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3,9

sur 467 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Comme j'aime faire les choses à l'envers, je vins de lire la première partie de l'autobiographie de Dahl (la suite, c'est Escadrille 80)
Nous découvrons une enfance heureuse et entourée, bien qu'orphelin assez tôt. La mère, Norvégienne comme feu son mari, reste en Grand-Bretagne avec sa nombreuse famille. le jeune Roald fut donc élevé comme la plupart des garçons de bonne famille : internat, écoles privées, sport, uniforme ridicule (souvent). La vie dans les années 1930 n'était certes pas tendre : châtiments corporels, opération à la maison, parfois sans anesthésie. Une belle mine à situations tragi-comiques et un beau répertoire de caractères. Il est assez drôle de deviner quel adulte réel a inspiré quel personnage de fiction.
La vie de Roald Dahl, c'est comme un roman.
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Voilà 100 ans naissait Roald Dahl.
D'où nous vient cette incroyable impression de jeunesse éternelle à la lecture de ses livres ? Moi, boy ne déroge pas au ressenti habituel...
Là encore, l'alchimie de la cuisine des mots fait qu'en 2018 tous ses livres gardent encore une fraîcheur  étonnante, et une liberté de ton délicieuse.

L' écriture de soi est toujours un exercice délicat. En 1984, paraîssait donc en Angleterre la première partie de l'autobiographie de Roald Dahl intitulée Moi, boy. Au delà du plaisir de découvrir les origines de cet écrivain pas si enfantin que ça,  c'est une plongée dans l'Angleterre des années 20 et 30, en faisant un petit détour très nature par la Norvège, à laquelle nous sommes conviés,  voyage intime et captivant qui narre les années d'enfance et celles qui suivront jusqu'à son départ pour l'Afrique.

Comme toujours, RD est un portraitiste qui excelle dans l'art de décrire et de rendre vivants ses personnages.

Mais que les temps ont changé en 100 ans dans l'éducation familiale et l'enseignement !
C'est édifiant,  c'est mieux pour bon nombre de points, triste pour quelques-uns (respect, chaleur familiale, ....).

Dans cet ouvrage, force est de constater, une fois de plus, que beaucoup  d'adultes (hormis les intimes de RD ..) sont souvent des êtres pervers et maltraitants à l'égard des plus fragiles, les enfants. Entre Madame Pratchett, l'épicière qui se rapproche sacrément des "sacrées sorcières", et certains personnels des pensionnats privés anglais qu'il fréquentera, son récit est jalonné d'événements dramatiques évoquant toujours  la mise à mal des corps des enfants.

Pour comprendre l'oeuvre de RD traversée par des corps en souffrance, malades, torturés, mutilés (en commençant par son père), il faut absolument plonger dans cette biographie, et dans la suivante, Escadrille 80, même s'il est clair que certains points ne correspondent pas entièrement à la réalité vécue  (au regard de la correspondance laissée par l'auteur). Mais, mémoire fictionnelle ou pas, lire Roald Dahl est toujours, pour moi, une formidable  promenade vers une autre époque rendue tellement vivante grâce à son art du récit, son humour et  son franc parler.

Je crois qu'il repousse mon vieillissement. Tout simplement...
Lien : http://justelire.fr/moi-boy-..
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Lu en V. O.
Comme j'aime bien faire les choses à l'envers, je viens de lire la première partie de l'autobiographie de Dahl, après avoir lu la deuxième partie le mois passé. J'ai retrouvé avec plaisir Dahl dans ses premières années. Des moments drôles, parfois cocasse, parfois triste, mais toujours avec une plume émouvante qui est très facile à lire pour les néophytes comme moi qui apprivoisent peu à peu la lecture en V. O. Un livre atypique, captivant, rempli de vérité et de sensibilité. J'en veux encore...
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Dans Moi, Boy, le grand Roald Dahl évoque les "incidents" qui ont émaillé ses premières années de vie, de sa naissance à ses vingt ans (de 1916 à 1936). Ceux qui lui ont laissé un souvenir impérissable. "Certains furent drôles. Certains douloureux. Certains déplaisants." comme il le précise dans sa préface.

