AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,67

sur 193 notes
5
3 avis
4
7 avis
3
10 avis
2
0 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est l'histoire d'un sale type, que ses camarades personnages connaissent sous le nom de Clément Duprest. Il n'a rien du type avec qui on aimerait passer la soirée, aller ou boulot ou même saluer sur le palier. C'est un personnage qui sur-rationalise tout ce qui l'entoure et il se rassure en appliquant avec un zèle à gerber tout ce que notre bon gouvernement de Vichy lui ordonne de faire. La chasse aux juifs et au communistes d'abord, puis aux indigènes, et à notre regretté Coluche. Et pour se dédouaner le fameux leitmotiv : "Je n'ai fait qu'obéir aux ordres", avec la variante "Je n'ai fait que mon travail"

Un petit Daeninckx pure sucre Mesdames et Messieurs pour conclure cette première moitié de décembre. Par rapport aux autres romans de l'écrivain, celui-ci me semble, d'un point de vue global, bien plus abouti. On sent bien le travail de recherches qui lui a été nécessaire pour l'écriture d'un ouvrage qui couvre une bonne partie de la seconde moitié du vingtième siècle. Pour une fois, Daeninckx a soigné la fin de son roman (il était temps !), mais alors le premier tiers… quel horreur ! quel ennui ! Trop de personnages et d'intrigues secondaires viennent noyer le lecteur et le découragerait presque d'aller au bout de sa lecture.

L'écrivain soulève dans cet ouvrage des questions qui fâchent. Son roman est un élément de réponse au "pourquoi au lendemain de la guerre tout le monde s'est découvert résistant, y compris ceux qui ont dénoncé leurs voisins?" Question intéressante à laquelle l'Etat français n'a toujours pas jugé bon de répondre. Ceci dit, il a fallu attendre le discours du 16 juillet 1995 pour que J.Chirac reconnaisse la responsabilité de la France dans la déportation de ses concitoyens français qui avaient eu le mauvais goût de naître juifs.
De même qu'on attend encore que l'Etat français reconnaisse toutes les horreurs qu'il a commis au nom de la France et de ses valeurs dans ses colonies, notamment en Algérie, et contre ceux qui avaient fait le choix d'immigrer en France - les harkis, et les autres aussi.

Ce portrait au vitriol a donc le mérite d'interpeller le lecteur - du moins celui qui ne se laisse pas impressionner par le fouillis de la narration et la distance qui est mise dans ce récit, à l'écriture aussi froide et factuelle que son personnage principal.

Malgré les "défauts" dans la narration mentionnés ci-dessus, j'ai tout de même apprécié lire ce roman subversif de Didier Daeninckx qui montre comment la France a brillamment recyclé ses salauds et les a laissé évoluer en son sein - en leur donnant régulièrement des promotions en plus !
Autre mérite de l'écrivain : il prouve que non, tous les Français ne sont pas arrogants, donneurs de leçons voir trop moralisateur vis-à-vis des pays étrangers et sont capables de regarder leur Histoire en face.
Merci Monsieur Daeninckx.
Commenter  J’apprécie          540
Clément Duprest intègre la police en plein régime de Vichy et a pour mission de traquer les Juifs et les résistants. C'est son job, c'est sa vie, c'est normal. Mais le cours de la Guerre tourne, et les traqueurs deviennent les traqués, sauf si comme Clément on est assez habile pour assurer ses arrières, au cas où... Et passant entre les mailles du filet, il va se retrouver à travailler pour la République, cette fois pour traquer les Communistes...

