Esther Croft réussit en peu de mots à capter l'essence du trouble de chaque personnage, avec son écriture directe sans fioriture, mais qui manque parfois de couleur.
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Yannick regarde ses papas sans dire un mot. Ils semblent très occupés à lire des messages sur leur téléphone intelligent. Il essaie de bouger le moins possible. Mais c’est plus fort que lui; il ne peut s’empêcher de se bercer lui-même contre le dossier du divan, en attendant que quelqu’un l’accueille. Il n’a pas encore défait sa petite valise ni sorti ses cahiers. Il est encore trop tôt pour savoir avec qui il se prépare à passer la semaine.—Qu’est-ce que tu fais?—Rien.—Pourquoi tu me regardes comme ça?—Pour rien. J’attends.—Tu attends quoi?Ça, Yannick ne peut pas le dire. C’est son secret le mieux gardé.