AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,69

sur 258 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les polars dans le milieu des stupéfiants se développent depuis quelques années avec plus ou moins de réussite et de talents. DOA fait indéniablement partie des réussites avec ce polar nerveux et tendu. L'auteur nous embarque dans cette traque contre les trafiquants de produits stupéfiants à travers deux figures fortes : Amélie et Théo. Tous les deux membres des forces de l'ordre mais qui ont choisi des moyens de lutte radicalement différents. Peut-on lutter efficacement et légalement contre ces trafics aux enjeux colossaux sans perdre son âme? C'est une vraie question ! Quant aux différents clans, j'ai beaucoup aimé leurs alliances, trahisons, confrontations ! Tous les aspects sont abordés par DOA et je trouve que c'est extrêmement bien documenté et tout à fait crédible en matière d'enquête et d'intrigue. J'ai parfois regretté la complexité des compositions des différents clans, qui m'a parfois un peu perdu, mais j'avoue que chaque pièce à sa place dans le puzzle final que DOA nous livre. C'est un vrai shoot d'adrénaline que nous livre DOA.
Commenter  J’apprécie          80
Lorsque je veux lire un polar "au dessus du panier", un polar qui colle à la réalité, sans tabous, sans édulcorant, je me tourne vers DOA sans hésitation !
Bien que mon préféré reste "Citoyens clandestins", peut-être parce qu'il m'a fait découvrir l'auteur, "Rétiaire(s) est un très bon cru.

Extrêmement bien documenté, le trafic de drogue n'aura plus beaucoup de secrets pour vous...Quoique...Les protagonistes sont nombreux alors la précision dont fait preuve l'auteur a pu parfois me donner le sentiment d'être un peu perdue mais globalement, j'ai bien suivi, emportée par une écriture minutieuse et précise.

Dynamisme et rebondissements font que le livre est impossible à lâcher. On en redemande.

Et pourtant. Si on m'avait demandé si je voulais lire un livre où covid et banlieue sont omniprésents, j'aurais dit que non. Non merci, la vraie vie me suffit amplement. J'ai plutôt besoin de dépaysement.
Sauf que le talent d'écrivain de DOA a balayé toutes mes réserves et je ne le regrette pas.

Commenter  J’apprécie          70
Lutte anti-drogue et guerre des clans, politiques souterraines et passions humaines incertaines : un polar sauvage et fier signé DOA.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2023/07/26/note-de-lecture-retiaires-doa/

De nos jours, en France, les multiples trajectoires de télescopage d'une gendarme de l'Office anti-stupéfiants, d'un policier des Stups bien prêt désormais à fondre les plombs, d'une famille yéniche du grand banditisme menacée dans ses ressources et dans sa gloire, de narco-trafiquants bien décidés à voir toujours plus grand et d'un caïd qui se verrait bien monter d'un cran dans la hiérarchie informelle des bas-fonds officieux. La dope, c'est beaucoup d'argent. Vraiment. Et les montages de filières qu'elle suppose ne semblent pas devoir périr par manque d'imagination ou de ténacité. Face au crime, police et justice font ce qu'elles peuvent, et c'est rarement en proportion de ce qui serait nécessaire… Cette plongée dans plusieurs croisées des chemins fascine par sa précision diabolique, son intrication de l'humain et du calculatoire, son cynisme étrangement mêlé de hasard et de nécessité.

