Lulu femme nue, tome 2

Dans ce tome 2, l'auteur jette Lulu sur les routes, une fois de plus.

Toujours la quarantaine, toujours en pleine « middle life crisis », saturée par la vie quotidienne, elle quitte sa vie « banale » pour « courir l'aventure » loin de toute contrainte.

Son équipée la conduit, cette fois, à rencontrer une galerie de personnages féminins représentant trois générations de femmes. Des femmes – Morgane, Virginie, la vieille Marthe- qui, lassées (elles aussi ?) par la routine de la vie, intriguées et intéressées par l'escapade de Lulu, la questionnent.
Lulu, si discrète d'habitude, parle comme elle n'a jamais parlé.

Encore une fois, Etienne Davodeau nous rapporte l'histoire de Lulu sous forme d'un dyptique permettant de varier les points de vue sur le personnage et de donner du rythme au récit.
Tout d'abord la narratrice, c'est Morgane, la fille de Lulu qui, au cours d'un repas, convoque ses convives, qui, assis autour de la table, écoutent, posent des questions et relancent l'histoire. L'autre narrateur, ce serait le lecteur (voyeur ?) qui s'approche de Lulu, l'écoute et regarde ce qui se passe tout en restant à distance.

Concernant le dessin, les couleurs douces et reposantes, limitées aux ocres, jaunes- bruns et bleus confortent le personnage dans ce qu'il a d'ambiguë. Lulu se cherche : elle passe de la fraîcheur à la chaleur, de l'ombre à la lumière, du doute à la certitude.

Au final, un voyage nécessaire et salvateur, vers la liberté ?

Je reprends le cours du récit de Lulu. C'est Morgane, sa fille qui prend la parole et qui raconte la suite de la « fugue » de sa mère. Lulu ne sait pas ce que c'est la vie dans la rue et elle va être amenée à commettre un acte qu'elle n'avait jamais imaginé commettre un jour. Mais elle va faire une rencontre insolite et décidera de mettra à profit ce qu'elle a vécu mais…..

Le deuxième volet est plus introspectif que le premier. Lulu commence a trouvé une certaine paix mais elle veut également comprendre, aider, rencontrer, vivre sa vie. Elle s'aperçoit qu'elle n'a jamais trop pensé à elle.

Un récit impressionnant de justesse dans les attitudes de cette femme. Je me suis attachée à regarder de plus près la précision des visages, surtout ceux de ces amis : chacun a une identité propre. Ce ne sont pas des visages lamdas, ce sont de vrais visages, expressifs et représentatifs.

Lulu a un cercle d'amis, une fille Morgane particulièrement mature et qui comprend grâce à son départ, ce que sa mère vit. Elle découvre un visage de son père qu'elle ne connaissait pas. Il y a des moments forts en émotion, de la tendresse, de l'amitié.

Une belle réussite.
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Lulu a repris la route et c'est sa fille qui raconte son histoire aux autres. Cette fois Lulu rencontre Marthe une vieille dame solitaire et décide de faire un bout de chemin avec elle.
J'ai un peu moins aimé ce second volume.
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Dans la continuité du tome 1 avec la suite de l'histoire de Lulu et les beaux dessins d'Etienne Davodeau. On peut s'arrêter entre les 2 volumes ou continuer, l'enchainement est parfait. Mieux encore la fin du 2° tome ramène au début du premier .... une incitation à refaire un tour ... J'aime bien ce type de clin d'oeil.

Il faut que j'arrête de lire du Davodeau...
Non, décidément, à chaque fois je suis déçue.
Ces historiettes ne sont pas désagréables, elles ne sont pas non plus moches, ou mal faites... Non, elles sont juste très ordinaires.
(...Levez de boucliers : qu'est-ce qu'elle a contre l'ordinaire ?! Rien, juste que c'est un peu trop ordinaire... je connais déjà... ^^)
Et c'est ça que certains aiment chez Etienne Davodeau, et je le respecte, cette douceur, cette simplicité, cette évidence, ce rapport au banal et à l'ordinaire qu'il sait très bien mettre en image.
Mais ça ne fonctionne pas complètement sur moi. Ce n'est pas déplaisant à lire, ni à regarder, mais c'est un peu trop léger à mon goût, que j'ai sombre et déjanté....
Sans vouloir être surprise ou déstabilisée à tout bout de champs, un peu plus de fantaisie, ou de dérision, ne nuirait pas à l'oeuvre de Davodeau.
Mais bien entendu, comme dirait mademoiselle N.B., babeliote invétérée : ceci n'est que mon humble avis.... et je rajouterai : de grande consommatrice et amatrice de roman graphique et de BD depuis l'enfance. Ah, mais.

