'aura aucune prise sur la légende noire qui se tisse autour d'elle.

Le travail d'Anne-Perrine Couët est remarquable. L'autrice a exhumé de l'histoire les quelques bribes de vérité qui se perdaient dans les racontars et les fantasmes autour de la comtesse Bathory. Cette chasse aux sorcières dessinée au crayon, en dégradés de blanc, noir et ocre est glaçante, car on voit comment le mécanisme se met en marche et piège inexorablement Élisabeth. Cette oeuvre n'est pas féministe, mais je lui donne une place sur mon étagère, car elle rend la parole à une femme indépendante et ouverte d'esprit, broyée par un patriarcat effrayé et mesquin.
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- Ouvrage lu dans le cadre du Prix Orange de la bande dessinée 2023 -

Élisabeth Bathory surnommée la « comtesse sanglante » a été accusée d'avoir tué des centaines de jeunes filles vierges pour se baigner dans leur sang et ainsi s'assurer la jeunesse éternelle. A travers, cette bande dessinée, l'auteure revient sur cette légende et essaie de démêler le fantasme de la réalité. Elle dresse le portrait d'une femme au caractère bien trempé, issue d'une famille puissante, érudite et indépendante, s'intéressant à l'herboristerie. La comtesse était dérangeante car elle ne correspondait pas à ce que l'on attendait d'une femme à la fin du 16ème siècle.
Suite au décès de son mari et dans un contexte de tensions entre l'Empire austro-hongrois, l'Empire ottoman et la Transylvanie et alors que la comtesse possède beaucoup de pouvoir et de nombreux biens, elle est arrêtée et emprisonnée pour avoir torturé et tué des jeunes filles. A la suite de son arrestation, s'ouvre le procès de ses serviteurs qui auraient participé aux crimes. Ces derniers sont torturés afin qu'ils fournissent de faux témoignages incriminant la comtesse Bathory.

J'ai aimé que l'auteure développe son scénario autour de la rumeur et sur les savoir-faire des guérisseuses. Les illustrations crayonnées sont fines et délicates. J'ai apprécié les dessins d'ornements qui font penser aux enluminures sur certaines pages. La colorisation est très intéressante, les teintes dorées/ ocres rappellent le passé/ les temps anciens mais aussi la richesse et les bijoux.
La bande-dessinée d'Anne-Perrine Couët est très documentée. le travail de recherche est considérable afin de retranscrire avec exactitude le contexte géopolitique de l'époque. Je ne m'attendais pas à apprécier autant cette lecture, ce fut une belle surprise. Je ne connaissais pas Élisabeth Bathory et j'ai été étonnée de découvrir la pléthore de films, livres, chansons et articles qui abordent son histoire. L'auteure prend le contre-pied de la plupart de ces sources la présentant comme une tueuse cruelle et sanguinaire afin d'interroger les mécanismes de la rumeur.

« Bathory, la comtesse maudite » est un ouvrage passionnant même pour les lecteurs qui ne sont pas adeptes de récits historiques.
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La comtesse Erzebeth Bathory aussi appelé la Comtesse sanglante, et qui porte souvent le titre de tueuse la plus prolifique de l'histoire, est ici dépeinte sous un tout autre jour que celui qu'on lui connaît habituellement.

Jusqu'à cette lecture je n'ai jamais vu autrement la comtesse Hongroise que comme une femme cruelle, avide de sang et adepte des tortures les plus terribles.
En toute logique je m'attendais à trouver ici la version illustrée de tout ce que j'avais toujours lu sur elle, sauf que pas du tout !

Ici on découvre sa vie, de son enfance à sa mort, avec entre autre des détails sur son mariage, sa passion pour l'herboristerie, son courage et puis surtout sur son procès.
Celui-ci semble n'avoir été qu'une vaste fumisterie! Un complot même... rondement mené par des hommes souhaitant mettre à terre cette femme de caractère, et la déposséder de ses biens.

J'avoue ressortir de cette lecture totalement perdue...mythe, réalité, mensonges...je ne sais plus. Et je ne saurais sûrement jamais. Mais au moins ça aura eu le mérite de semer complètement le trouble dans mon esprit, et ainsi de me souvenir que pour une même histoire il y a souvent plusieurs "vérités" et qu'il ne faut pas prendre pour acquis tout ce qui se dit.

