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Je termine cette lecture de Boris Cyrulnik. En fermant le livre, et comme cela m'arrive bien souvent je suis perplexe. Je ressens un décalage entre l'image que j'ai reçu du livre et de l'auteur, et ce que j'ai perçu en le lisant. Alors avant de juger, je me pose la question : suis-je bien équipée pour assimiler, je ne suis peut-être pas douée pour comprendre son écriture.
C'est la première raison pour laquelle je me suis inscrite sur Babelio. Ce qui est bien, je m'aperçois, que ce point de vue n'est pas isolé. Beaucoup de redites,et effectivement peu de contenu pour l'ensemble du livre
Cependant, j'y ai quand même retenu quelques apports de développement psychologiques.
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Cet ouvrage parle du lien entre l'écriture et la résilience. Il propose de nombreux témoignages, des tranches de vie, de grands écrivains qui ont eu une figure d'attachement absente, ou défaillante. L'auteur parle de lui aussi, évidemment, un peu, mais son histoire est loin d'être le sujet, ni même la trame de fond du livre.
C'est un livre extrêmement bien documenté ; certaines références m'attirent et me donnent envie de les découvrir. Je m'y plongerai peut-être un jour. En tout cas, il donne de l'élan, même si parfois je ne partage pas l'admiration de Cyrulnik pour certaines des figures auxquelles il fait allusion.

En tout cas, un ouvrage intéressant, intelligent et qui pousse vers l'avant aussi.
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Un livre majeur, curateur, limpide. J'écris depuis mes neuf ans. J'écris toujours. Au fil des phrases, j'ai appris à comprendre pourquoi j'aime tant ordonner les maux. J'en avais une explication plus ou moins solide. Après lecture très annotée, je sais tout maintenant de ce qui m'a tenu dans l'écriture, ce qui me plaît tant dans le récit et la narration. Merci.
Ce don de soi au monde, Boris Cyrulnik l'accomplit en pleine maturité, celle qui permet d'énoncer clairement, de penser doucement et de transmettre joyeusement. Il humanise les mots; ses témoins poétisent la souffrance, donnent sens à partir d'une contrainte, d'une perte, d'une carence, d'une souffrance. Que monotone serait la vie sans les accidents de parcours. Sublime à sillons !
Lien : https://cinemoitheque.eklabl..
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Dernier ouvrage d'un auteur qui n'est plus à présenter, et dont j'ai lu (avec déjà pas mal de réserves) la plupart des ouvrages antérieurs, celui-ci m'intéressait particulièrement parce qu'il est censé traiter des causes psychiques profondes de la création, littéraire en particulier. Malheureusement, en dehors de l'hypothèse de la carence primordiale de la "niche affective", rien de solide ni de très nouveau ne vient étayer le texte, ni en théorie, ni en exemplification. On découvre un catalogue de cas, dont on ne voit pas très bien le lien entre eux, sauf d'époque (rapport entre l'enfance de Jean Genêt, dont par ailleurs on ne sait rien avant son abandon, et celle de Romain Gary, hypernichée au contraire? Pourquoi ce silence sur les grands auteurs "orphelins" du XIXè, et leurs situations diverses, riches d'intérêt justement). Des informations souvent de seconde main ou limitées à la doxa biographique de l'auteur (Pérec par exemple) , rien ou pratiquement rien sur les hypothèses et recherches actuelles, en génétique en particulier. le tout servi par un ton quasi systématiquement sentencieux (phrase affirmative, sujet, verbe, complément) qui apparemment tient lieu d'argumentaire. Ouvrage parfait sur un plateau de télé mais pas dans une bibliothèque sérieuse.
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Dernier en date. Il décortique les conséquences du traumatisme d'abandon pendant l'enfance avec des exemples d'artistes, qui chacun ont révélé des aptitudes différentes et très particulières dans leur parcours de vie et de création : Romain Gary, Jean Genet, Georges Perec, Rimbaud, Villon…
Pour l'expliquer, il compare les différentes formes d'abandon, l'âge auquel il s'est produit, les séquelles induites sur le développent psychologique, psychique et comportemental de l'individu, et pourquoi se manifeste alors le désir d'écrire.
Là encore, la niche de la résilience. Il a trouvé son fond de commerce ! J'aime autant l'écouter que le lire. Cependant, il commence à se répéter Mr Cyrulnik, voire même, chose étrange, il a presque recopié (en changeant les tournures de phrases), la description biographique de Viktor Frankl (la logothérapie) sur Wikipédia.
Intéressant, mais redite avec nombreux de ses autres ouvrages. Dommage.

Lien : https://www.babelio.com/conf..
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Il y a toujours une attente importante quand on commence un livre de Boris Cyrulnik, celle de propos qui nous aideraient à comprendre la vie et ses multiples composantes, et à savoir mieux exister au quotidien...

