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EAN : 9782035961808
320 pages
Larousse (13/01/2021)
2.55/5   28 notes
Résumé :
Juin 1794, massacres, exécutions, meurtres, viols... la Grande Terreur ensanglante la France. Axel, jeune lieutenant du prestigieux régiment de dragons de Paris, échappe de justesse à la guillotine. Il est attiré à Arras par le sinistre Le Bon, âme damnée de Robespierre. Sa mission : retrouver son ancien capitaine accusé de trahison.
De prisons sordides en auberges pouilleuses, de réunions secrètes en rencontres sulfureuses, il va devoir déjouer les pièges q... >Voir plus
Que lire après 30, rue de SaintongeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Un petit air de cape et d'épée

D'emblée, à la lecture de ce livre, il faut admettre que le peuple, cette populace est faite de gueux laids , sales , ignobles, affreux, puants, crassouilleux sous leurs bonnets phrygiens, les dents pourries (les sans dents), ivrognes , stupides et je ne vous parle pas des sans-culottes charognards, vinassés, assoiffés de sang. Les nobles, au contraire, sont délicats, propres ( ils prennent un bain chaque jour), beaux (de véritables apollons à la chevelure brillante) et supérieurement intelligents. Ceci sans parti pris aucun.

Une fois admis ce principe, passons à l'intrigue dont le scénario tiendrait sur un timbre poste. On pense, espère, à un MacGuffin à la Alfred Hitchcock, ce fameux prétexte pour raconter une histoire mais, ici, malheureusement d'histoire, il n'y a point.

Cela ressemble plus à un de ces vieux films de cape et d'épée produits dans les années 50 où l'on suivait un preux chevalier accompagné de son facétieux valet (ici, c'est un aide de camp) avec l'inévitable jolie gourgandine et la happy end toujours de rigueur.

Reste le soit disant "parlé" de l'époque qui agrémente la lecture et retient l'attention un temps mais rien qu'un temps.

Si vous aimez les romans historiques sur cette période, préférez les ouvrages de Erckmann-Chatrian ainsi que ceux de Robert Margerit qui vous feront vraiment vivre les évènements de cette époque.

Je remercie Babélio ainsi que les éditions Larousse qui, je l'espère, ne me tiendront pas rigueur de cette critique, il faut bien le dire, négative.

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Quand la Terreur prend la majuscule, c'est qu'elle est devenue institution. Peur, dénonciation, règlements de compte sont au menu de cette période qui lui valut de rester gravée dans l'histoire sous ce vocable pétrifiant. Françoise Dag'naud nous projette dans cette année de folie meurtrière d'un monde qui s'écroule, d'un autre qui se cherche. La frénésie de gommer les réminiscences de ce qu'on n'appelle pas encore l'ancien régime aveugle le petit peuple et laisse la bride sur le cou à qui profite de la situation pour s'emparer du pouvoir, au nom de ce même peuple. Avec la soif de voir jaillir le sang de ceux qui sans autre forme de procès que la dénonciation sont qualifiés d'ennemis de la révolution, les petites gens avides de ce qu'ils croient être justice conspuent les condamnés au pied du rasoir national.

Sous ce sobriquet commun la guillotine ne quitte plus son lieu d'élévation. A Arras, le berceau de Robespierre, c'est la place du théâtre, sous les fenêtres de Joseph Lebon député de la Convention, l'Ogre assoiffé de sang, revenu en son Pas-de-Calais natal pour y chasser les ennemis du peuple devenu souverain. A son bon vouloir les têtes roulent dans le panier.

Dans ce climat de crainte et de défiance ancrées dans les esprits chacun veille à ne pas exposer ses avantages, son garde-manger bien rempli, à ne pas susciter les jalousies. Axel de Sainte Croix, lieutenant au 24ème régiment de dragons, faisant volontiers oublier sa particule, est convoqué manu militari par Joseph Lebon. Par un odieux chantage ayant pris sa mère en otage ce dernier lance l'officier sur la trace d'un certains Villiers, son ancien capitaine, désigné ennemi de la révolution et que Lebon veut voir monter dans la charrette des condamnés. le verdict est déjà prononcé.

Comme dans un jeu de piste voilà le lecteur sur les traces d'Axel de Sainte Croix. Chevauchée éperdue sous la menace permanente des sans foi ni loi qui pullulent en ces temps troublés, parcours sur lequel ne manque ni chausse trappe, ni trahison, pas plus que de tendres retrouvailles et recouvrances de liberté aussi promptes qu'inespérées. Peu de temps pour s'attendrir sur les victimes collatérales parfois chères au coeur du fringant officier, pressé par le temps qu'il est de sortir sa mère des griffes de Lebon. Au point de nous rendre le périple quelque peu sur réaliste. Mais soit, quelques centaines de pages ne peuvent pas non plus détailler ce qui se trame en coulisse, au risque de diluer le substrat et le rendre insipide.