Les lectrices et les lecteurs de ce blog savent normalement tout le bien que l'on pense ici de DOA, depuis ses débuts (« Les fous d'avril » et « La ligne de sang », en 2004) jusqu'à sa grandiose et magistrale saga regroupant « Citoyens clandestins » (2007), « le serpent aux mille coupures » (2009), « Pukhtu Primo » (2015) et « Pukhtu Secundo » (2016), et jusqu'au si controversé « Lykaia » (2018). En retravaillant ici aux tripes et aux neurones le scénario d'une série policière qui ne sera finalement pas produite, scénario conçu vers 2007 avec son complice de l'époque, Michaël Souhaité, il nous prouve ici avec éclat (son pas de côté en compagnie de Dominique Manotti dans « L'Honorable société » en 2011 nous l'avait déjà signalé s'il était besoin) qu'il peut aussi déployer son art du récit dans des polars plus « classiques » (en apparence en tout cas, même si la géopolitique n'est pas toujours si loin du grand banditisme, des barons de la drogue et des ingérences mafieuses) que les thrillers complexes qui composent la majorité de son oeuvre à date. Son maniement du police procedural (moins gangrené sans doute, en tout cas en première approche, par les menées politiques et par les obsessions privées que chez Benjamin Dierstein récemment) demeure plus que jamais souverain, et sa capacité à projeter et intriquer les convergences occasionnelles d'intérêts de la part de protagonistes pourtant hautement distincts ne connaît toujours guère d'équivalent par chez nous. On se régalera ainsi copieusement de ce « Rétiaire(s) » (je vous laisserai goûter la tragique ironie du choix de ce titre, le moment venu), publié à la Série Noire de Gallimard en janvier 2023.