Bel ouvrage en tout cas, avec une belle construction.
Bien documenté aussi.
Graphiquement très réussi dans le style et la présentation des planches, même si j'ai moins apprécié les dessins en eux même.
Vraiment intéressant.
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Cet album à la couverture rouge sang présente la biographie romancée de la comtesse Hongroise Elisabeth Bathory. L'autrice Anne-Perrine COUËT retrace son parcours pour démonter les rumeurs qui ont donné lieu à l'arrestation et la torture de ses serviteurs, à son emprisonnement et à la confiscation de ses biens.
Un solide travail de documentation pose le contexte historique et social et permet aux lecteurs de comprendre les raisons du complot. Il permet aussi de découvrir la vie de la comtesse de sa jeunesse à son simulacre de procès. Cette femme de pouvoir était en avance sur son temps, riche respectée, intéressée par les sciences et avait des moeurs plutôt libérales dans une société paternaliste fondée sur des croyances traditionnelles et religieuses. A la mort de son mari, les hommes d'influence s'indignent qu'elle puisse continuer à administrer ses biens ave talent sans demander l'avis ou la protection d'un tiers, ce qui cause sa perte.
Avec seulement trois couleurs, le jaune, noir et blanc, les illustrations replacent le récit dans le contexte du 17ième siècle avec son architecture, ses décors et ses costumes. Les crayonnés donnent aux visages des expressions très réalistes tandis que les silhouettes en ombre chinoise distillent peur et inquiétude. Tous les formats de cases sont proposés de la vignette à la bande en passant par des pauses en pleine page sans aucun texte. Des enluminures médiévales rythment certaines pages évoquant les histoires inventées ou les récits infondés attribués à la rumeur.
L'album ambitieux décrit une figure féministe avant l'heure très originale. Sa lecture foisonnante de détails est très exigeante. Elle s'achève par des pages documentaires pour resituer le personnage et évoquer le travail de création de l'autrice.
Album découvert dans le cadre du Prix « La Bulle des lecteurs » impulsé par le département de la Charente.
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Báthory La comtesse maudite est roman graphique, signé Anne-Perrine Couët, basé sur la vie de la comtesse hongroise Elizabeth Báthory qui a inspirée de nombreuses légendes qui lui valurent des surnoms tels que « la comtesse sanglante » ou encore « la comtesse Dracula » puisque selon la légende, elle aurait tué 650 personnes et prenait des bains de sang pour conserver sa jeunesse. Et pour être tout à fait honnête, je m'étais plus ou moins arrêté à la légende sans me renseigner plus. Pourtant, la légende de « la comtesse sanglante » est largement mis en doute par les historiens. Et si celle que l'on présente souvent comme la pire tueuse de toute l'histoire n'était finalement qu'une victime ? Anne-Perrine Couët s'est beaucoup documenté pour ce roman graphique et propose de découvrir la vie d'Elizabeth Báthory depuis son enfance jusqu'à sa mort.

Il est pas aisé de s'attaquer à un tel personnage historique, surtout quand celui-ci est ancrée à ce point dans l'imaginaire populaire. Pourtant Anne-Perrine Couët s'en sort très bien et propose un roman graphique très inspiré sans tomber dans l'invraisemblance la plus totale. Tout reste très crédible et présente une Elizabeth Báthory beaucoup plus consensuelle que l'image controversée que j'avais d'elle. Elizabeth Báthory est promise très jeune à son fiancé, le Comte Nádasdy, elle était également très cultivée, polyglotte et passionnée d'herboristerie. C'est une femme libre, de caractère et surtout puissante. Il était important de présenter qui était Elizabeth pour mieux appréhender sa personnalité. Exit la femme cruelle et avide de sang… C'est un tout autre portrait qui est dressé ici.

L'arrestation de la Comtesse est évidemment le point central de l'oeuvre. le procès quant à lui ne concerne pas directement la Comtesse puisqu'elle n'a jamais été jugée et encore moins condamnée, elle restera néanmoins assignée à résidence jusqu'à sa mort. le procès des complices de la Comtesse est une vaste imposture, préparé à la hâte avec plus de 600 témoignages dans le style « la voisine de la voisine de ma cousine m'a dit »… Tout est basé sur des ouï-dire et toutes les preuves fournies lors de ce procès ont été extirpées sous la torture. Bref, tout semble suspect dans ce simulacre de procès qui n'aura duré qu'un seul jour (si j'ai bien compris). La Comtesse a peut-être commis ces crimes mais en l'absence de corps, de témoignages sérieux, de preuve tangibles et de procès, bref, sa culpabilité ou son innocence ne peuvent être prouvée. J'avoue que cette lecture m'a quelque peu perturbée et perdue entre le mythe, la réalité, la vérité et le mensonge.

