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EAN : 9782353060504
288 pages
Editions La Branche (14/03/2013)
2.57/5   15 notes
Résumé :
LE LIVRE : Ils étaient une bande de treize adolescents inséparables, des idéalistes nés trop tard, « une génération à la con qui a tout raté ». Une nuit, soûls, ils se jurent de ne jamais désarmer et décident d?engager un tueur à gages chargé de les exécuter si, adultes, ils venaient à trahir leurs idéaux.
Aujourd’hui, proches de la cinquantaine, le poids du temps, du boulot et des compromis pèse sur leurs épaules. Ils travaillent ensemble, ne sont plus vraim... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
13 amis de 30 ans travaillant tous au sein de la même société de surveillance, voient deux des leurs décéder à 13 jours d'intervalle. Certes ils n'étaient pas en grande forme, mais leurs morts sont-elles naturelles ? Les 11 survivants ne croient pas longtemps à cette thèse… Ils se souviennent tous du pacte qu'ils avaient fait dans leur jeunesse : ils avaient payé l'un d'entre eux, le plus filou, et l'avait chargé de les faire assassiner un par un, si, en vieillissant, ils venaient à trahir leurs idéaux politiques et sociaux. Bien entendu tout le monde s'est embourgeoisé. Dès lors, chacun se demande qui sera le prochain et comment y échapper. Dans ce climat de suspicion, les vieilles rancoeurs et les inimités ressurgissent.

On ne sait que peu de choses sur les 13, dans la bande, il y la psycho-rigide, l'alcoolique, le filou, la baba cool, l'homo…Ils sont trop peu caractérisés pour être attachants, chacun représente un type. Parmi cette galerie de personnages, celui du policier qui mène l'enquête est le plus intéressant. Louis-Edouard Dudeuil, fils de préfet de son état, est plus préoccupé par sa tenue vestimentaire, sa relation avec sa mère que par son métier… La mère est justement le personnage le plus drôle, plutôt bohême, adepte de la relaxation, elle est en relation directe avec l'une des treize.

le style est enlevé, mais la fin me paraît précipitée, du moins je m'y suis un peu perdue, je suis restée sur ma faim et cela a terni mon impression générale en refermant le livre.

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On s'était dit rendez-vous dans 10 ans…

Sauf que cette bande d'amis se connait depuis presque 30 ans et qu'elle n'a pas l'air très heureux de se retrouver ! Il faut dire que c'est autour du cercueil de l'un d'eux et que l'occasion n'est pas vraiment propice à la rigolade. Partir si jeune ! Françoise était une vilaine arriviste, certes, mais bon… Quand ils se retrouvent peu de temps après autour de la dépouille de Charles, alcoolique, mais malgré tout bien jeune pour partir, ils commencent à avoir des doutes… À faire des suppositions… À lâcher quelques brides de questions… À réveiller le passé… Car oui, ils ont un passé commun, et un passé qui leur fait peur ! En effet, alors qu'ils étaient jeunes, à l'époque un peu anars, gauchistes et révoltés, idéalistes aussi, ils étaient inséparables. Et au soir d'une beuverie pire que les précédentes, ils ont tous juré que si jamais ils abandonnaient en vieillissant leurs idéaux, s'ils trahissaient leur liberté de penser, ils devraient être punis. Et pour ce faire ils se sont cotisés et ont engagé un tueur à gages…

Alors voilà, deux morts d'un coup, ça fait réfléchir… Et quand survient le troisième décès, c'est le branle-bas de combat et la panique ! Ils bossent tous dans la même boite (bizarre, non ?) et en fait d'amitié, il semble qu'ils se détestent un peu tous les uns les autres, se jalousent et ne se veulent pas que du bien.

Pas de bol, l'enquête est reprise par Louis-Edouard, un fils à papa totalement incapable projeté au poste par les relations du pater, préfet du coin, et son assistant qui n'a pas inventé la poudre et encore moins le fil à couper le beurre. Et l'auteur nous offre là des portraits vraiment hilarants, que certains trouveront sans doute un peu caricaturaux, mais que j'ai au contraire jugés criants de vérité. La description de l'accoutrement de Louis-Edouard, dandy ridicule, imbu de lui-même et persuadé de son flair alors qu'il est juste stupide, de ses relations avec ses parents (le père rigide et horrifié et dégouté par son rejeton incapable et la mère, ah la mère !) puis de sa rencontre et tentative de relation avec Mlle Kramiski, chef de projet chez Dexon Expert & cie, ravie au départ de la défection de ces vieux employés surpayés et non productifs, puis un peu affolée par la tournure des évènements, car elle n'arrive plus à faire correctement ses plannings de présence, plus coincée qu'un balai et d'une rectitude affligeante sont vraiment des délices, et rien que pour ça, vous devriez lire ce roman.