L'histoire d'un homme quelconque qui subit L Histoire, d'un côté toutefois rarement narré. Pourquoi ? Parce qu'il est moins tabou de raconter du côté des victimes que du côté des acteurs des souffrances d'autrui ? Ce livre est une très bonne base de réflexion sur le devoir d'obéissance d'un fonctionnaire de l'Etat, qui subit des directives, lesquelles le moulent d'ailleurs petit à petit comme un torrent qui creuse son chemin parmi les rochers. le personnage principal est un homme qui fait son métier, qui reçoit ses ordres d'en haut et qui n'a jamais connu rien d'autre que ça. Malgré le temps et le changement de pouvoir, cet homme reste naturellement antisémite, suite au modelage idéologique du régime précédent.
C'est une lecture fort enrichissante et qui engage à la réflexion, au questionnement du travail par rapport à l'être humain, et qui renforce encore plus le respect pour tous les gens qui ne se contentent pas de suivre des ordres qui vont à l'encontre de la morale, du respect d'autrui ou qui vont tout simplement à contre courant de décisions prises dans les hautes sphères par des dinosaures éloignés des réalités du terrain depuis fort longtemps. Je m'égare sûrement un peu, mais l'image du décisionnaire dans son bureau bien au chaud peut s'appliquer à bien des contextes...
Didier Daeninckx a fourni un travail remarquable, embarquant le lecteur dans une page de l'Histoire de France. Toutefois la première partie reste plus entraînante que la seconde, laquelle commence à perdre de son souffle dès lors qu'on parvient à la Guerre d'Algérie, les actions se faisant moins précises, les détails historiques s'étalant sur un paragraphe au lieu de deux pages, les réactions en chaîne étant moins expliquées et donc dures à suivre pour qui est né bien après ces évènements.
L'on regrette parfois qu'il n'en soit pas plus dit sur Clément, tout n'est que suggéré : sa relation avec son fils, ses prises de notes et dossiers sur les gens qui s'apparentent clairement à des TOC...
Un livre fort intéressant, rapide à terminer une fois la meilleure partie passée, et qui offre surtout une autre perspective d'analyse de l'emprise de l'Exécutif sur ses citoyens.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
Commenter  J’apprécie          240
Clément Duprest après de brillantes études intégre la police.
Rien d'extraordinaire à celà sauf qu'on est en 1942, et que Duprest va
exercer son métier avec conscience et professionnalisme. Il va donc obéir à l'ignoble chasse aux juifs, aux communistes aux résistants. f
Fier de son travail, il passera à travers l'épuration à la libération. Et continuera sa carrière de fonctionnaire zélé et irréprochable avec la même pugnacité jusqu'aux années Mitterrand.
Didier Daeninckx, excellent auteur de polar, brosse dans ce récit le parcours au combien ordinaire mais terriblement accablant d'un homme sans moral, juste animer par l'ambition de bien faire. Duprest traverse les décennies (de la rafle du Vel d'hiv, en passant par l'Algérie jusqu'au années quatre-vingt.) sont aucun remords, ni repenti. Il obéit aux ordres donnés, n'hésite pas à employer des méthodes ignobles ou illicites pour parvenir à ces fins. Un fonctionnaire irréprochable si l'on n'y prête peu d'attention mais surtout un opportunisme qui fera toute sa carrière en se comportant de la pire des façons. Daeninckx truffe son roman d'anecdotes historiques qui font que ce portrait d'une ordure sans moral, est un tableau dérangeant. Car Duprest citoyen au combien ordinaire, continue malgré tout ses basses besognes qu'elque soit la cible. Quand le mal se fait figure humaine.
