Avec
Musidora : elle était une fois le cinéma,
Arnaud Delalande au scénario et
Nicolas Puzenat aux illustrations, ont eu la bonne idée de mettre en lumière une pionnière du cinéma tombée dans l'oubli.
Avec ses yeux noirs soulignés de kohl, sa peau blanche, son maquillage un peu inquiétant et sa garde-robe exotique, Musidora est l'une des plus populaires et des plus emblématiques actrices du cinéma européen pendant la première guerre mondiale.
Elle tourne toute une série de films avec les réalisateurs-maison, arrachés les uns après les autres à leur travail par la mobilisation. Drames historiques, comédies burlesques, bandes patriotiques, scènes sentimentales se succèdent de 1914 à 1917.
Fin 1915, Louis Feuillade, rendu à la vie civile, lui offre le rôle de sa vie, celui d'Irma Vep dans Les Vampires, un film en dix épisodes, un rôle de vamp et de femme fatale qui lui apporte la gloire et l'installe définitivement dans la mythologie du cinéma
Amie de Colette et de Pierre Louÿs, muse des Surréalistes, Musidora n'est pas qu'une actrice, c'est aussi une journaliste, une écrivaine, une réalisatrice, une scénariste et une productrice de cinéma.
Loin d'être une biographie qui a pour vocation de retracer la vie de Jeanne Roques de A à Z,
Arnaud Delalande s'attache à nous montrer Musidora à son apogée et nous entraîne dans les coulisses de la réalisation de films pendant la première guerre mondiale et c'est diablement intéressant.
Grâce aux planches très réalistes de
Nicolas Puzenat, on voit le travail de Louis Feuillade, grand réalisateur du temps du muet et ancien assistant de la première réalisatrice
Alice Guy, le tournage des scènes et l'envers du décor de cette époque fourmillante de créativité.
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