A la fin du premier tome, j'étais vraiment frustrée de ne pas avoir emprunté la suite ! Lorsque je l'ai eue en main, je me suis installée confortablement, prête à renouer avec Lulu et son errance. Je n'ai pas été déçue, jusqu'à la fin, on se demande ce qui est arrivé à notre quadragénaire et on s'inquiète des mauvaises rencontres qu'elle aurait pu faire ou d'un jusqu'auboutisme fatal. On rencontre un nouveau personnage bien attachant également, la vieille Marthe qui va soutenir Lulu et on découvre une Morgane très mâture, qui comprend et protège sa mère. Les copains sont toujours là, solidaires et soucieux – une vraie richesse en somme.
L'album refermé, la quête de Lulu achevée, je suis un peu triste de quitter ces personnages attachants et la douce atmosphère qui se dégage de l'histoire.
Jusqu'ici, la BD, pour moi, c'était Astérix ou Tintin – j'ai jamais accroché – ou bien Gaston Lagaffe et Achille Talon, qui restent des lectures que j'ai faites ado mais qui ne me tentent plus du tout aujourd'hui. Novice dans la lecture de BD, je reste étonnée de l'intensité que procure aussi ce type de lectures. En peu de pages, en peu de temps, il est donc possible de s'immerger, de développer de l'empathie pour des personnages, de se laisser attraper par un récit.

--- ATTENTION, SPOILERS SUR LE 1er TOME !

Cette fois c'est Morgane, la fille de seize ans de Lulu qui raconte les dernières semaines de sa mère. Lulu a laissé Charles et repris la route, elle s'est arrêtée dans une autre station balnéaire. Elle y est hébergée par une vieillarde tendre, vive et rigolote. Après l'amour, Lulu trouve l'amitié, le bonheur de la complicité avec deux femmes qui ne sont pas de sa génération.

L'angle de ce récit est différent. On voit l'escapade de Lulu à travers le regard amer mais aimant de sa fille délaissée, Morgane. La jeune fille doit gérer ses petits frères turbulents et son père qui noie son désarroi dans l'alcool. Elle a du mal à comprendre la détresse maternelle, les besoins d'évasion d'une femme qui trouve son quotidien sclérosant.

Comme dans le précédent opus, la mer, l'émotion et la tendresse sont omniprésentes, et les visages sont toujours aussi expressifs... Si cette suite m'a charmée, j'ai en revanche été déroutée par la fin inattendue. le rebondissement m'a semblé artificiel, et j'ai été gênée par le pardon conjugal. J'ai néanmoins envie de tout relire d'ici quelque temps avec un oeil différent, sans les idées fausses qui ont parasité ma première lecture.

Dans le tome 2 de Lulu femme nue nous retrouvons Lulu au cours de son escapade sur la côte, loin de sa famille abandonnée sur un coup de tête. Elle n'a pas un sou. Dormir dehors était amusant la première fois, mais elle se rend compte que ça ne saurait durer. Sa rencontre avec une vieille dame haute en couleurs va relancer le récit et permette à Lulu de savourer encore un peu le hasard et la liberté. le graphisme assez simple sans être simpliste est plaisant. Les personnages ont toujours autant d'humanité et défendent avec brio ces valeurs essentielles que sont l'amour et l'amitié.

Cette bande dessinée m'a laissée sur ma fin et c'était pourtant la chose chose qui m'avait encouragée à lire le tome 2... Sentiment de malaise, d'incompréhension...je n'ai décidément pas du tout accroché.

Et voici le deuxième et dernier album de la série « Lulu femme nue » d'Étienne Davodeau, bande dessinée passionnante.
C'est donc la deuxième partie du voyage de Lulu, femme de 40 ans, qui a décidé de quitter un quotidien étouffant de bonne mère de famille et femme soumise. Elle part à l'aventure et se retrouve au bord de la mer dans une sorte de renaissance à elle-même.
Alors qu'elle avait rencontré un véritable amour dans le premier album, ici c'est une vieille dame qui va devenir son amie, colocataire éphémère. Pour autant, si cette rencontre avec Marthe peut paraître improbable, on a envie d'y croire.
Raconté par sa fille Morgane, ce second livre (comme il est indiqué sur la couverture) est moins drôle que le premier et il y a des différences notoires par rapport à l'adaptation au cinéma de Sólveig Anspach avec dans le rôle-titre Karin Viard impressionnante et sans fard, surtout en ce qui concerne la fin que je ne peux évidemment pas raconter. Sur le fond, je pense que la BD est plus réaliste même si elle est plus triste.
Cette justesse de ton fait que je garderai en mémoire cette histoire pleine de beauté et d'humanisme qui donne envie de profiter de la vie sans se voiler la face, et ça c'est bien.