AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,24

sur 205 notes
Je ne lis que très rarement des livres politiques, mais la sortie en poche de cet ouvrage qui a fait mugir tant de personnalités aura eu raison de mes réserves.
Je m'y suis plongée en voyage, et il est étonnant de constater avec quelle facilité il se lit, malgré ses innombrables pages.
Structuré par thème, on retrouve des personnages au premier plan ces derniers mois de campagne, et on rit (ou l'on pleure) des analyses et des prévisions qui ont été balayées depuis.
À mon sens, la grande force de ce livre est qu'il n'a premièrement pas de réel but de propagande ; construit sous la forme d'entretiens rapportés, il n'a pas la forme classique des élucubrations sans fin destinées à convaincre.
Ce qui est le plus étonnant sans doute, c'est la facilité avec laquelle se livre François Hollande, et comment, au fur et à mesure des pages, on en devient familier, reconnaissant ses erreurs et souriant de ses rêves, de ses aspirations.
Très loin du tableau de bêta dont il a souffert tout au long de son quinquennat, on découvre un personnage à la mémoire impressionnante, aux références nombreuses, qui s'emboîtent une à une dans son cerveau à tel point que les informations dont il dispose semblent le paralyser à la recherche d'un idéal du compromis : s'il y a bien quelque chose qu'on peut lui reprocher, c'est cette espèce d'indécision perpétuelle qu'il semble ne pouvoir combattre que lorsqu'il est trop tard pou le faire.
La valse entre le président et ses ministres aux frasques que l'on ne compte plus semble tout droit tirée d'une pièce de Molière, je suis presque restée sans voix devant un tel capharnaüm, un tel manque de professionnalisme que tout bon étudiant d'école de management saurait souligner ; finalement, les faiblesses humaines atteignent jusqu'aux dirigeants quasi-sacrés de notre pays...