Lien : https://charybde2.wordpress...
Commenter  J’apprécie          70
J'avais très envie de lire Retiaire(s) de DOA ; j'apprécie particulièrement cet auteur, depuis ma lecture de son extraordinaire "Pukhtu". Dans ce polar, pur "série noire", DOA raconte une histoire de flics et de voyous, avec son style chaotique, dense, sec, noueux, et surtout précis, hyper réaliste. L'intrigue est sombre, la narration est morcelée, sensations et confusion devancent les révélations. On peut se sentir perdu, au début. Les personnages sont tous torturés et intéressants. La noirceur renvoie à des images et protagonistes de films de Olivier Marchal, comme par exemple le flic déchu de "MR73".
J'ai regretté quelques facilités romanesques, des séquences d'action relatées en mode passif, et une fin rapide de toute évidence ouverte sur une suite.
Commenter  J’apprécie          70
Dans une postface éclairante, DOA précise la genèse de « Rétiaire(s) ». Attelé à l‘élaboration d'un scénario pour France télévisions (avec Michaël Souhaité), il voit son projet rejeté … le COVID fige les activités et DOA se tourne vers l'écriture de « Rétiaire(s) ». le polar est donc animé par un rythme cinématographique, une langue qui emprunte à tous les registres (et qui peut laisser le lecteur assez ignorant …). L'intrigue développe un thème « classique », le trafic de drogue, trafic qui génère rivalités entre réseaux, règlements de comptes, duplicité et trahison… Les multiples personnages sont enserrés dans les rets de parcours personnels chahutés .Le poids du clan, de la famille est écrasant et la mort des proches suscite la vengeance. Les personnages revêtent consistance, soumis à la « loi » du milieu, ils sont en mode survie. L'intrigue maintient son intérêt dans son implantation au niveau mondial, police et trafiquants s'observent et intriguent. D'instructifs « interludes » ponctuent chaque partie et permettent à l'auteur de préciser la situation du trafic de drogue dans son contexte mondial. le travail de documentation se révèle important (un glossaire en final définit les acronymes du monde policier et judiciaire). « Rétiaire(s) » demande une lecture attentive, la toile de construction est serrée, animée par des destins compliqués, soutenue par un style « tourmenté et nerveux ». « Rétiaire(s) » est un polar direct, rude, qui soutient l'intérêt par une lecture nécessairement attentive.
Commenter  J’apprécie          60
Aujourd'hui je vais évoquer Rétiaire(s) le nouveau polar de DOA situé dans le milieu des gitans et du trafic de drogue avec des policiers et des gendarmes qui tentent de les arrêter bien que certains soient ripoux et borderline. C'est aussi un récit documenté de la vie en prison. DOA est l'auteur du cycle Pukhtu et de Lykaia. Sa réputation d'auteur de livres noirs et durs n'est plus à faire.
L'action de Rétiaire(s) se déroule sur quelques mois autour de 2020 période où l'épidémie de Covid-19 implique confinements et restrictions. C'est une plongée dans des services de police, de gendarmerie et de justice français qui tentent de démanteler d'importants trafics de drogue. Dans le roman plusieurs interludes de quelques pages informatives déportent le lecteur en Amérique latine dans les lieux de culture de la coca et de production de la cocaïne. Dès le premier chapitre la situation est tendue avec la description d'un meurtre dans les locaux du palais de justice de Paris : « Hadjad, Nourredine, né aux Lilas le 7 avril 1989 et défavorablement connu des services de police, s'effondre. Son visage, un masque grotesque, sanguinolent et cabossé. Les larmes aux yeux, son meurtrier rigole. Dernier crachat sur le cadavre et le pistolet remonte, file vers sa bouche ouverte. Théo mange son canon. » Théo est un flic du bureau des stups qui va rater son suicide après son crime ; il est détruit par le récent meurtre de sa femme et de sa fille. Il se venge en assassinant le présumé auteur des faits. Théo est hospitalisé puis incarcéré à Paris à la Santé. Ce flic est compromis et au coeur de l'histoire principale. En prison il côtoie des durs dont Momo et protège un jeune tapin, mais il est menacé et doit se protéger alors que sa hiérarchie l'a lâché suite à ses agissements personnels. Rétiaire(s) comprend de nombreux personnages il n'est pas toujours simple de suivre les différentes histoires entremêlées, les nombreux sigles des services de police en charge des stupéfiants sont complexes (le glossaire est bien utile en fin de roman, avant la postface éclairante sur les circonstances d'écriture de ce thriller). Les manouches sont omniprésents, ils contrôlent plusieurs étapes du trafic juteux. Ainsi pendant les restrictions sanitaires : « le clan Cerda, propriétaire de boîtes, de bars à filles, à chicha ou les deux, de cantines, de pizzerias et de kebabs, perd chaque jour une fortune à devoir garder son petit empire fermé. Parce que l'argent officiel ne rentre plus et, surtout, parce que l'argent officieux ne peut plus sortir. Quand, de surcroît, plein de très méchants citoyens n'en ayant rien à foutre de tuer des vieux ont quand même toujours envie de s'amuser et sont prêts à payer rubis sur l'ongle pour le faire, il y a vraiment de quoi enrager. » Les intrigues sont imbriquées, la narration n'est pas linéaire, le style est oral et saccadé, parfois argotique. Voici un extrait d'une scène de torture insoutenable où toute la noirceur et la froideur des protagonistes transparait : « d'un coup sec, il fend le côté de l'index sur toute la longueur avec la lame de rasoir. Ça saigne, d'abord peu, ensuite plus fort. Hurlement. Manu recommence, sur l'autre face. Puis sur le dessus. Puis dessous. A chaque fois ses oreilles vrillent tellement le gamin s'époumone de mal. » Il ne faut pas trop dévoiler les rebondissements et les situations, le lecteur en mal de sensation et d'émotion forte ne sera pas déçu...
Rétiaire(s) est une terrifiante plongée dans l'univers des trafiquants de drogue sans foi ni loi. le profit engendré par cette économie parallèle est gigantesque et provoque des rivalités sans nom. Les flics sont parfois démunis face à l'inventivité des malfrats et la concurrence des services est à l'origine de quiproquos ou de ratés mémorables. Une fois de plus DOA semble bien informé et propose un bouquin choc où se croisent flics et voyous.
Voilà, je vous ai donc parlé de Rétiaire(s) de DOA paru aux éditions Gallimard.