Commenter  J’apprécie          200
Itinéraire d'un salaud ordinaire
Didier Daeninckx
Folio
Je suis surement un peu largué, un peu quiche (?) mais je n'avais jamais entendu parler de cet auteur, de ce livre avant de le croiser bien en vue sur la console d'un de mes libraire préférée. A Marseille bien sûr...(capitale de la culture, elle ;) )
Et ce livre m'a tellement plût qu'il m'a redonné le gout de la critique, c'est pour dire.
Histoire : Où l'on suit la vie de Clement Duprés, collabo sans conviction franche, flic par passion, engagé aux RG de 1942 et des années de collaboration jusqu'en 1980 et la candidature de Coluche. L'auteur le nomme "salaud ordinaire" et pourtant ce n'est pour moi qu'un bien banal humain dont on suit le trajet personnel intimement liée aux années qu'il traverse.
Style : Vivant chaud, détaillé, trés prés du roman noir, ultra lisible.
Oui: Enfin un livre français prenant des faits réels comme matrice de fiction! Honnêtement je croyais que ça n'arriverait jamais en France (et je désespérais un peu). La biographie de Duprés ne vaut que pour le miroir qu'elle offre aux événements (guerre de 45, guerre d'Algérie, guerre froide etc...) qui l'encadrent et qui donnent du poids, un grand souffle à ce roman.
Non: Dommage que les chapitres ne soient pas plus réguliers: la moitié du livre est consacrée (trés bien d'ailleurs) aux années noires de l'occupation, il y a un rythme, un souffle, mais dés la libération les 40 années qui suivent sont survolées, le rythme à peine ralenti à quelques moments précis... Dommage car du coup on n'a pas vraiment le temps d'installer et de connaitre le personnage pendant les moments de flou, de creux... En clair l'idée de faire se rencontrer un personnage et la grande histoire est bonne mais là l'équilibre entre les deux parties de cet axiome n'est pas atteint car l'auteur sacrifie trop ces personnages sur le théâtre qu'il a construit.
D'autre part, dommage aussi de ne choisir dans l'histoire que les moments "critiques" où les gouvernements de droite ont été les plus troubles. Dis autrement c'est chouette que l'auteur assume son engagement gauche "dure" (antimilitariste et résistante) mais à un moment le coté pamphlet sous jacent l'emporte trop sur la fiction pure, sur la simple objectivité des faits et... la dynamique du personnage.
En bref l'idée est bonne mais le personnage est trop enfermé dans une relecture arbitraire et un peu partisane de l'histoire. L'auteur ne montre alors qu'un seul coté (noir!) de son personnage et ne lui donne alors aucune chance, aucune nuance, là justement où elles seraient passionnantes.
Conclusion : "Itinéraire d'un salaud ordinaire" est donc un bon livre, atypique en plus dans la production contemporaine par son rapport direct avec l'histoire moderne et son engagement clair (là ou la majorité de nos romanciers ne font que des histoires transparentes et désincarnées centrées sur la psychologie des personnages, en gros). Dommage toutefois que le parti pris prenne le pas sur la dynamique de fiction, et surtout la construction du personnage. Reste que c'est un livre vraiment atypique et particulièrement jouissif à lire...
Un livre aussi qui, en creux, pose clairement la question de la collaboration, la question de la fidélité : tout le long de sa carrière Duprés sert l'état français avec le même zèle. Les événements, les puissants changent mais pas lui, posant donc en creux une question fatale : Y a t il des limites à la fidélité? Si oui lesquelles.
Oui ou non : Oui, trois fois oui. le meilleur roman contemporain que j'ai lu depuis un bon bout de temps.