Dans "La nuit, j'écrirai des soleils", Boris Cyrulnik fait le lien entre l'art, la littérature surtout et les blessures des artistes et écrivain.e.s ; appuyant son raisonnement sur des orphelins précoces, de père, de mère, ou des deux parents, comme Jean Genet qu'il cite beaucoup, Romain Gary, Jean-Paul Sartre, et bien d'autres, il parle d'enfants sans famille qui réagissent de bien diverses façons alors qu'ils sont dans des situations comparables, et Boris Cyrulnik se dit très intrigué par ces observations.
Il s'appuie également sur des comparaisons avec sa propre histoire et décortique ses réactions et ce qui l'a sauvé :
" J'étais dans l'impossibilité d'en parler : pendant la guerre on m'avait dit que j'allais mourir si je parlais. À la libération on ne m'a pas cru, on m'a fait taire, on m'a expliqué que mes parents avaient dû commettre de grands crimes pour subir de telles souffrances et, même, on a ri de mon trauma. Puisque je ne pouvais pas avoir de paroles partagées, je me suis adapté par une sorte de clivage..." (p 142)

Ce que les lecteurs retrouvent dans leurs livres, ce sont les situations tragiques : carences affectives, violences, guerres, vécues par les auteurs : le travail d'écriture aide l'écrivain à métamorphoser sa souffrance, à la réaliser, et a sans doute aussi une fonction d'apaisement. D'autres écrivains comme Cocteau, Fernando Pessoa, Appolinaire n'ont pas vraiment su ce qui leur avait manqué : au lieu de savoir profiter des mille plaisirs de la vie, ils sont imprégnés de tristesse... c'est là que Boris Cyrulnik cite les neurosciences et ce qu'elles apportent comme connaissances permettant la compréhension de ces phénomènes, en particulier les connexions neuronales entre différentes aires cérébrales, de l'anticipation, de la mémoire, des émotions.

Beaucoup d'exemples illustrent les propos et les mots utilisés sont toujours très justes ; Georges Perec par exemple qui, à huit ans, quand il comprend que ses parents sont morts et ne reviendront pas (famille juive disparue), décide de devenir écrivain pour fabriquer avec des mots une sépulture pour ses parents disparus. " Il écrit La disparition où l'on met longtemps à découvrir que ce qui a disparu, c'est la voyelle "e" qui désigne "eux, mes parents disparus". (p 38)

Grâce à sa grande culture qui n'est pas que scientifique mais aussi littéraire et artistique, Boris Cyrulnik trace une grande fresque montrant la transformation possible du malheur en oeuvre d'art ; pas de guérison totale, mais le monde retrouve un sens quand il est passé, expliqué par la peinture ou la littérature...
Un livre très riche, passionnant et très intelligent, indispensable !

" Les orphelins, privés de modèles réels, doivent affronter un choix catégorique : survivre dans le néant ou combler le vide en s'identifiant à des modèles imaginaires... La nature et le psychisme ont horreur du vide. Pour combler un manque, rien de tel que la rêverie. On a beau savoir que ce n'est pas pour de bon, on se plaît dans ce refuge, on se paie des rêves, on éprouve d'intenses sentiments amoureux, de délicieux désespoirs, de merveilleuses haines dont on ne souffre pas vraiment puisque ce n'est que le cinéma de soi." (p 280, 281)





Lien : https://www.les2bouquineuses..
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Le psychiatre, neurologue et éthologue Boris Cyrulnik est l'invité fil rouge de François Busnel dans La Grande Librairie !
Son dernier livre « La nuit j'écrirai des soleils » (Editions Odile Jacob) est consacré à l'extraordinaire pouvoir thérapeutique des mots.

De Jean Genet à Romain Gary, en passant par Rimbaud et Perec, Boris Cyrulnik revient sur les destins d'écrivains célèbres et montre comment l'écriture et la lecture peuvent accompagner, soigner et changer nos vies.

Comment s'évader de la réalité et de ses contraintes par le biais de la littérature, de l'écriture ou de la lecture ?
Le célèbre neuropsychiatre Boris Cyrulnik donne quelques pistes: « La Nuit, j'écrirai des soleils. »

Je recommande cette émission. J'ai beaucoup aimé le livre de Boris Cyrulnik. Il explique l'importance d'écrire.
Lien : https://educpop.fr/2021/05/0..
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Dans ce livre, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik analyse l'enfance d'une poignée d'artistes pour montrer comment à travers leur art ils ont pu plus tard sublimer leurs manques ou leurs souffrances originels. Jean Genet adopté par une famille aimante n'a jamais pu leur accorder son affection privé dans ses premiers mois de l'amour de sa mère. Gérard était entouré d'amour et de gestes d'amour mais chez les Depardieu on ne savait pas dire… Pour étayer son propos, Cyrulnik s'appuie aussi sur son expérience personnelle, sur de nombreux travaux scientifiques et sur sa fameuse théorie de la résilience.
La nuit, j'écrirai des soleils est un essai érudit et accessible qui fait triompher le pouvoir des mots et de l'imaginaire sur les maux et les ténèbres.
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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Séduite par le sublime titre de ce livre, puis intéressée par la quatrième de couverture, c'est pleine d'attentes que j'ai commencé ma lecture de “la nuit, j'écrirai des soleils”.

Et je n'ai pas été déçue !
Sublime livre très documenté (comme toujours avec Boris) dont la plume rend la lecture simple et agréable malgré la masse d'informations.

J'ai adoré découvrir le parcours de souffrances, de trauma d'un grand nombre d'auteurs que j'ai pu lire par le passé et comprendre ainsi que dans la vie il n'y a pas de hasard.
Ceux qui se prédestinent à écrire, à créer sont souvent des écorchés vifs, Monsieur Cyrulnik en sait quelque chose …
C'est une vraie leçon pour apprendre à transcender la douleur par la création et pour comprendre la nécessité de créer pour guérir de ses blessures.

A lire !
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J'ai été déçue par ce livre redondant qui redit ce qui a deja ete dit dans d'autres ouvrages.
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