Lien : http://culture-tout-azimut.o..
Commenter  J’apprécie          40
Un roman policier « pur et dur », bien dans la veine de DOA qui entremêle les destins d'un commandant de police, Théo, du chef d'un gang de gitans de l'est parisien (Momo) et de sa nièce protégée (Lola), d'une jeune capitaine de gendarmerie (Amélie) issue de la calme province gersoise et pris dans une tourmente.
Toujours aussi bien documenté, DOA nous montre toute la complexité des rivalités entre les différents services de police et de gendarmerie et, en reflet, les luttes mortelles entre clans de délinquants et au sein même de chacun des clans.
Nous pénétrons et découvrons des mondes mystérieux comme de la prison de la Santé à Paris, ou celui des soirées toxiques organisées par les gangs pendant les confinements et couvre-feu des années Covid.
C'est si compliqué que le lecteur ne s'y retrouve pas toujours mais peu importe, il est happé par les personnages et tourne les pages avidement, comme il le faisait pour les grands Ellroy.
DOA, un maître du genre.
Commenter  J’apprécie          30
Bon bien, je ne suis pas du tout emballé par ce roman, pourtant bien noir comme je les aime habituellement. L'idée de base est bonne, mais déjà très souvent couchée sur feuilles. D'un côté les forces de l'ordre, de l'autre des truands. Dans le premier clan, trois personnages principaux et l'éternel conflit entre la police et la gendarmerie, surtout quand un des flics dézingue, au palais de justice, celui qui allait balancer son clan. Dans le clan des truands, deux frangins, qui se disputent la tête de leur gang, règnent sur la pègre locale. Rien ne leur échappe, drogue, sexe, violence, meurtre, ils torturent et tuent à la chaîne, ennemis, amis devenus rivaux. Des personnages d'une infinie cruauté machiavéliquement mis en scène par l'auteur. Dans ce livre, il y a un énorme travail de recherche, que ce soit le travail au quotidien des hommes et des femmes flics et gendarmes, la vie du clan des manouches, leur langage et leur croyance, le milieu carcéral et ses propres codes, tout est très super bien retranscrit par l'auteur. Mais voilà, les chapitres sont très longs et on y découvre à chaque fois de nouveaux personnages, tant et si bien que je me suis perdu. Ce roman est à la base un scénario pour une série télévisée de plusieurs épisodes et n'ayant pas trouvé de preneur, il en a fait ce roman, ceci explique peut-être cela. Au final, j'en suis ressorti déçu d'être probablement passé à côté, mais le trop-plein de longueur m'a achevé.
Lien : https://www.facebook.com/phi..
Commenter  J’apprécie          20
Théo est flic à la PJ parisienne. A la sortie d'une audition, il sort son arme de service et abat froidement Noureddine devant nombre de collègues et témoins médusés.
En prison, il n'est jamais bon d'être un ex-policier. Entre les détenus qui en savent beaucoup et ceux qui rêvent de "se faire" un flic, Théo occupe une place à part et nous allons graduellement en apprendre plus sur les raisons de ce meurtre de sang-froid...
Ultra-réaliste et par conséquent très complexe, Rétiaire(s) évoque en parallèle les petites affaires d'un clan manouche plongé dans le commerce de la drogue, et l'enquête policière visant à démanteler celui-ci.
Le récit est vivant, crédible, ultra-documenté au niveau des procédures judiciaires, des organismes en présence et des inévitables conflits entre ceux-ci. Bref, il faut un peu s'accrocher, ça part vraiment dans tous les sens.
Pour les amateurs de polars musclés et touffus, c'est une lecture à conseiller.
PS : et pourquoi le titre Rétiaire(s), du nom de ce gladiateur armé d'un filet et d'un trident ? Aucune idée...
Commenter  J’apprécie          20
C est un bon roman que doa nous livre à ce retiaires ces gladiateurs de la Rome antique qui n avaient comme arme que le filet pour immobiliser ses adversaires . Mais ce dernier DOA n est pas à la hauteur de ses précédents romans. C est tendu, violent et rythmé mais il manque un petit quelque chose qui ferait basculer le roman dans la veine de citoyens clandestins ou de pukthu.
Je reste donc un peu sur ma faim ….
Commenter  J’apprécie          20





Lecteurs (614) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2896 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}