De mon point de vue, ce livre demeure extrêmement intéressant par le récit qu'il fait d'une période que l'on analyse trop souvent à chaud, sans avoir ni le recul ni les informations nécessaire. Si certaines parties sont moins intéressantes, notamment celles portant sur sa relation avec Valérie Trierweiler, d'autres sont tout bonnement passionnantes, comme par exemple celles sur les affaires européennes en cours.
Finalement, il réussit à humaniser un président que l'on ne voyait que d'un mauvais oeil souvent goguenard, et à nous convaincre de faire preuve de compassion pour une fonction qui, si belle soit-elle, reste également bien ingrate.
Commenter  J’apprécie          41
bon livre politique relatant les grands moments du quinquennat de François Hollande.
ce livre a défrayé la chronique à sa sortie
des choses écrites dans le livre auraient dues être tues.
tout au long des 670 pages j 'ai cherché ,cherché ce qui pouvait bien avoir mis
sans dessus-dessous le landerneau politique
Honnêtement il n 'y a pas de quoi fouetter un chat !
il me semble que les prises de bec à l'Assemblée ou sur les chaînes d 'info sont nettement plus tonitruantes.
sinon la lecture de livre est très agréable
Lhomme et Davet sont passés maître dans l'art de trousser un bon livre politique
les grands moments du quinquennat sont revisités à l'aune du regard de François Hollande
ce qui marque c'est le décalage entre le ressenti du Président et la réalité du terrain.
François Hollande est un homme honnête dans le sens littéral du mot et il ne corresponds pas complètement à son époque
après chacun voit midi à sa porte selon son profil politique
Commenter  J’apprécie          30
Ce livre constitue un document étonnant, voire fascinant, sur l'exercice du pouvoir et sur la personnalité de Hollande. Si l'on se demande souvent ce qui lui a pris de se livrer comme ça, il reste la possibilité de revisiter les 5 ans ecoulés, notre histoire récente. Il est étonnant de voir le scandale médiatique que cette parution a occasionné. Car les commentaires de Hollande paraissent rarement negatifs, sur quiconque (sauf son ennemi préféré, le contempteur de la Princesse de Cleves). Les journalistes sont assez durs, surtout sur la question de la République irréprochable, pour laquelle ils balayent l'argumentation de leur interlocuteur avec un scepticisme que ne justifie pas leur propre documentation.
Le président est décrit comme un gestionnaire doué mais maladroit, sans autorité et trop magnanime, sauf sur l'international où il semble que les auteurs lui accordent plus de credit qu'ailleurs.
Quoi qu'on pense du personnage, cette longue incursion derrière le rideau reste très instructive.
Commenter  J’apprécie          31
Que reste-t-il du quinquennat de François Hollande ? Fut-il vraiment le président le plus impopulaire, le plus calamiteux et le plus insignifiant de la Ve République ? Frais émoulu de l'ENA, il fut d'abord auditeur à la Cour des Comptes, puis chargé de mission à l'Elysée pour son idole François Mitterrand. Elu député de Corrèze en 1988, il fut battu en 1993. Maire de Tulle puis président du Conseil Général, il s'épanouit comme petit potentat local. Il se plaça d'abord dans le sillage de Jacques Delors puis dans celui de Jospin qui l'imposa comme premier secrétaire du PS. En 2006, Ségolène Royal lui brûla la politesse en se déclarant candidate à l'élection présidentielle. Trop commun, trop mou, trop terne, en mars 2011, il ne rassembla que 3% des votes à la primaire socialiste, alors que DSK caracolait en tête. Survint le scandale du Sofitel de New-York. Hollande se relança alors dans la campagne. Discours du Bourget, (« Mon ennemi, c'est la finance ! »). Victoire contre Sarkozy et accession à la magistrature suprême. « Il ne trouve que je suis président », dit-il comme s'il n'en revenait toujours pas ou comme s'il avait conscience de ses limites et de celles de son pouvoir. Et voilà celui que ses adversaires surnommaient Flanby, Pépère ou Culbuto embarqué dans cinq années de crise économique, d'horreur terroriste, d'avancées sociétales discutables, d'augmentation d'impôts, de recul de la démocratie, d'opérations militaires en Afrique et de déliquescence de la gauche. Mais il aura quand même goûté à « la drogue ultime, le pouvoir suprême ». « J'aurais vécu cinq ans de pouvoir relativement absolu », avoue-t-il, satisfait de son bilan.
Quel pensum, la lecture de ce gros pavé de 720 pages tout rempli de politique politicienne, de politicaillerie, de négociations de boutiquiers, de petites manoeuvres sans grand intérêt pour l'Histoire. le lecteur qui attendait des scoops, des révélations fracassantes, de grands coups de projecteurs dans les coulisses du pouvoir en sera pour ses frais. Il n'apprendra quasiment rien qu'il ne sache déjà si ce n'est que Poutine aurait prévenu Hollande que la Grèce avait demandé à la Russie de lui imprimer des drachmes lors de la crise et qu'Hollande se teignait pas les cheveux. L'affaire du mariage pour tous avec ses manifestations monstres à Paris et dans tout le pays est à peine évoquée et juste pour dire combien Christiane Taubira fut efficace et courageuse. Tous les scandales qui entachèrent le quinquennat sont minimisés : Cahuzac n'a eu qu'un « petit souci fiscal », Aquilino Morelle « s'est pris les pieds dans une boîte de cirage », Thomas Thévenoud « était allergique aux impôts », sans parler de Kader Arif, Faouzi Lamdaoui et de quelques autres indélicats. Les deux journalistes du « Monde » auraient pu en apprendre bien plus lors de ces dizaines d'heures d'entretien, répartis sur quatre années et demi et 61 séances. Ils n'en ressortent qu'une tentative ridicule de donner une absolution et presque un satisfécit à un personnage qui abaissa encore plus que son prédécesseur la fonction présidentielle et ne réalisa même pas qu'avec ses dénis de réalité et son manque de respect de la volonté populaire, il ouvrait la route à toutes les dérives autoritaires de son successeur. Rien à garder de ce bouquin, excepté l'anaphore finale en forme de coup de sabot de l'âne. (À lire dans les citations, pour le reste, on peut faire l'impasse.)
Lien : http://www.bernardviallet.fr
Commenter  J’apprécie          20
J'ai lu ce bouquin quand il est sorti et je le feuillette encore de temps en temps. L'ex monarque présidentiel était connu pour ses traits d'esprit. Ce livre, je le prend comme une vaste blague.

C'est la blague d'un politicien stratège qui est arrivé où il voulait arrivé et qui se laisse aller. Je ne crois pas qu'il s'agisse d'une erreur de sa part, au contraire, je pense que c'était calculé.

