Kéiko, Chizuco, Nagako et Sadako sont quatre jeunes japonaises d'une douzaine d'années. Elles sont amies. Pour la fête de mai, elles se préparent: Chizuco peint des ombrelles, Sadako a plié des grues de papier. Mille grues en
origami. C'est un animal important au Japon. Une légende affirme que « quiconque plie mille grues de papier, verra son voeu exaucé » et ses amies y croient. Sadako est malade, très malade. Il y a dix ans, "l'ombre d'un nuage de cendres et de mort" s'est abattue sur Hiroshima. Mais malgré tout Sadako s'endort "pour un long rêve sans réveil; elle s'est envolée sur un oiseau de papier». Alors, comme pour conjurer le sort qui s'acharne contre ceux qui ont été exposés à la bombe A, mille est un enfants se mettent à plier des grues de papier, pour redonner sa place au rêve et à l'espoir.
Mon avis : C'est de nouveau sous le charme des illustrations toutes en tendresse de
Martine Delerm que je me suis plongée dans cet album. Ce n'est qu'à sa lecture que j'ai su à quel point le sujet qu'il aborde est grave et douloureux, tant les aquarelles qui accompagnent le texte parviennent à adoucir le choc des mots, et cela même en rendant bien les émotions des quatre fillettes. Pour cet hymne à la vie et ce message de paix, et parce que je ne sais pas plier des grues mais que je veux contribuer à ce cri d'espoir, je donne un coup de coeur à cet ouvrage qui m'a rappelé que l'homme est le seul animal à contribuer avec tant d'ardeur à sa propre disparition.
Public : à partir de neuf – dix ans, mais peut-être quand même en lecture accompagnée pour les plus jeunes.
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