Je ne connaissais pas les éditions Steinkis et l'ouvrage est de très belle qualité. Anne-Perrine Couët propose une narration fluide et bien documentée. Graphiquement c'est très joli même si je n'ai pas vraiment accroché au style.

Báthory La Comtesse maudite est un ouvrage graphique très intéressant qui pousse le lecteur à s'interroger sur la personnalité d'Elizabeth Báthory et sur ses actions.
Lien : https://missbiblioaddict.wor..
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critiques presse (5)
BoDoi
04 novembre 2022
C’est sans aucun doute tous ses aspects graphiques, ses ambiances et son utilisation sobre des possibilités de la bande dessinée qui lui permettent de tirer son épingle du jeu. Justement, le scénario de sa prochaine BD pour les éditions Steinkis sera signé par Ingrid Chabbert : aucun doute que cela lui servira à peaufiner sa mise en scène et sa narration. Une belle promesse.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Bedeo
24 octobre 2022
Les planches naviguent ainsi habilement entre fantasmes et réalité pour dévoiler la vie d’une femme noble qui possédait sans doute, aux yeux de ses contemporains, trop de pouvoir. Une belle surprise de cette rentrée.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BDGest
12 octobre 2022
Les cent soixante-huit pages du volume sont ambitieuses et peuvent être d’une lecture exigeante. Néanmoins, elles trouvent un bon point d’équilibre entre fantaisie graphique, rigueur narrative et militantisme qui s’abstient d’être envahissant.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
04 octobre 2022
Le dessin réaliste de l'auteure est superbe, son encrage donne une grande expressivité à sa galerie de personnages. Les idées graphiques fonctionnent aussi pleinement [...], faisant de ce Báthory un très bel album qui tente de rétablir une vérité, ou tout du moins de montrer comment les éléments peuvent se lier contre une personne, et aboutir à sa destruction pure et simple, puis à la diffusion d'une légende noire.
Lire la critique sur le site : Sceneario
LigneClaire
03 octobre 2022
Une biographie qui est aussi un thriller sur un dessin réaliste qui fait penser à des gravures, quelques aplats, on aurait pu un peu resserrer le propos et la taille des cases. De belles enluminures et au total on a l’histoire qui remet en cause la légende avec sa part de fantastique ou de croyances.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
On a comblé les trous du récit, parce que nos esprits craignent le vide. On a fabriqué un monstre parce qu'ils supportent mal l'ennuie.
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« Que vaut l’Histoire quand on veut lui opposer ce que l’on croit être une bonne histoire ? » (p. 6)
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« Nous avons ouvert les portes de notre demeure aux nécessiteux qui ne pouvaient pas se soigner. Des femmes surtout, isolées dans les campagnes. » (p. 73)
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«Voyez comme on aime transmettre des légendes : que vaut l'histoire quand on veut lui opposer ce que l'on croit être une bonne histoire... ?
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« Il est dit que fixer un chat occupé à se lécher les parties génitales favoriserait la conception. » (p. 39)
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Videos de Anne-Perrine Couët (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anne-Perrine Couët
Dans le cadre de la sortie du Docu-BD Amy Winehouse aux éditions Petit à petit et du film Back to Black, Ségolène Alunni de l'émission LCI 6/9 nous présente la BD !
Résumé : Amy Winehouse, sa musique, sa vie, son destin en Docu-BD.
Avec son timbre de voix unique, Amy Winehouse s'est rapidement imposée comme l'une des figures de la soul britannique de ce début du XXIe siècle. Raflant toutes les récompenses sur son passage après l'immense Back to Black, sa carrière a été une explosion dans le monde de la musique. Une explosion trop brève. Multipliant les addictions et d'une santé mentale fragile, Amy s'éteint prématurément, laissant derrière elle une oeuvre mémorable.
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Envie de découvrir l'ouvrage ? RDV sur : https://www.petitapetit.fr/produit/amy-winehouse-en-bd/
Ou en librairie partout en France depuis le 17 avril 2024.
#lci69 #LCI #BD #docuBD #histoire #amywinehouse #backtoblack
Scénario : Tony Lourenco Documentaires : Elsa Gambin Dessins : Alex-Ime, Anabel Rossi, Anne Royant, Anne-Perrine Couët, Juliette Vaast, Laurine Lestrat, Madd, Margherita, Mayeul Vigouroux, Pierre Radice, Sandrine Fourrier, Zulema
Contact presse : ilona@petitapetit.fr
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