Autant que cette course effrénée, c'est à n'en pas douter le langage choisi par l'auteure qui fait l'originalité de pareil ouvrage. Un langage en forme de parler populaire fait d'autant d'onomatopées, d'élisions et contractions que la langue déchue comportait de formules alambiquées et tournures précieuses. Langage égalitaire, tutoiement de rigueur, brusquerie et grivoiserie de mise, la grammaire est violentée à l'instar de la classe sociale qui s'en faisait les gorges chaudes. Langage rehaussé de patois local, forcément croustillant et fier-à-bras dans la bouche des rustres qui ont pris du poil de la bête pour malmener noblesse et clergé dont les membres sont devenus citoyens, au même rang que les gueux qui hier courbaient l'échine devant eux.

N'omettons pas l'intérêt historique de pareil ouvrage. Il injecte son intrigue dans des faits et personnages ayant réellement existé. L'ouvrage de Françoise Dag'naud nous fait partagé la puanteur des cachots froids et humides infestés de vermines et restitue à merveille ce climat de peur qui glaçait le pays. Dans leur férocité vengeresse, les nouveaux maîtres auto proclamés n'avaient de cesse de nourrir le rasoir national de son lot de coupables désignés. Un ouvrage intéressant pour l'amateur d'histoire autant que pour celui de suspens quand ce n'est pas de ce langage fleuri qui lui donne sa rusticité. Un moment de lecture bien sympathique.

Je remercie Babelio et les éditions Larousse de m'avoir gratifié de cet envoi.
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Je remercie Babelio et aux Editions Larousse pour l'envoi de ce roman.

La construction de 30, rue de Saintonge est plutôt sinueuse, difficile, un écheveau flou et vraiment déstabilisante.

J'ai attendu patiemment que cela démarre, que l'intrigue se pose, mais la frustration a fini par prendre la place de la persévérance et j'en sors un peu frustrée.

Pourtant le sujet était prometteur et l'auteure connaît certainement un rayon sur la thématique.
Mais il n'est pas lesté, l'intrigue manque de consistance, les personnages ne sont pas assez développés et la lassitude s'installe très rapidement.

Une lecture qui n'aura malheureusement pas su me séduire.