J'ai cependant eu un peu plus de mal avec les autres personnages, aux personnalités certes intéressantes et très diverses, mais moins creusées à mon goût et je me suis un peu perdue dans l'intrigue. Il faut dire l'auteur donne la version des faits tour à tour de plusieurs membres du groupe et qu'on s'y perd un peu, ne comprenant pas toujours instantanément quel est celui qui s'exprime, mais ce principe narratif ajoute aussi à l'intrigue et au suspense, puisque ce roman est un vrai polar bien troussé, avec un vrai tueur à découvrir, même s'il est extrêmement drôle.

Tous les 13 jours, l'un d'eux est assassiné, et les soupçons se portent vite vers René, celui qui à l'époque avait récolté les fonds pour engager le tueur. L'a-t-il vraiment fait ? Car René est une vraie canaille et on ne peut pas lui faire confiance… Mais peut-on d'ailleurs faire confiance aux autres ? La tension monte aussi bien que les soupçons qui changent de cible au gré des morts et on se rend vite compte qu'ils ont tous un truc pas net à cacher, à oublier, un coin de vie pas drôle ou dont ils ne sont pas fiers. Louis-Édouard, tout à son affaire soupçonne tout le monde, leur colle aux basques, mais ne peut s'empêcher de se faire mousser devant la presse, étalant déjà le succès de l'affaire alors qu'elle n'est pas résolue.

Ce qui aura des conséquences fâcheuses...
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Treizième numéro de cette collection Vendredi 13, et un seul échec pour moi (ici). Ce dernier m'a à la fois épaté et déconcerté. Épaté par les personnages que l'auteure décrit, par les situations. Les treize amis sont très différents les uns des autres : ils travaillent tous dans la même société de surveillance de sites sensibles. Il y a l'alcoolique avéré, le dragueur, la flipée, la charmeuse, l'obèse, l'homo, ... Tous sont nommés, sauf le narrateur à la première personne, l'un des treize dont on ne connaît ni le nom ni le prénom et dont on se doute qu'il est le dernier des treize. L'autre narrateur (à la troisième personne) est le flic, et disons-le le personnage le plus intéressant du bouquin. Fils de préfet de région, promis donc à un bel avenir, il se fait une gloire et une joie de n'avoir aucune ambition, de n'être qu'"inspecteur" alors qu'avec l'ancienneté et ses appuis familiaux, il pourrait être au moins commissaire. C'est un dandy, raffiné, extrêmement élégant, très atypique dans le monde des flics.
Ce qui me déconcerte, c'est d'abord l'arrivée simultanée des treize personnages, on ne sait plus qui est qui, mais on se repère assez vite, finalement. Non, le plus déroutant c'est l'écriture de Mercedes Deambrosis. Elle utilise régulièrement les pronoms "elle" et "il", jusque là, rien que de très normal, mais ces pronoms ne concernent pas le personnage cité juste avant dans la phrase, mais celui cité un peu plus loin. Ce qui fait que très souvent, je me suis posé la question de savoir qui avait fait quoi. Ce qui, dans un polar est problématique, car ne pas être sûr du coupable de certains actes posent un problème de compréhension évident. Et la fin est identique. J'avoue ne pas avoir saisi toutes les subtilités du dénouement : ni le ou les vrai(s) coupable(s) et encore moins les motivations d'icelui, d'icelle ou d'iceux (ça c'est pour ne laisser aucun indice dans mon billet). Je reste donc sur ma faim et sur une relative déception.
Déception relative donc parce que dans le développement de son histoire et de son intrigue, l'auteure nous gratifie de passages très justes, drôles, enlevés ou plus critiques voire cyniques
Pour résumer : un début confus, une fin qui ne l'est pas moins et un milieu très bon. Pas banal ! Moi qui trouve souvent un ventre mou dans les livres, je n'en ai pas trouvé ici, c'est plutôt la tête et la queue, si je puis m'exprimer ainsi ("elle est où la têtête et elle est où la queuequeue ?", désolé, on a les références qu'on peut, mais j'assume et même les revendique) qui pêchent un peu.
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C'est le deuxième roman que je lis de la collection « Vendredi 13 » des Editions La Branche et une nouvelle fois c'est une bonne surprise. le livre commence par la présentation d'une bande de 13 jeunes paumés de la génération Woodstock/mai 68 un certain Vendredi 13. Dégoutés à l'idée de trahir un jour leurs idéaux, ils décident d'engager un tueur à gage pour les éliminer lorsque ca arrivera. Et fatalement un paquet d'années plus tard alors qu'ils travaillent tous dans la même entreprise et que chacun a oublié ce pacte et mène sa petite vie dans son quotidien pourri, les premières morts s'enchaînent. Si les protagonistes qui se détestent cordialement mettent les premiers morts sur le compte du hasard, force est de constater que celui-ci fait bien les choses : un nouveau cadavre apparaît tous les treize jours. Plusieurs questions s'imposent alors : René a-t-il vraiment engagé un tueur, comment arrêter le mécanisme, mais surtout, qui sera le prochain ?

