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EAN : 9782923844039
Lévesque éditeur (01/10/2010)
3.75/5   4 notes
Résumé :
Esther Croft nous offre des moments de lecture inoubliables avec ce recueil de nouvelles où elle scrute l’âme des êtres humains. L’univers que Croft partage avec ses lecteurs n’est pas gentil, douillet, confortable : c’est celui de la blessure, celle que nous avons tous quelque part en nous-mêmes.
Un regard percutant sur la réalité du monde, des relations humaines et, comme toujours, une écriture juste et épurée qui atteint toujours sa cible : le cœur.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Esther Croft n'est pas une débutante. Voilà plus de trente ans qu'elle dirige des ateliers d'écriture tout en publiant essentiellement des recueils de nouvelles, presque tous primés par de prestigieux prix littéraires. Membre du collectif de XYZ. La revue de la nouvelle, le seul périodique québécois consacré à ce genre littéraire, elle fait partie des nouvelliers incontournables dont chaque recueil est accueilli avec enthousiasme et pour cause. Son regard aiguisé, son sens du récit comme de la chute, tout comme son écriture aux descriptions et aux énumérations éclairantes, mais sans débordement, font de son recueil publié à l'automne 2010 chez Lévesque éditeur, la toute nouvelle maison d'un éditeur aguerri, Les rendez-vous manqués, un des recueils les plus forts qu'il m'ait été donné de lire depuis quelque temps.

La maîtrise de l'auteure, son sens de la mesure, son talent pour camper des personnages, tout y est pour que chacune des dix nouvelles pose sur chaque rendez-vous (avec soi, avec l'autre, l'aimé comme un parent, ou simplement le quotidien) un regard dévastateur. Comment pourrait-il en être autrement puisqu'il s'agit de rendez-vous manqués?

Si le genre vous a jusqu'ici plus ou moins convaincus, c'est que vous n'avez jamais lu Esther Croft. Ou Bertrand Bergeron. Ou André Carpentier ou bien Gaëtan Brulotte. Ou encore Hélène Rioux, Suzanne Myre, Gilles Pellerin et Robert Lalonde, pour n'en nommer que quelques-uns, tous de chez nous. Les rendez-vous manqués ne le seront pas pour qui s'aventure dans ce recueil d'une centaine de pages au regard incisif et à la plume plus que talentueuse et efficace.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Voici un recueil de dix nouvelles aux atmosphères variées qui ont toutes pour sujet ces rendez-vous qui n'auront pas lieu, rendez-vous avec soi-même, avec l'autre ou avec les choses. Voilà un sujet original traité de manière originale dans un style percutant que même une relecture n'affadit pas.
L'écriture d'Esther Croft nous atteint au plus profond. Elle va droit au but. L'auteure sait se faufiler dans les méandres des coeurs et les explorer avec sa plume fine et toute tournée vers l'essentiel. Mais l'oeuvre n'est pas vraiment facile et nous oblige à ouvrir les yeux sur tous les manquements des coeurs, la douleur aussi de ces êtres que l'on pourrait peut-être rencontrer au détour d'une rue, mais qui nous semblent ici étrangement singuliers tant Esther Croft révèle avec justesse le tumulte, l'errance, la blessure... Ce qui est souterrain chez les êtres, sous sa plume, émerge. Nous sortons toujours un peu ébranlés des oeuvres d'Esther Croft, mais toujours, après leur lecture, se dessinent en nous d'autres chemins.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Julien n'était pas encore né quand son père est parti. Toute son enfance s'est déroulée dans le vide informe qu'a créé cette absence. Des mois et des années à se faire le plus petit possible. À ne pas parler. À ne pas marcher. À se rouler en boule autour de son pouce, entre une fenêtre close et une chaise berceuse qui chantait rarement. À tenter, parfois, de lever les yeux et de risquer son plus beau sourire vers le visage éteint de sa mère. Mais aucune lumière, jamais, ne s'allumait pour lui. Sa mère était ailleurs. Toujours ailleurs, là où il n'était pas.
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Le seul geste que Karine parvient à poser, c'est d'entraîner Élise à l'extérieur, le plus loin possible de la porte d'entrée. Quitter ce lieu de trop grande noirceur, aller se perdre dans la clarté d'octobre et fumer une cigarette. Ou cinq. Ou dix. Comme elles l'ont fait si souvent depuis l'adolescence. Elles iront marcher sur le trottoir d'en face, bras dessus bras dessous, comme au jour de leur première fugue ou de leur premier chagrin d'amour. Entre les larmes et le bruit des voitures, entre les regrets et l'expiration de la fumée, elles parviendront peut-être à se dire l'essentiel à travers deux ou trois mots boiteux.
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Nous avons grimpé deux par deux toutes les marches de notre existence, la sienne plus brève que la mienne, plus dramatique, plus tourmentée aussi. Et puis soudainement, elle s'est mise à pleurer. Une peine incommensurable. Une détresse d'enfant beaucoup trop petite pour la contenir toute. Je la voyais se dissoudre devant moi, sans aucune retenue ; comme si elle m'avait senti, tout à coup, foncièrement capable de la sauver.
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Se rappeler, toujours, qu'on ne trouve pas
grand-chose d'important entre ces murs,
Mais il faut quand même continuer de chercher :
des enfants bien réels attendent dehors qu'on les
comprenne.
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