On est cependant bien loin d'une autobiographie classique et pompeuse. Ces pages se lisent avec autant de plaisir qu'un autre récit de l'auteur. On y retrouve son humour, son sens inné du récit et on y croise bon nombre de personnages qui semblent familiers - comme tout droit sortis de ses romans !

Au fil des anecdotes évoquées, on découvre ainsi quelques-uns des éléments fondateurs de son oeuvre. Parfois, il nous l'indique lui-même comme lorsqu'il évoque le lien entre son idée d'écrire son second roman jeunesse, Charlie et la chocolaterie, et les bâtons de chocolat qu'on leur faisait tester lorsqu'il était au collège. D'autres fois, on s'en doute. Ainsi, l'horrible vendeuse de bonbons à qui il doit sa première punition cuisante n'est certainement pas étrangère à ses personnages comme celui de la grand-mère grincheuse de Georges Bouillon ou des sorcières de Sacrées Sorcières.

De manière générale, les relations du jeune Dahl avec les adultes sont loin d'être au beau fixe. Et c'est bien compréhensible au vu des méthodes d'éducation pratiquées dans les établissements scolaires anglais de l'époque. Les punitions corporelles pour un oui ou pour un non sont monnaie courante et l'auteur n'y échappe pas. Ses fesses s'en souviennent d'ailleurs près de cinquante-cinq ans après.

"Durant toutes mes études, j'ai été horrifié par ce privilège accordé aux maîtres et aux grands élèves d'infliger des blessures, parfois très graves, à de jeunes enfants. Je ne pouvais m'y habituer. Je n'ai jamais pu."

Sa critique s'étend aux hommes d'église qui, d'un côté, prêche la miséricorde et le pardon et qui, de l'autre, ne sont pas les derniers à infliger ces châtiments corporels ! Réflexions à l'origine de ses premiers doutes sur la religion et Dieu.

Heureusement, malgré les coups durs (au sens propre comme au sens figuré), la mort de sa soeur aînée, de son père, la dureté de l'internat dès neuf ans, les moments de tendresse ne manquent pas. Très proche de sa mère et de ses soeurs, il nous conte notamment avec enthousiasme leurs vacances annuelles en Norvège, pays d'origine de ses parents. On découvre aussi un jeune garçon particulièrement doué dans de nombreux sports ainsi que dans la photographie. Des activités qui lui faisaient "oublier un peu la grisaille et la mélancolie des journées". Plus tard, on le suit dans ses premiers pas dans la vie active, au sein de la compagnie Shell. Bien loin encore de son futur métier d'écrivain...

"Il faut être fou pour devenir écrivain. Celui qui choisit cette profession n'a qu'une seule compensation : une absolue liberté. Il n'a pour seul maître que son âme, et c'est là pour lui, j'en suis sûr, un motif déterminant."

Son récit est rendu encore plus vivant grâce aux nombreux documents (photographies, extraits de lettres, etc.) ainsi qu'aux dessins inimitables de Quentin Blake.

Bref, voilà une autobiographie comme on aimerait en lire des centaines. D'ailleurs, je poursuivrai très certainement ma découverte de ce magnifique auteur en lisant la suite de ses "confessions", Escadrille 80.
Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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Dans Moi, Boy, Roald Dahl conte son enfance avec un sens inégalable du détail croustillant, de l'anecdote terrifiante ou au contraire hilarante.

On se retrouve immédiatement auprès de ce jeune garçon au coeur du Pays de Galles dans les années 1920, une époque où les châtiments corporels faisaient, semble-t-il, partie intégrante des méthodes pédagogiques, et où l'on pouvait mener des opérations sans anesthésie sur des enfants sans aucun état d'âme.

Roald Dahl parvient à nous raconter avec humour et sensibilité des bribes de son enfance, et c'est avec beaucoup d'émotion que l'on entrevoit le parcours du petit garçon qui deviendra ce très grand auteur.