Un personnage est mis plus en avant que les autres, une sorte de point fixe dans le récit. Désigné par « je », il vit dans un appartement miteux avec une petite amie de passage trois jours par semaine, un boulot qu'il déteste obtenu par ses relations et des ennuis quotidiens. Cet homme dont on ne connait pas le nom est tout simplement représentatif des membres de son groupe. On l'observe lui comme on aurait pu suivre n'importe quel autre.
A coté des victimes désignées, deux autres personnages ont réellement une place. Louis Edouard Dudeuil est un jeune et mauvais flic, placé par son préfet de père qui le prend (et c'est difficile de le contredire) pour un incapable. Bien sûr, c'est lui qui est chargé de l'enquête. Il est le stéréotype même du jeune bourgeois qui, n'ayant jamais rien fait de sa vie, ne cherche qu'à montrer au monde et plus particulièrement à son géniteur à quel point ils se trompent (ou pas) à son sujet. A l'opposé se trouve Kraminski, capitaliste psycho-rigide et supérieure hiérarchique de nos morts en puissance qui vit à travers son boulot et ne voit dans l'enchainement des crimes que les bénéfices que l'entreprise peut en tirer.

J'aime beaucoup la manière dont c'est écrit : pas de gentillesse ou de compassion que ce soit dans la description des personnages ou leurs relations. On montre le monde tel qu'il est, parfois avec vulgarité sans pour autant gâcher le style de l'auteur. Métro, boulot, dodo, les jours s'enchaînent et se ressemblent pour les uns comme pour les autres. Ils évoluent dans une société où tout est altéré contrastant avec tous leurs idéaux de jeunesse et où l'individualisme est de rigueur. Pour preuve : les relations tendues des membres du groupe alors qu'ils sont tous dans la même galère, le flic qui ne voit dans l'apparition d'un serial killer que l'opportunité de se mettre en avant où encore Kraminski qui vit en parfaite autarcie puisqu'elle n'a aucune relation sociale si ce n'est dans son job où elle se sent protégée par le système hiérarchique.

En conclusion, un roman savoureux et souvent drôle qui dresse sans indulgence un portrait de la société actuelle à travers un groupe de soixante-huitards qui, après avoir raté leurs vies, s'appliquent à rater leurs morts.

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Le titre m'avait bien accroché. le dernier des treize. L'épitomé également. le livre commence déjà bien avec un mort et puis un second. J'ai même cru y voir un nouveau dix petits nègres. Pourtant mon enchantement s'est vite essoufflé suite au manque de profondeur des personnages. le méchant est très méchant, la grosse est vraiment très grosse, l'homo est trop homo, la baba cool est trop à l'ouest. Bref, autant de clichés que le nombre inexorable de morts qui s'enchainent (en même temps, c'est un triller).

Il y a des idées intéressantes dans ce bouquin dont je ne dirais rien pour ne pas faire de spoil. le motif des exécutions est intéressant, mais ce qui m'a posé problème sont les antagonistes de l'histoire. Tous ont mal vieillit et peu font preuve de vraie logique. En même temps, je dis cela en tant que spectateur de l'histoire.

Bref, je n'ai pas été enchanté, j'ai eu du mal à terminer le bouquin et même la fin de celui-ci me semble un peu beaucoup bâclée.

Dommage ! Il y avait de l'idée.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Il avait une intelligence inutile nourrie de lectures qui le maintenaient à flot dans une vie chaotique.
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Tout me revint en mémoire. Le pacte des treize. Quinze ans, frustrés, politisés à mort, apprenant à faire des cocktails Molotov, rêvant d’adhérer à la LCR, d’en découdre avec les CRS et tous les fafs qui se présenteraient. La révolution ou la mort. René nous avait garanti la mort contre 200 francs chacun, une fortune, qui seraient versés à un tueur qui le jour venu – celui de notre hypothétique trahison – nous collerait une balle dans la tête.
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Je restai là, indécis, riche, milliardaire de ce néant où mes pas me conduiraient pour finir aujourd'hui ma nuit, plus tard mon existence.
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Le crime en série [...] était le summum pour le journaleux dans l'ère du tout-sécuritaire. Après le nettoyage des banlieues, devenu une véritable guerre urbaine, l'expulsion des sans-papiers, qui hélas continuait à provoquer bien des remous et atermoiements, l'Intérieur projetait de s'attaquer à d'autres îlots de nuisance, les Roms, peut-être. (p.165)
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- Ah, les quatre morts... Elle demeura songeuse, se déplia et très rapidement revint avec une calculette. [...] L'incidence sur la masse salariale est intéressante, certes, mais guère significative. Nous sommes loin, très loin du ratio que nous pouvions escompter... Elle rougit. Je veux dire que la Direction escomptait. (p.151)
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Video de Mercedes Deambrosis (2) Voir plusAjouter une vidéo

[Mercedes Deambrosis : Milagrosa]
De Madrid, Olivier BARROT présente la réédition du roman de Mercedes DEAMBROSIS "Milagrosa", chronique douce amère de l'Espagne de 1950 dont il lit un extrait
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