Je n'aimais pas sa politique, mais nous ferions erreur de croire qu'il ne savait pas ce qu'il faisait. de la même façon que nous ferions erreur de croire que l'exécutif actuel ne sait pas ce qu'il fait.

C'est peut-être la leçon la plus importante de ce livre.
Commenter  J’apprécie          20
Les coulisses d'un président qui n'aurait jamais dû l'être... En Belgique, nous connaissons déjà bien assez de politiciens médiocres et j'abandonne la lecture des mésaventures de Calimero
Commenter  J’apprécie          20
LE ROI NU

Solitude et vérité

On l'a tant brocardé, taillé en pièces, trahi et donné pour mort, la meute des prétendants se partageant déjà sa dépouille, qu'il lui fallait apparaître dans toute sa crudité et sa solitude, pour révéler sa part de vérité, son credo, ses réussites et ses erreurs, en une plongée vertigineuse à l'intérieur du monarque et de l'homme, soliloque d'un Roi Lear et plaidoyer pro domo.

Même au risque du tohu-bohu inéluctable de ce scoop médiatique, dommages collatéraux, criailleries et bouderies des barons de la Hollandie ? On ne retiendra de cette saisissante chronique que les bonnes phrases, les portraits un peu vachards mais lucides du personnel politique ? Il le sait. Il n'en a cure, pour lui de l'écume et des postures, il connaît trop la foire aux vanités et les féroces ambitions politiciennes, les trahisons des plus proches, la politique comme scène de crimes de petits meurtres entre amis. Et ennemis.

Mais se livrer ainsi sans entraves, impudique, en roi nu ? Et l'Olympe, inaccessible empyrée d'un président " marmoréen ", l'Elysée façon Charles de Gaulle ? Une fiction. La transparence et " la politique sans filtre " ont laminé cette fausse prétention. La traque journalistique, les secrets et transgressions de la vie privée par les réseaux et la presse ravalent désormais, à son corps défendant, le Prince-président français à une certaine niveau de banalité, " de simplicité ".

Qui est-il vraiment ? La victime d'un " délit de faciès politique " par son allure de petit notable de province, lou ravi - l'innocent de la crèche - au milieu d'une horde de loups, un velléitaire à l'image affadi incapable de trancher, à la ligne politique ondoyante ?

Paradoxalement un atout. On le sous-estime. Mais la réalité est toute autre. Malgré parfois une certaine ingénuité, une mansuétude préjudiciable, Francois Hollande, froid pragmatique, ambitieux sûr " de son étoile " est tout à sa passion de la res publica. " Il est très urbain et sympa mais c'est un dur, une lame. Une carapace douce et un noyau de métal. Il peut être très dur, ce salopard, sans te le dire franchement! " témoigne Stéphane le Foll, l'un de ses cinq très rares et indéfectibles amis.

" Un président ne devrait pas dire ça ", Les secrets du quinquennat replace ainsi Hollande au centre du jeu des élections présidentielles. Les sondages le donnent perdant, et alors ? Contrairement à ses prédécesseurs, il devrait se soustraire à son devoir et rendre les armes sans combattre ? Pour le ruminer sa vie durant ?
D'autant qu'il a respiré " l'ivresse des sommets. Une drogue suprême " et que " c'est quand il a la tête sous l'eau qu'il se montre le plus fort " (Le Foll). Porté à la tête du pays à un moment-clé difficile et complexe de l'Histoire du monde, il assume son bilan " J'aurai goûté cinq ans de pouvoir relativement absolu [...] J'aurai imposé à mon camp qui n'y aurait peut-être pas consenti naturellement des politiques que je considère comme justes ".