Lien : http://xannadu.canalblog.com
Commenter  J’apprécie          70
En 1942, Clément Duprest, jeune diplômé en droit, est admis au sein de la Police Nationale. Il se retrouve affecté à la « Brigade des propos alarmistes » et chargé de repérer et de neutraliser les individus hostiles au régime. Il travaille avec sérieux et compétence, en parfait petit fonctionnaire. Peu avant la fin de la guerre, il donne des gages à la Résistance ce qui lui permettra de n'être que très légèrement inquiété pendant l'Epuration. Il poursuit ensuite sa carrière dans les Renseignements Généraux, participe à la lutte contre le FLN, à l'espionnage de groupuscules gauchistes en mai 68 et au démontage de la candidature Coluche en 81. Après 40 ans de bons et loyaux services, il part à la retraite avec les honneurs.
Basé sur des faits historiques incontestables, ce roman nous fait revisiter 40 ans d'Histoire de France en suivant ce parcours, somme toute banal, ordinaire, celui d'un fonctionnaire de police qui a servi honnêtement tous les régimes successifs sous lesquels il a pu se trouver… Alors pourquoi ce titre « Itinéraire d'un salaud ordinaire » ? Pourquoi ce jugement de valeur, cette insulte « salaud » ? Cet homme quelconque n'a pratiqué ni la torture ni la prévarication, ni le détournement de fonds et ne fut jamais personnellement responsable de la déportation des juifs… alors… Nous qui nous permettons de juger et de condamner, comment aurions-nous réagi si nous nous étions trouvé dans des circonstances identiques ? Il y eut à l'époque moins de 10% de vrais résistants (ceux de la première heure, pas ceux de la fin août 44…), y en aurait-il plus aujourd'hui ? Et que fallait-il faire à la Libération ? Fusiller les 90% de collabos… On se pose des questions sur les intentions de l'auteur..
Très bien documenté et souvent honnête dans la présentation (Daenninckx ne fait pas l'impasse sur le pacte germano-soviétique et ses conséquences contrairement à tant d'autres…) ce roman est intéressant, facile à lire, peut-être même utile à certains lecteurs peu versés sur la période, encore qu'il soit loin du niveau de « La vie des Français sous l'Occupation » du regretté Henri Amouroux). Petite critique : le « héros » est falot et peu attachant-ce qui est sans doute voulu- et l'histoire est on ne peut plus banale et convenue, ce qui est plus regrettable.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
Commenter  J’apprécie          60
Roman qui retrace les dessous de la République depuis la seconde guerre mondiale, et ce à travers un fonctionnaire de police.
Rien de vraiment nouveau dans ce thème : le fonctionnaire doit-il servir l'Etat, quoi que celui ci lui demande. Heureusement le livre ne donne pas de réponse, mais cite froidement des faits.
Le personnage central, lui, se laisse porter par le courant de l'histoire, qu'il ne veut et ne peut maîtriser.
Il y a un peu de Céline dans cet homme accablé par son destin.
Commenter  J’apprécie          50
J'avais vu une fois Didier Daeninckx à la télévision, mais jusqu'à maintenant je n'avais jamais lu un roman signé de lui. Je viens de terminer ce livre dont le contenu est prévisible d'après son titre et aussi d'après le profil de son auteur.
On suit toute la carrière de Clément Duprest, flic aux Renseignements Généraux. Un flic très consciencieux, sans scrupules, qui « ne fait pas de politique » et sert fidèlement le pouvoir en place. Il démontre son zèle d'abord sous le gouvernement de Vichy, ensuite sous les IVème et Vème Républiques. En 1944, il a su échapper à l'épuration car il avait pris les devants, grâce à un lien noué avec une personnalité influente appartenant à la Résistance gaulliste (donc anticommuniste). Pendant la guerre d'Algérie, il joue un rôle dans la répression française contre le FLN. Par la suite, il enquête sur diverses affaires, notamment pour discréditer l'humoriste Coluche lorsque celui-ci a prétendu se présenter aux élections présidentielles….
Je suppose que l'auteur s'est beaucoup documenté sur toutes les sujets évoqués dans ce livre. Mais jusqu'à quel point les aventures de Clément Duprest sont conformes à des portions de vérité historique (si celle-ci existe !), c'est très difficile à dire. Dans le doute, on pourra se contenter d'apprécier les péripéties (assez glauques) de ce "salaud", très organisé dans ses enquêtes. Pour ma part, j'ai été intéressé par le début du roman (les années ‘40), mais beaucoup moins par la suite. Ma découverte de Didier Daeninckx me laisse un peu sur ma faim.
Commenter  J’apprécie          41
En 1942 Clément Duprest, âgé d'une vingtaine d'années, intègre les Brigades spéciales, les Renseignements généraux de l'époque. Xénophobe et antisémite c'est avec conviction qu'il fait son travail de renseignement, de filatures et d'arrestations. Néanmoins il est convaincu qu'il ne fait pas de politique car il n'est encarté nulle part. A la Libération, grâce au soutien d'individus qui ont tous leurs bonnes raisons, Duprest échappe à l'épuration et reprend rapidement du service pour le nouveau gouvernement. On le suit tandis qu'il organise le noyautage d'organisations communistes, qu'il neutralise des partisans du FLN pendant la guerre d'Algérie, qu'il surveille les étudiants en mai 68, qu'il intervient pour que Coluche retire sa candidature aux présidentielles. Il est partout, cet homme. Il prend sa retraite en 1981.

