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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est un essai composé de 7 chroniques et d'une nouvelle inédite de science-fiction, l'auteur est notre écrivain préféré : Alain Damasio qui nous a enchanté par ses romans d'anticipation, ses dystopies et surtout par ses néologismes ! Bref, il a été invité en avril 2022 à San Francisco dans la Villa Albertine pour visiter la Mecque de la technologie ou se lovent les mastodontes du numérique : la Silicon Valley !
La visite débute par le Ring ( pas celui de Vienne, hélas ! ) mais la forteresse d'Apple qui ensorcelle presque 2 milliards de pratiquants d'i-Phone dans le monde, là ou "Steve fait le Jobs " !
Ensuite, dans les rues de San Francisco il découvre les voitures autonomes et le quartier pauvre de Tenderloin : "un asile à ciel ouvert", peuplé de " homoless, de zombies ravagés par les drogues ou se conjuguent la rentabilité et l'élimination du salariat avec de surcroit l'indifférence des hommes d'affaires de la City voisine ! Damasio constate que les GAFAM, les réseaux sociaux ont dévitalisé les liens
humains ! Quant à l'avenir de la Santé : il est et, sera un business juteux avec un corps machine, hyper connecté pour faire le " bonheur " des hommes augmentés !
Le métavers : espace virtuel ou les consommateurs par paresse, puis par addiction se laissent guider pour l'appropriation de leurs corps par des algorithmes, par des codages qui ne servent qu'à l'asservissement des hommes aux nouvelles technologies de plus en plus sophistiquées, de plus en plus privatives de libertés !
Damasio propose de vivre une technologie heureuse, choisie avec une I.A douce et personnalisée: une I.A (mie) !
Sa nouvelle de fiction se situe à San Francisco, ou une famille est gérée par une I.A qui ne peut pas la sauver des 100 jours d'un terrible black-out ! N'est-ce pas le point d'orgue des limites la technologie ?
Sommes-nous en train de changer de société ? de nous laisser déposséder de nos données ? de perdre le peu de libertés qu'il nous reste en confiant aveuglément à ces technologies interposées notre identité et même notre langue menacée par le wokisme galopant ?
Merci à Nicolas pour cette Masse Critique Privilégiée ainsi qu'aux éditions du Seuil.
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Les GAFAM, les voitures autonomes, les métavers, … Ces sujets provoquent aujourd'hui de nombreuses questions, de nombreux rêves et tout autant d'inquiétudes. Quoi de mieux qu'un auteur de littérature de l'imaginaire pour nous aider à envisager notre futur et réfléchir sur les possibles conséquences sur nos vies ? Ce livre assez atypique mélange reportages sur le terrain, interviews, réflexions personnelles et nouvelles de fiction.

Je travaille moi-même dans le monde de l'informatique, avec un cursus en intelligence artificielle (avant qu'elle ne devienne à la mode). Ces sujets m'intéressent tout particulièrement. J'ai donc éprouvé un brin de déception à la lecture des premiers chapitres : je m'attendais à être beaucoup plus bousculé et à voir les choses sous un prisme très différent. Sur Apple, le métavers, … j'ai cependant eu l'impression de relire des propos que j'avais déjà lus, vus ou commentés ailleurs, avec plus de style et une écriture plus fine, mais pas beaucoup de renouveau dans l'approche ou les arguments.

Sur des sujets qui me sont moins familiers (les sans-abris en Amérique, la médecine connectée aux big data, etc.), j'ai trouvé que les propos de l'auteur suscitaient nettement plus de réflexions personnelles chez moi. Je n'exclus donc pas que mes centres d'intérêt m'aient amené à balayer ces sujets en long, en large et en travers et qu'il ne me reste plus grand-chose à en apprendre pour le moment.

Cependant, même si certains chapitres m'ont plus intéressé que d'autres, et si les passages de fiction sont bons, ça n'enlève pas le sentiment général d'une relecture de sujets que je connaissais déjà.
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J'apprécie assez Damasio en SF. Il associe un univers très riche, une langue ‘augmentée' pour servir cet univers, et une bonne dose de réflexion de fond sur des sujets de société.
Mais… Mais parfois, dans ses romans, je trouve qu'il en fait trop. Que ses tournures de phrase poétiques deviennent lourdes, que sa réflexion devient trop politique. Et que, d'un bouquin à l'autre, ce sont toujours les mêmes propos qui reviennent (seul l'univers change).
J'étais curieux de voir ce que ça donnait en essai (et surtout curieux de découvrir cette collection Albertine). Malheureusement, le résultat correspond à ce que je craignais : une fois dépouillé de l'univers inventé (remplacé par la Silicon Valley, bien réelle), il ne reste qu'une langue inutilement alambiquée et un discours moralisateur sans nuances. Dans les deux cas, par petites touches bien distillées, ça irait mais là c'est trop, c'en devient écoeurant, c'est le tonton Alain qui s'écoute parler et qu'on n'ose plus inviter aux repas de famille.
Pourtant, les sujets abordés m'intéressent (la technologie aliénante, le mouvement, l'avenir, la santé, l'éducation, …), et je partage l'essentiel de son analyse de Damasio, mais l'absence de nuance dans son discours fait que, par réflexe, je me bloque, j'ai envie de contredire, de clamer ‘oh c'est bon tonton Alain, on a compris, mais la vie c'est plus complexe que ça tu sais !' tout en sachant à quel point ce serait vain.
Quant à la nouvelle en fin d'ouvrage… Moui. Elle est bien. Au même niveau que la centaine de dystopies qu'on a déjà pu lire et écrire sur le même sujet (un monde futuriste ou la technologie imprègne et gouverne chaque pan de nos existences, et où l'intrigue se résume à ‘et soudain la technologie se met à déconner').
Concernant Damasio, je vais devenir de plus en plus hésitant à lire ce qu'il propose (je trouve qu'il tourne en rond et vieillit mal). En revanche, je reste curieux de voir ce qui sort de cette collection, dont les ouvrages sont issus de résidence aux Etats-Unis et explorent des questions contemporaines. L'intention est prometteuse.
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Des fulgurances parsemant des récits confus ou profus abîmés par des biais idéologiques réducteurs

Huit nouvelles ou récits autour d'un même sujet : pourrons-nous inventer un art de vivre avec la technologie en restant des humains capables de liens avec l'autre ? Quels comportements individuels et collectifs ce langage unifié, cet esperanto cognitif, cette prothèse psychique nous induit-il et nous conduit à adopter ?

Si les fulgurances d'Alain Damasio, parfois géniales, rendent nécessaire la lecture de ce livre, l'on ne manquera pas de souligner deux faiblesses malheureuses : Semblant vite écrit et peu retravaillé, souvent profus pour ne pas dire confus, certains lecteurs pourront se lasser des répétitions et des digressions d'un texte par trop délayé ; le biais idéologique de la gauche morale pèse sur les analyses de l'auteur provoquant des errements malheureux et des oublis parfois dangereux sur le mésusage de la tech.


Lien : https://www.quidhodieegisti...
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