J'ai découvert ce texte grâce à sa version audio, admirablement lue par Dominique Pinon.
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Vraiment bien, que des bons souvenirs. Lu en CE2 et je me souvient que j'avais eu du mal a le lire à cet âge. Mais je l'ai relus il n'y a pas longtemps et il est vraiment bien.
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"Ce livre n'est pas une autobiographie. L'idée ne me viendrait pas d'écrire pareil ouvrage. Par ailleurs, durant toutes mes jeunes années à l'école et juste après, ma vie a été émaillée d'incidents que je n'ai jamais oubliés. [...] Tous sont véridiques."
C'est par cette introduction que débute "Moi, Boy". Effectivement, Roald Dahl va y raconter des histoires éparses, avec parfois de véritables sauts dans le temps, bien que les incidents soient racontés de manière chronologiques. Certains sont amusants, d'autres dramatiques (mais relatés avec humour et recul bien que sa vie n'ait pas été facile tous les jours) ou d'un autre temps, mais tous portent en eux la genèse des merveilleuses histoires qui nous sont parvenues.
On y trouve, en vrac, l'inévitable système scolaire régit par des monstres peu pédagogues ("Matilda", "Foxley le Galopant"), l'explication de sa hantise des médecins ("La potion magique de George Bouillon"), et des sorcières ("Sacrées sorcières"), de son amour pour les sucreries ("Charlie et la chocolaterie") et pour les animaux exotiques ("L'énorme Crocodile").
Mais c'est aussi un témoignage passionnant sur la vie dans les années 20-30 au Pays de Galles.
À ne pas manquer !
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[...]Moi, Boy, c'est mon autobiographie préférée du monde entier. C'est le texte qui m'a fait flipper pendant des années au moment où je me lavais les dents (dedans, il dit qu'on attrape l'appendicite à cause des poils de brosse à dent qui se fichent dans le tube digestif), qui m'a donné une image effroyable des écoles anglaises, qui m'a fait arrêter de manger des bonbons pas emballés… [...]
Lien : http://www.readingintherain...
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Je l'ai lu voilà bien des années. Lecture obligatoire en classe de 5e, ou 4e peut-être... Je m'étais régalée ! J'en garde encore aujourd'hui un souvenir très frais, un livre plein d'humour ! "Moi, boy" un livre que je conseille à tous, de 7 à 77 ans !
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Ce livre n'est pas un roman et même s'il n'est pas a proprement parlé une autobiographie, c'est la vie de l'auteur de sa naissance (même un peu avant) jusqu'à ses 20 ans a travers des anecdotes qui l'ont fortement marqué.
On y apprend que sa vie n'a pas été rose puisqu'il a perdu son père jeune, que sa vie dans les pensionnats britanniques a été très dure car les violences corporelles et les brimades étaient monnaie courante. On y comprend aussi son amour pour la Norvêge, pays natal de ses parents, qu'il utilisera dans son roman "Sacrées sorcières". On y voit aussi l'amour qu'il porte a sa maman et a ses soeurs et il nous les fait découvrir en insérant dans son livre des photos de lui, de sa famille et des écoles qu'il a fréquenté. Certaines anecdotes sont drôles ( on découvre ce qui lui a donné l'idée de "Charlie et la chocolaterie), d'autres émouvantes et certaines douloureuses mais jamais déplaisantes. Un livre pour nous faire découvrir la vie d'un jeune anglais de 1922 a 1936 dans un système scolaire très rigide et brutal. Quand on a finit ce livre, on laisse Roald Dahl combattre les allemands pendant la seconde guerre mondiale et on se demande par quel miracle il a pu finir par devenir un des plus grand auteur de la littérature pour enfants. La réponse se trouve peut-être dans la suite "escadrille 80".
Un très bon Roald Dahl. A partir de 10 ans.
Lien : http://www.desgoutsetdeslivr..
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