Voilà un roman qui ne donne pas une image très positive de notre république. L'épuration a consisté à faire sauter les fusibles trop visibles ou qui s'étaient par trop salis les mains. Les autres ont pu continuer à exercer leurs compétences, pratiquement dans les mêmes locaux. Quelque soit le gouvernement, il y a besoin de gens sans scrupules pour les basses besognes.

En parallèle de la vie professionnelle de Duprest, Didier Daenninckx nous décrit aussi sa vie privée plutôt morne : un mariage décevant et un fils avec lequel il a bien peu en commun pendant longtemps. Quand père et fils se retrouvent enfin il y a là aussi un fond de bassesse qui ne pousse pas à l'euphorie. Bien que son héros soit peu reluisant j'apprécie que Daenninckx ne le caricature pas et le montre presque comme un homme ordinaire. Il y a matière à réflexion dans cette lecture ceci dit j'ai trouvé que l'écriture manquait un peu de relief.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
Commenter  J’apprécie          40
Lu sans enthousiasme et plutôt avec une indifférence relative eu égard aux faits rapportés. C'est dans un style neutre et froid que Didier Daeninckx a écrit ce roman. Vraisemblablement ceci était voulu par l'auteur qui apparaît comme étant complètement détaché des faits qu'il relate, sans doute a-t-il prit le parti d'une sorte d'impartialité vis-à-vis de l'histoire qu'il rapporte, celle d'un policier plutôt administratif et comptable mais ayant participé aux pires atrocités qui ont pu être commises pendant la dernière guerre mondiale et s'est trouvé un peu plus tard au service des autorités républicaine comme il l'était pendant l'occupation nazie.
Daeninckx narre l'histoire de ce policier, comme il a dû et doit en exister beaucoup d'autres, qui est entièrement au service de ses supérieurs et qui, bien qu'intelligent, ne se préoccupe que de sa tâche, des ordres qu'il a reçu sans tenir compte des conséquences implicites de ses actions. Pendant toute la durée de son service dans la police il était préoccupé par les dossiers et les fiches qu'il établissait sur toutes les personnes visées par ses enquêtes, et même davantage, puisqu'il en avait fait aussi sur sa propre famille. Ainsi Clément Duprest, c'est le nom de ce policier, a été engagé dans la police de Vichy en 1942. Il participa efficacement au démantèlement des groupes hostiles au régime nazi, communistes, juifs ou autres et à l'arrestation de leurs membres. Il fut l'un des organisateurs de la rafle du 16 juillet 1942 visant les juifs. Il fut aussi à l'origine de l'arrestation des membres du groupe Manouchian. Lorsque la situation des allemands sur le plan militaire devint critique, à partir de 1944, sur les conseils de son beau-père et grâce à son intermédiaire, il donna des renseignements à la résistance. Inquiété à la libération, il sut malgré tout s'intégrer très rapidement dans les services de la police de la IVème République. Son activité policière ne se termina que le jour de sa retraite.

Commenter  J’apprécie          30
Entre deux chaises...

Pendant toute la lecture de ce livre, j'étais sur le fil. J'ai trouvé ça intéressant, bien traité, pas franchement ennuyeux, mais il y manquait quelque chose...

Peut-être un fond culturel: n'étant pas française, toute la trame historique était fort nouvelle pour moi. Ça soulève l'intérêt documentaire, mais ça n'invite pas à l'"intimité" avec l'auteur ou le narrateur.

Parce que justement, comme le font remarquer beaucoup d'autres, le gros point faible de ce roman, c'est la perspective narrative. Un narrateur à la 3e personne, extérieur et lointain, osons le dire: historique. On n'est jamais invité à passer le pas de la porte de ses pensées (même en mettant des patins!), alors que c'est probablement cet aspect-là qui aurait été intéressant à lire, en plus du fond documentaire et historique. Qui aurait donné toute son épaisseur à la notion de "salaud ordinaire".

Bref, un "dommage" de frustration, parce qu'on est pas loin d'un très bon bouquin, mais l'erreur tactique de Daeninckx saute aux yeux. Et par contre, une demi-étoile supplémentaire pour le côté "people" avec les notes et anecdotes (vraies? inventées?) sur des personnages cultes (ouf, je n'ai pas eu besoin de ma dose de "Voici", ce mois-là... )
Lien : http://www.critiqueslibres.c..
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (443) Voir plus



Quiz Voir plus

La mort n'oublie personne

En quelle année se passe l’histoire ?

1963
1953
1958

9 questions
118 lecteurs ont répondu
Thème : La mort n'oublie personne de Didier DaeninckxCréer un quiz sur ce livre

{* *}