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Tout d abord je remercie Babélio et les éditions Larousse pour l envoi de ce livre . Maintenant j ai lu ,ce que je ne fais jamais , les critiques d autres Babélionautes avant d écrire la mienne et là ......Il y a une marche Tout d abord l emploi systématique et a mon avis intempestif du langage fin XVIII° ( même s'il nous est facilement accessible ) n apporte rien ni au style , ni au scénario et devient rapidement lassant, puis ennuyeux , un mot par ci par là , une expression curieuse ou amusante d'époque cela suffit a orner le décor , voyez par exemple Druon dans les Rois Maudits . Ensuite l Histoire ......Ben en fait il n y en pas beaucoup .Cette mission confiée au héros par le Bon se déroule sans grosses surprises c est " le voyage d un ex -Dragon au travers de la France de la Révolution " .Et quelle France !!! dans les yeux du personnage ( de l auteure ? ) les Républicains sont tous laids,sales , puant avinés , voleurs, violeurs,débiles ,assassins assoiffés du rasoir national .Leurs femmes des prostituées de bas étages , l insulte aux lèvres , vulgaires , incultes , de vraies maritornes pouilleuses , alors qu'avant ( sous le roi )sans doute ces mêmes personnes étaient d une netteté de cygnes , le langage fleuri, nourris humanisme bienveillants etc etc .Ah cette ignoble République même les routes et les chemins en sont pervertis et les pavés brisés Les brigands pullulent alors que sous le règne de Monsieur XVI jamais on ne vous aurait homicidé par les vertes forêts des Capets Fi, fi fi, Mais soit croyons que cette lie de la terre ait pris le dessus cet alcoolisme , cette misère, cet abrutissement , ces famines , cet illettrisme en était -ils responsables a 100%.Ou bien les policés , les proprets , les titrés , les friqués , les courtisans qui peuplait ce monde ci , se moquaient totalement de la vie ou de la mort de ce monde là ( 2 expressions d'époque pour désigner la cour et le peuple )Avec l aide de ces si doux , bons , justes, généreux hommes d'église qui comme les autres tondaient les gueux ( Bonjour M. de Talleyrand )en les méprisants .Les curés dans les campagnes veillaient a la bien-pensance de leurs ouailles . AVERTISSEMENT Je vais révéler l énigme , si vous souhaitez lire ce bouquin n allez pas plus loin
Donc l Alpha et l'Oméga de ce récit est que Robespierre a eu une liaison Homosexuelle avec un officier des Dragons en 1790 et qu'il veut faire éliminer tous les éventuels témoins et bien sûr son amant de l époque n hésitant pas a faire massacrer au passage tout ce qui traîne au milieu des mauvais chemins , mais Saint Thermidor nous sauve et Hop a la trappe le vilain bonhomme couvert de sang . Pour m'être un peu penché sur le personnage je n ai lu nulle part qu il ait connu ce genre de relation , mais c est une licence historique comme Dumas en utilisait souvent ,et même ..... .Maximilien était plutôt semble -t-il comme le Rosier de Mme Husson ..Euh puceaux si vous préférez .Donc l horrible secret est révélé en une demi page et hop voguons vers le bonheur .D 'ailleurs notre bon Axel est nommé chevalier ?!! Sous le Directoire , la République pourtant, Atteint un haut grade protégé de l honnête Barras l un des dits Directeurs surnommé à son époque " le Roi Des Pourris "et se terminant un beau 18 Brumaire par le triomphe d'un " général vrai patriote " dixit Robespierre qui l 'avait prévu Je m aperçois que contrairement a mes habitudes j ai infligé a mes indulgents lecteurs, de biens longs gribouillis et encore me suis -je freiné , donc je vous prie de m en excuser .Pour enfin me taire je dirais que l on peut lire cette oeuvre mais en la prenant au 2° , 3° Voire 4° degré , un pastiche quoi ( j ai l impression sournoise que Larousse va me rayer de ses listes hihihi )
PS Au fait le 30 rue de Saintonge ne se fait guère visiter voire pas du tout .Juste une boite postale je suppose
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A l'époque de la Terreur, Axel Delcroix, un jeune lieutenant des dragons de Paris est contraint par le Bon, à la solde de Robespierre, de retrouver son ancien capitaine, un certain Villiers. Sous la menace de laisser sa mère mourir en prison, Axel se met en route. Jeu de piste, embûches, pièges, traquenards, Axel rencontrera aussi en cours de route l' amitié et l'amour. Enfin il retrouvera sa cible, et comprendra la raison réelle de cette chasse à l'homme.
L'aventure d'Axel est prétexte à la description de la vie à Arras et ses environs en cette année funeste de 1794. Les révolutionnaires ont pris le pouvoir et condamnent arbitrairement tous ceux qui s'opposent à eux, les expédiant aussitôt à la guillotine. Riches contre pauvres, républicains contre monarchistes,gueux contre bourgeois, c'est un massacre.
Si j'ai apprécié cette lecture parce que les personnages et le contexte sont historiques, la narration au présent uniquement, et l'utilisation abusive à mon sens du "parler" de l'époque m'ont considérablement gênée.
Je remercie Babelio et les éditions Larousse pour l'envoi de ce livre.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Avec émotion, j'aperçois la tiède lumière de la bouquinerie où jadis, je venais buissonner des livres rares et ouir le brave Choisel aroutiné aux oeuvres de l'esprit....

... je pousse la porte. L'odeur silencieuse du parchemin effiloché et du cèdre vanillé au bois ciré me réconforte.
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Je n'avais pas le choix, il détenait ma mère dans une prison d'Arras. Il la détient toujours... et a lancé un avis de recherche pour retrouver mon frère. Peux-tu me donner ici ses arguments ? l m'a fait accroire que tu avais rejoint Carnot pour voler ses plans d'offensive et les remettre à l'ennemi... Tu l'as cru? accepté ce forfait ? Non point ! Je te connais assez ! Mais il tient ma mère. Si j'avais ouï plus tôt la vérité, si j'avais su que C'était toi que Le Bon avait choisi, j'aurais pu tépargner. En effet, à cause du monstre que tu as payé pour m'éliminer, des hommes ont été assassinés, une pauvre femme a été égorgée, et, sans la surveillance des sbires de Le Bon et le soutien d'amis, il y a longtemps que j'aurais trépassé. Sache que j'y ai été contraint car quelqu' un de beaucoup plus haut placé que Le Bon cherche à m'éliminer. Qui ?
- Le croiras-tu ? Robespierre.
- Robespierre ?
- Ily a quatre ans, je vivais avec lui dans un appar- tement meublé de deux pièces que nous avions loué au troisième étage du 30, rue de Saintonge, à Paris.
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La petite fille que j'ai connue jadis est devenue une jeune femme fort séduisante.
" Elle a joliveté et coquet'rie comme un trognon d'choux! " me fait Pierrot tout esbaudi.
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Dans l’enchevêtrement des rues et de mes pensées, je me mets brusquement à honnir ceux, Robespierre en premier, qui, au nom de leur pouvoir et de leur loi, commettent crimes et forfaits, et ceux qui fêtent ici la Terreur sans comprendre combien l’horreur dont ils sont saisis sera bientôt le plus grand empêchement à leur liberté…
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Ulcéré, j’ai envie de hurler ma haine contre cette foutue révolution qui se voulait fondatrice de la République « indivisible et démocratique » et a fini par inventer une machine à broyer son peuple.
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