UNE CHRONIQUE ET UN MANIFESTE
Un acte de candidature. Francois Hollande ne peut s'esquiver, " c'est peu dire qu'il piaffe " d'affronter la meute des prétendants et les déçus du socialisme. " Il rêve de s'affranchir de cette réserve présidentielle qui le bride ", d'introniser un nouveau rassemblement " le parti du progrès en lieu et place d'un PS à bout de souffle, sclérosé ". Il sera donc candidat. Mission impossible, opération suicide ? Une forme de courage et de panache, avec lucidité : il pourra/va perdre, fors l'honneur.
Par le truchement des deux journalistes, confidents privilégiés (instrumentalisés ?) de ses confessions, Francois Hollande a dicté ses mémoires, la chronique des travaux et des jours de son " ahurissant " quinquennat, pour " mettre en valeur son bilan ", son action et révéler ses talents de stratège à l'intérieur et à l'international, en prenant le peuple de France à témoin de sa vérité.
En bref, un manifeste politique, un acte de foi à double détente : pour sa candidature, pour la postérité et pour laisser une trace dans L Histoire.
Commenter  J’apprécie          20
Chef d'oeuvre du livre politique. Écrit par deux journalistes du Monde spécialiste du sujet. Ouvrage qui a pesé sur l'élection présidentielle de mai 2017.
Commenter  J’apprécie          20
Bon je jette l'éponge... j'ai déjà lu un peu plus de 500 pages sur les 672 de ce pavé qui est finalement assez indigeste à lire... Long, lent.... comme peut-être l'objet du livre « François Hollande ». J'avais envie de voir et lire par moi-même les fameuses révélations de ce livre « scandale ». A l'arrivée, tous les « bons mots » ont été prélevés par les journalistes politiques... le reste, un long, trop long, enrobage. Les conversations des deux journalistes avec le Président.... Pas dans l'ordre chronologique mais plutôt par « thème » ce qui parfois donne de la confusion. Tout cela aurait pu être écrit dans un style plus dynamique et en condensé et cela aurait sans doute apporté de l'intérêt à la lecture.
Il ressort de ma lecture, une impression peu favorable je l'avoue de François Hollande, homme tellement indécis, calculateur, naïf parfois,…. Les dessous du pouvoir ne sont vraiment pas beaux... pour ne pas dire plus.
J'avoue que j'en ai marre de cohabiter régulièrement via ma lecture avec cette mélasse politico bien égocentrique.
Et ce sont des personnes comme ça qui nous gouvernent. Désespérant !
Je ne regrette pas de l'avoir lu malgré tout, il est toujours bon de se rendre compte par soi-même, mais j'ai envie d'aller voir et lire ailleurs et ne plus perdre mon temps. Ma PAL m'appelle....
Lien : https://mapassionleslivres.w..
Commenter  J’apprécie          20
Voici un long et fastidieux portrait, à charge, le matériau est sans doute bon mais l'ouvrage est bâclé, assemblé à la va-vite très probablement.
Curieusement pour les deux auteurs qui prétendent décrypter le fonctionnement du président " normal" leurs propres pensées occupent un espace au moins égal au verbatim enregistré du président qui se retrouve incessamment entrecoupé de propos complaisants genre "café du commerce "des deux auteurs que leurs collègues du célèbre journal du soir surnomment les Melon Melon on comprends donc pourquoi !

Les premiers lignes disent tout : campagne forte, président faible.

Au fond, c'est ce qui crée un malaise qui dure jusqu' à la dernière page , en tout cas pour moi, c'est un peu comme si un psychanalyste ou qui se verrait comme tel publiait les propos de l'analysé en les commentant en les recomposant, en insistant sur le nom de ses clients ... indécent !
Rien d'intime donc, le président fut bien ballot de leur faire confiance !
Ses défauts d'après les deux journalistes sont innombrables :
Peu impliqué, ne termine pas ses phrases, ne s'épanche pas, ne contrôle pas son entourage, ne reconnaît pas des erreurs, rejette les conflits, s'exonère de ses responsabilités, aime compartimenter, ne délègue pas... est indulgent sauf pour les sans-grades y compris pour ceux qui le trahissent ...

Qualités ? Fin analyste, lucide, possède un grand sang froid, intègre, un solitaire résilient en son château et capable en petit comité d'être très agréable ....

Conclusion :
Vous pouvez ami babeliote économiser 24 heures de lecture.

Un échantillon du manque de dignité des auteurs : " il évite les lieux de morts, sa façon à lui d'exorciser le démon djihadiste, peut être "

Un échantillon troublant d'une affirmation du président " si j'étais un intello, je lutterai contre le déclinisme qui a commencé à la décolonisation "

Les chroniques de ce quinquennat finissant sont donc à écrire, pourquoi avoir laissé faire celles-ci , quel gâchis !
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (482) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1736 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}