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EAN : 9782702162958
368 pages
Calmann-Lévy (29/08/2018)
4.07/5   7 notes
Résumé :
En 1912, pour Pierre Maurel, dix-sept ans, fils unique d’un garagiste de Lavelanet dans l’Ariège, c’est le temps de toutes les promesses. Brillant élève, il a bon espoir de devenir ingénieur. Sa complicité avec Clémence, son amie d’enfance, future institutrice, ne demande qu’à donner naissance à une tendre idylle. Mais il est à l’âge de l’éveil des sens et il s’amourache d’une séduisante lavandière, Mina.Leur aventure tourne mal quand Pierre, pris dans une rixe lors... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Lecture très intéressante pour tout le côté historique bien référencé, juste etc... mais parfois hélas un peu trop faisant penser à une encyclopédie. Ce détail fort heureusement est semé ici et là, alourdissant le style.
Les personnages sont bien dessinés, le cadre, l'atmosphère, tout est bien en adéquation avec l'époque.
C'est une belle histoire bien menée, avec des dépaysements, des voyages, de l'action tout est bien équilibré.
C'est juste ce petit point cité plus haut qui m'a gênée.
L'auteur met bien en avant cette région de l'Ariège le pays l'Olmes que je ne connais nullement et ma foi ce fut une belle découverte.
Lecture historique et champêtre, romance d'une autre époque bien plus sensée que celle d'aujourd'hui.
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Avec sa petite histoire, un scénario bien ficelé, l'auteur nous plonge dans la grande Histoire …. celle de la première moitié du XX ème siècle. Celle de l'essor du capitalisme et de la lutte des crasses, vécues à Lavelanet, celle de la laïcité et du féminisme montants, celle de l'école de la République qui forge les mentalités, celle où s'affronte bourgeoisie et gens de peu ….

Une période où l'Amérique accueille encore des immigrants, sans trop regarder leur passif, pour leur permettre de se faire une place au soleil, malgré la crise de 1929 et sa participation aux deux guerres.

Un demi-siècle conté avec des paroles justes et clémentes (Le récit de Clémence) qui nous disent l'injustice, les maux engendrés par les non-dits et les souffrances de quelques destins ariégeois ballottés par L Histoire.

Tout ça pour le prix d'une quête identitaire …. « où sont mes racines, Nashville ou Belleville ? »

Avec les noisetiers du bout du monde, je découvre G-P Gleizes et j'ai bien aimé …. Ma maigre bibliothèque municipale aurait-elle un des seize autres romans qu'il a écrit ? A suivre ….
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Un peu déçue par cette lecture. J'avoue avoir eu du mal à me plonger dedans. Ce roman ne m'a pas passionné. Pourtant tout y ait : personnages, histoires, atmosphère...Peut-être manque t il le tour de mains ! L'histoire de Mina et de Pierre démarre par un meurtre, une fuite, un mariage imposé...Vont-ils se retrouver ? Oui peut-être quelques années plus tard. Mais ils ont perdu leur jeunesse, leur fils, leurs espoirs… A lire sans plus.
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G-P Gleizes nous livre là un roman passionnant sur la guerre et l'entre deux guerres toujours en connexion avec un Ariège vivant et bigarré.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
C'était celui de sa jeunesse, celui sur lequel elle avait connu Pierre. Mina posa la galette sur le plateau du phono. Elle remonta le mécanisme et déploya le bras pour lancer la musique. L'aiguille grésilla quelques secondes, puis la voix s'éleva dans le silence pesant du salon.

J'ai tant pleuré pour toi
Tant prié, sans t'attendrir, méchante !
J'ai passé tant de jours, tant de nuits à ne songer qu'à toi !
J'ai tout au fond de moi
Dû cacher tant de larmes brulantes
Que j'ai laissé mon cœur à tant souffrir pour toi !
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Nat avait poursuivi sa carrière de chanteuse, cultivant à dessein sa ressemblance avec Marilyn Monroe, la défunte star hollywoodienne. Ils ne manquaient jamais de se téléphoner deux fois l’an pour leurs anniversaires respectifs. Jacques s’était remarié quelque temps après avec Béatrice, une secrétaire du bureau d’études des Mureaux, mettant un point final à cet épisode américain. Auprès de cette femme douce et d’un naturel placide, Jacques avait connu des années d’un bonheur paisible jusqu’à ce que la maladie du siècle ne la lui enlève en quelques mois.
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Depuis leur divorce à Réno, il pouvait compter sur les doigts d’une main les rares fois où elle lui avait écrit une vraie lettre. Le plus souvent, elle se contentait de lui adresser trois mots vite griffonnés sur une carte postale, dans un hall d’hôtel ou sur un coin de table de restaurant. Coucher de belles phrases sur une feuille de papier, en mesurer le sens n’était pas le genre de cette fille impulsive et volcanique qui s’étourdissait de l’agitation d’une vie d’artiste de cabaret, menée tambour battant.
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Contraint, à son grand regret, de prendre une retraite longtemps différée à la suite d’un triple pontage coronarien, il n’était pas du genre à donner dans le caritatif. Quelque peu désœuvré faute d’avoir anticipé ce brutal changement de vie, Jacques Briant n’osait s’avouer qu’il tournait en rond depuis sa sortie de la maison de convalescence. Passé le temps des grasses matinées, il cultivait le rêve d’un safari-photo ou d’un séjour dans une île aux plages paradisiaques.
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La disparition de Nat, c’était plus qu’une page de sa vie qui se tournait, c’était un peu de sa jeunesse qui foutait définitivement le camp. À son âge, ce genre de situation était toujours plus difficile à vivre.
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